Le graduel de ce dimanche fait partie des 44 graduels anciens du 5e mode, et on y trouve dix formules centons, ce qui n’est pas anormal, mais explique qu’à chaque pas on a l’impression d’avoir entendu cela quelque part, car nombre des formules utilisées ici se gravent dans la mémoire, depuis la révérence sur Dominus au début jusqu’à la finale qu’on trouve dix fois dans le répertoire. Mais les deux formules qui attirent le plus l’attention sont celles qu’on trouve sur confiteantur et sur misericordiae. Nulle part ailleurs on ne les trouve dans la même pièce, et si l’on entendait quelque chose du confiteantur au deuxième dimanche de l’Avent, c’était dans une version nettement plus courte. Ici on en rajoute à l’envi dans l’extension infinie de la proclamation extatique.
Misit Dóminus verbum suum, et sanávit eos : et erípuit eos de intéritu eórum. ℣. Confiteántur Dómino misericórdiæ ejus : et mirabília ejus fíliis hóminum.
Le Seigneur envoya sa parole et il les guérit, et les arracha à la mort. ℣. Qu’ils louent le Seigneur pour sa miséricorde et pour les merveilles en faveur des enfants des hommes.