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  • Nucléaire : étonnante ignorance

    Royal : « Savez-vous quelle est la part du nucléaire dans notre électricité ? »

    Sarkozy : « Nous avons la moitié de notre électricité qui est d’origine nucléaire. »

    Royal : « Non, 17% seulement. »

    Sarkozy : « Ce n’est pas exact. »

    Royal : « Mais si, c’est ça. »

    Il n’y a pas si longtemps, pourtant, EDF martelait une publicité sur tous les médias (audiovisuels et imprimés) vantant le fait que 80% de l’électricité française était d’origine nucléaire.

    (Le taux exact est aujourd’hui de 78%. Le taux de 17% est celui de l’électricité d’origine nucléaire dans l’ensemble de la consommation d’énergie. Celui de 50% ne correspond à rien.)

  • Enfants handicapés : la colère feinte

    Le ministre de la Santé Philippe Bas publie un communiqué pour réfuter les propos de Ségolène Royal sur les enfants handicapés, et les chiffres qu’il donne, s’ils sont véridiques, réduisent à néant le motif de la « juste colère » de la candidate socialiste envers Nicolas Sarkozy.

    Selon Philippe Bas, il y a eu 160.000 enfants handicapés scolarisés à la rentrée 2006, contre moins de 90.000 en 2002. « De plus, 20.000 enfants handicapés bénéficient d’un accompagnement individualisé, contre 4.000 en 2003. »

    Le ministre rappelle que la loi du 11 février 2005 oblige les établissements scolaires à inscrire les enfants handicapés qui le demandent, et que Ségolène Royal a voté contre cette loi.

  • Cinq sur cinq

    Dans un entretien au Monde daté de demain, François Bayrou déclare : « Je ne voterai pas pour Sarkozy. »

    Il dit aussi que Ségolène Royal « s’en est plutôt bien sortie » lors du débat d’hier soir.

  • Derniers racolages

    Ségolène Royal affirme ce matin, en commentant un de ses propos du débat d’hier soir : « J’ai repris une des propositions de François Bayrou qui consiste à dire, et je crois qu’il a raison sur ce point, que toute la marge de manœuvre de la croissance qui dépassera les 2,5% sera entièrement consacrée à la réduction de la dette. »

  • Les candidats de l’impuissance

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Comme il était prévisible, le débat Sarkozy-Royal n’a pas été un débat présidentiel mais un débat entre candidats au poste de chef de gouvernement, et presque entièrement limité aux sujets de politique intérieure sur lesquels l’Union européenne permet encore d’agir à la marge.

    Il a fallu attendre les dernières minutes pour que les deux candidats bredouillent quelques mots de politique européenne et internationale.

    En ce qui concerne la Turquie , M. Sarkozy, comme sur tous les autres sujets, jouait du pipeau. Il a déclaré qu’il fallait abandonner la règle de l’unanimité au conseil européen, et dans le même temps il a eu recours à la règle de l’unanimité pour dire que si la France disait non, la Turquie n’entrerait pas dans l’Union européenne.

    En réalité, les deux concurrents, comme on le savait déjà, sont favorables à ce que soit liquidée la souveraineté française. Ils se condamnent donc l’un et l’autre à l’impuissance sur le plan européen et international, et ont à peine tenté d’amuser la galerie sur ces sujets en fin de programme.

  • Sarkozy, c’est ça

    « Les Français ont voté non à la Constitution européenne, donc nous n’y reviendrons pas », a déclaré Nicolas Sarkozy. Il a ajouté : « Il faut arrêter la course à l’élargissement tant qu’il n’y a pas d’institutions » qui le permettent. C’est pourquoi il va proposer un traité institutionnel, qui sera voté par le Parlement : il n’y a aucune raison de le soumettre à référendum, puisqu’il ne s’agit pas d’une Constitution européenne, et que « je ne veux pas d’une nouvelle Constitution ».

    Il a été très évasif sur le contenu de son traité. Mais en d’autres circonstances il a été plus prolixe. On sait qu’il s’agit pour lui de reprendre la première partie du traité, la plus courte, en effet, et celle qui est... proprement constitutionnelle. (La deuxième partie est la charte des droits fondamentaux, et la troisième partie est une compilation des traités précédents.)

