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Le blog d'Yves Daoudal - Page 737

  • Bolsonaro

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    Jair Bolsonaro a été officiellement investi mardi président du Brésil, sous les huées de tous les médias bien pensants du monde.

    « Aujourd'hui est le jour où le peuple commence à se libérer du socialisme et du politiquement correct », a-t-il dit, en appelant à un « pacte national » pour « libérer définitivement » le Brésil « du joug de la corruption, de la criminalité, de l'irresponsabilité économique et du carcan idéologique ».

    Et de rappeler notamment qu’il se battrait contre l’idéologie du genre.

    Dès le lendemain 2 janvier, le Journal officiel a publié une ordonnance présidentielle indiquant que les « personnes LGBT » ne faisaient plus partie des espèces protégées par le ministère des Droits de l’Homme.

  • Mariage épiscopal

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    Susan Bell, évêque de Niagara, a présidé au mariage de l’évêque de Toronto, Kevin Robertson (à gauche) et de son partenaire, à la cathédrale Saint-Jacques de Toronto.

    (Ce sont des anglicans, mais ça fait peur quand même…)

  • Sainte Geneviève

    « Prose » de l’ancien office de Paris, trouvé sur le site de la Schola Sainte-Cécile qui en donne aussi la musique.

    Genovéfæ solémnitas
    Solémne parit gáudium.
    Cordis erúmpat púritas
    In laudis sacrifícium.

    La solennité de Geneviève inspire une joie solennelle : que la pureté du cœur s’épanche en sacrifice de louange.

    Felix ortus infántulæ,
    Teste Gérmano Præsule.
    Quod prævídit in spíritu,
    Rerum probátur éxitu.

    Heureuse fut la naissance de cette petite enfant, atteste l’évêque Germain ; ce qu’il vit d’avance en esprit, les événements le prouvèrent.

    Hic ad pectus virgíneum,
    Pro pudóris signáculo,
    Nummum suspéndit æneum,
    Insígnem crucis título.

    Sur le cœur de la vierge, en témoignage de sa pureté, il suspend une monnaie de bronze marquée du signe de la croix.

    Genovéfam divínitus
    Obláto dotat múnere,
    In templum Sancti Spíritus,
    Sub Christi ditans fœdere.

    Il dote Geneviève du présent que Dieu lui offre ; elle devient le temple du Saint-Esprit par une splendide alliance avec le Christ.

    Insóntem manu fériens,
    Mater privátur lúmine,
    Matri Virgo compátiens
    Lucis dat usum prístinæ.

    Sa mère perd la vue en frappant l’innocente enfant ; la vierge compatissante rend l’usage de la vue à sa mère.

    Cælésti duce prævio
    Cælos lustrat et Tártara,
    Civésque precum stúdio
    Servat a gente bárbara.

    Guidée par un esprit céleste, elle parcourt le ciel et l’enfer ; par ses prières, elle préserve ses concitoyens de l’invasion barbare.

    Divíno diu múnere
    Sitim levat artíficum ;
    Confráctum casu mísero
    Matri resígnat únicum.

    Longtemps par un prodige divin, elle apaise la soif des ouvriers ; un fils unique se brise les membres dans un accident : elle le rend à sa mère.

    Ad primam precem Vírginis
    Contremíscunt dæmónia,
    Pax datur energúmenis,
    Spes ægris, reis vénia.

    A peine la vierge s’est-elle mise en prière que les démons tremblent, les possédés retrouvent la paix, les malades l’espérance, les coupables le pardon.

    In ejus manu cérei
    Reaccendúntur cælitus :
    Per hanc in sinus álvei
    Redit annis coércitus.

    En sa main, les cierges se rallument miraculeusement ; à sa voix un fleuve débordé rentre dans son lit.

    Ignem sacrum refrígerat,
    Post mortem vivens méritis,
    Quæ prius in se vícerat,
    Æstus intérni fómitis.

    Même après sa mort, par ses mérites, elle guérit du feu ardent, elle qui avait jadis éteint en son âme le feu des passions.

    Morti, morbos, dæmónibus
    Et eleméntis ímperat,
    Sed Genovéfa précibus
    Natúræ leges súperat.

    Elle commande à la mort, à la maladie, aux démons, aux éléments ; par ses prières, Geneviève dépasse les lois de la nature.

    Operátur in párvulis
    Christi virtus magnália :
    Christo, pro tot miráculis,
    Laus frequens, jugis glória.
    Amen. Alleluia.

