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  • Le torchon brûle

    Au premier jour d’audience du procès de Charlie Hebdo concernant les caricatures de Mahomet, est arrivée une lettre de Nicolas Sarkozy soutenant l’hebdomadaire d’extrême gauche, au nom de la liberté de la satire et du droit de « rire de tout » (ce n’est pourtant pas ce qu’on avait cru comprendre lors de ses démêlés conjugaux…). Or le procès a été intenté notamment par la Mosquée de Paris et son président Dalil Boubakeur, qui est aussi le président du CFCM, le machin musulman créé par Sarkozy. Boubakeur et les siens hurlent à la trahison, et ont convoqué une réunion exceptionnelle du CFCM ce soir, envisageant même une « démission en bloc » du bureau.

    La lettre de Sarkozy se terminait par son slogan de campagne : ensemble tout est possible.

    Et même le contraire…

  • Bové « prisonnier politique » ?

    La Cour de cassation ayant rejeté son pourvoi, José Bové est condamné à quatre mois de prison ferme pour destruction de cultures en 2004 (sa condamnation en appel date de novembre 2005). La France entière retient son souffle en attendant la décision du juge d’application des peines. Va-t-il oser mettre en prison un si médiatique candidat à l’Elysée ? « Je serai peut-être le premier prisonnier politique à être en même temps candidat à l'élection présidentielle », se délecte le condamné vedette… qui insulte la justice en prétendant qu’elle l’a condamné pour raison politique.

  • Objection de conscience

    L’Académie pontificale pour la vie organise les 23 et 24 février un congrès sur le thème de « la conscience chrétienne en soutien du droit à la vie ».

    On y traitera notamment de « la responsabilité personnelle et sociale dans le contexte de la défense de la vie humaine : problématique de la coopération au mal », « l'objection de conscience dans le cadre législatif des institutions européennes », « l'objection de conscience pour certaines catégories professionnelles (pharmaciens, juges, fonctionnaires, consultants) ».

    L’objection de conscience a été plusieurs fois définie, par Jean-Paul II et par Benoît XVI, comme un devoir pour certains professionnels, au nom de la défense de la vie. Ce congrès a manifestement pour but d’en faire un thème de premier plan et de montrer que son champ d’application est plus vaste que l’on peut le croire. On attend avec intérêt les conclusions du débat sur « l'objection de conscience dans le cadre législatif des institutions européennes », par exemple. On attend aussi avec intérêt les réactions indignées des tenants de la culture de mort et de tous ceux qui rejettent une loi morale supérieure aux lois civiles.

  • Marie-Ségolène bluffe Arlette

    Il y en a au moins une qui a apprécié la tirade de Marie-Ségolène contre les « profits arrogants » et les « conglomérats de la finance et des médias », c’est Arlette Laguiller. Voilà que la bobo du PS se met à parler comme un vrai défenseur des travailleuses-travailleurs dans la pure version stalino-trotskiste. Fabuleux. Ségolène Royal « revient semble-t-il, au moins en paroles, à des fondamentaux » de gauche, s’émerveille-t-elle. Car les fondamentaux, c’est le capitaliste obèse qui fume le cigare et exploite les prolétaires faméliques, c’est le gros capital des monopoles qui oppriment les masses populaires, etc. Nous revoilà avec les caricatures communistes qu’on croyait révolues. Mais qui sont toujours l’horizon indépassable d’Arlette. Marie-Ségolène nous étonnera toujours. Elle doit d’ailleurs en étonner plus d’un dans son parti… Strauss-Kahn, pourquoi tu tousses ?

  • Villepin ne sera pas candidat…

    Pour la première fois, Dominique de Villepin indique clairement qu’il se sera pas candidat à la présidentielle. C’est dans le grand entretien que publie le site internet du Financial Times. « Pourquoi ne vous présentez-vous pas à cette élection ? » « D’abord parce que, comme je l’ai toujours dit, j’ai accepté une mission en arrivant à Matignon dans une situation très difficile. Je veux gouverner jusqu’au dernier jour au service des Français. Il y a une élection qui arrive, c’est un autre sujet. Mon choix est de servir comme Premier ministre et d’assumer mes responsabilités. »

    Mais il y a aussi la suite.

    Quant à savoir comment il entend soutenir Sarkozy, il répond : « Nous verrons », et il ajoute : « La situation dans laquelle se trouve ma famille politique est un peu inhabituelle aujourd’hui, avec en même temps un candidat choisi par l’UMP et le président de la République qui n’a pas annoncé sa propre décision. Je suis le Premier ministre de Jacques Chirac, donc j’attendrai que le président fasse connaître ses intentions. Laisser le président décider en toute sérénité et liberté, c’est le moins que je puisse faire, dans ma position. »

    Et si le président décide d’envoyer Villepin dans les pattes de Sarkozy ?

