Extraits de son allocution au monde de la culture portugaise
L'Église apparaît comme le grand défenseur d'une saine et haute tradition, dont la riche contribution se met au service de la société ; celle-ci continue à en respecter et à en apprécier le service en faveur du bien commun, mais elle s'est éloignée de la dite 'sagesse' qui fait partie de son patrimoine. Ce 'conflit' entre la tradition et le présent s'exprime dans la crise de la vérité, mais c'est seulement celle-ci qui peut orienter et tracer le chemin d'une existence réussie, aussi bien en tant que personne que comme peuple. En effet, un peuple qui cesse de savoir quelle est sa vérité propre, finit par se perdre dans le labyrinthe du temps et de l'histoire, privé des valeurs clairement établies et sans grands buts clairement énoncés. Chers amis, il y a tout un effort de compréhension à faire autour de la forme dans laquelle l'Église se situe dans le monde, en aidant la société à comprendre que l'annonce de la vérité est un service qu'Elle offre à la société, ouvrant de nouveaux horizons d'avenir, de grandeur et de dignité. En effet, l'Église a « une mission de vérité à remplir, en tout temps et en toutes circonstances, en faveur d'une société à la mesure de l'homme, de sa dignité et de sa vocation. (...)
C'est justement dans le but de « mettre le monde moderne en contact avec les énergies vivifiantes et pérennes de l'Évangile » (Jean XXIII, Const. Ap. Humanae salutis, n.3), qu'a eu lieu le Concile Vatican II, au cours duquel l'Église, partant d'un conscience renouvelée de la tradition catholique, prend au sérieux et discerne, transfigure et dépasse les critiques qui sont à la base des courants qui ont caractérisé la modernité, c'est-à-dire la Réforme et les Lumières. Ainsi, d'elle-même, l'Église accueille et régénère le meilleur des exigences de la modernité, d'une part en les assumant et en les dépassant et d'autre part en évitant ses erreurs et les chemins sans issues. L'événement conciliaire a posé les prémisses d'un authentique renouveau catholique et d'une nouvelle civilisation - la « civilisation de l'amour » - comme service évangélique à l'homme et à la société.
Chers amis, l'Église considère comme sa mission prioritaire, dans la culture actuelle, de tenir éveillé la recherche de la vérité et, en conséquence, de Dieu ; de porter les personnes à regarder au-delà des choses qui passent et à se mettre à la recherche des choses qui demeurent. Je vous invite à approfondir la connaissance de Dieu tel qu'Il s'est révélé en Jésus-Christ pour notre plein accomplissement. Faites des choses belles, mais par dessus tout faites que vos vies deviennent des lieux de beauté. Qu'intercède pour vous Sainte Marie de Bethléem, vénérée depuis des siècles par les navigateurs de l'océan, et aujourd'hui par les navigateurs du Bien, de la Vérité et de la Beauté.
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2010/may/documents/hf_ben-xvi_spe_20100512_incontro-cultura_fr.html
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La plus grande persécution
Extrait des propos de Benoît XVI dans l'avion qui le menait au Portugal, en réponse à une question sur le secret de Fatima.
Un autre fait nouveau se dégage du message: les attaques contre l'Eglise et le Pape ne viennent pas simplement de l'extérieur. Ces souffrances viennent de l'intérieur de l'Eglise, du péché qui réside au sein de l'Eglise. Si on l'a toujours su, aujourd'hui c'est visible de manière terrifiante. La plus grande persécution ne vient pas d'ennemis extérieurs à l'Eglise mais naît de péchés internes. L'Eglise a donc le plus grand besoin de pénitence, d'accepter de se purifier, de pratiquer le pardon mais aussi d'apprendre que la justice est indispensable. Le pardon ne saurait remplacer la justice. Nous devons apprendre ce qui est essentiel: la conversion, la prière, la pénitence, les vertus théologales, et que le mal attaque aussi de l'intérieur, mais que toujours et encore, les forces du bien sont présentes, et que finalement, le Seigneur est plus fort que le mal, et la Sainte Vierge nous en est garante. La bonté de Dieu est toujours la réponse ultime de l'histoire. -
Vigile de l’Ascension
« Père, l'heure est venue : glorifie ton Fils... J'ai achevé l'œuvre que tu m'avais donné à faire. Maintenant, Père, glorifie-moi de la gloire que j'avais auprès de toi avant que fût le monde... »
Ce passage de l'évangile de saint Jean devient, ce jour, l'annonce de l'Ascension. Demain, saint Marc dira : « Il fut enlevé au ciel et il s'assit à la droite de Dieu. » Ce siège à la droite du Père, c'est précisément la glorification du Fils, ou plutôt la reconnaissance de cette glorification, car dans le propos de Jésus, tenu juste avant la Passion, sa glorification, c'est sa crucifixion: la gloire de Dieu se manifeste par l'humiliation de la Croix, c'est le paradoxe premier du christianisme. -
Israël ?
Titre d'une dépêche AFP, hier à 15h09 :
« Israël invitée à rejoindre l'OCDE, cénacle des nations les plus riches ».
