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  • Le « culte spirituel »

    Dans sa catéchèse d’hier, Benoît XVI a défini ce qu’est le culte chrétien selon saint Paul. Il a montré de façon magistrale et approfondie que, contrairement à ce qu’ont avancé des théologiens modernistes, il n’y a pas chez saint Paul de « spiritualisation » de l’idée de culte au sens d’un dépassement du réalisme cultuel qui ferait du culte chrétien une métaphore, mais au contraire l’affirmation que le christianisme instaure le culte réel qui remplace le culte symbolique et provisoire de l’Ancien Testament :

    « En révélant ce changement, saint Paul nous dit : Avec la croix du Christ - l'acte suprême de l'amour divin devenu amour humain - le vieux culte comprenant des sacrifices d'animaux dans le temple de Jérusalem est terminé. Ce culte symbolique, culte de désir, est à présent remplacé par le culte réel : l'amour de Dieu incarné en Christ et porté à sa plénitude dans la mort sur la croix. Ce n'est donc pas la spiritualisation d'un culte réel, mais au contraire le culte réel, le vrai amour divin-humain remplace le culte symbolique et provisoire. La croix du Christ, son amour à travers la chair et le sang est le culte réel, qui correspond à la réalité de Dieu et de l'homme. »

    Le pape montre que l’expression paulinienne que l’on traduit en français par « culte spirituel » ne se réduit pas à cette traduction :

    « Paul définit ainsi cette nouvelle façon de vivre : tel est « votre culte spirituel ». Les commentateurs du texte savent bien que l'expression grecque ten logiken latreían n'est pas facile à traduire. La Bible latine traduit : rationabile obsequium. Le mot même de « rationabile » apparaît dans la première prière eucharistique, le Canon romain dans lequel on prie pour que Dieu accepte cette offrande comme « rationabile ». La traduction habituelle « culte spirituel » ne reflète pas toutes les nuances du texte grec (ni du texte latin). Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas d'un culte moins réel, ou même uniquement métaphorique, mais d'un culte plus concret et réaliste - un culte dans lequel l'homme lui-même, dans sa totalité d'être doté de raison, devient adoration, glorification du Dieu vivant. »

  • Daoudal Hebdo N° 17

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    Dans ce numéro

    Page 2
    Quand l’école catholique se soumet à l’islam
    Bouchon lyonnais ?

    Page 3
    La Légion « d’honneur » de Simone Veil
    Le Planning marseillais est mal en point
    La pilule pollue

    Page 4
    Kai Purdy est né malgré les médecins qui voulaient le tuer

    Page 5
    Luxembourg : défendre le grand-duc contre lui-même…

    Page 6
    Présidence tchèque de l’UE : le mépris de la France
    Excellent Vaclav Klaus

    Page 7
    Un bout de France qui s’en va

    Page 8
    Le pape dénonce l’idéologie du « genre »
    Dimanche prochain…

  • Tria sunt munera

    Antiennes du Benedictus et du Magnificat de ce jour :

    Tria sunt munera quæ obtulerunt Magi Domino, aurum, thus, et myrrham, Filio Dei, Regi magno, alleluia.

    Ils étaient trois, les présents qu’ont apportés les Mages au Seigneur : l’or, l’encens, et la myrrhe, au Fils de Dieu, au grand Roi, alléluia.

    Lux de luce apparuisti, Christe, cui Magi munera offerunt, alleluia, alleluia, alleluia.

    Tu es apparu Lumière issue de la Lumière, ô Christ, à qui les Mages ont apporté des présents, alléluia, alléluia, alléluia.

  • L'étoile

    Extrait de l'homélie de Benoît XVI à la messe de l'Epiphanie, dont j'ai trouvé la seule traduction française intégrale (non officielle) sur le Forum catholique. Merci à "Vaticanus". Au fait, qu'est-ce qu'ils fabriquent, sur le site du Vatican? J'avais déjà remarqué qu'on n'avait plus les catéchèses du mercredi en français. Et l'homélie du 1er janvier n'est, comme celle du 6, qu'en italien...

