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  • L’unité et l’humilité

    Extrait de l’homélie de Benoît XVI à la messe à l’aéroport de Fribourg.

    Chers amis, avec Paul, j’ose vous exhorter : rendez ma joie complète en étant solidement unis dans le Christ ! L’Église en Allemagne surmontera les grands défis du présent et de l’avenir et demeurera un levain dans la société si les prêtres, les personnes consacrées et les laïcs croyants dans le Christ, en fidélité à leur vocation spécifique, collaborent dans l’unité ; si les paroisses, les communautés et les mouvements se soutiennent et s’enrichissent mutuellement ; si les baptisés et les confirmés, en union avec l’Évêque, tiennent haut le flambeau d’une foi inaltérée et laissent illuminer par elle leurs riches connaissances et capacités. L’Église en Allemagne continuera d’être une bénédiction pour la communauté catholique mondiale, si elle demeure fidèlement unie aux Successeurs de saint Pierre et des Apôtres, si elle soigne de multiples manières la collaboration avec les pays de mission et se laisse aussi « gagner » en cela par la joie dans la foi des jeunes Églises.

    À l’exhortation à l’unité, Paul joint l’appel à l’humilité. Il dit : «Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres » (Ph 2, 3-4). L’existence chrétienne est une pro-existence : un être pour l’autre, un engagement humble pour le prochain et pour le bien commun. Chers fidèles, l’humilité est une vertu qui, dans le monde d’aujourd’hui et, en général, de tous les temps, ne jouit pas d’une grande estime. Mais les disciples du Seigneur savent que cette vertu est, pour ainsi dire, l’huile qui rend féconds les processus de dialogue, possible la collaboration et cordiale l’unité. Humilitas, le mot latin pour « humilité », a quelque chose à voir avec humus, c'est-à-dire avec l’adhérence à la terre, à la réalité. Les personnes humbles ont les deux pieds sur la terre. Mais surtout ils écoutent le Christ, la Parole de Dieu, qui renouvelle sans arrêt l’Église et chacun de ses membres.

  • Etre une bougie

    Extrait du discours de Benoît XVI lors de la veillée de prière avec les jeunes.

    Une bougie peut donner de la lumière seulement si elle se laisse consumer par la flamme. Elle demeurerait inutile si sa cire n’alimentait pas le feu. Permettez que le Christ vous brûle, même si cela peut parfois signifier sacrifice et renoncement. Ne craignez pas de pouvoir perdre quelque chose et de rester à la fin, pour ainsi dire, les mains vides. Ayez le courage de mettre vos talents et vos qualités au service du Règne de Dieu et de vous donner vous-mêmes – comme la cire de la bougie- afin que par vous le Seigneur illumine l’obscurité. Sachez oser devenir des saints ardents, dans les yeux et dans les cœurs desquels brille l’amour du Christ, et qui, de cette manière portent la lumière au monde.

  • Un excédent de structures

    Extrait du discours de Benoît XVI avec « le laïcat allemand » (Zentralkomitee der deutschen Katholiken).

    En Allemagne, l’Église est organisée de manière excellente. Mais, derrière les structures, se trouve-t-il aussi la force spirituelle qui leur est relative, la force de la foi au Dieu vivant ? Sincèrement nous devons cependant dire qu’il y a excédent de structures par rapport à l’Esprit. J’ajoute : la vraie crise de l’Église dans le monde occidental est une crise de la foi. Si nous n’arrivons pas à un véritable renouvellement de la foi, toute la réforme structurelle demeurera inefficace.

  • Les plus proches de nous

    Extrait du discours de Benoît XVI lors de la rencontre avec les représentants des Eglises orthodoxes

    Et en cette circonstance, je répète volontiers ce que j’ai dit ailleurs : parmi les Églises et les communautés chrétiennes, l’Orthodoxie est, sans doute, théologiquement la plus proche de nous ; catholiques et orthodoxes ont conservé la même structure de l’Église des origines ; en ce sens, nous sommes toutes « Église des origines » qui, toutefois, est toujours présente et nouvelle. Et ainsi nous osons espérer, même si humainement nous rencontrons sans cesse des difficultés, que ne soit pas pourtant si loin le jour où nous pourrons de nouveau célébrer l’Eucharistie ensemble.

