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Le blog d'Yves Daoudal - Page 514

  • La dictature en marche

    Le Salon Beige attire l’attention sur un amendement de Cyrille Isaac-Sibille (Modem) au projet de loi « confortant le respect des principes de la République » :

    Le deuxième alinéa de l’article premier de la loi n° 94‑665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française est complété par une phrase ainsi rédigée : « Toute activité cultuelle, culturelle ou éducative est prioritairement dispensée à l’écrit et à l’oral en langue française. »

    EXPOSÉ du député :

    Le présent amendement vise à préciser que toutes les activités, qu’elles soient culturelles, cultuelles ou encore éducatives, doivent être dispensées dans la langue française.

    Cultuelle ?

    Donc il ne peut plus y avoir de messe traditionnelle, ni de messe de Paul VI en latin, ni de divine liturgie en grec, en arabe ou en slavon.

    Culturelle ?

    Donc il ne peut plus y avoir de représentations d’opéras en langue originelle autres que français, ni de récitals de lieder, ou de chants corses, bretons, basques, alsaciens...

    Educative ?

    Donc il ne peut plus y avoir d’enseignement des langues « en immersion », tant des langues régionales que des langues étrangères.

    Si cet amendement était voté et appliqué, nous entrerions dans une dictature telle qu’il n’y en a jamais eu dans l’histoire. Naturellement il ne le sera pas. Mais le seul fait qu’un député ait pu le rédiger et le faire imprimer par l’Assemblée nationale fait froid dans le dos.

  • Saint Marcel Ier

    A l’époque carolingienne le pape saint Marcel Ier avait une messe propre, qui fut transformée dans le missel de saint Pie V, puis supprimée par Pie XII (qui a toutefois conservé la belle collecte).

    La préface de saint Marcel soulignait que le pape était honoré en tant que confesseur. Alors qu’ensuite il sera honoré comme martyr. Elle chantait :

    … Qui glorificaris in tuorum confessione sanctorum, et non solum excellentioribus praemiis martyrum tuorum merita gloriosa prosequeris, sed etiam sacra Mysteria competentibus servitiis exsequentes, gaudium Domini sui tribuis benignus intrare. Per Christum…

    Toi qui es glorifié dans la confession de tes saints, et non seulement honores les glorieux mérites de tes martyrs de plus excellentes récompenses, mais aussi accordes, dans ta bonté, d’entrer dans la joie de leur Maître à ceux qui ont accompli les sacrés mystères par leurs services appropriés.

    Entrer dans la joie de leur maître faisait écho à l’évangile de la fête, qui était celui du commun des confesseurs (« Un homme, partant pour un long voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens… »).

    Et l’antienne de communion reprenait la phrase de l’évangile citée par la préface :

    Dómine, quinque talénta tradidísti mihi, ecce, ália quinque superlucrátus sum. Euge, serve bone et fidélis, quia in pauca fuísti fidélis, supra multa te constítuam, intra in gáudium Dómini tui.

    Seigneur, tu m’as remis cinq talents ; voici que j’en ai gagné cinq autres. C’est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.

    Par le chœur Saint-Joseph de Helmond (Pays-Bas) :


    podcast

  • Une étude sur le confinement

    Alors que la dictature soi-disant sanitaire prend un tour de plus en plus surréaliste, ou plutôt dément (sauf si les complotistes ont raison), des experts de l’université de Stanford (la deuxième meilleure université du monde) ont publié une étude sur le confinement dans 8 pays et ont comparé l’évolution de la covid-19 dans ces pays avec l’évolution dans deux pays où il n’y a pas eu de confinement : la Suède et la Corée-du-Sud.

    La conclusion est qu’il « n’y a pas d’effet bénéfique clair et significatif du confinement sur la croissance du nombre de cas dans quelque pays que ce soit ».

    La comparaison ayant été faite entre 8 et 2 pays, les experts ont donc effectué 16 comparaisons en tout. Or, non seulement « aucune des comparaisons n’apporte la preuve d’une réduction du taux de cas, dans quelque pays que ce soit », mais dans 12 des 16 comparaisons c’est le contraire qui est vrai : « le confinement a conduit à une augmentation du nombre quotidien de cas ».

    Pourquoi ? « Il est possible que l’ordre de rester à la maison facilite la transmission si cela accroit le contact entre les personnes où la transmission est efficace, comme dans les endroits clos. »

    Et c’est pourquoi désormais tout le monde doit être à la maison à 18h… En attendant le nouveau confinement intégral…

  • Apostasie ?

    Naguère on aurait parlé d’apostasie à propos du P. Pascal Frey, eudiste, ancien aumônier national des armées, recteur de la cathédrale des Invalides, devenu pasteur auxiliaire dans une église protestante alsacienne en attendant qu’il obtienne son diplôme de pasteur luthérien.

