Je n'ai jamais partagé la Zemmourmania qui s'est installée sur la blogosphère « de droite », et qui a grossi peu à peu au point de devenir extravagante, puisqu'on en est arrivé à nous donner notre Zemmour quotidien, écrit, audio, vidéo...
Quel que soit le très réel talent d'Eric Zemmour, je n'ai jamais compris pourquoi il fallait aduler quelqu'un qui ne dit rien d'autre que ce que nous disons depuis toujours.
Je n'ai rien contre lui, et dans mon livre sur la présidentielle de 2002 j'ai salué son attitude : il fut le seul journaliste de la grosse presse à ne pas participer à la curée contre Le Pen.
Ce que nos amis ne comprennent pas, et qui est pourtant si évident que même un Philippe Bilger a fini par le comprendre, est qu'Eric Zemmour fait partie du système. Il est un rouage du système. Il est l'homme qui fait croire aux gens que « les idées du Front national » (selon l'expression consacrée) ont aussi cours dans les médias du système, dans l'offre politique du système, et que le Front national est donc inutile.
C'est pourquoi, bien sûr, Eric Zemmour ne sera viré ni du Figaro, ni de la télé, ni de la radio.
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Dernière nouvelle du suicide
Les femmes qui ont accouché en France en 2009 avaient 30 ans en moyenne, contre moins de 27 ans il y a trente ans, selon une étude de l'Ined.
« Le recul de l'âge de la maternité se poursuit en France... C'est la première fois depuis un siècle que le seuil de 30 ans est atteint, hormis la parenthèse de la première guerre mondiale. »
« L'âge moyen à la maternité pourrait continuer à augmenter en France dans les prochaines années... Il n'est pas exclu qu'il atteigne 31 ans, voire plus, comme c'est le cas aux Pays-Bas. »
Comme il est déconseillé d'avoir un enfant après 40 ans, la fécondité réelle des femmes se réduit comme peau de chagrin.
Et dire que cela « n'empêche pas la France d'être l'un des pays d'Europe les plus féconds » n'est qu'une vaine incantation. -
Contre Benoît XVI, les ignobles continuent…
Le New York Times accuse le cardinal Ratzinger d'avoir fait stopper un procès à huis clos devant un tribunal ecclésiastique contre un prêtre accusé d'avoir abusé de 200 enfants sourds d'une école du Wisconsin entre 1950 et 1974. Le journal se fonde sur une lettre de ce prêtre (mort en 1998), le P. Murphy, qui demandait au cardinal Ratzinger d'arrêter le procès (mais il n'a pas la réponse).
Le Vatican a dû répondre. Le P. Lombardi souligne notamment que la Congrégation n'a été saisie "pour la première fois" qu'"à la fin des années 90, après que plus de deux décennies se soient écoulées" depuis la révélation des abus aux responsables du diocèse et à la police. Il rappelle que les autorités civiles américaines ont enquêté sur le père Murphy dans les années 70, suite aux accusations de ses victimes, mais que ces enquêtes ont été abandonnées. Quant à la question examinée par la congrégation pour la doctrine de la foi, elle ne concernait en rien d'éventuelles affaires d'abus sur mineurs, mais une violation du secret de la confession...
Le New York Times fait état de cette réponse. Les imbéciles diront qu'il a « l'honnêteté » de le faire. Mais ce qui a été diffusé dans le monde entier, c'est la fausse information. L'honnêteté aurait été de ne pas la diffuser, puisque la rédaction du journal savait pertinemment qu'elle était fausse.
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« Les martyrs chrétiens sont vraiment innombrables » au Proche Orient
Dans une interview accordée à L'Osservatore Romano, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, invite à « dénoncer avec la force douce de l'Evangile les discriminations que les chrétiens subissent au Moyen Orient », évoquant sa « grande préoccupation » pour certains pays comme l'Irak où il cite le cas d'un prêtre syro-catholique de Mossoul qui a récemment perdu son père et ses deux frères.
« Les martyrs chrétiens sont vraiment innombrables », affirme-t-il en déplorant que « beaucoup de pays du monde, surtout l'Occident qui est chrétien - au moins historiquement - semblent assister à leur immolation dans une très triste indifférence ». Les « plus anciennes Eglises » sont touchées, qui « risquent de s'éteindre là où elles sont nées ». « C'est une injustice terrible pour l'Orient qui voit une composante essentielle de son identité multireligieuse réduite à néant ». Si la présence chrétienne dans ces pays s'évanouit, « le danger s'installe, toujours latent, de l'intégrisme religieux avec des dérives violentes possibles, voire terroristes ».(Davantage sur cette interview sur Zenit)
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Saint Albert le Grand et Aristote
Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier.
