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Le blog d'Yves Daoudal - Page 731

  • Au Pakistan

    Pervaiz Masih, chrétien accusé de blasphème à l’égard du Prophète le 1er septembre 2015, a été acquitté le 15 janvier dernier.

    Pervaiz Masih avait eu la chance, 20 jours après son arrestation, d’être libéré sous caution dans l’attente du verdict. Une chance limitée, car il devait rester caché pour éviter les représailles. Mais il ne put éviter que sa fille de trois ans soit noyée dans un puits. Pour couper court à la thèse de l’accident, les coupables se vantèrent d’avoir commis ce meurtre pour punir Pervaiz Masih d’avoir insulté le Prophète. Sa femme Zarina fut torturée par la police pour qu’elle avoue que son mari était un blasphémateur, et elle peut difficilement se tenir debout suite aux fractures qui lui ont été faites.

    Aujourd’hui Pervaiz Masih est « libre », sachant qu’il peut être tué à tout moment, et que ses accusateurs, comme l’a souligné le juge, peuvent faire appel…

    Pervaiz Masih et son avocate, Aneeqa Maria, dont j’ai résumé la déclaration :

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  • Hallucinant

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    Oui, je peux encore être étonné, malgré tout ce que j’ai vu dans ma vie.

    Je ne suis pas étonné qu’on veuille défigurer la cathédrale de Chartres. Je ne suis pas étonné qu’il y ait toujours (et de plus en plus) d’esprits pervers qui soient soumis au diable et qui jouissent à l’idée de souiller d’un excrément de béton l’une des plus belles réalisations de la chrétienté sur un lieu sacré entre tous.

    Ce qui m’étonne, quand même, est que la Commission nationale des monuments historiques ait donné son accord. Alors que dans nos campagnes, il y a des périmètres protégés autour de modestes églises, ou même simplement de maisons du XVIIIe siècle, qui interdisent toute modification des lieux, de façon incroyablement pointilleuse jusqu’à l’aberration, même quand la modification serait invisible…

    Bref il est urgent de signer la pétition contre cette horreur, intitulée (c'est réellement diabolique) « centre d’interprétation de la cathédrale »...

    ICI.

  • Saints Vincent et Anastase

    Saint Vincent, diacre de Saragosse, martyr le 22 janvier 304, et saint Anastase, soldat de Chosroes empereur des Perses qui avait pris Jérusalem et la Sainte Croix en 614, converti par la Croix, devenu moine, martyr de Chosroes le 22 janvier 628.

    Oraison du missel mozarabe pour la fête de saint Vincent :

    Christe, cujus magnitudo potentiae Vincentii Martyris tui corpus, quod vesano Daciani furore fuerat marinis projectum in fluctibus, undis advehentibus honorandum revocabit littoribus : tu nos, eodem Martyre suffragante, a procelloso istius saeculi profundo, manu pietatis in supernis attolle : ut qui, inimico impellente, in mare, excrescentibus delictis, cecidimus, et per caritatem, quae est coopertio peccatorum, ad portum salutis quandoque perveniamus, laetaturi cum omnibus invicem quos dilectio tua jungit in hac praesenti Martyris tui solemnitate. Amen.

    O Christ, dont la puissance a ramené sur le rivage, pour y recevoir les honneurs qui lui étaient dus, le corps de votre Martyr Vincent, que l’aveugle fureur de Dacien avait fait jeter dans les flots de la mer : par les mérites de ce Martyr, et par la main de votre miséricorde, faites-nous surnager sur les ondes orageuses de ce siècle, afin que nous qui, par l’impulsion de l’ennemi, sommes tombés dans cette mer, avec le poids de nos péchés, nous puissions arriver un jour au port du salut, par cette charité qui couvre tous les péchés, et nous réjouir dans la société de tous ceux que votre amour réunit aujourd’hui pour célébrer la solennité de votre Martyr. Amen.

    Trois extraits des odes des matines byzantines de saint Anastase :

    En gloire tu surpassas la perfection grâce aux divines lueurs éclairant ton esprit; ayant connu la puissance de la Croix, tu devins par l'ascèse un vénérable moine et par le sang un témoin, saint martyr Anastase; c'est pourquoi le Christ a fait jaillir en toi la grâce des miracles.