    En cette année 2009, qui, à l’occasion du quatrième centenaire des premières observations de Galileo Galilei au télescope a été dédiée de façon spéciale à l’astronomie, nous ne pouvons pas ne pas prêter une attention particulière au symbole de l’étoile, si important dans le récit évangélique des Mages (cf. Mt 2,1-12). Ils étaient selon toute probabilité des astronomes. De leur point d’observation, située à l’orient par rapport à la Palestine, peut-être en Mésopotamie, ils avaient remarqué l’apparition d’un nouvel astre, et ils avaient interprété ce phénomène céleste comme annonce de la naissance d’un roi, plus précisément, selon les Saintes Ecritures, du roi des Juifs (cf. Nm 24,17). Les Pères de l’Eglise ont même vu dans cet évènement singulier raconté par saint Matthieu, une sorte de « révolution » cosmologique, causée par l’entrée du Fils de Dieu dans le monde. Saint Jean Chrysostome écrit par exemple : « quand l’étoile se trouva au-dessus de l’enfant, elle s’arrêta, et cela seule une puissance que les astres n’ont pas, pouvait le faire : se cacher, réapparaître ensuite, et enfin s’arrêter » (Homélie sur l’évangile de Matthieu, 7, 3). Saint Grégoire de Naziance affirme que la naissance du Christ imprima de nouvelles orbites aux astres (cf. Poèmes dogmatiques, V, 53-64: PG 37, 428-429). Ce qui est clairement à entendre dans un sens symbolique et théologique. En effet, tandis que la théologie païenne divinisait les éléments et les forces du cosmos, la foi chrétienne, portant la révélation biblique à son accomplissement, contemple un Dieu unique, Créateur et Seigneur de l’univers entier. C’est l’amour divin, incarné dans le Christ, la loi fondamentale et universelle du créé. Cela, au contraire, doit être entendu dans un sens non poétique, mais réel. C’est ainsi que l’entendait d’ailleurs aussi Dante, quand, dans le vers sublime qui conclut Le Paradis et l’ensemble de la Divine Comédie, il définit Dieu comme « l’amour qui donne le mouvement au soleil et aux autres étoiles » (Paradis, XXXIII, 145). Cela signifie que les étoiles, les planètes, l’univers entier ne sont pas gouvernés par une force aveugle, n’obéissent pas aux dynamiques de la seule matière. Ce ne sont donc pas les éléments cosmiques qui doivent être divinisés, mais au contraire, il y a en tout et au-dessus de tout une volonté personnelle, l’Esprit de Dieu, qui dans le Christ s’est révélée comme Amour (cf. Enc. Spe salvi, 5). S’il en est ainsi, alors les hommes – comme l’écrit saint Paul aux Colossiens – ne sont pas esclaves des « éléments du cosmos » (cf. Col 2,8), mais sont libres, c’est-à-dire capables de se relier à la liberté créatrice de Dieu. Il est à l’origine de tout et il gouverne tout non à la manière d’un moteur froid et anonyme, mais en Père, Epoux, Ami, Frère, en Logos, « Parole-Raison » qui s’est uni à notre chair mortelle une fois pour toutes et a partagé pleinement notre condition, manifestant la puissance surabondante de sa grâce. Il y a donc dans le christianisme une conception cosmologique particulière, qui a trouvé dans la philosophie et dans la théologie médiévales de très hautes expressions. Elle donne, à notre époque aussi, des signes intéressants d’une nouvelle efflorescence, grâce à la passion et à la foi de beaucoup de savants, qui ne renoncent ni à la raison, ni à la foi, mais au contraire les mettent totalement en valeur l’une et l’autre, dans leur fécondité réciproque.

  • Nouvelles tchèques

    La Commission européenne se réunit à Prague ce mercredi, pour marquer le début de la présidence tchèque du Conseil européen. José Manuel Barroso doit rencontrer le président Vaclav Klaus au Château de Prague. Mais, selon le site tchèque Lidovky, Vaclav Klaus n’assistera pas ce soir à la cérémonie et au spectacle qui se dérouleront au Théâtre national de Prague. Ce qui serait le premier « boycott » de celui qui se définit comme un « dissident » de l’Union européenne.

    Il se pourrait d’autre part que le Sénat tchèque repousse l’examen du traité de Lisbonne.

    Les sénateurs ODS de la commission des lois ont demandé hier que l’examen du traité ait lieu après l’examen d’une loi sur les relations entre les deux chambres du Parlement. La demande a été rejetée à une voix de majorité, mais la proposition de l’opposition que la commission recommande la ratification du traité a également été rejetée à une voix de majorité.

    La commission des Affaires étrangères et sa commission pour l’Union européenne doivent donner aujourd’hui leur avis.

    Le président de la commission des lois a fait valoir que le report de l’examen du traité de Lisbonne donnerait à la République tchèque l’opportunité de négocier des conditions plus avantageuses, à l’exemple de l’Irlande…

    Il a ajouté que la probabilité que la loi sur les relations entre les deux chambres passe avant le traité de Lisbonne s’accroît.

    En effet, le président de la commission sur l’UE a déclaré que ce report permettrait de clarifier ce que sera le rôle des cours constitutionnelles lorsque des pouvoirs seront transférés à Bruxelles par une majorité qualifiée, transferts qui peuvent être contraires à la volonté des petits Etats membres. Ce qui serait très dangereux pour l’Union européenne, a-t-il ajouté…

    La loi sur les relations entre les deux chambres est prévue par la Constitution depuis 16 ans. Les forces politiques n’ont jamais pu se mettre d’accord sur sa teneur jusqu’à présent…

  • Un négationniste de choc

    La société de production chargée des spectacles de Dieudonné prévus en février et mars à Besançon, Belfort et en Haute-Saône a décidé de les déprogrammer, après que ce dernier eut invité Robert Faurisson sur la scène du Zénith de Paris.

