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  • La France musulmane

    A l’institution Sainte-Catherine :

    « On est dans un établissement catholique, mais il faut quand même savoir qu’il y a plus d’élèves de 6e qui font le ramadan que d’élèves de 6e qui font leur profession de foi. »

    Ce n’est pas en Seine-Saint-Denis, ni à Roubaix, ni dans les quartiers nord de Marseille. C’est à Villeneuve-sur-Lot…

  • Saint Venceslas (Vaclav)

    A la mort de son père Vratislas, les Tchèques nommèrent Venceslas duc de Bohême. Et, par la grâce de Dieu, sa foi chrétienne était parfaite. Il faisait du bien à tous les pauvres, vêtait ceux qui étaient nus, nourrissait les affamés recueillait les voyageurs, selon la parole de l'Évangile. Il ne souffrait pas qu'on fasse du tort aux veuves. il aimait tous les hommes, riches et pauvres, il servait les ministres de Dieu, il embellissait beaucoup d'églises. Mais les seigneurs de Bohême se révoltèrent et insinuèrent à son frère cadet, Boleslav: «Ton frère Venceslas va te faire assassiner, il conspire avec sa mère et ses soldats.» Comme il y avait dans toutes les villes des fêtes pour la consécration des églises. Venceslas allait séjourner dans toutes ces villes. Il fit donc son entrée dans la cité de Boleslav, un dimanche, en la fête des saints Côme et Damien. Après avoir entendu la messe, il voulut retourner à Prague. Mais Boleslav le retint avec perfidie, en lui disant: « Pourquoi veux-tu partir, mon frère?» Le lendemain, on sonna la cloche pour les Matines. En entendant la cloche, Venceslas dit: « Louange à toi, Seigneur, qui m'as donné de vivre jusqu'à ce matin.» Il se leva et se rendit aux Matines. Aussitôt Boleslav le rejoignit à la porte. Venceslas le regarda et lui dit: «Mon frère, tu étais hier un bon compagnon pour nous.» Le diable parla à l'oreille de Boleslav et pervertit son cœur. Tirant son épée, Boleslav répondit:«Maintenant, je veux être pour toi un meilleur compagnon», et il lui donna un coup d'épée à la tête. Venceslas, tourné vers lui, dit alors: « À quoi penses-tu, mon frère?» Il l'empoigna et le jeta par terre. Mais un des conseillers de Boleslav accourut et frappa Venceslas à la main. Celui-ci, blessé à la main, épargna son frère et accourut vers l'église. Mais deux assassins l'abattirent à la porte de l'église. Un troisième accourut et de son épée lui transperça le côté. Alors Venceslas expira aussitôt en disant: « En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit. »

    (Premier récit paléoslave)

    Bonne fête à Vaclav Klaus, qui nous a fait passer d'excellents moments européistement (et climatiquement) très incorrects.

  • Une dépénalisation originale de l’infanticide

    C’est aux Pays-Bas, bien sûr. Une femme de 42 ans a été acquittée alors qu’elle était poursuivie pour trois infanticides. Le tribunal de Maastricht a décidé qu’il n’y avait pas de preuve que les bébés, dont les corps ont été retrouvés dans son jardin, fussent nés vivants. Sur les trois experts appelés à la barre, deux ont dit que les corps étaient trop décomposés pour qu’on puisse savoir s’ils étaient nés vivants. Le troisième expert a affirmé que le dernier bébé était né vivant et avait été étouffé ou étranglé. Mais comme il était minoritaire il n’a pas été entendu. Au contraire, les juges ont demandé à un autre expert s’il était possible qu’une femme qui a donné naissance à deux bébés morts puisse donner naissance à un troisième bébé mort. L’expert a répondu que ce n’était « pas impossible ». Donc la femme, qui a affirmé qu’elle n’avait jamais su qu’elle était enceinte, est innocente. (Le parquet envisage toutefois de faire appel de ce jugement.)

  • Liban, Syrie…

    Samedi dernier au Liban, à Jounieh (en plein pays maronite) avait lieu la messe annuelle des Forces libanaises pour les martyrs. Elle était présidée par l’ancien patriarche maronite SB Nasrallah Sfeir, qui a été deux fois très longuement ovationné. A la fin de la seconde ovation, il a dit : « Je vous souhaite un meilleur avenir que ces misérables jours que nous vivons actuellement. » Au cours de ce rassemblement, Samir Geagea (lui aussi, naturellement, ovationné) a déclaré que les chrétiens du Proche Orient ne devaient pas être des « sacs de sable pour protéger des régimes odieux et arriérés » mais devaient être « les chefs de file des mouvements de libération et du progrès ».

    Le même jour, au sud du pays, en plein fief Hezbollah, l’actuel patriarche maronite SB Béchara Raï se faisait acclamer par le Hezbollah auquel il reconnaissait le titre de Résistance, et par les maronites alliés au Hezbollah – dans la ligne de ses propos en défense de Bachar al-Assad lors de sa visite en France.

    Comme le dit L’Orient Le Jour :

    L’image est double : « complémentaire », diraient d’incorrigibles optimistes ; « antinomique », diraient les autres.