    De l'amour du Christ rien ne put te séparer: ni la menace des tourments ni tes membres mutilés ni le feu ni la faim ni le glaive ni la mort, Anastase, compagnon des chœurs célestes. Ayant pris avec ardeur ta croix sur tes épaules, tu as suivi le Christ en ses préceptes de salut; l'ayant imité jusqu'à la mort, tu jouis maintenant de sa splendeur.

    Clairement illuminé par la splendeur de la Croix, tu dissipas les ténèbres de l'erreur; dans ta lutte contre le tyran tu remportas la victoire, illustre Saint; tu en reçus joyeusement les trophées, Anastase, témoin du Christ qui exultes dans le rang des Martyrs.

  • Sainte Agnès

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    Le pape saint Damase avait composé de nombreuses épigraphes en l’honneur des martyrs romains, gravées par le célèbre lapicide Dionysius Filocalus dans des plaques de marbre scellées près de leurs tombes. Celle de sainte Agnès avait disparu. On la retrouva en 1728 dans la basilique Sainte Agnès hors les murs édifiée sur son tombeau dès l’époque de Constantin et refaite plusieurs fois : elle était devenue, sens dessus-dessous, un élément du pavement… Demeurée en parfait état, elle a été scellée dans l’escalier monumental qui descend au narthex.

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    FAMA REFERT SANCTOS DUDUM RETULISSE PARENTES
    AGNEN CUM LUGUBRES CANTUS TUBA CONCREPUISSET
    NUTRICIS GREMIUM SUBITO LIQUISSE PUELLAM
    SPONTE TRUCIS CALCASSE MINAS RABIEMQUE TYRANNI
    URERE CUM FLAMMIS VOLUISSET NOBILE CORPUS
    VIRIBUS INMENSUM PARVIS SUPERASSE TIMOREM
    NUDAQUE PROFUSUM CRINEM PER MEMBRA DEDISSE
    NE DOMINI TEMPLUM FACIES PERITURA VIDERET
    O VENERANDA MIHI SANCTUM DECUS ALMA PUDORIS
    UT DAMASI PRECIBUS FAVEAS PRECOR INCLYTA MARTYR

    « La renommée rapporte ce que les pieux parents d’Agnès ont narré, c’est-à-dire comment celle-ci, encore enfant, dès que la trompette du héraut eut annoncé le funeste édit de persécution, tout de suite s’arrache aux bras de sa nourrice pour affronter, intrépide, la fureur du féroce tyran et en mépriser les menaces. Alors que celui-ci tenta de livrer aux flammes son corps délicat, Agnès, avec ses forces débiles d’enfant, réussit à vaincre l’horrible crainte qu’inspirait ce supplice. Découverte, pour qu’un œil humain ne se posât pas sur le temple consacré au Seigneur, elle couvrit son corps de sa chevelure. O magnanime, ô digne de toute ma vénération, ô splendeur de la pudeur chrétienne, je te supplie, illustre martyre, d’accueillir avec bienveillance les prières de Damase. »

    Photo : mosaïque de l’abside de la basilique Sainte-Agnès hors les murs. Sainte Agnès est en compagnie des papes saint Symmaque (498-514) et Honorius Ier (625-638). La mosaïque date du pontificat de ce dernier, qui construisit la basilique actuelle.

  • 2e dimanche après l’Epiphanie

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    Le graduel de ce dimanche fait partie des 44 graduels anciens du 5e mode, et on y trouve dix formules centons, ce qui n’est pas anormal, mais explique qu’à chaque pas on a l’impression d’avoir entendu cela quelque part, car nombre des formules utilisées ici se gravent dans la mémoire, depuis la révérence sur Dominus au début jusqu’à la finale qu’on trouve dix fois dans le répertoire. Mais les deux formules qui attirent le plus l’attention sont celles qu’on trouve sur confiteantur et sur misericordiae. Nulle part ailleurs on ne les trouve dans la même pièce, et si l’on entendait quelque chose du confiteantur au deuxième dimanche de l’Avent, c’était dans une version nettement plus courte. Ici on en rajoute à l’envi dans l’extension infinie de la proclamation extatique.

    Misit Dóminus verbum suum, et sanávit eos : et erípuit eos de intéritu eórum. ℣. Confiteántur Dómino misericórdiæ ejus : et mirabília ejus fíliis hóminum.

