Dans une note approuvée par le Pape François le 17 décembre, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi juge « moralement acceptable d’utiliser des vaccins anti-Covid-19 qui ont eu recours à des lignées cellulaires de fœtus avortés dans leur processus de recherche et de production ». En effet, « le recours à ces vaccins ne signifie pas une coopération formelle avec l’avortement dont sont issues les cellules à partir desquelles les vaccins ont été produits ».
Difficile d’aller plus loin dans l’hypocrisie mortifère. Un tel raisonnement permet de justifier tout profit qu’on peut tirer de l’avortement, en dehors de la pratique de l’avortement lui-même (dont la note rappelle – il semble que ce soit nécessaire - qu’il est illégitime).
On se souviendra du sermon du cardinal Cañizares, ancien préfet de la Congrégation pour le culte divin, archevêque de Valence, en sa cathédrale le 14 juin dernier, solennité de la Fête Dieu :
« Le diable existe en pleine pandémie, essayant de mener des recherches pour des vaccins et des remèdes. Nous sommes confrontés à la très douloureuse nouvelle qu'un des vaccins est fabriqué à partir de cellules de fœtus avortés. Et c'est aller contre l'homme, c'est mépriser l'homme lui-même, d'abord il est tué par l'avortement et ensuite il est manipulé pour... comme c'est bien, regardez comme c'est bien... nous avons déjà un vaccin. Non, monsieur, nous avons encore un malheur, l'œuvre du diable. C'est ce que veut le diable. »
Le cardinal avait alors été la cible d’une campagne de presse, dénonçant le prélat qui colportait une fake news lancée par des militants anti-vaccin qui prétendaient que l’université d’Oxford préparait un vaccin à partir de cellules de fœtus avortés…
La fake news est non seulement un fait, mais le vaccin du diable est aujourd’hui promu par le pape.