Titre d'une dépêche AFP, hier à 20h40 :
« Israël invitée à rejoindre l'OCDE, malgré les protestations palestiniennes ».
Titre de la dépêche Reuters :
« Israël, l'Estonie et la Slovénie entrent dans l'OCDE ».
Il faut que ce soit une agence américaine qui nous indique, dès le titre, que deux nouveaux pays européens entrent à l'OCDE... -
A propos de l’interdiction des triangulaires
Sur le blog de Bruno Gollnisch :
Le bureau politique de l'UMP sous l'égide de son secrétaire général, Xavier Bertrand, a tranché mercredi dernier en faveur d'un « scrutin majoritaire à deux tours secs ».
Le même jour paraissait dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles une tribune du président des députés UMP, Jean-François Copé, en faveur de l'interdiction des triangulaires aux législatives. Les arguments utilisés n'ont pas surpris, ils sont toujours les mêmes : les triangulaires « viennent juste créer une confusion dont la gauche sait habilement profiter », elles « brouillent le principe du scrutin uninominal à deux tours sans apporter la moindre avancée en termes de pluralisme », et « n'ont donc aucun intérêt pour notre démocratie ». « L'intérêt » de « notre démocratie » consistant donc dans les faits à empêcher des millions d'électeurs d'avoir des représentants à l'Assemblée...
M. Copé rappelle l'échec cuisant de la droite aux législatives anticipées de 1997, concoctées alors pour prendre par surprise le FN. la manœuvre avait fait long feu, la dissolution ratée ramenant la gauche à Matignon. Ces législatives a rappelé M. Copé avaient débouché sur « 79 triangulaires », avec « dans 95% des cas (un) troisième candidat issu du Front National. Résultat: pas un seul député FN élu mais des victoires supplémentaires pour la gauche » souligne habilement M Copé qui avait à cette occasion été battu dans son fief seine-et-marnais... Bien évidemment il ne viendrait pas à l'idée de l'UMP, toujours selon la même logique anti-FN, de permettre aux différentes formations de se battre à armes égales en réintroduisant la proportionnelle.
Pour autant et le rapport des forces évoluant très vite, les instances sarkozystes savent pertinemment que l'on ne saurait se baser sur la situation politique d'il y a treize ans pour la projeter sur celle de 2012. L'UMP depuis huit ans ayant largement démontré son incapacité à casser la spirale du déclin, des seconds tours opposant dans deux ans un FN ragaillardi d'un côté et des représentants des deux principales formations euromondialistes de l'autre, pourraient révéler des surprises...
Sur son blog vendredi, Jean-Marie Le Pen a relevé que « chaque fois que les pouvoirs aux abois ont voulu changer les systèmes électoraux dans l'espoir d'échapper » à une déculottée électorale, la « manœuvre s'est retournée contre eux ». Le président du FN a affirmé que la suppression des triangulaires « sera ressentie par le corps électoral et les citoyens français évidemment comme une manoeuvre anti-démocratique. Ils s'en vengeront et ça coûtera très cher à l'UMP ! ». « C'est très joli de prévoir une élection où il n'y a que deux candidats au deuxième tour, encore faut-il, M. Bertrand, être au deuxième tour. Et ce n'est pas sûr que vous y serez ». -
Le gouvernement canadien « homophobe »
Le ministre canadien de l'Industrie (et aussi notamment du Tourisme), Tony Clement, a donné le 7 mai la liste des subventions fédérales aux événements touristiques. Cette année, la gay pride de Toronto, pour la première fois, n'y figure pas.
L'an dernier, le secrétariat d'Etat au Tourisme, dont la titulaire est Diane Ablonczy, avait alloué 400.000 dollars à la gay pride, soit dix fois ce qu'elle recevait en moyenne. Ce qui avait déclenché une polémique dans les rangs mêmes de la majorité. Peu après, on apprenait que Diane Ablonczy n'était plus habilitée à délivrer les subventions du tourisme. C'est pourquoi c'est le ministre lui-même qui a fait l'annonce cette année.
Bien entendu, les lobbies crient à l'homophobie. Et plusieurs députés de l'opposition aussi.
Cela vient après que le Canada eut imposé que le G8 n'inclue pas l'avortement dans les aides aux femmes des pays du tiers monde, et après le feu vert du Parlement à la discussion d'une proposition de loi reconnaissant comme une infraction le fait de blesser ou de causer la mort d'un enfant à naître (hors avortement provoqué*, mais justement, ça fait réfléchir...). A venir, un projet de loi criminalisant le fait de contraindre une femme à avorter...
Petit à petit...*NB. Il n'y a pas de loi sur l'avortement au Canada. Il est donc "légal" en toutes circonstances, jusqu'à la naissance.
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La République laïque continue d’installer l’islam
Le ministre de l'Immigration et de l'Intégration Eric Besson était tout à l'heure à l'Institut catholique de Paris, qui dispense depuis janvier 2008 un cycle de formation "Religions, laïcité, interculturalité" à une vingtaine de futurs imams. Il a annoncé la reconduction de la convention avec l'Institut pour la prochaine année universitaire 2010-2011.