    Le Seigneur envoya sa parole et il les guérit, et les arracha à la mort. ℣. Qu’ils louent le Seigneur pour sa miséricorde et pour les merveilles en faveur des enfants des hommes.

     

  • Trump

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    Comme l’an dernier, le vice-président américain Mike Pence a participé, hier, à la Marche pour la Vie de Washington, et après son allocution il a présenté un message vidéo du « président le plus pro-vie de l’histoire des Etats-Unis ». Voici une traduction du message de Donald Trump :

    Aujourd’hui, je suis très fier d’accueillir des dizaines de milliers de familles, d’étudiants et de personnes de toutes confessions et origines dans la capitale de notre pays à l’occasion de la 46e édition de la Marche pour la vie.

    C’est un mouvement fondé sur l’amour et fondé sur la noblesse et la dignité de chaque vie humaine.

    Lorsque nous regardons dans les yeux d'un enfant nouveau-né, nous voyons la beauté de l'âme humaine et de la Majesté de la création de Dieu. Nous savons que chaque vie a un sens et que chaque vie mérite d'être protégée. En tant que président, je défendrai toujours le premier droit de notre Déclaration d'indépendance, le droit à la vie.

    Au cours de ma première semaine de pouvoir, j'ai rétabli la politique de Mexico. Nous avons pris des mesures audacieuses pour protéger les libertés religieuses des médecins, des infirmières et des organismes de bienfaisance, comme les Petites Sœurs des Pauvres. Nous avons publié une nouvelle proposition visant à interdire aux fonds du contribuable du Titre X d’aller dans une clinique pratiquant l’avortement. Nous soutenons le choix aimant de l'adoption et du placement en famille d'accueil, y compris en soutenant les services d'adoption basés sur la foi.

    Et j’appuie les efforts du Sénat américain pour rendre permanent l’amendement Hyde qui interdit aux contribuables de financer l’avortement dans les projets de loi de dépenses.

    Aujourd’hui, j’ai signé une lettre au Congrès pour lui faire savoir que, s’il envoyait à mon bureau une législation qui affaiblirait la protection de la vie humaine, je prononcerais un véto. Et nous avons le soutien pour faire respecter ces vétos. Chaque enfant est un cadeau sacré de Dieu.

    Comme l'indique le thème de la Marche pour la vie de cette année: «Chaque personne est unique, dès le premier jour».

    C’est une expression très importante, «unique dès le premier jour». C’est tellement vrai.

    Je tiens à remercier les Américains qui ont parcouru tout le pays pour marcher pour la vie. Et je tiens tout particulièrement à remercier tant de jeunes qui nous donnent de l’espoir pour l’avenir.

    Ensemble, nous travaillerons pour sauver la vie des enfants à naître afin qu’ils aient une chance de vivre et d’aimer, de prospérer et de rêver, de bénir notre pays et d’atteindre son plein et glorieux potentiel.

    Merci et que Dieu vous bénisse, ainsi que votre famille, et que Dieu bénisse l’Amérique.

    Chez nous, la Marche pour la Vie dans la capitale, c’est demain. On attend avec impatience le message de notre président.

  • Il l’a fait

    Par un motu proprio daté du 17 janvier, promulgué le 19 et « entrant en vigueur immédiatement », François a supprimé la commission Ecclesia Dei.

    Ses tâches sont attribuées à une section spécifique créée au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi soi-disant « pour poursuivre le travail de surveillance, de promotion et de protection » des communautés attachées à la forme extraordinaire du rite romain.

    En réalité, ces communautés ne seront plus protégées par la commission, le reste est cynique bavardage. Leur existence dépend désormais de la volonté ou du caprice du pape, qui peut les détruire comme il a déjà détruit plusieurs communautés d’esprit traditionnel qui n’étaient pas protégées par la commission Ecclesia Dei.

    La prochaine étape est l'abolition de Summorum Pontificum. Mais on ne sait pas s'il osera le faire du vivant de Benoît XVI.

