Selon une tradition plutôt solide, l’impératrice sainte Hélène a découvert la Croix du Christ le 3 mai 326, d’où l’institution de cette fête de l’invention de la Sainte Croix (invention veut dire ici découverte, selon le sens que ce mot a toujours en archéologie).
Cette fête de la Croix vivifiante en plein temps pascal fait le pendant de la fête de l’exaltation de la Sainte Croix le 14 septembre.
Elle a été supprimée avant même la « réforme de Paul VI » : elle a disparu du calendrier en 1962. Les destructeurs étaient déjà à l’œuvre, et voulaient supprimer le « doublon »…
Or ce n’est pas un doublon, car cette fête du 3 mai est tout entière orientée vers la célébration du mystère pascal par la Croix.
Le monastère du Barroux continue de la célébrer.
« O magnum pietatis opus : mors mortua tunc est, in ligno quando mortua Vita fuit, alleluja. »
(Traduction littérale : O grande œuvre de piété : la mort est morte alors, quand la Vie est morte sur le bois, alléluia.)