    Il y est dit que l’Union a la personnalité juridique, qu’elle a un drapeau, un hymne, une devise, une monnaie, et une fête commune. Qu’elle a un Président stable, et une politique étrangère et de sécurité commune que les Etats s’engagent à appuyer « activement et sans réserve », portée par un ministre des Affaires étrangères. Y sont définis les domaines de compétence exclusive de l’Union et les domaines de compétence partagée avec les Etats membres. Y est défini le rôle de chacune des institutions européennes, avec l’accent mis bien sûr la Commission européenne toujours prépondérante.

    C’est donc bien la Constitution européenne que Nicolas Sarkozy veut imposer sans demander l’avis des Français.

    Une Constitution aggravée. Car, dans son texte, la Constitution conservait encore des domaines où était requise l’unanimité des Etats membres pour que soit prise une décision. Il restait donc des vestiges de souveraineté, des sujets où un Etat pouvait dire non. Nicolas Sarkozy veut supprimer la règle de l’unanimité. Cela, il l’a dit ouvertement hier soir, et à deux reprises.

    Pour récolter quelques voix supplémentaires, il a fait son couplet sur la Turquie. Et là, il a dit le contraire de ce qu’il venait de dire. A Ségolène Royal qui lui opposait les négociations en cours, il a répondu : « C’est l’unanimité. Si la France dit non, la Turquie n’entre pas. »

    Mais comme il aura supprimé la règle de l’unanimité, la Turquie entrera...

    Naturellement, Ségolène Royal est également favorable à la suppression de la règle de l’unanimité. Il n’y a en réalité aucune différence entre deux candidats à la présidence de la République française, qui sont tous deux des fossoyeurs de cette fonction. C’est pourquoi ils ont passé le plus clair de leur temps de parole à discuter de sujets qui relèvent du gouvernement, et non de l’Elysée. Et encore, dans la mesure où Bruxelles lui laisse encore une relative autonomie. On aura remarqué que Nicolas Sarkozy s’est donné le ridicule de prétendre que s’il était élu il ferait baisser la TVA sur je ne sais plus quoi. En 2002, Chirac avait promis une baisse de la TVA sur la restauration, qui n’est jamais venue parce que Bruxelles s’y oppose.

  • National Hebdo N° 1189

    « Ségo, Sarko, même pipeau ». ABSTENTION NATIONALE !

    Dans ce numéro, des extraits du discours de Jean-Marie Le Pen le 1er mai, avec des photos. J’avais dû écrire mon édito avant ce discours, aussi je l’avais personnalisé, en le titrant : « Mon second tour », au cas où il y aurait un décalage entre mes propos et ceux du président du Front national. Précaution inutile...

    Roger Holeindre nous donne son analyse de la présidentielle, autour du thème « Le désespoir en politique est une sottise absolue ».

    Michel Limier fait le portrait de François Fillon, qui pourrait être le Premier ministre de Sarkozy.

    Alexandre Martin fait écho au ras-le-bol des flics et des gendarmes, battant en brèche la légende d’un Sarkozy adulé par ses subordonnés.

    Dans ses réminiscences à bâtons rompus, Jean Bourdier évoque Roger Peyrefitte.

  • L’invention de la Sainte Croix

    Selon une tradition plutôt solide, l’impératrice sainte Hélène a découvert la Croix du Christ le 3 mai 326, d’où l’institution de cette fête de l’invention de la Sainte Croix (invention veut dire ici découverte, selon le sens que ce mot a toujours en archéologie).

    Cette fête de la Croix vivifiante en plein temps pascal fait le pendant de la fête de l’exaltation de la Sainte Croix le 14 septembre.

    Elle a été supprimée avant même la « réforme de Paul VI » : elle a disparu du calendrier en 1962. Les destructeurs étaient déjà à l’œuvre, et voulaient supprimer le « doublon »…

    Or ce n’est pas un doublon, car cette fête du 3 mai est tout entière orientée vers la célébration du mystère pascal par la Croix.

    Le monastère du Barroux continue de la célébrer.

    « O magnum pietatis opus : mors mortua tunc est, in ligno quando mortua Vita fuit, alleluja. »

    (Traduction littérale : O grande œuvre de piété : la mort est morte alors, quand la Vie est morte sur le bois, alléluia.)

