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Le blog d'Yves Daoudal - Page 972

  • Mercredi de la troisième semaine de carême

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    Audíte et intellígite traditiónes, quas Dóminus dedit nobis.

    Écoutez et comprenez les traditions que le Seigneur nous a données.

    L’antienne de Benedictus des laudes de ce jour est un étonnant raccourci de l’évangile de la messe.

    « Audíte et intellígite », c’est ce que dit le Seigneur aux « foules » en répondant aux scribes et aux pharisiens qui se disent choqués de voir les apôtres « transgresser la tradition des anciens » en ne se lavant pas les mains pour manger.

    Écoutez et comprenez quoi ? Que ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme, mais ce qui sort de la bouche. Ce propos (et son explication peu après) – et les propos de ce genre – ce sont donc « les traditions que le Seigneur nous a données ».

    Dans l’évangile il est seulement question de la « tradition des anciens », que les apôtres transgressent. Il n’est pas question des « traditions que le Seigneur nous a données ». La liturgie souligne ainsi que le Seigneur nous a bel et bien donné des traditions.

    Celles des scribes et des pharisiens étaient tout humaines : « votre tradition », dit deux fois Jésus, par laquelle « vous videz la parole de Dieu », composée de « préceptes humains » précise-t-il en citant Isaïe ; celles du Seigneur sont divines.

    Saint Paul dénoncera également la « tradition des hommes », avant de dire : « Que personne ne vous juge sur la nourriture ou la boisson » (Colossiens 2,16), et il dit aux Thessaloniciens (II, 2,15) : « Frères, tenez ferme et gardez les traditions dont vous avez été instruits par nous soit de vive voix soit par lettre. » Phrase importante qui montre que ces traditions transmises par saint Paul sont des éléments de la Tradition : éléments écrits et éléments oraux.

    Audíte et intellígite traditiónes, quas Dóminus dedit nobis…

  • Université catholique

    Lu ici à propos d'un cours à l'université catholique de Louvain :

    « La vérité est que l’avortement est le meurtre d’une personne innocente. Et c’est même un meurtre particulièrement abject, parce que l’innocent en question est sans défense. » Ces quelques lignes sont en train de se répandre comme une traînée de poudre sur Twitter.

    Et pour cause : elles sont extraites d’un texte de 15 pages intitulé « La philosophie pour la Vie », texte délivré à des étudiants de première année en cursus de philosophie.

    Le texte compare encore l’avortement au viol, considérant qu’il devrait être considéré comme « plus grave que le viol ».

    Sur les « réseaux sociaux » c’est le branle bas de combat. Le scandale est énorme : comment une université catholique peut-elle donner la parole à quelqu’un qui est à ce point contre les droits des femmes…

    L’Université catholique de Louvain a promptement réagi :

    Les autorités de l’UCL viennent de prendre connaissance d’un écrit de M. Mercier, chargé de cours invité à l’Institut de philosophie, à propos de l’avortement. Elles ont immédiatement convoqué la personne concernée afin de l’entendre et d’instruire le dossier. La personne sera entendue afin d’éclaircir le statut de cet écrit et l’usage éventuel qui en est fait dans le cadre de son enseignement.

    Quelle que soit l’issue de l’instruction, le droit à l’avortement est inscrit dans le droit belge et la note dont l’UCL a connaissance est en contradiction avec les valeurs portées par l’université. Le fait de véhiculer des positions contraires à ces valeurs dans le cadre d’un enseignement est inacceptable.

    L'objet du délit, ou plutôt du crime contre les valeurs de l'université catholique de Louvain :

    • Voir les informations et l'analyse de Jeanne Smits.

  • Avis de recherche

    La Norvège, l’Islande et la Suisse ont disparu…

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    Voici ce qu’on peut lire sur Euractiv. Il s’agit du classement des « pays les plus heureux du monde » réalisé par l’ONU.

    Or le premier pays dans ce classement est la Norvège, le troisième est l’Islande, le quatrième est la Suisse…

    Je n’avais pas l’intention d’évoquer ce palmarès, parce que les critères sont forcément liés au politiquement correct si ce n’est avec la culture de mort. Mais le vrai titre n’est pas « Quatre des dix pays les plus heureux sont européens », c’est : « Trois des quatre pays les plus heureux sont des pays européens qui n’appartiennent pas à l’Union européenne. » Et le Danemark n’y appartient que de façon nominale puisqu’il ne participe à aucune des politiques communes du traité de Maastricht.

