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Le blog d'Yves Daoudal - Page 521

  • C’est reparti !

    Ça faisait bien longtemps qu’on ne nous avait pas parlé de la catastrophe économique inéluctable due au Brexit, dès le lendemain du référendum. Il est vrai que comme elle ne venait pas, la propagande apocalyptique européiste s’était calmée. Mais c’est reparti, maintenant qu’approche la date fatidique. Et les Echos titrent :

    Brexit: avec ou sans accord, l'économie britannique souffre déjà

    Mais oui. La nôtre, pas du tout, comme chacun sait.

    Comme quoi la dictature sanitaire sert à tout…

  • En Autriche

    La Cour constitutionnelle autrichienne somme le gouvernement de légaliser le « suicide assisté » d’ici la fin de l’année prochaine.

    Les trois personnes qui avaient saisi la Cour soulignaient que l’interdiction de l’euthanasie vient du christianisme et que c’est donc une violation de la liberté religieuse…

  • A Saint-Eustache…

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    Ceci est la crèche de l’église Saint-Eustache à Paris. C’est l’œuvre d’un artiste, du nom de Prosper Legault.

    La présentation d’une exposition de ses « œuvres » (qui ressemblent toutes à cette crèche) disait ceci :

    À travers des assemblages issus de l’artisanat et de l’industrie, Prosper Legault se réapproprie des symboles contemporains universels afin de questionner le sens et les représentations du monde. Témoignage joyeux des anomalies de notre société, son travail propose une relecture du réel en mêlant des matériaux hétéroclites et des objets disparates.

    Pour une autre exposition l’artiste disait lui-même de lui-même, dans un français approximatif :

    J’intègre à ma pratique des assemblages issues (sic) de l’artisanat et de l’industrie. J’élargis mon champ d’expérimentation, en mettant au point des ponts entre mes experiences (sic) sur les chantiers, et ma pratique artistique. La société moderne et le monde des médias produisent une quantité massive de contenus, d’informations, de bruits, dans un ux (?) ininterrompu d’images et symboles.

    Dans ma pratique, par l’agencement de matériaux hétéroclites, d’objets disparates, je propose une relecture du réel. Une mise en perspective, ou les touillettes à café côtoient les processeur (sic) de téléphones, les logo (sic) de chaines (sic) d’informations (sic) dialoguent avec des coupures de journaux chinois, les pokémons prennent place aux côtés de la gure (?) d’icône religieux (sic). Je produis des aberrations visuelles.

    La dernière phrase est vraie. Mais on se demande comment le curé de Saint-Eustache peut trouver bon de présenter comme crèche de Noël une aberration visuelle.

  • Elevare elevare consurge

    Eleváre, eleváre, consúrge Jerúsalem: solve víncula colli tui, captíva fília Sion.

    Lève-toi, lève-toi, dresse toi, Jérusalem ; détache les chaînes de ton cou, fille de Sion captive.

    Telle est l'antienne de Mgnificat de ce jour.

    Elle est composée de deux phrases prises dans deux versets d’Isaïe, 51,17 et 52,2. Voici ces versets, le 51,17 entier, et le 52,2 précédé de 52,1. On voit comment l’auteur de l’antienne a supprimé ce qui concernait la colère de Dieu, mais aussi la gloire rendue à Jérusalem, pour ne garder que le commandement de se lever, et de se libérer des chaînes.

    Elevare elevare consurge Hierusalem quae bibisti de manu Domini calicem irae ejus usque ad fundum calicis soporis bibisti et epotasti usque ad feces.

    Consurge consurge induere fortitudine tua Sion induere vestimentis gloriae tuae Hierusalem civitas sancti quia non adiciet ultra ut pertranseat per te incircumcisus et inmundus ; excutere de pulvere consurge sede Hierusalem solve vincula colli tui captiva filia Sion

    Lève-toi, lève-toi, dresse-toi Jérusalem, (qui as bu de la main du Seigneur la coupe de sa colère ; tu as bu jusqu’au fond la coupe d’assoupissement, et tu l’as vidée jusqu’à la lie). (…)

    (Dresse-toi, dresse-toi, revêts-toi de ta force, Sion ; revêts-toi des vêtements de ta gloire, Jérusalem, ville du saint, car à l’avenir l’incirconcis et l’impur ne te traverseront plus.) Secoue la poussière, lève-toi, assieds-toi, Jérusalem, détache les chaînes de ton cou, fille de Sion captive.