    Aujourd’hui, selon AsiaNews, a lieu à Beyrouth, chez le grand mufti du Liban, une rencontre discrète entre le grand mufti de la République syrienne et des prélats catholiques résidant en Syrie dont le patriarche grec-catholique Grégoire III. La presse libanaise a fait écho la semaine dernière à une rumeur selon laquelle Nicolas Sarkozy aurait dit à SB Béchara Raï que les chrétiens n’avaient plus leur place au Proche Orient et qu’ils devaient tous émigrer en Europe. Le propos a été formellement démenti par l’Elysée, mais la rumeur court toujours, et le vrai sujet de la rencontre est l’évaluation (ou la conjuration) de la menace que ferait peser un gouvernement islamiste sur les chrétiens de Syrie.

     

    Addendum

    Finalement, le grand mufti de Syrie n'a pas participé à la réunion. Si bien que le seul "représentant syrien" (?) a été le patriarche grec-catholique. Et que la réunion n'a donc eu aucun intérêt.

     

  • La foi n’est pas un monde parallèle

    Extrait du discours improvisé de Benoît XVI aux séminaristes de Fribourg.

    La foi n'est pas un monde parallèle aux sentiments, ni un sentiment de plus, car elle les contient tous, leur donne un sens, les conditionne en leur donnant une dimension éthique et intérieure, de manière à être vécue en fonction de Dieu et à partir de lui.

    (VIS)

  • Saints Côme et Damien

    Côme et Damien étaient jumeaux ils naquirent dans la ville d'Egée, d'une sainte. mère nommée Théodote. Instruits dans l’art de la médecine, ils reçurent une telle abondance de grâces du Saint-Esprit qu'ils guérissaient toutes les maladies non seulement des hommes, mais encore des animaux ; et ils donnaient leurs soins sans exiger de salaire. Une dame appelée Palladie, qui avait dépensé tout son bien en frais de médecins, s'adressa à eux et ils lui. rendirent une parfaite santé. Alors elle offrit un petit présent à saint Damien, et comme celui-ci ne voulait pas l’accepter, elle le conjura, avec les serments les plus terribles, de le recevoir. Ce à quoi il acquiesça, non que la cupidité le poussât à se procurer cette récompense, mais bien par complaisance pour cette dame qui lui offrait ce témoignage de sa reconnaissance, et pour ne paraître pas mépriser le nom du Seigneur par lequel elle l’avait conjuré. Dès que saint Côme sut cela, il commanda de ne pas mettre son corps avec celui de son frère. Mais la nuit suivante, le Seigneur apparut à Côme et disculpa Damien au sujet du don qu'il avait accepté. Le proconsul Lysias, instruit de leur renommée; les fit appeler devant lui et commença par demander leur nom, leur patrie et quelle fortune ils possédaient. Les saints martyrs répondirent : « Nos noms sont Côme et Damien, nous avons trois autres frères qui s'appellent Antime, Léonce et Euprépius notre patrie, c'est l’Arabie : quant à la fortune, les chrétiens n'en connaissent point. »

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  • Sénatoriales: des frères d'autres

    Les francs-maçons de gauche ont gagné contre les francs-maçons de droite. C’est peut-être historique, mais ce n’est pas une raison suffisante pour que les francs-maçons de gauche ne votent pas pour le franc-maçon de droite candidat à la présidence du Sénat. Ils sont tous membres de la même Fraternelle…

  • Les Dix Commandements au pouvoir

    Michael Sata, chef de l’opposition, a remporté l’élection présidentielle en Zambie. Il avait fait sa campagne un crucifix à la main, et le symbole de sa campagne était l’arche de Noé. Dans son discours d’investiture, vendredi dernier, il a déclaré que son gouvernement gouvernerait « en respectant les Dix Commandements », et travaillerait « main dans la main avec l'Eglise pour favoriser le développement économique et social du pays ».

  • La tendance mondaine dans l’Eglise

    Extrait du discours de Benoît XVI aux « catholiques engagés dans l’Eglise et la société »

    L’Église se doit elle-même totalement à cet échange inégal. Elle ne possède rien par elle-même face à Celui qui l’a fondée, de sorte elle pourrait donc dire : Nous avons fait cela très bien ! Son sens consiste à être un instrument de la rédemption, de se laisser pénétrer par la parole de Dieu et de transformer le monde en l’introduisant dans l’union d’amour avec Dieu. L’Église s’immerge dans l’attention complaisante du Rédempteur envers les hommes. Elle est là où vraiment elle est elle-même, toujours en mouvement, se mettant continuellement au service de la mission, qu’elle a reçue du Seigneur. C’est pourquoi elle doit toujours s’ouvrir aux préoccupations du monde -auquel elle appartient-, se consacrer sans réserve à elles, pour continuer et rendre présent l’échange sacré qui a commencé avec l’Incarnation.

    Cependant, dans le développement historique de l’Église se manifeste aussi une tendance contraire : c’est celle d’une Église qui est satisfaite d’elle-même, qui s’installe dans ce monde, qui est autosuffisante et s’adapte aux critères du monde. Elle donne assez souvent à l’organisation et à l’institutionnalisation, une importance plus grande qu’à son appel à l’ouverture vers Dieu, qu’à l’espérance du monde pour l’autre.

    Pour correspondre à sa véritable tâche, l’Église doit toujours de nouveau faire l’effort de se détacher de sa « mondanité » pour s’ouvrir à Dieu. C’est ainsi qu’elle suit les paroles de Jésus : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jn 17, 16), et c’est ainsi qu’Il se donne au monde. En un certain sens, l’histoire vient en aide à l’Église à travers les diverses périodes de sécularisation, qui ont contribué de façon essentielle à sa purification et à sa réforme intérieure.