Saint Albert le Grand a ouvert la porte à la réception complète de la philosophie d'Aristote dans la philosophie et la théologie médiévales, une réception élaborée ensuite de manière définitive par saint Thomas. Cette réception d'une philosophie, disons, païenne pré-chrétienne, fut une authentique révolution culturelle pour cette époque. Pourtant, beaucoup de penseurs chrétiens craignaient la philosophie d'Aristote, la philosophie non chrétienne, surtout parce que celle-ci, présentée par ses commentateurs arabes, avait été interprétée de manière à apparaître, au moins sur certains points, comme tout à fait inconciliable avec la foi chrétienne. Il se posait donc un dilemme : foi et raison sont-elles ou non en conflit l'une avec l'autre ?C'est là que réside l'un des grands mérites de saint Albert : avec une rigueur scientifique il étudia les œuvres d'Aristote, convaincu que tout ce qui est vraiment rationnel est compatible avec la foi révélée dans les Saintes Ecritures. En d'autres termes, saint Albert le Grand a ainsi contribué à la formation d'une philosophie autonome, distincte de la théologie et unie avec elle uniquement par l'unité de la vérité. Ainsi est apparue au XIIIe siècle une distinction claire entre ces deux savoirs, philosophie et théologie qui, en dialogue l'un avec l'autre, coopèrent de manière harmonieuse à la découverte de la vocation authentique de l'homme, assoiffé de vérité et de béatitude : et c'est surtout la théologie, définie par saint Albert comme une « science affective », qui indique à l'homme son appel à la joie éternelle, une joie qui jaillit de la pleine adhésion à la vérité.
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Saint Albert le Grand, la science et la foi
Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, hier.
Saint Albert montre surtout qu'entre la foi et la science il n'y a pas d'opposition, malgré certains épisodes d'incompréhension que l'on a enregistrés au cours de l'histoire. Un homme de foi et de prière comme saint Albert le Grand, peut cultiver sereinement l'étude des sciences naturelles et progresser dans la connaissance du micro et du macrocosme, découvrant les lois propres de la matière, car tout cela concourt à nourrir sa soif et son amour de Dieu. La Bible nous parle de la création comme du premier langage à travers lequel Dieu - qui est intelligence suprême, qui est Logos - nous révèle quelque chose de lui. Le Livre de la Sagesse, par exemple, affirme que les phénomènes de la nature, dotés de grandeur et de beauté, sont comme les œuvres d'un artiste, à travers lesquelles, par analogie, nous pouvons connaître l'Auteur de la création (cf. Sg 13, 5). Avec une comparaison classique au Moyen-âge et à la Renaissance, on peut comparer le monde naturel à un livre écrit par Dieu, que nous lisons selon les diverses approches de la science (cf. Discours aux participants à l'Assemblée plénière de l'Académie pontificale des sciences, 31 octobre 2008). En effet, combien de scientifiques, dans le sillage de saint Albert le Grand, ont mené leurs recherches inspirés par l'émerveillement et la gratitude face au monde qui, à leurs yeux de chercheurs et de croyants, apparaissait et apparaît comme l'œuvre bonne d'un Créateur sage et aimant ! L'étude scientifique se transforme alors en un hymne de louange. C'est ce qu'avait bien compris un grand astrophysicien de notre époque, Enrico Medi, dont la cause de béatification a été introduite, et qui écrivait : « Oh, vous mystérieuses galaxies..., je vous vois, je vous calcule, je vous entends, je vous étudie, je vous découvre, je vous pénètre et je vous recueille. De vous, je prends la lumière et j'en fais de la science, je prends le mouvement et j'en fais de la sagesse, je prends le miroitement des couleurs et j'en fais de la poésie ; je vous prends vous, étoiles, entre mes mains, et tremblant dans l'unité de mon être, je vous élève au-dessus de vous-mêmes, et en prière je vous présente au Créateur, que seulement à travers moi, vous étoiles, vous pouvez adorer » (Le opere. Inno alla creazione).
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Daoudal Hebdo N° 74
Dans ce numéro
Page 2
Jeannette Bougrab à la Halde
Pages 3 & 4
L'Académie française souillée du sang innocent
Page 5
Avortement : le revirement de la Corée du Sud
Page 6
Les chaînes islamiques de Free
Page 7
La lettre de Benoît XVI aux Irlandais
Page 8
L'essence du christianisme (V)
Dimanche prochain... -
Annonciation
En ce jour, c'est l'heureuse annonce de la joie, c'est la fête de la Vierge ; le monde d'ici-bas s'accorde aux choses d'en haut ; Adam est renouvelé, Eve délivrée de sa première affliction, et le tabernacle de notre humaine condition devient le temple de notre Dieu par divinisation de la nature assumée. Mystère que la façon dont s'abaisse le Seigneur, merveille que le mode inouï de sa conception ! Et du miracle un ange se fait le serviteur ; le sein d'une Vierge reçoit le Fils par l'envoi de l'Esprit divin et d'en haut le Père exprime sa bienveillance ; l'union s'accomplit en la commune volonté ; en lui et par lui nous voilà sauvés ; unissons donc nos voix à celle de Gabriel et crions à la Vierge : réjouis-toi, Pleine de grâce, de qui nous vient le salut, le Christ notre Dieu, car il a pris notre nature pour l'élever jusqu'à lui.
(liturgie byzantine, grandes vêpres)
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"Il n'y en a qu'un qui parle"
L'interview du Premier ministre François Fillon, prévue ce mercredi au journal télévisé de TF1 de 20H00, a été annulée dans la matinée "à la demande de Matignon", a indiqué la chaîne à l'AFP.
"Le président a demandé pendant le Conseil des ministres à François Fillon de ne pas aller sur TF1", a indiqué de son côté une source proche du gouvernement.
"Il n'y en a qu'un qui parle", a dit en substance le chef de l'Etat, cité par la même source. -
Les obsèques de Bon Sens
Pour les anglophones, un joli billet de Craig.
Addendum
Craig signale qu'il n'est pas l'auteur de ce texte, et surtout qu'il en existe une version française ici (mais nettement moins bonne).