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  • En Argentine

    Les députés argentins ont de nouveau adopté une proposition de loi sur l’avortement, vendredi, par 131 voix contre 117 et 6 abstentions.

    L’intitulé mérite le détour :

    « Les femmes et les personnes qui ont d’autres identités de genre qui leur permettent d’être enceintes ont le droit de décider de mettre un terme à leur grossesse pendant 14 semaines de gestation. »

    Le texte doit passer maintenant au Sénat. Lequel a toujours rejeté ces propositions jusqu’à maintenant. Mais les militants de la culture de mort espèrent que cette fois sera la bonne.

  • La messe ?

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    Un chouchou de François, le tout nouveau cardinal José Advincula, archevêque de Capiz aux Philippines, célébrant la messe de l’Immaculée Conception.

    Quand on se coupe à ce point de la matière du sacrement (avec une barrière étanche entre le prêtre et l’hostie), je me demande si la consécration est valide.

    Et l’on se demande qui ou quoi il veut éviter d’être contaminé.

    Il est défini comme un « cardinal de proximité ». Par antiphrase bergoglienne, sans doute.

  • Veniet Dominus…

    Aux féries de l’Avent, jusqu’au 16 décembre inclus, on reprend aux « petites heures » (prime, tierce, sexte, none) les antiennes du jour du dimanche précédent.

    Voici celles qui sont chantées cette semaine, en attendant les antiennes propres qui accompagneront à partir de jeudi les « grandes O » des vêpres. La première et la dernière viennent de saint Paul, les deux autres d’Isaïe. On en trouvera les mélodies ici.

    Véniet Dóminus, et non tardábit, et illuminábit abscóndita tenebrárum, et manifestábit se ad omnes gentes, allelúia.

    Le Seigneur viendra et il ne tardera pas, et il illuminera ce qui est caché dans les ténèbres, et il se manifestera à toutes les Nations, alléluia. 

    Jerúsalem, gaude gáudio magno, quia véniet tibi Salvátor, allelúia.

    Jérusalem, réjouis-toi d’une grande joie, parce qu’un Sauveur viendra à toi, alléluia.

    Dabo in Sion salútem, et in Jerúsalem glóriam meam, allelúia.

    J’établirai dans Sion le salut, et dans Jérusalem ma gloire, alléluia.

    Juste et pie vivámus, exspectántes beátam spem, et advéntum Dómini.

    Vivons justement et pieusement, attendant la bienheureuse espérance et l’avènement du Seigneur.

    L’antienne du Benedictus aux laudes :

    Egrediétur virga de radíce Jesse, et replébitur omnis terra glória Dómini: et vidébit omnis caro salutáre Dei.

    Il sortira un rejeton de la racine de Jessé, et toute la terre sera remplie de la gloire du Seigneur, et toute chair verra le salut de Dieu.

    Et l’antienne du Magnificat aux vêpres :

    Beátam me dicent omnes generatiónes, quia ancíllam húmilem respéxit Deus.

    Elles me diront bienheureuse, toutes les générations, parce que Dieu a regardé son humble servante.

  • 3e dimanche de l’Avent

    Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus enim prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne petitiónes vestræ innotéscant apud Deum.
    Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob.

    Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ! Je vous le répète : soyez joyeux. Que votre aménité soit connue de tous les hommes, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais dans toutes vos prières exposez à Dieu vos besoins.
    Seigneur, vous avez béni votre terre, vous avez délivré Jacob de la captivité.

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    Un regard profane sur le célèbre introït de ce dimanche pourrait conclure qu’il y a, au moins au début, mais même après, une contradiction manifeste entre le texte et la mélodie. Le texte demande qu’on se réjouisse, qu’on soit dans la joie, et la mélodie est tout en bas du mode, se meut en degrés conjoints, comme si c’était un humble murmure et non un cri de joie. C’est qu’en ce temps de l’Avent nous attendons un bébé qui va naître, c’est lui notre joie. Or ce bébé il ne faut pas l’éveiller. Il faut chanter tout doucement notre bonheur de le voir venir.

    Puis après l’intonation la mélodie continue de monter doucement, et c'est avec douceur encore qu’elle s’épanouit sur un si bémol. Mais on est monté bien haut et il faut vite redescendre, pour répéter tout bas le verbe de la joie.