Il a également indiqué qu'il apportait "son soutien au développement de deux nouvelles formations" du même type dans "des universités de province", souhaitant que "50 agents cultuels et culturels" puissent y être "diplômés chaque année à partir de l'an prochain". -
La laïcité et la vraie façon de la vivre
Extrait de l'allocution de Benoît XVI à son arrivée au Portugal :
Une vision sage de la vie et du monde engendre un juste ordonnancement de la société. Placée dans l'histoire, l'Eglise est disposée à collaborer avec celui qui ne marginalise pas ou ne réduit pas au domaine privé la considération essentielle du sens humain de la vie. Il ne s'agit pas d'une opposition éthique entre un système laïc et un système religieux, mais bien d'une question de sens auquel se confie la liberté de chacun, ce qui distingue la valeur attribuée à la problématique du sens et son implication dans la vie publique. Le passage au régime républicain, qui s'est produit voici un siècle au Portugal, a ouvert, dans la distinction entre l'Eglise et l'Etat, un nouvel espace de liberté pour l'Eglise, espace auquel les deux Concordats de 1940 et 2004 ont pu donner forme, dans des cadres culturels et dans des perspectives ecclésiales très marquées par des changements rapides. Les souffrances provoquées par les transformations ont généralement été affrontées avec courage. Vivre dans la pluralité des systèmes de valeurs et de repères moraux requiert d'aller jusqu'au centre du moi personnel et au cœur du christianisme, pour renforcer la qualité du témoignage jusqu'à la sainteté, trouver des sentiers de mission jusqu'à la radicalité du martyre. -
Saint Philippe et saint Jacques
Tu as relevé la dignité de ton sacerdoce par le sang de ton martyre, ô saint Apôtre ! Du haut du pinacle du Temple, tu as prêché le Dieu Verbe créateur de toutes choses; précipité de là par les Juifs, tu as mérité d'entrer dans le palais des cieux: Jacques, frère du Seigneur, prie le Christ Dieu, afin que nos âmes soient sauvées.
Votre Apôtre, Seigneur a eu la tête brisée par le bois : mais maintenant il est sur votre arbre de vie dans le paradis; affranchi du joug des choses terrestres, il goûte avec transport les joies éternelles; par ses prières, accordez votre paix aux Eglises.
Dans ta sagesse, ô Jacques, tu nous enseignes que tout bienfait excellent et tout don parfait descendent du Père des lumières sur les mortels; prie Dieu, ô Apôtre, en faveur de ceux qui te célèbrent dans leurs cantiques, afin qu'ils entrent en partage de ces célestes faveurs.
Frère de Jésus-Christ selon la chair, tu as trouvé grâce auprès de lui, ô Apôtre ! Tu as communiqué à tous les grâces de la lumière et de la connaissance divine, et tu as extirpé jusqu'à la racine l'erreur de l'idolâtrie, ô Jacques ! C'est pour cela que les princes des ténèbres et du mensonge te font injustement périr, au moment où tu prêches la divinité du Sauveur.
Le Fils unique du Père, Dieu et Verbe, qui dans ces derniers temps a daigné vivre au milieu de nous, t'a désigné, ô Jacques, pour le premier pasteur de Jérusalem, pour le dispensateur fidèle des mystères spirituels; c'est pourquoi nous te vénérons tous, ô Apôtre !
Le chœur des Apôtres t'a élu pour être, comme Pontife, le premier serviteur du Christ dans la sainte Sion, parce que, étant, ô Jacques, son frère selon la chair, tu avais suivi ses pas sur la terre comme un voyageur fidèle.
Tout resplendissant de l'éclat des feux du divin Esprit, ô Jacques, Frère de Dieu, tu as paru comme le zélateur de la divine bonté; c'est pourquoi, comme autrefois Aaron, tu as reçu du Seigneur, qui par sa miséricorde t'avait admis parmi ses frères les Apôtres, une robe plus sacrée que celle du sacerdoce de la loi; supplie-le de sauver nos âmes, ô glorieux Apôtre.(Liturgie byzantine)
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L’article 122-2
Comment le Conseil européen a-t-il pu mettre en place un gigantesque plan de secours financier alors que, comme on nous le répétait il n'y a pas si longtemps, le traité européen interdit tout plan de secours financier ?
On croirait une blague, mais c'est vrai : ils ont pris comme base légale l'article 122-2 du traité de Lisbonne : celui qui permet d'envoyer une aide à un pays victime d'une catastrophe naturelle...
« Ce qui est vraiment choquant dans cet accord, commente Bruno Waterfield (le chroniqueur européen du Telegraph), est que le fait d'utiliser une clause juridique conçue pour des séismes ou de potentielles circonstances imprévues extrêmes menaçant l'existence d'un Etat membre, et cela pour sauver la peau de la classe politique de l'UE, est profondément malhonnête - mis à part le fait que c'est juridiquement louche. »
Ce qui est encore plus guignolesque est que cet article 122-2 est celui qui précède immédiatement celui qui stipule :
"Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres."