Extrait de l’homélie de Benoît XVI pour l’Assomption.
Avec ce terme "ciel" , nous voulons affirmer que Dieu , le Dieu qui s'est fait proche de nous, ne nous abandonne pas, même dans la mort et au-delà , mais a une place pour nous et nous donne l'éternité; nous voulons affirmer qu'en Dieu, il y a une place pour nous. (…) C'est son amour qui vainc la mort et nous donne l'éternité, et c'est cet amour que nous appelons "ciel" : Dieu est si grand qu'il a de la place pour nous. Et l'homme Jésus, qui est en même temps Dieu, est pour nous la garantie que l'être-homme et l'être-Dieu peuvent exister et vivre éternellement l'un dans l'autre. Cela signifie que ce n'est pas seulement une partie de chacun de nous, qui nous sera en quelque sorte arrachée, qui continuera à exister, tandis que d'autres parties tomberont en ruine; cela signifie plutôt que Dieu connaît et aime l'homme tout entier, celui que nous sommes. Et Dieu accueille dans Son éternité ce qui aujourd'hui, dans notre vie faite de souffrance et d'amour, d'espérance, de joie et de tristesse, grandit et devient. L'homme tout entier, toute sa vie, est pris par Dieu, et, par Lui purifié, reçoit l'éternité.
Chers amis ! Je pense que c'est là une vérité qui doit nous combler de joie profonde. Le christianisme n'annonce pas seulement un quelconque salut de l'âme dans un au-delà imprécis où tout ce qui nous a été précieux et cher en ce monde serait effacé, mais promet la vie éternelle, "la vie du monde à venir": rien de ce qui nous est précieux et cher n'ira en ruine , mais trouvera son accomplissement en Dieu. (…) En Marie montée au ciel, participant pleinement à la résurrection de son Fils, nous contemplons la réalisation de la créature humaine selon "le monde de Dieu".