    La suite brode sur la quarte fa-si bémol, avec douceur toujours, ce qui illustre alors le mot « modestia ». Modestia, c’est la conduite qui garde la mesure, la discrétion, la docilité, la douceur, la pudeur, la dignité, la bienséance… Le mot grec est ἐπιεικὲς, (épiikès) qui a ce sens-là, ces sens-là. Le P. Spicq précisait : « L’épikie hellénistique est d’abord et avant tout une vertu du cœur, ouvert, conciliant et confiant à l’égard du prochain. Non seulement elle est opposée à la méchanceté et à la violence, mais, toute douceur et gentillesse, elle se laisse persuader et fléchir et se résigne même lorsqu’on est lésé. (…) Finalement, l’épikie néotestamentaire n’est pas seulement modération et mesure, mais bonté, courtoisie, générosité. Davantage encore elle évoque une certaine gracieuseté, de la bonne grâce. »

    Telle est la mélodie de l’introït. Avec juste un mot « qui dépasse », si l’on ose dire, qui tout à coup, sans préparation, claironne le do : « nihil ». Rien. Tel est le sommet de la mélodie : Rien. Rien ne doit nous troubler, rien ne doit nous être à souci, parce que tout doit être confié à Dieu dans la prière. Et nous serons exaucés : par l’Enfant qui vient.

  • Saint Spyridon

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    Aujourd’hui dans le calendrier byzantin c’est la fête de saint Spyridon le Thaumaturge, évêque de Trimythonte à Chypre (il se trouve au 14 décembre dans le martyrologe romain sous le nom de Spiridion).

    Spyridon était berger : il avait un troupeau de brebis. Il était marié et père de famille. Quand sa femme mourut il fut choisi comme évêque de Trimythonte, donc berger des fidèles, tout en continuant de garder ses moutons : c’est pourquoi son icône le représente en évêque mais avec un bonnet de berger.

    Le diocèse de Trimythonte fut supprimé par les latins quand ils occupèrent Chypre, et… détruisirent la ville. Aujourd’hui c’est Tremetousia, un des quatre villages qui appartiennent de jure à la République de Chypre (district de Larnaca) mais sont de facto sous contrôle turc. Le diocèse a été rétabli par l’Eglise orthodoxe de Chypre en 2007, mais l’évêché se trouve à quelques kilomètres de là à Dali.

    Le tropaire de saint Spyridon n’est pas banal. Il évoque trois des innombrables miracles de l’évêque :

    Τῆς Συνόδου τῆς πρώτης ἀνεδείχθης ὑπέρμαχος, καὶ θαυματουργὸς θεοφόρε, Σπυρίδων Πατὴρ ἡμῶν· διὸ νεκρᾷ σὺ ἐν τάφῳ προσφωνεῖς, καὶ ὄφιν εἰς χρυσοῦν μετέβαλες· καὶ ἐν τῷ μέλπειν τὰς ἁγίας σου εὐχάς, Ἀγγέλους ἔσχες συλλειτουργούντάς σοι Ἱερώτατε. Δόξα τῷ σὲ δοξάσαντι Χριστῷ· δόξα τῷ σὲ στεφανώσαντι· δόξα τῷ ἐνεργούντι διὰ σοῦ, πᾶσιν ἰάματα.

    Champion du premier concile et thaumaturge, Père théophore Spyridon, tu as parlé avec une morte ensevelie, tu as changé en or un serpent, et quand tu chantais tes saintes oraisons, les Anges célébraient avec toi, saint Pontife. Gloire à celui qui t'a glorifié, gloire à celui qui t'a couronné, gloire à celui qui opère par toi la guérison en tous !

    Le tropaire est chanté par Athanasios Daskalothanasis.

    La morte du premier miracle n’est autre que sa fille Irène. Mort subite qu’il apprend en revenant d’exil. Peu après une voisine embarrassée lui dit qu’elle avait confié à Irène un bijou qu’elle voudrait récupérer. Spyridon cherche partout et ne trouve rien. Alors il va au cimetière sur la tombe de sa fille et dit : « Irène, mon enfant, où as-tu mis ce que cette femme t'a confié ? ». Irène lui répondit, et l’on trouva le bijou.

