Le ministre canadien de l'Industrie (et aussi notamment du Tourisme), Tony Clement, a donné le 7 mai la liste des subventions fédérales aux événements touristiques. Cette année, la gay pride de Toronto, pour la première fois, n'y figure pas.
L'an dernier, le secrétariat d'Etat au Tourisme, dont la titulaire est Diane Ablonczy, avait alloué 400.000 dollars à la gay pride, soit dix fois ce qu'elle recevait en moyenne. Ce qui avait déclenché une polémique dans les rangs mêmes de la majorité. Peu après, on apprenait que Diane Ablonczy n'était plus habilitée à délivrer les subventions du tourisme. C'est pourquoi c'est le ministre lui-même qui a fait l'annonce cette année.
Bien entendu, les lobbies crient à l'homophobie. Et plusieurs députés de l'opposition aussi.
Cela vient après que le Canada eut imposé que le G8 n'inclue pas l'avortement dans les aides aux femmes des pays du tiers monde, et après le feu vert du Parlement à la discussion d'une proposition de loi reconnaissant comme une infraction le fait de blesser ou de causer la mort d'un enfant à naître (hors avortement provoqué*, mais justement, ça fait réfléchir...). A venir, un projet de loi criminalisant le fait de contraindre une femme à avorter...
Petit à petit...
*NB. Il n'y a pas de loi sur l'avortement au Canada. Il est donc "légal" en toutes circonstances, jusqu'à la naissance.