    On pousse donc l’imposture jusqu’à exclure la Norvège, la Suisse et l’Islande de l’Europe. Il est urgent de lancer un avis de recherche. Sur quel continent et sous quelle culture ces pays-là sont-ils donc allés ?

    (Quant à la France, elle est en… 31e position…)

    Si vous voulez une autre nouvelle d’Euractiv, site européiste qui se présente comme très sérieux, en voici une autre qui n’est pas piquée des vers : le Frexit aboutirait illico à un arrêt cardiaque de la finance mondiale. Oui, mondiale… Quand on promet l’apocalypse, on ne fait pas dans la dentelle.

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  • Mardi de la troisième semaine de carême

    La « station » romaine de ce jour est en l’église Sainte-Pudentienne, érigée au lieu où se trouvait la maison du sénateur Pudens qu’évoque saint Paul (en même temps notamment que saint Lin) à la fin de sa deuxième épître à Timothée.

    Bienheureux cardinal Schuster :

    La domus Pudentiana [maison de sainte Pudentienne] ou le titulus sancti Pudentis [église de saint Pudens] fut l’un des plus anciens titres urbains, et rien jusqu’à présent ne dément l’antique tradition ecclésiastique qui veut qu’elle ait été sanctifiée par le séjour de Pierre dans la maison du sénateur Pudens. Les souvenirs du pape saint Pie Ier, de son frère Hermas l’auteur apocalyptique du Pastor, de Priscille, de Pudentienne, de Praxède, de Justin le Philosophe, d’Hippolyte le Docteur, se groupent tous sur le Viminal, et se rattachent à l’histoire de la maison de Pudens, en sorte qu’il semble qu’elle ait vraiment été au IIe siècle la résidence pontificale.

    La mosaïque de l’abside est de la fin du IVe siècle, mais sa partie basse a été détruite par la « restauration » de 1588.

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    L’antienne d’offertoire de la messe de ce jour est la même que celle du troisième dimanche après l’Epiphanie et que celle du Jeudi Saint. Mais on constate qu’elle convient particulièrement à la messe chantée dans cette église, devant cette représentation du Christ : « Dextera Domini » : la main droite du Seigneur montre sa puissance… D’autant que sa main gauche porte le livre où il est écrit : « Dominus conservator ecclesiae Pudentianae » : le Seigneur est le protecteur de l’assemblée qui se réunit dans l’église de Pudentienne.

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    Déxtera Dómini fecit virtútem, déxtera Dómini exaltávit me : non móriar, sed vivam, et narrábo ópera Dómini.

    La droite du Seigneur a fait éclater sa puissance, la droite du Seigneur m’a exalté Je ne mourrai point, mais je vivrai, et je raconterai les œuvres du Seigneur.

    Par les moines de Ligugé, 1958 :
    podcast

    Mais ce jour, chez les bénédictins:

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  • Le dominicain des cordeliers

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    A l’église Notre-Dame des Cordeliers de Laval, il y a la messe traditionnelle depuis 2007. Instituée par l’évêque d’alors, Mgr Maillard, juste avant qu’il devienne archevêque de Bourges. Son successeur Mgr Scherrer confia cet apostolat à l’Institut du Christ Roi. Depuis octobre 2014, il est passé aux dominicains de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier de Chémeré-le-Roi qui s’occupent déjà de l’abbaye de La Roë, avec la collaboration du Père Augustin Pic de Rennes. Le Père Pic est aujourd’hui le desservant principal de l’église des Cordeliers, et il a relancé la page Facebook de cette communauté, depuis le 15 janvier, quand Mgr Scherrer est venu célébrer une grand messe solennelle pontificale.

    On découvre que la messe est également célébrée plusieurs fois par semaine, et qu’il y a d’autres éléments de vie paroissiale : catéchisme, chapelets, chemin de croix, répétitions de la chorale…

    La page Facebook permet de découvrir (ou pour les paroissiens de retrouver) le sermon du Père Pic. Concis, profond, clair. Celui d’hier est en ligne. A partir du commandement de saint Paul « Soyez les imitateurs de Dieu », il souligne d’abord que cela se trouve déjà dans Platon, en relation avec l’image de Dieu et la ressemblance de Dieu, puis il montre que seul le christianisme (et d’abord le Christ) peut réaliser ce que demande l’apôtre : « L’essentiel de sa leçon est que tout homme est à l’image de Dieu, que cette image doit se refaire et s’achever dans une ressemblance parfaite à Dieu et que le moyen d’y parvenir est précisément l’imitation. » Avec cette précision : « L’imitation n’a rien à voir avec un mimétisme, purement extérieur, mais a tout d’une loi interne, qui est loi de restauration et de croissance, qui est loi d’amour... »

