Pradit Rasittanont, directeur du bureau régional de l'éducation pour le sud de la Thaïlande, fait savoir que 71 enseignants ont été tués et 68 blessés par des tirs et des explosions depuis janvier 2004 dans les provinces les plus méridionales de la Thaïlande, en proie à une rébellion islamiste, en clair au jihad malais.
Quelque 166 des 1.098 écoles publiques de la région, frontalière de la Malaisie, ont été incendiées. Cinq d'entre elles ont été réparées et rouvertes, mais elles ont de nouveau été incendiées.
Trente-deux écoles ont été incendiées pendant la période de vacances scolaires de six semaines qui vient de s'achever, « ce qui est sans précédent », a-t-il ajouté.
Des soldats armés escortent les enseignants entre leur domicile et leur lieu de travail, et effectuent des patrouilles sur les campus des écoles et des universités.
Au total, plus de 2.100 personnes ont été tuées depuis trois ans dans les « violences séparatistes » du Sud qui ont pris de l'ampleur depuis le coup d'Etat du 19 septembre dernier à Bangkok, en dépit des ouvertures de la junte, dirigée par un général… musulman.
Hier soir, profitant d'une visite du chef (turc) de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), le « Premier ministre intérimaire » Surayud Chulanont a annoncé un projet d'amnistie pour les rebelles du Sud qui feraient défection. En novembre dernier, il leur avait déjà promis qu’ils pourraient appliquer la charia islamique…