    Le serpent d’or est une autre histoire de bijou. Un ami de Spyridon en grande difficulté financière va demander à un homme riche de lui prêter de l’argent. Mais le riche demande un gage. Or l’homme n’a rien. Il va voir Spyridon qui le réconforte et lui dit de revenir le lendemain. Alors Spyridon lui donne un serpent en or. Et le riche prête l’argent demandé. Un an après, l’homme peut rendre l’argent qu’il avait emprunté. Le riche lui remet donc le serpent d’or. L’homme le rend à Spyridon qui lui dit : « Allons maintenant ensemble remettre cet or à Dieu qui, dans sa grande miséricorde, nous l'avait prêté. » Ils marchent dans la campagne, le saint pose à terre le serpent, qui perd son éclat, se met à bouger, et disparaît dans un trou.

    Le troisième miracle est celui des chants célestes. Un soir Spyridon célèbre les vêpres dans une église où il n'y a qu’un diacre. Lequel entend une mélodie d'une multitude de voix qui répond : « Et à ton esprit » quand il chante « Paix à tous ». Et qui répond « Kyrie éléison » aux prières du diacre. Ce chœur s’entend du dehors de l’église, et une foule commence à se former, qui finit par entrer dans l’église, et voit Spyridon seul avec le diacre.

    Le tropaire ne fait pas allusion à ce que l’on raconte de Spyridon au concile de Nicée, et que l’on voit sur les icônes récentes : il tient de la main droite une tuile qui flambe et d’où tombent des gouttes d’eau. Alors qu’un Arien extrêmement brillant venait d’exposer sa pensée, Spyridon veut lui répondre. On essaie de l’en dissuader, car il est loin d’avoir les capacités intellectuelles et oratoires de l’arien. Mais Spyridon insiste, et plutôt que de tenter de prouver l’ineffable Trinité, il sort de sa poche une tuile. Il fait un signe de croix et dit : « Au nom du Père ». Aussitôt une flamme s’élève de la tuile, le feu qui l’a cuite. Il poursuit : « Et du Fils », et de l’eau tombe de la tuile. « Et du Saint Esprit ». Et dans sa main il ne reste que la terre. « Trois, dit-il, sont les éléments qui composent cette tuile et pourtant, ils ne font qu'un. Ainsi en est-il de la Sainte Trinité. »

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  • Conditor alme siderum

    L’hymne des vêpres au temps de l’Avent, traduction Lemaître de Sacy (ou plutôt adaptation en poésie française, mais c'était bien dans les Heures de Port Royal et dans divers bréviaires).

    Cónditor alme síderum,
    ætérna lux credéntium,
    Christe, redémptor ómnium,
    exáudi preces súpplicum.

    Toi qui formas au ciel ces lampes éternelles
    Qui parent la nuit de leurs feux,
    Jésus, divin sauveur, clair flambeau des fidèles,
    Entends nos humbles vœux.

    Qui cóndolens intéritu
    mortis períre sǽculum,
    salvásti mundum lánguidum,
    donans reis remédium.

    Voyant avec douleur la mortelle nature
    Esclave du roi des enfers
    Tu descends pour guérir sa profonde blessure,
    Et rompre tous ses fers.

    Vergénte mundi véspere,
    uti sponsus de thálamo,
    egréssus honestíssima
    Vírginis Matris cláusula.

    Dans le déclin des temps sur le couchant du monde
    Tu sors comme un nouvel époux
    De ce lit nuptial d'une vierge féconde
    Où tu te joins à nous.

    Cujus forti poténtiæ
    genu curvántur ómnia;
    cæléstia, terréstria
    nutu faténtur súbdita.

    Ce qu'en son vaste rond tout l'univers enserre
    Te révère comme son roi
    Et, du haut des cieux jusqu'au fond de la terre
    Tout fléchit devant toi.

    Te deprecámur, hágie,
    ventúre judex sǽculi,
    consérva nos in témpore
    hostis a telo pérfidi.

    Ô grand juge, ô soutien qui dans ton jour terrible
    Doit paraître au milieu des feux,
    Viens combattre dans nous par ton bras invincible
    Cet ange ténébreux.

    Laus, honor, virtus, glória
    Deo Patri, et Fílio,
    Sancto simul Paráclito,
    in sæculórum sǽcula. Amen.

    Gloire au Père éternel, au Fils, notre espérance,
    À l'Esprit, notre heureuse paix.
    Qu'ils règnent en ce jour qui jamais ne commence
    Et ne finit jamais.

    Par le « Chœur Alphonse le Sage » (Coro Alfonso el Sabio), 1974.


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