  • Saint Joseph

    Tu as droit au même honneur que les Anges, les Prophètes, les Martyrs, Bienheureux, et tu es devenu le compagnon des Apôtres en vérité; te magnifiant avec eux sans cesse, je vénère, saint Joseph, ta mémoire sacrée.a

    Issu de race royale, tu épousas la Reine immaculée qui devait enfanter ineffablement le Roi, Jésus, bienheureux Joseph, élu entre tous parmi les fils de la terre.

    Fortifié par la puissance de l'Esprit, Bienheureux, paré de vertus, dans un âge fort avancé tu as rejoint splendidement tes Pères, saint Joseph, sublime Père adoptif de la lumière issue de Dieu le Père.

    Ta mémoire, Bienheureux, invite les confins du monde à la joie, à la louange du Verbe qui t'a glorifié; toi qui te tiens auprès du Christ avec confiance supplie-le sans cesse, pour que nous soyons sauvés de toute épreuve, nous qui te célébrons.

    Tu fus le gardien de l'Immaculée qui sans faille gardait sa virginité et de laquelle s'incarna le Verbe Dieu, la laissant Vierge même après l'ineffable enfantement, avec elle, Joseph porteur-de-Dieu (théophore), souviens-toi de nous tous.

    Liturgie byzantine, 26 décembre, matines, ode 9.

  • 3e dimanche de carême

    L’antienne de communion de ce dimanche est délicieuse, tant par son texte (c’est tout ce psaume 83 qui est une merveille de douce contemplation) que par la mélodie qui sur le mot tourterelle en esquisse le roucoulement, qu'anticipe le mi-fa-mi-fa du passereau qui a trouvé une maison, ce qui n’est pas si facile à chanter de façon à garder la fluidité du plain chant. Les moines de Triors le font admirablement, et c’est toute l’antienne qui est un chef-d’œuvre d’interprétation du grégorien.

    Passer invénit sibi domum, et turtur nidum, ubi repónat pullos suos : altária tua, Dómine virtútum, Rex meus, et Deus meus : beáti, qui hábitant in domo tua, in sǽculum sǽculi laudábunt te.

    Le passereau trouve pour lui une maison et la tourterelle un nid où reposer ses petits... Tes autels, Seigneur, Dieu des vertus, mon Roi et mon Dieu ! Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison. Dans les siècles des siècles ils te loueront.

  • 11 candidats

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    Finalement 11 candidats à la candidature ont réussi à obtenir les 500 parrainages pour la présidentielle.

    Les derniers arrivés sont Philippe Poutou, Jacques Cheminade et Jean Lassalle. Ce dernier a pour lui d'être un pittoresque Béarnais et d’être contre la loi Taubira.

  • Pauvres gosses

    L'année dernière, 197 enfants et jeunes gens, en Suède, se sont fait « analyser » pour « déterminer leur genre, puis changer de sexe », selon Louise Frisen, pédopsychiatre à l'hôpital pour enfant Astrid Lindgren de Stockholm. «Les chiffres sont en augmentation de 100% chaque année, et il y a de plus en plus de jeune gens et d'enfants qui viennent, à un très jeunes âge ».

    Le pays a six cliniques pour les personnes qui « questionnent leur genre », mais pour Cecilia Dhejne, responsable de l'équipe qui s'occupe de l'identité sexuelle à l'hôpital Karolinska, ce n'est pas suffisant. « Le problème en Suède, c'est qu'il y a beaucoup d'attente pour les gens qui sont au début du questionnement sur leur genre ainsi que pour ceux qui en sont aux différentes étapes des traitements. Attendre aggrave l'état mental des transgenres. »

    Cette augmentation, dit-elle aussi, est le signe d'une « plus grande ouverture » de la société suédoise…

  • Caricatural (de mieux en mieux)

    Deux hommes ont été égorgés hier dans la cour d’un immeuble du XIe arrondissement de Paris.

    On a appris ensuite que le meurtrier est un Tunisien et que les victimes sont son père et son frère. Il a crié Allah akbar en accomplissant son geste, puis il est resté prier, jusqu’à ce que la police l’interpelle.

    Il a été immédiatement conduit… à l’hôpital psychiatrique.