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Mercredi des quatre temps de Pentecôte

Les quatre temps d’été sont une action de grâce pour la moisson, qui est censée être terminée (autour de la Méditerranée). La moisson donne le grain qui donne le pain. Dans la liturgie, et pour la vie spirituelle, le vrai pain est le pain du ciel, le pain eucharistique.

Et il y est fait allusion dès l’introït de la messe de ce jour :

Deus, dum egrederéris coram pópulo tuo, iter fáciens eis, hábitans in illis, allelúia : terra mota est, cæli distillavérunt, allelúia, allelúia.

O Dieu, quand vous marchiez devant votre peuple, leur traçant la route, habitant avec eux, la terre fut ébranlée et les cieux distillèrent, alléluia, alléluia.

Ces mots viennent du psaume 67. Mais, alors que toutes les versions évoquent explicitement la traversée du désert, l’expression est remplacée ici par «  leur traçant la route, habitant avec eux ». Pour insister sur la présence particulière de Dieu après la Pentecôte, Dieu avec nous...

Comme dans le psaume, « distillaverunt » reste sans complément. Les cieux « dégouttèrent », firent tomber goutte à goutte. Mais quoi ? Eh bien la manne. Le pain qui descendait du ciel comme des gouttes de rosée qui givraient : « Et la surface de la terre en étant couverte, on vit paraître dans le désert quelque chose de menu et comme pilé au mortier, qui ressemblait à de la gelée blanche sur la terre. Ce que les enfants d'Israël ayant vu, ils se dirent l'un à l'autre: Manhu, c'est-à-dire: Qu'est-ce que cela ? Car ils ne savaient ce que c'était. Moïse leur dit: C'est là le pain que le Seigneur vous donne à manger. »

Dans l’évangile de ce jour Jésus fait explicitement référence à la manne pour dire qu’il est le vrai pain de vie : « Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. Voici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant, qui suis descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde. »

C’est pourquoi les antiennes du Benedictus (aux laudes) et du Magnificat (aux vêpres) orientent également la prière dans ce sens :

Ego sum panis vivus, dicit Dóminus, qui de cælo descéndi, allelúia, allelúia.

Moi je suis le pain vivant, dit le Seigneur, qui suis descendu du ciel, alléluia, alléluia.

Ego sum panis vivus, qui de cælo descéndi : si quis manducáverit ex hoc pane, vivet in ætérnum : et panis, quem ego dabo, caro mea est pro mundi vita, allelúia.

Je suis le pain vivant, moi qui suis descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement : et le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde, alléluia.

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