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Le blog d'Yves Daoudal - Page 523

  • Sans effet

    Un rapport confidentiel du ministère néerlandais de la Santé a fuité hier. Il conclut que la fermeture des bars et des restaurants n’a quasiment aucun impact sur la circulation du virus.

    Evidemment.

    J’attends aussi une étude statistique qui dise si c’est 90%, 95% ou 99,9% des personnes hospitalisées pour Covid-19 (mais aussi des autres testés « positifs ») qui ont vertueusement porté le masque partout où c’est obligatoire, et partout où c’est recommandé. Mais ce serait une trop évidente preuve que le masque ne sert à rien…

  • Liberticide

    Macron reste ferme sur son projet d’interdiction de l’école à la maison.

    Castex l’a en effet indiqué au Monde. Dans son avis alambiqué et confus, le Conseil d’Etat a dit que sur ce point le projet de loi « contre les séparatismes » n’est pas conforme à la Constitution en l’état, mais que le gouvernement peut restreindre le droit de faire l’école à la maison à des cas précis.

    Dans son annonce, Macron avait donné comme seule dérogation « l’état de santé ». Castex en ajoute trois autres : la pratique sportive ou artistique intensive, l’éloignement géographique d’un établissement, une situation particulière. Et il faudra l’autorisation expresse des « autorités académiques ». Bref le droit de faire l’école à la maison n’existera plus. C’est une liberté de plus qui disparaît, couplée avec l’obligation d’aller à l’école dès 3 ans.

    Et pendant ce temps-là on apprend aussi que trois décrets (qui n’ont pas été annoncés) permettent de ficher les citoyens quant à leurs opinions politiques, leur appartenance syndicale, leurs orientations sexuelles, leur pratique sportive, leur comportement religieux, leurs activités sur les réseaux sociaux…

  • A propos de l’abbaye de Pontigny

    J’avais appris par le Forum catholique que le domaine de l’abbaye de Pontigny était à vendre (par le conseil régional) et qu’il y avait deux acheteurs potentiels : un homme d’affaires qui veut créer un complexe hôtelier de luxe, et la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, qui ferait revivre l’abbatiale, « la plus grande église cistercienne du monde ».

    L’article de l’Yonne républicaine laissait entendre que les jeux étaient faits, puisque le maire, dont « l’avis est déterminant », soutenait le projet de l’homme d’affaires après avoir été « tiraillé » entre les deux.

    Une pétition a été mise en ligne hier pour que le projet de la FSSP soit choisi, lors du vote qui aura lieu vendredi prochain.

    Selon le texte de la pétition, les jeux ne seraient pas faits. J’ai donc signé la pétition, et j’engage mes lecteurs à le faire. Je vois qu’hier soir on était à moins de 1.000, et ce matin à plus de 2.500. Dommage qu’elle soit si tardive.

  • Vox clara ecce intonat

    L’hymne des laudes au temps de l’Avent, avec la belle traduction de Pierre Corneille, chanté par la schola de la Chapelle du palais impérial de Vienne.

    Vox clara ecce íntonat,
    obscúra quæque íncrepat:
    pellántur éminus sómnia;
    ab æthre Christus prómicat.

    Un saint éclat de voix à nos oreilles tonne,
    Il dissipe la nuit qui nous couvrait les yeux,
    Va, sommeil, et nous abandonne,
    Jésus prêt à partir brille du haut des cieux.

    Mens jam resúrgat tórpida
    quæ sorde exstat sáucia;
    sidus refúlget jam novum,
    ut tollat omne nóxium.

    Apprends, âme endormie, apprends à te soustraire
    Aux fantômes impurs dont tu te sens blesser :
    Le nouvel astre qui t'éclaire
    Ne lance aucun rayon que pour les terrasser.

    E sursum Agnus míttitur
    laxáre gratis débitum;
    omnes pro indulgéntia
    vocem demus cum lácrimis.

    L'incomparable agneau que du ciel on envoie
    Vient payer de son sang ce que chacun lui doit :
    Que les pleurs et les cris de joie
    S'efforcent de répondre aux biens qu'on en reçoit,

    Secúndo ut cum fúlserit
    mundúmque horror cínxerit,
    non pro reátu púniat,
    sed nos pius tunc prótegat.

    Afin que, quand son bras choisira ses victimes,
    Qu'on verra l'univers environné d'horreur,
    Loin de nous punir de nos crimes,
    Ce même bras nous cache à sa juste fureur.

    Summo Parénti glória
    Natóque sit victória,
    et Flámini laus débita
    per sæculórum sæcula. Amen.

    Gloire soit à jamais au Père inconcevable !
    Gloire au Verbe incarné ! gloire à l'Esprit divin !
    Gloire à leur essence ineffable,
    Qui règne dans les cieux et sans borne et sans fin !