  • La cloche de la cathédrale d’Erfurt

    Fin de l’homélie de Benoît XVI à Erfurt.

    Ainsi les changements politiques de l’année 1989 dans notre pays n’étaient-ils pas motivés seulement par le désir du bien-être et de la liberté de mouvement, mais, de manière décisive, par la soif de véracité. Ce désir fut entretenu notamment par des personnes qui étaient totalement au service de Dieu et du prochain, et qui étaient disposées à faire le sacrifice de leur vie. Avec les saints déjà évoqués, elles nous donnent le courage de profiter de la nouvelle situation. Nous ne voulons pas nous cacher dans une foi seulement privée, mais nous voulons mettre en œuvre de manière responsable la liberté obtenue. Comme les saints Kilien, Boniface, Adelar, Eoban et Élisabeth de Thuringe, nous voulons aller à la rencontre de nos concitoyens en tant que chrétiens et les inviter à découvrir avec nous la plénitude de la Bonne Nouvelle, leur présence et leur force de vie, leur beauté. Alors nous ressemblerons à la célèbre cloche de la cathédrale d’Erfurt qui porte le nom de Glorieuse. Elle est considérée comme la plus grande cloche médiévale du monde en libre mouvement. C’est un signe vivant de notre profond enracinement dans la tradition chrétienne, mais aussi un signal donné pour nous mettre en chemin et nous engager dans la mission. Elle sonnera aussi aujourd’hui à la fin de la Messe solennelle. Puisse-t-elle nous pousser, en suivant l’exemple des saints, à rendre visible et audible pour le monde l’exemple du Christ, à rendre visible et audible la gloire de Dieu, pour pouvoir vivre dans un monde où Dieu sera présent et où la vie sera belle et pleine de sens. Amen.

  • Saint Cyprien et sainte Justine

    Cyprien, qui, d’abord magicien, devait être Martyr, fut prié par un jeune homme épris d’un amour ardent pour Justine, vierge chrétienne, de l’amener, par des enchantements et des maléfices, à lui faire partager sa passion. Cyprien consulta le démon afin de connaître comment il pourrait y parvenir. Mais le démon lui répondit qu’aucun artifice ne réussirait contre les vrais adorateurs du Christ. Impressionné par cette réponse, il commença dès lors à regretter les égarements de sa vie passée, et, laissant de côté la magie, se convertit pleinement à la foi du Christ, notre Seigneur. Pour ce motif, on l’arrêta en même temps que la vierge Justine. Tous deux furent souffletés et accablés de coups, après quoi on les jeta en prison, dans l’espoir qu’ils renonceraient à leur résolution. Mais lorsque, plus tard, on les en fit sortir, ils se montrèrent fermement décidés à persévérer dans la religion chrétienne ; alors on les plongea dans une chaudière remplie de poix, de graisse et de cire en fusion, et on finit par les frapper de la hache, à Nicomédie. Leurs corps abandonnés sans sépulture, demeurèrent six jours dans cet état ; des matelots, durant la nuit, les placèrent secrètement sur leur navire et les portèrent à Rome. Ils furent d’abord ensevelis dans la propriété de Rufine, noble dame romaine ; puis transférés dans la Ville même et déposés dans la basilique Constantinienne, auprès du baptistère.

    (On remarquera que cette légende du bréviaire, supprimée en 1960 – les saints eux-mêmes étant supprimés en 1969 - correspond à celle de la liturgie byzantine, et qu’il n’y a manifestement aucune confusion entre ce magicien Cyprien et l’évêque de Carthage, prétexte à son effacement du calendrier.)

