Pour la première fois depuis le génocide des Grecs du Pont, une messe a pu être célébrée, le jour de l’Assomption, au monastère orthodoxe de Soumela (en turc Sümela), près de Trabzon en Turquie. Les autorités ont permis à 500 personnes d’assister à cette messe dans l’enceinte du monastère, c’est-à-dire dans la cour, et non dans le bâtiment, cependant que 2.000 autres personnes, selon les autorités, suivaient du dehors, sur un écran géant, la divine liturgie célébrée par le patriarche Bartholomée. Les participants étaient des descendants des rescapés des Grecs du Pont, venus de Grèce ou de Russie.
La messe est désormais permise en ce haut lieu orthodoxe une fois par an, le 15 août.
Sans doute le gouvernement turc croit-il ainsi faire la preuve qu’il fait des progrès en matière de respect des minorités religieuses, condition de son adhésion à l’Union européenne…
Ce n’est pourtant pas une messe annuelle qui change quoi que ce soit à la situation des Eglises en Turquie. Mais les Turcs entendent jouer sur l’émotion considérable que cette autorisation a suscitée. "C’est un événement historique" qui atteste "d'un esprit de coopération et de paix entre notre peuple et celui du pays voisin", a déclaré le Premier ministre grec Georges Papandréou. Nul doute que le gouvernement grec appuiera encore plus fort la demande d’adhésion de la Turquie…