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  • Encore une fois, le peuple italien les a eus

    Une fois de plus, ceux qui enterrent Berlusconi à chaque élection en sont pour leurs frais.

    L'AFP titrait : « Le parti de Berlusconi risque un vote sanction aux régionales ».

    A 00h30, l'Associated Press titrait encore : « Le parti de Berlusconi semble se maintenir aux régionales ».

    Se « maintenir »... Oui, la coalition de Berlusconi s'est maintenue dans les deux régions déjà à droite... et en a pris quatre à la gauche...

    Notamment celle de Rome, où l'on saluera la défaite d'Emma Bonino.

    A noter aussi que, dans le Piémont, c'est la Ligue du Nord qui l'a emporté sur la gauche.

    Le porte-parole du gouvernement, Paolo Bonaiuti, a souligné que les élections de mi-mandat, "d'habitude, sont l'occasion pour les électeurs de donner un avertissement au gouvernement en place".

    Le Corriere della Serra disait que le scrutin était, "à première vue, surtout un maxi-sondage sur le gouvernement de Silvio Berlusconi".

    C'est concluant.

    Je ne suis pas particulièrement un admirateur de Berlusconi, mais ce qui me réjouit est de voir la déception de cette presse qui est persuadée, à chaque scrutin, qu'il va enfin s'effondrer...

  • L’Elysée de Washington

    Le nouveau site internet de l'Elysée, mis en ligne hier alors que Sarkozy était à New York, est un plagiat éhonté de celui de la Maison Blanche : même mise en page, mêmes couleurs. C'en est troublant quand on tombe sur la photo d'Obama avec Sarkozy, l'une des dix photos qui défilent (mieux qu'Obama, qui n'en a que quatre...)

    Et il y a même une page de « la Première Dame de France », dont le texte commence ainsi : « Le rôle et la fonction institutionnels de l'épouse du président de la République ne sont mentionnés dans aucun texte officiel. »

    Cette plaisanterie a coûté 100.000 €.

  • Siné et Daoudal

    Siné Hebdo, fondé en septembre 2008, annonce qu'il va fermer, avec un dernier numéro prévu fin avril, parce qu'il "perd chaque semaine de l'argent", et après avoir "tout tenté".

    Daoudal Hebdo, fondé en septembre 2008, continue.

     

    Addendum

    La dernière couverture de Siné Hebdo est particulièrement ignoble (contre le pape et l'Eglise, naturellement).

    (Merci à Pitch)


  • La Passion selon saint Marc

    Se souvenir que l'évangile de saint Marc est celui de saint Pierre. Qu'il est rédigé à Rome, pour annoncer la bonne nouvelle aux païens, c'est-à-dire aux Romains. La « bonne nouvelle de Jésus, le Christ, Fils de Dieu », comme il le dit dans le premier verset. Et il y aura un écho de cette annonce liminaire après la crucifixion, quand le centurion (seul endroit du Nouveau Testament où est utilisé ce mot romain) s'exclamera, en voyant comment Jésus est mort : « Vraiment, cet homme était fils de Dieu ! » La réaction du centurion, qui est l'unique réaction que nous donne saint Marc, est l'annonce que la bonne nouvelle de l'évangile est aussi, et immédiatement, pour les Romains, pour les non-juifs : c'est même une mise en demeure du lecteur, qui doit se prononcer, au vu de ce que l'évangile lui a dit de ce Jésus. Et la seule réponse qu'on puisse faire en toute honnêteté est celle du centurion : « Vraiment, cet homme est le Fils de Dieu. »

  • Edmund Burke et Benoît XVI

    Jeanne Smits a traduit un très remarquable article d'Elizabeth Lev, dans Politics Daily, intitulé "Pour défendre le clergé catholique (ou voulons-nous un nouveau règne de la Terreur?)", où l'on voit que l'exceptionnelle lucidité de ce cher Edmund Burke s'étendait jusqu'à nous...