  • Fausse fake news…

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    Sur les réseaux sociaux a circulé une photo du maire de Londres, Sadiq Khan, se faisant vacciner pour donner l’exemple. Déjà on voit que l’homme se fait piquer non sur le bras mais sur la manche… Et si l’on regarde de plus près, on constate qu’il y a toujours l’embout sur l’aiguille…

    Facebook, qui fait une chasse acharnée à tout ce qui n’est pas politiquement correct sur le vaccin, a aussitôt réagi en indiquant que c’était une "fausse information". Parce que, nous dit-on, la photo a été prise… avant la vaccination.

    Oui. Mais ce qui est curieux est que c’est la seule photo. Il n’y a pas de photo montrant la vaccination…

    Il y a pourtant des seringues de théâtre (rétractables) tout à fait crédibles. Mais ils méprisent tellement le peuple qu’ils ne font même pas semblant…

  • Crèches covid-correctes

    La mode est, surtout en Italie semble-t-il, aux crèches avec les personnages masqués. C’est tout simplement répugnant, anti-chrétien, inhumain. La cathédrale de Turin donne l’exemple.

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    Mais il y en a d’autres.

    A Naples.

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    A Rosignano Marittimo.

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    Il y a même le santon qui vend des masques...

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  • Immaculée Conception

    Benedícta es tu, Virgo María, a Dómino, Deo excélso, præ ómnibus muliéribus super terram. ℣. Tu glória Jerúsalem, tu lætítia Israël, tu honorificéntia pópuli nostri.

    Bénie êtes-vous, ô Vierge Marie, par le Seigneur Dieu très-Haut, plus que toutes les femmes sur la terre. Vous, gloire de Jérusalem ; vous, joie d’Israël ; vous, honneur de notre peuple.

    Les magnifiques éloges de Judith qui a sauvé son peuple en tuant celui qui allait l’anéantir attendaient l’Immaculée pour se déployer en plénitude. Ces éloges sont repris dans le graduel de la messe, et la mélodie a été adaptée du graduel de la fête des saints Pierre et Paul. Superbe travail de dom Pothier, le moine de Solesmes ressusciteur du plain chant, à qui on avait demandé de composer la messe de l’Immaculée Conception, et qui est mort un 8 décembre (1923) à 88 ans.

    C’est comme si la mélodie avait été composée pour ce texte, sur ce texte, d’un bout à l’autre.

    Par les moines de Solesmes, sous la direction de dom Gajard (1958).

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  • Dictateur sans frontières

    Il y a un mois, François a décidé que désormais les évêques doivent avoir son accord écrit pour ériger un institut « diocésain » de vie consacrée. Et il a donc modifié en conséquence le canon 579.

    Ou bien un zélé collaborateur lui a fait observer que le canon 579 ne concernait que l’Eglise latine, ou bien il avait décidé de lui-même que les Eglises orientales devaient subir le même diktat. Toujours est-il qu’il vient aussi de modifier le texte du code de droit canonique des Eglises orientales. De sorte que désormais dans les Eglises orientales aussi un évêque ne pourra ériger de congrégation religieuse qu’après avoir obtenu l’accord écrit du Saint-Siège. En passant par-dessus la tête du patriarche ! Il est juste précisé que le patriarche doit être « consulté » si l’institut religieux est créé sur le territoire de « l’Eglise patriarcale »…

    Non seulement c’est un nouvel acte dictatorial, mais en outre celui-ci est fondamentalement contraire à la constitution des Eglises orientales, et c’est clairement un acte anti-œcuménique.

    On se croirait revenu au temps de Pie IX, qui ne reconnaissait par les Eglises orientales catholiques et considérait leurs patriarches comme des larbins. A la différence près que Pie IX n’aurait pas pris une telle décision pour empêcher la création d’instituts d’esprit traditionnel.

    Et pour enfoncer le clou François a daté son diktat (publié aujourd'hui) du 21 novembre, « mémoire de la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie », qui est l’une des 12 grandes fêtes de l’année byzantine…

  • Saint Ambroise

    Début de son livre sur les sacrements.

    J’aborde l’explication des sacrements que vous avez reçus. Il n’aurait pas convenu de la donner plus tôt, car chez le chrétien la foi vient en premier lieu. Aussi donne-t-on, à Rome, le nom de fidèles à ceux qui ont été baptisés, et notre père Abraham a été justifié par la foi, non par les œuvres. Vous avez reçu le baptême, vous avez la foi. Il m’est interdit d’en juger autrement, car tu n’aurais pas été appelé à la grâce, si le Christ ne t’avait jugé digne de sa grâce.