  • 15e dimanche après la Pentecôte

    L’évangile est celui de la résurrection du fils de la veuve de Naïm, racontée par saint Luc. Les pères voient souvent cette veuve comme une figure de l’Eglise, qui pleure la mort spirituelle des hommes, et qui se réjouit quand le Christ « visite son peuple » et rend ces morts à la vie. Ainsi saint Augustin, dans le sermon que l’Eglise a choisi comme commentaire de l’évangile dans le bréviaire :

    « Une mère, veuve, fut dans la joie lors de la résurrection de ce jeune homme. Une mère, l’Église, est dans la joie chaque jour lors de la résurrection spirituelle des hommes. Celui-là était mort dans son corps mais ceux-ci, dans leur âme. La mort visible était pleurée par des larmes visibles. Quant à la mort invisible, nul n’en prenait souci, nul ne l’apercevait, Celui-là qui connaissait les morts prit souci d’eux. Celui-là seul connaissait les morts qui pouvait les rendre à la vie. »

  • Tsar alternatif

    Au congrès du parti Russie unie, le président du parti, Premier ministre, et ancien président de la Russie, Vladimir Poutine, a proposé Dmitri Medvedev, président de la Russie, ancien Premier ministre, comme tête de liste aux législatives, ce qui ferait de lui le futur Premier ministre en cas de victoire, or celle-ci est inéluctable puisque le gouvernement a une cote de confiance de près de 70%. Et Dmitri Medvedev, a proposé la candidature de Vladimir Poutine, à la présidence du pays.

    Ce n’est évidemment pas une surprise. Mais je dois avouer qu’un tel fonctionnement démocratique n’est pas pour me déplaire…

  • Juppé dans le texte

    « On nous a un peu intoxiqués en nous faisant croire que l’islam était incompatible avec la démocratie. Je ne crois pas que cela soit vrai. Il y a des pays musulmans qui sont attachés à leur foi, à leur religion et qui sont tout à fait capables d’évolutions démocratiques. Le Maroc, par exemple, en donne une sorte de modèle qu’il faut soutenir. »

    Sic.

  • Avis de tempête dans l’Eglise en Suisse

    « Mgr Pierre Bürcher, ancien vicaire épiscopal du canton de Vaud, figure sur la nouvelle liste de papables [sic] que le nonce apostolique a envoyée à Rome. S’il est nommé, une nouvelle affaire Haas pourrait voir le jour. »

    Ainsi commence un article du journal suisse Le Temps. Il ne s’agit pas de l’élection d’un nouveau pape, mais de la nomination du nouvel évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. On ne sait pas quand elle aura lieu, mais l’on croit savoir que parmi les trois noms proposés au pape il y a celui de Mgr Pierre Bürcher. Alors on attaque sans attendre, et l’on prévient le Vatican, et on alerte l’opinion publique : si c’est Bürcher, ce sera la guerre, comme avec Mgr Haas qui avait été nommé évêque de Coire et qui avait dû renoncer au bout de dix ans de conflit…

    Or déjà Mgr Pierre Bürcher, quand il était vicaire épiscopal, avait été viré du diocèse par Mgr Genoud, le défunt évêque de Lausanne. Il était pourtant soutenu par Rome, mais il avait préféré obéir à son évêque que continuer de se battre contre lui. Il est aujourd’hui évêque de… Reykjavik.

    Mgr Haas avait dû quitter Coire à cause de ses « positions ultra-conservatrices et son incapacité à dialoguer avec les fidèles. Or, Pierre Bürcher est connu pour son opposition à toute forme de démocratisation au sein de l’Eglise. » A l’époque du conflit avec son évêque, « certains prêtres du diocèse le considéraient comme traditionaliste et autoritaire. Ils lui reprochaient également son manque d’écoute et de discernement. Il était apprécié par d’autres pour son respect de la doctrine et de la liturgie. Des qualités auxquelles Benoît XVI est très sensible. »

    Et c’est pourquoi il pourrait bien nommer l’horrible… et c’est pourquoi il est urgent de réagir.