    En 1790, la plus grande partie du monde félicitait la France d'avoir mené ce qui ressemblait à une révolution achevée avec succès.

    Le Roi, objet de toutes les haines, avait été contraint de se soumettre, et le changement avait balayé une nation opprimée, porteur de l'espoir d'un avenir plus prometteur sous un meilleur gouvernement.

    Les journaux, commençant alors à prendre toute leur place, proclamèrent l'avènement d'une nouvelle ère de paix et de prospérité, tandis que les « protopontes » comparaient le changement de régime à la Glorieuse Révolution anglaise de 1688.

    Un observateur, cependant, l'homme d'Etat anglais Edmund Burke, ne se laissa pas embobiner par les images triomphales répandues par les équipes de « com » des révolutionnaires ; il percevait les nuages qui s'amoncelaient, préparant la plus noire des tempêtes.

    Et quel était son premier indice pour affirmer que la Révolution était loin d'être achevée ? Les attaques hostiles constantes contre le clergé catholique.


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  • Jihad à Moscou

    Deux femmes se sont fait exploser dans deux stations du métro, lundi matin, à l'heure de pointe, dans le centre-ville de Moscou. Le dernier bilan est de 37 morts et des dizaines de blessés. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier de ce type depuis 2004.

    Les combattants annonçaient le jihad en Russie depuis fin décembre", explique Alexeï Malachenko, de la Fondation Carnegie. Deux de leurs chefs ont été récemment tués et ils voulaient "venger ces morts". "Une nouvelle génération de combattants a poussé dans le Caucase où deux nouvelles écoles de kamikazes ont été récemment ouvertes".

    Pour le centre américain d'analyse IntelCenter, "la version la plus probable est que le groupe derrière le double attentat suicide dans le métro de Moscou est l'Emirat du Caucase dirigé par Dokou Oumarov". Oumarov, un ex-président indépendantiste tchétchène s'est proclamé Emir et chef de tous les mouvements rebelles actifs dans le Caucase russe.

  • Sans commentaire

    Dans un article du Monde :

    C'était chez Nesma, Soraya était là, son voile sombre autour de son visage rond (les prénoms ont été modifiés). Toutes deux comprenaient les questions, mais répondre en français, prononcer les voyelles, le E, le I, leur était difficile. (...) Soraya, 29 ans, et Nesma, 44 ans, sont soeurs, algériennes (...).

    Elles ont raconté leur histoire par bribes, depuis leurs débuts toutes seules, en France, directement d'Algérie. C'était il y a sept ans pour Nesma, cinq pour Soraya. Nesma était enceinte du premier de ses deux garçons. Soraya avait ses trois grands enfants. Depuis, un petit dernier est né et un fils de 14 ans l'a rejointe il y a un an.

    Elles accordent plein de raisons à leurs difficultés. Les cours de langue collectifs où "les enfants sont interdits". La crèche, la halte-garderie, "souvent complètes". Les courses, à pied, pas de voiture. L'obligation de cuisiner tous les midis car les cantines scolaires ne sont pas halal. (...) A la maison, elles ne parlent que l'arabe. "Je sais que c'est ça le problème." Son plus petit va intégrer l'école maternelle en septembre sans connaître le français.

    (...) Les deux soeurs ne regardent que les chaînes algériennes. Toutes leurs amies sont dans la même situation. Pas entendu parler du débat sur l'identité nationale, rien sur la burqua. Soraya dit qu'elles ont juste "vu Sarkozy, des fois".

    Nesma résume, fataliste, "on est ici, c'est tout". Elles sont venues "pour les enfants, les médecins". Travailler leur paraît inaccessible alors elles s'appliquent à leur logis. Elles bénéficient des allocations familiales, de la CMU, de l'épicerie sociale et des Restos du coeur. (...)

    Le mari de Nesma "regrette" par moments d'être ici. Avec la crise, il est au RMI. Celui de Soraya attend toujours son visa, au pays. Son cadet est dans une classe de "primo-arrivants".

    (...) Nesma, à l'avenir, rêverait d'avoir cinq enfants et une fille, si possible.