    Qu’avons-nous donc fait samedi ? L’ouverture. Ces mystères de l’ouverture, on les a célébrés quand le prêtre t’a touché les oreilles et les narines. Qu’est-ce que cela veut dire ? Notre Seigneur Jésus-Christ, dans l’évangile, quand on lui eut présenté un sourd et muet, lui toucha les oreilles et la bouche : les oreilles parce qu’il était sourd, la bouche parce qu’il était muet et il lui dit : « Effeta. » C’est un mot hébreu qui signifie « ouvre-toi ». C’est donc pour cela que le prêtre t’a touché les oreilles, pour que tes oreilles s’ouvrent à la parole et au discours du prêtre. Mais tu me demandes : « Pourquoi les narines ? » Parce que c’était un muet, il lui toucha la bouche : ainsi, parce qu’il était incapable de parler des mystères célestes, il recevrait du Christ la parole. Et là c’était un homme, ici on baptise des femmes, et la pureté du serviteur n’est pas aussi grande que celle du maître, - puisque celui-ci pardonne les péchés, tandis qu’on les remet à celui-là, comment peut-on les comparer ? - aussi, par respect pour l’acte et la fonction, l’évêque ne touche pas la bouche, mais les narines. Pourquoi les narines ? Afin que tu reçoives la bonne odeur de la bonté éternelle, afin que tu dises : « Nous sommes la bonne odeur du Christ pour Dieu », comme l’a dit le saint apôtre, et qu’il y ait en toi tous les parfums de la foi et de la dévotion.

    Nous sommes arrivés à la fontaine, tu es entré, tu as été oint. Pense à ceux que tu as vus, pense à ce que tu as dit, rappelle exactement tes souvenirs. Un lévite est venu t’accueillir, un prêtre est venu t’accueillir. Tu as été oint comme un athlète du Christ, comme si tu allais te livrer à une lutte profane, tu as fait profession de t’adonner à la lutte. Celui qui lutte sait ce qu’il peut espérer : là où il y a combat, là il y a une couronne. Tu luttes dans le monde, mais tu es couronné par le Christ, et c’est pour des combats soutenus en ce monde que tu es couronné. Car, bien que la récompense soit au ciel, ce qui mérite cette récompense se trouve pourtant ici.

    Quand on t’a demandé : « Renonces-tu au diable et à ses œuvres ? » qu’as-tu répondu ? « J’y renonce. » - « Renonces-tu au monde et à ses plaisirs ? » qu’as-tu répondu ? « J’y renonce. » Souviens-toi de ta parole et ne perds jamais de vue les conséquences de la garantie que tu as donnée. Si tu signes une reconnaissance à quelqu’un, tu es considéré comme obligé à recevoir son argent, tu es considéré comme lié strictement et le créancier te contraint. Si tu contestes, tu vas trouver le juge, et là tu es convaincu par ta garantie. Pense à l’endroit où tu as promis ou à ceux à qui tu as promis. Tu as vu un lévite, mais c’est un ministre du Christ. Tu l’as vu exercer son ministère devant les autels. Ta garantie n’est donc pas gardée sur terre, mais au ciel.

  • Deuxième dimanche de l’Avent

    L’antienne de communion de la messe de ce jour est l’une des plus belles de l’année. Les antiennes de communion sont souvent à peine plus élaborées que les antiennes de l’office. Ce qui n’est pas étonnant, puisque ce sont de vraies antiennes, dont la mission est d’introduire et accompagner un psaume. Mais celle-ci est un chef-d’œuvre. Chaque mot est magnifié par la mélodie. Il y a d’abord la longue contemplation sur Jérusalem (la Jérusalem céleste, ou plutôt l'Eglise, ici), puis le saut sur « surge », le déploiement sur « in excelso », la nouvelle contemplation sur « vide », le nouveau déploiement gracieux sur « jucunditatem », l’accent sur « tibi », la révérence sur « Deo tuo »…

    Le texte est composé de deux morceaux de versets de Baruch, 5,5 et 4,36, mais dans une version qui n’est ni celle de la Vulgate ni celle des vieilles latines. Il est donc spécifique de cette antienne, et de sa mélodie.

    La voici par les moines de Solesmes, avec les deux premiers versets du psaume 147.

    Jerúsalem, surge et sta in excélso, ei vide iucunditátem, quæ véniet tibi a Deo tuo.

    Jérusalem, lève-toi ! Rassemble toi sur la hauteur et contemple le bonheur qui va venir vers toi de la part de ton Dieu.

    Lauda, Jerusalem, Dominum ; lauda Deum tuum, Sion.

    Loue, Jérusalem, le Seigneur, loue ton Dieu, Sion.

    Quoniam confortavit seras portarum tuarum ; benedixit filiis tuis in te.

    Car il a affermi les verrous de tes portes ; il a béni tes fils en toi.

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