    N.B. Ce même 19 janvier, par un autre motu proprio, François a intégré la Chapelle musicale pontificale ("Sixtine") au Bureau des célébrations liturgiques du souverain pontife et nommé Mgr Guido Marini responsable de la Chapelle, et Mgr Guido Pozzo, qui était le secrétaire de la commission Ecclesia Dei, intendant de la Chapelle.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Salvatóris orígo dissímilis, sed natúra consímilis est: humáno usu et consuetúdine caret; sed divína potestáte subníxum est, quod Virgo concéperit, quod Virgo pepérerit, et Virgo permánserit. Opórtuit enim ut primam Genetrícis virginitátem nascéntis incorrúptio custodíret, et complácitum sibi claustrum pudóris, et sanctitátis hospítium divíni Spíritus virtus infúsa serváret, qui statúerat deiécta erígere, confrácta solidáre, et superándis carnis illécebris multiplicátam pudicítiæ donáre virtútem; ut virgínitas, quæ in áliis non póterat salva esse generándo, fíeret et in áliis imitábilis renascéndo.

    L’origine du Sauveur est différente mais sa nature est semblable à la nôtre. Il échappe aux usages habituels de l’humanité mais il relève de la puissance divine qu’une vierge ait conçu, qu’une vierge ait enfanté, et qu’elle soit restée vierge. Il a fallu que l’intégrité de l’enfant garde dans sa fraîcheur la virginité de la mère et que la vertu infuse de l’Esprit divin conserve l’enclos de pudeur, asile de sainteté, qui lui était agréable. Car il avait décidé de relever les ruines, de consolider les brèches et de donner à la chasteté une force décuplée pour vaincre les attraits de la chair ; de la sorte, la virginité qui, pour les autres ne pouvait que se perdre par le fait d’engendrer, deviendrait pour d’autres objet d’imitation par la nouvelle naissance.

    Saint Léon le Grand, sermon 22, lecture des matines.

  • Odieux mensonge

    Mary McAleese a été présidente de l’Irlande de 1997 à 2011. Elle fait partie de ces personnes qui se disent catholique et qui militent pour l’avortement et pour les parodies de mariage. Elle devrait être contente, maintenant que son pays a pleinement adopté la culture de mort. Mais non. Il faut qu’elle continue de cracher sur les catholiques qui veulent rester catholiques. Et elle ose s’en prendre à Jean-Paul II. Lors d’une rencontre du « Partenariat irlando-américain », elle a raconté qu’elle a souffert du sexisme des prélats, notamment de Jean-Paul II. Ainsi, lorsqu’elle a rencontré le pape, dit-elle, il a refusé de lui serrer la main (sic), mais il a serré la main de son mari, et lui a dit : « Vous n’auriez pas préféré être président de l’Irlande plutôt que votre femme ? ». Ce à quoi Mary McAleese avait répondu, prétend-elle : « Vous ne vous comporteriez pas ainsi avec un président homme. Je suis la présidente élue de l’Irlande que vous le vouliez ou non. »

    C’était le 13 février 1999. Et voici ce que disaient les gazettes :

    Le pape avait l’air fragile et marchait avec une canne, mais il était manifestement en bonne forme quand il tendit la main pour saluer la présidente. Mme McAleese, la tête couverte d'un beau châle de dentelle, a serré fermement la main tendue et a demandé au pontife s'il se sentait mieux depuis sa grippe. Il a assuré qu'il se sentait bien, et tous deux ont disparu dans la salle pour une audience privée en face à face qui a duré 10 minutes de plus que les 15 prévues.

    L’un des quotidiens irlandais avait même titré sur « la main de l’amitié du pape pour la présidente ».

    Mary McAleese a rencontré Jean-Paul II une deuxième fois, le 6 novembre 2003. Là, on a la vidéo de l’Associated Press qui ne laisse aucun doute non plus sur le mensonge de la dame…

    Et Mme McAleese a répété une fois de plus son mot favori sur Jean-Paul II : « Il a écrit sur le “mystère de la femme”. Qu’il nous parle d’égal à égal, et nous ne serons pas un mystère. »

  • A Grenoble

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    L’église Saint-Jacques de Grenoble a été détruite par un incendie dans la nuit de mercredi à jeudi.

    Un lecteur me fait savoir :

    Le curé, prêtre missionnaire de la Salette, est un grand défenseur de la vie. Il avait déjà trouvé des tags pro-mort, dont "béni soit l'avortement" sur un des murs de l'église. Cet incendie se produit à 3 jours de la Marche pour la vie.