Jusqu’ici c’était une rumeur, de plus en plus insistante. On a désormais la preuve que les policiers doivent délivrer un maximum de contraventions s’ils veulent bénéficier de la prime au mérite.
Une récente note de service de la hiérarchie policière de Dunkerque est parvenue à l’AFP. « L’activité sécurité routière à Dunkerque est largement insuffisante au regard du département », dit-elle, soulignant qu’il n’y a eu que 22 infractions hors stationnement établies en un an. « Des efforts restent à fournir pour atteindre la moyenne départementale s’établissant à 55 faits relevés par fonctionnaire. » La note stipule que le nombre de contraventions établies sera dorénavant évalué nominativement et que « le contrôle de cette activité servira de base pour le choix des méritants », lesquels empocheront une prime pouvant aller jusqu’à 600 euros, selon les syndicats.
Puis l’AFP a reçu une note de service encore plus récente (du 8 février) de la hiérarchie policière de Beauvais, invitant les chefs d’unité et de brigades à rédiger un tableau « concernant l’activité contraventionnelle de chaque fonctionnaire placé sous leur autorité », dressant le nombre de contraventions effectuées chaque jour et permettant d’évaluer nominativement le « rendement » de chaque fonctionnaire. « Chaque unité de service devra obligatoirement exercer au minimum un contrôle routier par vacation », et ces contrôles feront l’objet de suivis précis et réguliers, précise la note.
On notera que Jean-Marie Le Pen est le seul candidat à la présidentielle à dénoncer cette persécution des automobilistes. Il est vrai que Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, pourrait difficilement le faire… et que les socialistes sont des persécuteurs résolus des automobilistes, comme le maire de Paris le montre de façon caricaturale.