    La puissance du Christ opère de grandes choses chez les petits. Au Christ, pour tous ces miracles, louange éternelle, gloire sans fin. Amen. Alléluia.

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    Pendentif-reliquaire de la fin du XIVe siècle, réputé avoir été offert par Louis XIV à Madame de Maintenon (musée de Cluny). On y voit l'ange qui rallume le cierge qu'un démon vient d'éteindre.

  • Dans l’Ohio

    Le gouverneur de l’Ohio John Kasich a signé la loi qui interdit l’avortement par « dilatation et évacuation » (c’est-à-dire par démembrement du fœtus).

    En revanche il a opposé son veto à la loi qui interdit l’avortement à partir du moment où l’on entend le battement de cœur du fœtus. Au motif que cette loi serait forcément jugée anticonstitutionnelle et qu’il est inutile de gaspiller l’argent des contribuables dans une procédure perdue d’avance.

    Le Sénat de l’Ohio s’est réuni le 27 décembre pour annuler le veto du gouverneur mais il aurait fallu 20 votes et il n’y en a eu que… 19.

    Mais les nouvelles assemblées élues (députés et sénateurs) sont encore plus majoritairement pro-vie et le gouverneur élu, Mike DeWine, qui va prendre ses fonctions le 14 janvier, est un militant pro-vie. La loi va donc être votée de nouveau, pour la… troisième fois semble-t-il, et cette fois elle sera signée. Par un gouverneur qui sait qu’il ne faut rien lâcher et que l’argent des contribuables est très bien utilisé dans la guérilla juridique pour la vie, jusqu’au moment où les cours fédérales d’appel et la Cour suprême auront changé de cap pour de bon.

  • Le Très Saint Nom de Jésus

    Introït :

    In nómine Iesu omne genu flectátur, cæléstium, terréstrium et infernórum : et omnis lingua confiteátur, quia Dóminus Iesus Christus in glória est Dei Patris.

    Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ; et que toute langue proclame que le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père.

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    Par la schola Ereski de Saint-Sébastien (Donosti en basque) :

  • Octave de la Nativité

    Allelúia, allelúia. Multifárie olim Deus loquens pátribus in Prophétis, novíssime diébus istis locútus est nobis in Fílio. Allelúia.

    Allelúia, allelúia. Après avoir, à plusieurs reprises et en diverses manières, parlé autrefois à nos pères par les Prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils. Alléluia.

    L’alléluia (dont le verset est la première phrase de l’épître aux Hébreux) est la seule pièce qui ne soit pas reprise de la messe du jour de Noël.

    Voici ce qu’en dit dom Ludovic Baron :

    Comme toutes les mélodies du VIIe mode, elle est caractérisée par de grand intervalles, par sa teneur élevée sur la dominante, par la variété de ses rythmes, la grâce de son mouvement, l’élan qui l’emporte jusqu’aux limites du mode et au-delà, et surtout par l’admirable composition de ses phrases qui s’allongent, au gré de l’inspiration sans qu’on ait jamais l’impression de l’effort, de l’excès ou du forcé. Elle est un chef-d’œuvre de mélodie libre dans le genre improvisation. Tout cela, qui lui donne une vie intense, contribue très heureusement à exprimer l’attitude de l’âme qui se laisse aller toute à la joie. Tous les mots en sont imprégnés. Quelques-uns, caractéristiques, le sont plus que d’autres : Déus, prophétis, diébus istis et nobis surtout. Filio suo n’est qu’une réplique de l’Alleluia, mais, placé soudain dans le grave, il évoque admirablement la reconnaissance émue de l’âme devant l’amour du Père, qui est allé jusqu’à nous donner son Fils.

    Et le voici par les maîtres de chœur réunis à Fontevraud l’été 1990 sous la direction de dom Louis Le Feuvre :

     
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    • Les subimes antiennes du jour, ici.

  • La suppression de la commission Ecclesia Dei

    Une rumeur insistante évoque la suppression de la commission Ecclesia Dei par François. Ce serait, ou plutôt ce sera, une catastrophe pour les communautés régies par cette commission, car elles seront impitoyablement détruites par François au moindre prétexte. Comme on l’a vu et on le voit détruire les communautés d’esprit traditionnel qui ne bénéficient pas de la protection de la commission. Et après la suppresssion de la commission viendra la suppression de Summorum Pontificum... et le retour à la persécution de Paul VI... Marco Tosatti a écrit un article sur ce qu’il sait ou croit savoir de la question. Une de mes lectrices vient de le traduire et de me l’envoyer. Le voici.

