Fin de l’homélie de Benoît XVI à Erfurt.
Ainsi les changements politiques de l’année 1989 dans notre pays n’étaient-ils pas motivés seulement par le désir du bien-être et de la liberté de mouvement, mais, de manière décisive, par la soif de véracité. Ce désir fut entretenu notamment par des personnes qui étaient totalement au service de Dieu et du prochain, et qui étaient disposées à faire le sacrifice de leur vie. Avec les saints déjà évoqués, elles nous donnent le courage de profiter de la nouvelle situation. Nous ne voulons pas nous cacher dans une foi seulement privée, mais nous voulons mettre en œuvre de manière responsable la liberté obtenue. Comme les saints Kilien, Boniface, Adelar, Eoban et Élisabeth de Thuringe, nous voulons aller à la rencontre de nos concitoyens en tant que chrétiens et les inviter à découvrir avec nous la plénitude de la Bonne Nouvelle, leur présence et leur force de vie, leur beauté. Alors nous ressemblerons à la célèbre cloche de la cathédrale d’Erfurt qui porte le nom de Glorieuse. Elle est considérée comme la plus grande cloche médiévale du monde en libre mouvement. C’est un signe vivant de notre profond enracinement dans la tradition chrétienne, mais aussi un signal donné pour nous mettre en chemin et nous engager dans la mission. Elle sonnera aussi aujourd’hui à la fin de la Messe solennelle. Puisse-t-elle nous pousser, en suivant l’exemple des saints, à rendre visible et audible pour le monde l’exemple du Christ, à rendre visible et audible la gloire de Dieu, pour pouvoir vivre dans un monde où Dieu sera présent et où la vie sera belle et pleine de sens. Amen.