  • Un préfet

    Selon le Journal du Dimanche, le préfet du Loiret, Bernard Fragneau (qui est aussi préfet de la région Centre), a écrit au ministère de l'Intérieur pour demander à "être relevé au plus tôt de ses fonctions", estimant qu'"il ne peut plus exercer ses fonctions dans le Loiret".

    Le 20 février, une jeune Marocaine en situation irrégulière, Najlae Lhimer, s'était présentée à la gendarmerie de Châteaurenard pour porter plainte pour maltraitance contre son frère. Elle avait alors été placée en garde à vue et immédiatement expulsée de France, car elle faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français depuis le 24 novembre 2009.

    Face à l'indignation des lobbies immigrationnistes, le préfet avait logiquement soutenu les services de la préfecture qui avaient délivré l'avis de reconduite aux frontières.

    Mais le 8 mars, journée de la femme, Nicolas Sarkozy avait déclaré que la jeune Marocaine était la bienvenue en France. Et elle est donc revenue.

    Le préfet était ainsi clairement désavoué par le président de la République pour avoir fait respecter les lois de la République. Il en tire les conséquences. Honneur à lui. Honte sur celui qui fait de l'Etat de droit un chiffon de papier.

  • Première marche pour la vie à Bruxelles

    Hier a eu lieu la première marche pour la vie dans la capitale belge, à l'occasion des 20 ans de la loi sur l'avortement. Le cortège d'environ 2.000 personnes a défilé de la place royale au palais de justice. Au départ, le primat de Belgique, Mgr Léonard, a salué les manifestants et leur a dit notamment :

    « Quand on manifeste pour l'emploi, on manifeste forcément aussi, contre les licenciements arbitraires. Quand on manifeste pour le respect de la vie animale, on manifeste contre l'exploitation de la vie animale. Donc, à tout oui, correspond un non. Mais ici, le premier souci, est un oui. C'est de dire oui à la dignité de la femme et oui à la dignité de ce que nous avons tous été : un petit enfant dans le sein maternel. »

    Il a dit aussi:

    « Le Saint-Père a été informé de la marche et prie pour tous ceux qui se mobilisent en faveur de la culture de la vie. »

  • L’abbé Francis Michel débouté par Rome

    La Congrégation pour le clergé a débouté l'abbé Francis Michel, et a donc donné raison à Mgr Nourrichard, qui veut le chasser de sa paroisse de Thiberville.

    Sur le plan strict du droit canon, il semble qu'il n'y ait rien à redire : l'évêque a le droit de changer un curé d'affectation.
    Sur le plan pastoral, c'est une véritable catastrophe. Le message que reçoivent les catholiques est que pour Rome il est normal qu'un évêque supprime la paroisse la plus florissante de son diocèse, et mette au placard un curé exemplaire, aimé de tous, dont l'action est conforme en tous points à ce que demande le pape.

    Et c'est naturellement un encouragement aux évêques pour qu'ils ne prennent pas de gants avec des curés qui oseraient manifester des tendances traditionnelles.

    On s'étonne de l'extrême rapidité avec laquelle la Congrégation pour le clergé a rendu son jugement (susceptible d'appel), et l'on rappelle que la même Congrégation, il y a peu, avait donné raison à l'abbé Cheval que l'évêque voisin avait destitué pour une raison similaire. Mais il faudrait avoir les textes des deux jugements pour comprendre ce qui se passe.

     

    Addendum

    Communiqué du Comité de Soutien à l'abbé Michel - 28 mars 2010

    Alors que des nouvelles plus ou moins officielles agitent les esprits, Monsieur l'abbé Michel demande à tous ceux qui le soutiennent la plus grande prudence :

    « L'abbé Michel se désolidarise de tout ce qui peut être dit sur sa situation canonique et demande qu'aucun commentaire ne soit fait à ce sujet. Dans l'état actuel, tout commentaire ne peut que le desservir et faire le jeu de ses opposants. »