    Le motu proprio qui signe la fin d’Ecclesia Dei en tant que Commission indépendante, et son intégration comme un simple bureau au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi est prêt, signé par le pontife, et aurait dû être publié jeudi dernier. Nous ignorons les raisons pour lesquelles le document n'a pas encore été publié.

    C'est un texte de style juridique, plutôt court, dans lequel il est dit que l'urgence pastorale liée à la célébration de Vetus Ordo, et qui a conduit il y a trente ans à la création de la Commission Ecclesia Dei est venu à cesser, et par conséquent aussi, la Commission dans sa forme actuelle n'a plus de raison d'exister.

    Rappelons-nous que le motu proprio de Jean-Paul II, du 2 juillet 1988, est né en réaction à la consécration de quatre évêques par Mgr Marcel Lefebvre. Certains de ses pouvoirs et fonctions ont été modifiés par Benoît XVI en 2009. Le document de Jean-Paul II donnait à la Commission le droit d’ « accorder à toute personne le demandant, l'utilisation du Missel romain selon l'édition typique en vigueur en 1962, et ceci selon les règles déjà proposées par la Commission des cardinaux » institué à cet effet « en décembre 1986 après avoir informé l'évêque diocésain ».

    En outre, la Commission a été le dernier recours pour les fidèles qui ont demandé la célébration de la Messe selon la forme extraordinaire, et n'ont pas eu une réponse positive soit de leur pasteur ou de leur évêque.

    En outre, à la suite du motu proprio Summorum Pontificum du Pape Benoît XVI (2007), la Commission veille à son application étudie les mises à jour possibles dont les textes liturgiques de 1962 ont besoin: par exemple la présence de nouveaux Saints dans le calendrier. Nous devons maintenant voir combien, et lesquels de ces pouvoirs peuvent continuer à être exercés par ce qui sera le nouveau "bureau" Ecclesia Dei au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi; et dont le dernier référent, évidemment, ne sera plus le Secrétaire responsable, comme auparavant, mais le préfet à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    Et il y a un doute plus que légitime dans la déclaration initiale qui stipule que l'urgence pastorale liée au Vetus Ordo serait terminée. À une époque où, lors de l'Assemblée de la Conférence épiscopale italienne, des voix d'évêques et de spécialistes refusent la validité juridique du motu proprio "Summorum Pontificum" de Benoît XVI, et au moment où des évêques contrarient directement ou de manière sournoise la célébration de la messe selon le Vetus Ordo, dire que cette urgence pastorale n'existe pas, peut apparaître un peu risqué.

  • Mystère au Vatican

    Il y a deux ans, l’Américain Greg Burke était nommé en fanfare et sous les acclamations de la franciscosphère directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. Le pape avait trouvé la perle rare, le top du top de la communication.

    Ce 31 décembre, alors que tout le monde pense à autre chose, Greg Burke, et la directrice adjointe Paloma Garcia Ovejero, « démissionnent » de leurs fonctions. Démissions « acceptées » par François. Qui a nommé directeur par intérim Alessandro Gisotti, le coordinateur des réseaux sociaux du dicastère pour la communication.

    Le préfet du dit dicastère, Paolo Ruffini, remercie Greg Burke et Paloma Garcia Ovejero et respecte leur « libre choix » de se retirer.

    Libre choix, de tous les deux, en même temps ?

    Greg Burke a publié trois tweets qui n’en apprennent pas davantage :

    - Paloma et moi avons démissionné, avec effet le 1er janvier. Dans ce temps de transition dans la communication du Vatican, nous pensons qu’il est mieux que le Saint-Père soit complètement libre de rassembler une nouvelle équipe.

    - J’ai rejoint le Vatican en 2012. L’expérience a été fascinante, c’est le moins qu’on puisse dire. Merci Pape François. Un abrazo muy fuerte. [traduction Google : « Un gros câlin ».]

    - Nouvelle année, nouvelles aventures.

    Paloma n’a publié qu’un tweet :

    - Fin d’une étape. Merci, Saint-Père, pour ces deux ans et demi ! Merci Greg pour ta confiance, ta patience et ton exemple.

    On en saura peut-être un peu plus « après les fêtes »…

    D'autre part, j'avoue être quelque peu décontenancé par la bannière du compte Twitter de Greg Burke. C'est le pape en action de grâces devant l'Eglise en ruines ?