  • Profanations sataniques : les maires ne voient rien

    Cent quatorze tombes chrétiennes ont été profanées à Mesnil-sur-Oger (Marne), dix jours après d’autres profanations dans un autre village du département, Hauvilliers.

    On nous avait parlé de simple vandalisme à Hauvilliers. On sait désormais qu’il s’agit de profanation satanique dans l’un et l’autre cas (qui sont liés).

    « C'est plus une séance de vandalisme que de profanation », dit le maire de Mesnil-sur-Oger, comme ses confrères. Il reconnaît pourtant qu’il « y a eu des tags sataniques sur certaines tombes »… mais ce sont des tombes chrétiennes, souligne-t-il. Donc ça ne compte pas.

    Madame le procureur de la République de Châlons-en-Champagne n’est pas vraiment du même avis. « Des croix ont été descellées pour être placées selon des rites sataniques », déclare-t-elle, ajoutant à propos des deux profanations : « On peut commencer à faire le lien, avec un processus opératoire relativement similaire, avec notamment le Christ placé à l'entrée du cimetière, tête renversée et recouvert de peinture. » En outre, les dates de début et de fin d'un rite satanique correspondent à celles de la dégradation des deux cimetières, a-t-elle ajouté en substance, citant « des personnes qui s'intéressent à ces milieux-là ».

    Le maire de Mesnil-sur-Oger, lui, n’a même pas vu le Christ tête renversée et recouvert de peinture. Le maire d’Hauvilliers ne l’avait pas vu non plus… Comme c’est le Christ, ce n’est ni raciste ni antisémite, donc ce n’est pas une profanation. Alors qu’il s’agit en outre d’un sacrilège.

     

    Addendum, rectificatif et précision

    Le maire de Mesnil-sur-Oger, Pascal Launois, a posté un commentaire à ce texte. Il mérite de figurer ici, puisqu'il rectifie l'interprétation que j'avais faite de son attitude selon une dépêche lacunaire de l'AFP.

    Monsieur, bien avant de rentrer dans le cimetière de la commune dont je suis le maire, j'avais aperçu le Christ, à l'envers, accroché au portail principal; ce Christ était peint avec des couleurs sombres et indiquait fortement que les vandales qui avaient opéré cette nuit du 30 avril, n'étaient pas des gamins, mais des adeptes de rites douteux. plus j'avançais dans le cimetière, plus je détaillais par téléphone au capitaine de gendarmerie ce que je voyais. Je demanderai au prêtre de la paroisse une messe, pour les défunts mesnilois, afin qu'ils reposent enfin en paix.
     

  • Sud de la Thaïlande : le jihad contre les écoles

    Pradit Rasittanont, directeur du bureau régional de l'éducation pour le sud de la Thaïlande, fait savoir que 71 enseignants ont été tués et 68 blessés par des tirs et des explosions depuis janvier 2004 dans les provinces les plus méridionales de la Thaïlande, en proie à une rébellion islamiste, en clair au jihad malais.

    Quelque 166 des 1.098 écoles publiques de la région, frontalière de la Malaisie, ont été incendiées. Cinq d'entre elles ont été réparées et rouvertes, mais elles ont de nouveau été incendiées.

    Trente-deux écoles ont été incendiées pendant la période de vacances scolaires de six semaines qui vient de s'achever, « ce qui est sans précédent », a-t-il ajouté.

    Des soldats armés escortent les enseignants entre leur domicile et leur lieu de travail, et effectuent des patrouilles sur les campus des écoles et des universités.

    Au total, plus de 2.100 personnes ont été tuées depuis trois ans dans les « violences séparatistes » du Sud qui ont pris de l'ampleur depuis le coup d'Etat du 19 septembre dernier à Bangkok, en dépit des ouvertures de la junte, dirigée par un général… musulman.

    Hier soir, profitant d'une visite du chef (turc) de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), le « Premier ministre intérimaire » Surayud Chulanont a annoncé un projet d'amnistie pour les rebelles du Sud qui feraient défection. En novembre dernier, il leur avait déjà promis qu’ils pourraient appliquer la charia islamique…