    « En voyant Faurisson se faire remettre un prix par une personne déguisée en déporté juif, je me suis dit: ou tu cautionnes, ou tu as une conscience et tu annules les spectacles, - ce que j’ai fait », a indiqué à l’AFP Hamid Asseila, responsable de la société Nouvelle Génération Production, en charge de l’organisation des spectacles.

    « J’ai eu mal au cœur pour le peuple juif qui a beaucoup souffert. On ne peut pas s’asseoir sur 2 millions de morts », a-t-il ajouté.

    Même pour Faurisson il y a eu plus de « 2 millions de morts ». Une telle déclaration tombe à l’évidence sous le coup de la loi Gayssot...

  • 1 500 000 €

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  • Ab oriente venerunt Magi

    L’octave de l’Epiphanie a malheureusement été supprimée par Pie XII. (C’est vrai qu’il y avait beaucoup trop d’octaves, mais ce n’était pas une raison pour aller jusqu’à supprimer celle d’une si grande fête.)

    On reste néanmoins dans la lumière de la manifestation divine, par les antiennes du Benedictus et du Magnificat :

    Ab Oriente venerunt Magi in Bethlehem adorare Dominum ; et apertis thesauris suis, pretiosa munera obtulerunt : aurum, sicut Regi magno ; thus, sicut Deo vero ; myrrham, sepulturae ejus. Alleluia.

    Les Mages sont venus de l’Orient à Bethléem pour adorer le Seigneur ; et, ouvrant leurs trésors, ils lui ont offert de précieux présents : de l’or, comme au Grand Roi ; de l’encens, comme au vrai Dieu ; de la myrrhe, pour sa sépulture. Alléluia.

    Videntes stellam Magi gavisi sunt gaudio magno: et intrantes domum obtulerunt Domino aurum, thus et myrrham.

    Voyant l’étoile, les mages furent remplis d’une grande joie, et, entrant dans la maison, ils offrirent au Seigneur l’or, l’encens et la myrrhe.

  • La Jérusalem troublée, c’est nous tous

    En attendant d’avoir un écho de l’homélie de Benoît XVI pour l’Epiphanie, voici un extrait de son allocution de l’Angélus :

    Pourquoi donc Jérusalem est-elle troublée ? Il semble que l'Évangéliste veuille presque anticiper la position qui sera ensuite celle des grands prêtres et du sanhédrin, mais aussi d'une partie du peuple, vis-à-vis de Jésus pendant sa vie publique. Ce qui est certain, c'est le fait que la connaissance des Écritures et des prophéties messianiques ne les a pas tous conduit à s'ouvrir à Lui et à sa Parole. Il vient à l'esprit que, dans l'imminence de la passion, Jésus avait pleuré sur Jérusalem, parce qu'elle n'avait pas reconnu le temps où elle fut visitée (cfr Lc 19.44). Nous touchons ici un des points cruciaux de la théologie de l'histoire : le drame de l'Amour fidèle de Dieu dans la personne de Jésus, qui « vint parmi les siens, et les siens ne l'ont pas accueilli. » (Jn 1.11). À la lumière de toute la Bible, cette attitude d'hostilité, ou ambiguïté, ou superficialité représente celle de tout homme et du « monde » - dans un sens spirituel -, lorsqu'il se ferme au mystère du véritable Dieu, qui vient à notre rencontre dans la générosité désarmante de son Amour. Jésus, le « roi des Juifs » (cfr Jn 18.37), est le Dieu de la miséricorde et de la fidélité ; Il veut régner dans l'Amour et dans la vérité et il nous demande de nous convertir, d'abandonner les mauvaises actions et d'avancer résolument sur le chemin du bien. « Jérusalem », donc - en ce sens c'est nous tous !

  • Nicolas Sarkozy se croit toujours président de l’Europe…

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le Président Sarkozy, en tournée au Proche Orient, s’exprime avec insistance au nom de « l’Europe », il ne s’exprime pas au nom de la France.

    Or, pour tenter de trouver une solution au conflit actuel, l’Union européenne a officiellement dépêché sur place une troïka formée des ministres des Affaires étrangères tchèque, français et suédois.

    Nicolas Sarkozy se comporte comme s’il était toujours président du Conseil européen. Non seulement c’est grotesque, mais c’est un affront à la nation.

    La seule légitimité de la présence du président de la République française dans cette région est qu’il fasse entendre la voix de la France. Nous pourrions soutenir ses efforts s’il parlait au nom de son pays. Nous ne pouvons que condamner cette mascarade pseudo européenne qui efface la France pour servir l’ego de son Président.