    La question n’a pas été posée…

  • Sarkozy et la Constitution européenne

    Le 8 septembre dernier, Nicolas Sarkozy avait prononcé un discours-programme sur l’Europe, dans lequel il se disait favorable à l’élaboration d’un « mini-traité » de l’Union européenne réduit aux seules réformes institutionnelles. Eh bien c’est fini. Son conseiller Alain Lamassoure a déclaré hier : « nous ne parlons plus d’un mini-traité, mais d’un traité ordinaire ».

    « C’est un traité qu’on ne va pas rédiger avec un stylo, mais avec des ciseaux », a-t-il précisé : on reprend le texte de la Constitution européenne, on ne l’appelle plus Constitution, on enlève les « passages superflus » de la troisième partie, on se met d’accord entre les 27 avant la fin de l’année, et le texte est ratifié par les parlements nationaux. « Nous pouvons grâce à cela tenir le calendrier proposé par Angela Merkel », ajoute-t-il.

    Puisque les Français ont mal voté en 2005, on ne leur demandera pas leur avis. Comme le souligne cyniquement Alain Lamassoure, « la seule manière de s’interdire d’échouer, c’est de faire ratifier ce traité ordinaire par les parlements nationaux dans tous les pays de l’UE ».

    « C’est un tournant dans la campagne : Nicolas Sarkozy a décidé de se mettre au service d’Angela Merkel, et non de la France », commente Jean-Marie Le Pen dans un communiqué : « Nicolas Sarkozy ne tient aucun compte du référendum de 2005. Il se moque de la volonté exprimée démocratiquement par les citoyens. Il y ajoute la dérision d’un changement d’étiquette censé faire passer la pilule. »

    Un changement d’étiquette frauduleux : il ne s’agit en rien d’un « traité ordinaire » puisque l’on conserve tout ce qui en fait très précisément une Constitution (président permanent de l’Union, ministre des Affaires étrangères, hymne, drapeau, monnaie, citoyenneté, etc.). C’est seulement pour pouvoir « justifier » qu’on se passe de l’avis du peuple : à un traité « ordinaire » correspond la procédure parlementaire « ordinaire »…

    Nicolas Sarkozy, conclut Jean-Marie Le Pen, « n’est pas candidat à la présidence de la République française, il est l’homme de main de l’européisme destructeur des souverainetés nationales ».

  • Déclaration lyonnaise

    L’archevêque de Lyon, le grand rabbin de Lyon, le président du conseil régional du culte musulman Rhône-Alpes, le recteur de la Mosquée de Lyon, un prêtre de l’Eglise orthodoxe grecque, un ministre de l’Eglise anglicane, un pasteur de l’Eglise luthérienne, un pasteur de l’Eglise évangélique baptiste, et l’évêque lyonnais de l’Eglise arménienne apostolique, ont signé une déclaration intitulée « Le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme ».

    Vu de Sirius, il pourrait paraître étrange que des responsables religieux se réunissent ainsi solennellement pour énoncer… une évidence.

    Malheureusement on sait que ce n’en est plus une, et que l’idéologie dominante est en train d’imposer l’idée que le mariage est l’union temporaire de deux individus de sexe indifférent.

    C’est pourquoi l’initiative lyonnaise est en fait à la fois courageuse et opportune.

    On doit aussi le remarquer pour une autre raison. Jusqu’ici, lorsque des déclarations interreligieuses ont été signées, c’était précisément dans le sens de l’idéologie dominante et de la pensée unique : en auxiliaire des lobbies contre « le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme », ou carrément contre le Front national.

    De ce point de vue, la déclaration sur le mariage constitue donc une rupture, ou tout au moins une nouveauté.

    Cette déclaration souligne sans le dire qu’il existe une loi naturelle, car ce n’est pas au nom de dogmes incompatibles qu’elle est rédigée, mais pour défendre une institution qui « se situe bien au-delà des différences religieuses ou des clivages idéologiques ». A ce propos, on constate qu’elle est signée par des responsables musulmans, alors qu’elle défend le mariage comme l’union d’un homme et d’UNE femme.

    La longue liste des signataires pourrait laisser penser que toutes les obédiences chrétiennes sont représentées. En fait il en manque une, la principale Eglise protestante pour ce qui est de notre pays : l’Eglise réformée de France. Le président de l’Eglise réformée de Lyon a expliqué qu’il n’avait pas signé « parce que le sujet du mariage homosexuel lui semble être une question trop importante pour être prise en otage dans un débat préélectoral »…
  • Ecce Adam quasi unus ex nobis factus est

    Voici qu’Adam est devenu comme l’un d’entre nous, sachant le bien et le mal. Faisons attention qu’il ne prenne pas de l’arbre de vie et vive éternellement. Alors le Seigneur Dieu a fait à Adam une tunique de peau, et l’en a revêtu, et il a dit : Faisons attention qu’il ne prenne pas de l’arbre de vie et vive éternellement.