L’évangile est celui de la résurrection du fils de la veuve de Naïm, racontée par saint Luc. Les pères voient souvent cette veuve comme une figure de l’Eglise, qui pleure la mort spirituelle des hommes, et qui se réjouit quand le Christ « visite son peuple » et rend ces morts à la vie. Ainsi saint Augustin, dans le sermon que l’Eglise a choisi comme commentaire de l’évangile dans le bréviaire :
« Une mère, veuve, fut dans la joie lors de la résurrection de ce jeune homme. Une mère, l’Église, est dans la joie chaque jour lors de la résurrection spirituelle des hommes. Celui-là était mort dans son corps mais ceux-ci, dans leur âme. La mort visible était pleurée par des larmes visibles. Quant à la mort invisible, nul n’en prenait souci, nul ne l’apercevait, Celui-là qui connaissait les morts prit souci d’eux. Celui-là seul connaissait les morts qui pouvait les rendre à la vie. »