O prima, Virgo, prodita
 E Conditoris spiritu,
 Prædestinata Altissimi
 Gestare in alvo Filium ;
Tu perpes hostis femina
 Prænuntiata dæmonis,
 Oppleris una gratia
 Intaminata origine.
Tu ventre Vitam concipis,
 Vitamque ab Adam perditam,
 Diæ litandæ Victimæ
 Carnem ministrans, integras.
Merces piaclo debita
 Devicta mors te deserit,
 Almique consors Filii
 Ad astra ferris corpore.
Tanta coruscans gloria,
 Natura cuncta extollitur,
 In te vocata verticem
 Decoris omnis tangere.
Ad nos, triumphans, exsules,
 Regina, verte lumina,
 Cæli ut beatam patriam,
 Te, consequamur auspice.
Iesu, tibi sit gloria,
 Qui natus es de Virgine,
 Cum Patre et almo Spiritu,
 In sempiterna sæcula. Amen.
O Vierge, première issue
 de l’Esprit du Créateur,
 prédestinée à porter dans votre sein
 le Fils du Très-Haut.
Vous, la femme annoncée
 comme ennemi perpétuel du démon,
 seule remplie de grâce
 immaculée dès l’origine.
Dans votre sein, vous concevez la Vie,
 et la vie perdue par Adam,
 vous la restaurez en donnant chair
 à la Victime divine pour son sacrifice.
Salaire dû au péché,
 la mort vaincue vous abandonne :
 partageant le sort de votre Fils divin,
 par votre corps, vous êtes portée au ciel.
Brillante d’une si grande gloire,
 toute la nature est exaltée,
 en vous, elle est appelée à toucher
 le sommet de toute beauté.
Reine triomphante, tournez votre lumière
 vers nous les exilés,
 faites que nous puissions vous suivre
 dans la bienheureuse patrie des cieux.
O Jésus, gloire à vous
 qui êtes né de la Vierge,
 ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier,
 dans les siècles éternels.
 Ainsi soit-il.
(Cet hymne des vêpres, tout à fait remarquable, et ici correctement traduit – c’est la traduction donnée par Introïbo – fait partie de la liturgie de l’Assomption composée après la promulgation du dogme par Pie XII en 1950.)