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  • 7e jour dans l’octave de la Nativité

    Séquence du bienheureux Notker (840-912), abbaye de Saint-Gall. Traduction de dom Guéranger.

    Eia, recolamus
    Laudibus piis digna
    Hujus diei carmina,
    In qua nobis lux oritur
    Gratissima.

    Oui, reprenons nos cantiques pieux, et qu’ils soient dignes de ce jour où sur nous se lève la plus chère lumière.

    Noctis inter nebulosa,
    Pereunt nostri criminis
    Umbracula.

    Au milieu des ténèbres de la nuit, s’effacent les ombres de nos péchés.

    Hodie saeculo Maris Stella
    Est enixa
    Novae salutis gaudia.

    Aujourd’hui, l’Étoile de la mer enfante au monde les joies d’un salut nouveau :

    Quem tremunt barathra,
    Mors cruenta pavet ipsa,
    A quo peribit mortua.

    Celui qui fait frémir l’enfer qui frappe de terreur l’affreuse mort ; car elle doit périr sous ses coups.

    Gemit capta
    Pestis antiqua
    Coluber lividus perdit spolia.

    L’antique peste gémit captive ; le dragon livide a perdu ses dépouilles.

    Homo lapsus,
    Ovis abducta,
    Revocatur ad aeterna
    Gaudia.

    L’homme tombé, brebis égarée, est ramené aux joies éternelles.

    Gaudent in hoc die agmina
    Angelorum caelestia,
    Quia erat drachma décima
    Perdita,
    Et est inventa.

     Jour d’allégresse pour les célestes bataillons des Anges ;  Car elle était perdue, la dixième drachme, et la voilà retrouvée.

    O proles Nimium beata,
    Qua redempta
    Est natura.
    Deus, qui creavit omnia,
    Nascitur ex femina.

    O heureux Enfant ! qui rachètes la nature humaine ! Le Dieu qui a tout créé, prend naissance de la femme.

    Mirabilis natura,
    Mirifice induta,
    Assumens quod non erat,
    Manens quod erat.

    Sa nature admirable se revêt de chair par un merveilleux prodige ; elle prend ce qu’elle n’était pas ; elle demeure ce qu’elle était.

    Induitur natura
    Divinitas humana :
    Quis audivit talia,
    Dic, rogo, facta ?

    La divinité se couvre de la nature humaine ; dites-moi si jamais vous ouïtes un tel prodige.

    Quaerere venerat
    Pastor pius quod perierat
    Induit galeam,
    Certat ut miles armatura.

    Le bon Pasteur venait chercher ce qui avait péri. Il prend le casque, il combat armé comme un soldat.

    Prostratus
    In sua propria
    Ruit hostis spicula.

    Terrassé, l’ennemi tombe sur son propre dard.

    Auferuntur tela
    In quibus fidebat,
    Divisa sunt illius spolia,
    Capta praeda sua.

    On lui arrache ses armes dans lesquelles il se confiait ; ses dépouilles sont livrées en partage, sa proie lui est ravie.

    Christi pugna
    Fortissima
    Salus nostra est vera,

    C’est la forte bataille du Christ, c’est notre salut véritable,

    Qui nos suam
    Ad patriam
    Duxit post victoriam.

    Du Christ qui, après sa victoire, nous mène en sa patrie :

    In qua sibi laus est
    Aeterna. Amen.

    Là soit à lui louange éternelle. Amen.

  • Dimanche dans l’octave de la Nativité

    Le graduel de la messe a comme particularité d’une part de ne pas être un centon, d’autre part d’avoir le verset de même forme que la première partie : une phrase dans la région supérieure du mode (et qui fait davantage penser à un deuxième mode), qui se termine les deux fois par la même formule, et en fait trois fois parce qu’elle est doublée dans le verset (hominum, bonum, regi), et une phrase dans la région médium et grave qui se termine également les deux fois par la même formule (tuis, scribentis).

    Speciósus forma præ filiis hóminum : diffúsa est gratia in lábiis tuis. ℣. Eructávit cor meum verbum bonum, dico ego ópera mea Regi : lingua mea cálamus scribæ, velóciter scribéntis.

    Tu surpasses en beauté les enfants des hommes ; la grâce est répandue sur tes lèvres. Mon cœur a roté une belle parole ; je dédie mes œuvres au roi. Ma langue est le roseau d'un scribe qui écrit très vite. (Psaume 44)