    Mais quand on lit la longue interview que lui consacre le bulletin de sa nouvelle « paroisse », on se dit qu’en fait cet homme n’a jamais été catholique.

    Car nulle part il n’indique en quoi il y a une différence entre le catholicisme et le luthéranisme. Pour lui cela a été naturel de passer de l’un à l’autre, et il est heureux de « renouer -sic - avec un ministère paroissial » : « Hier comme aujourd’hui, prêtre ou pasteur, mon objectif est de continuer à demeurer serviteur du même Évangile, du même Dieu, avec la même volonté de témoigner de ma foi et d’être utile à mes frères et sœurs en Christ. »

    Ce qui est bien difficile à comprendre (mais j’avoue ne pas avoir tout compris du relativisme), c’est que l’ex-père Pascal Frey est l’auteur de plusieurs livres, dont deux sur saint Jean Eudes, un sur sainte Faustine et un sur sainte Bernadette. Comment peut-on rejeter le dogme eucharistique quand on sait que sainte Faustine en parle constamment, et rejeter les dogmes mariaux quand on sait que sans eux il n’existe pas de sainte Bernadette ?

  • Saint Paul premier ermite

    Dans le calendrier byzantin il est fêté ce même jour, sous le nom de Paul de Thèbes. Au lucernaire :

    Lorsque, par divine inspiration, tu laissas sagement les soucis de la vie et t'avanças vers les peines de l'ascèse, alors tu atteignis dans la joie les inaccessibles déserts, enflammé par l'amour du Seigneur; et, dévastant les passions par ta persévérance dans le bien, tu vécus comme un Ange Père saint.

    Dès ta jeunesse, Père saint, ayant abandonné toute société humaine, tu atteignis, le premier, le désert absolu, surpassant tout solitaire, saint Paul, et tout le temps de ta vie tu demeuras inconnu; mais Antoine, sur l'ordre de Dieu, comme un trésor caché te découvrit et te rendit célèbre dans tout l'univers.

    Menant sur terre, saint Paul, ton extraordinaire vie, tu habitas avec les fauves et fus servi par un oiseau, vénérable Père, sur l'ordre de Dieu; et lorsqu'il vit cela, lorsque Antoine le Grand te trouva, il fut rempli d'étonnement et ne cessa de magnifier la divine Providence, le Maître de l'univers.

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    Saint Paul ermite dans son vêtement tissé de feuilles de palmier. Monastère patriarcal de Peć, Kosovo.

  • Un échec LGBT

    Etonnamment, Macron refuse que les dépouilles de Verlaine et Rimbaud soient transférées conjointement au Panthéon.

    L’« appel » au président de la République avait été signé par nombre d’intellectuels et universitaires, et tous les ministres de la Culture depuis 1981. Ce transfert aurait été un véritable triomphe de la cause LGBT.

    Mais il y avait aussi des opposants. A commencer par l’arrière petite nièce de Rimbaud, soutenue par son fils et ses petits-enfants, ulcérés qu’on fasse de la brève liaison de Verlaine et Rimbaud une occasion de propagande LGBT.

    Et Macron a tranché : « Je ne souhaite pas aller à l'encontre de la volonté manifestée par la famille du défunt. La dépouille d'Arthur Rimbaud ne sera pas déplacée. »

  • Fromages sans frontières

    Après Agnès Buzyn qui va à Genève s’occuper du « suivi des questions multilatérales » de l’OMS, Sibeth Ndiaye, l’ancienne porte-parole sénégalaise du gouvernement français (dont les enfants s’appellent Youmali, Ingissolyn et Djimane) devient secrétaire générale d’Adecco France, filiale du groupe suisse « The Adecco Group ». (En 2011 Adecco avait été condamné pour racisme pour avoir refusé de recruter des Africaines…)

  • Marielle de Sarnez

    « Toute la classe politique » (de fait, de Mélenchon à Marine Le Pen) « rend hommage » à Marielle de Sarnez.

    Comme je ne fais pas partie de la « classe politique », je peux dire que Marielle de Sarnez ne mérite aucun hommage.

    Marielle de Sarnez était une très influente militante de l’anti-France européiste. Elle était une ennemie résolue et persévérante de la souveraineté et de l’identité, de toute souveraineté et de toute identité.

    Le fait que toute la classe politique lui rende hommage souligne d’une lumière sinistre ce qu’est devenue cette classe politique. Il est vrai que c’est aussi avec la même unanimité que la classe politique est complice de la dictature soi-disant sanitaire.

    Cela dit, sa mort permettra à la Justice de faire des économies, puisque son procès pour détournement de fonds publics n’aura pas lieu.

  • Saint Hilaire

    Extrait de l’Instruction préalable sur les psaumes.

    Il convient de considérer aussi dans le psaume qui est à la huitième place la perfection de l’ogdoade, perfection qu’elle doit aux mystères célestes dans le psaume qui se trouve le huitième ; il lui est adjoint le titre : Pour les pressoirs, les pressoirs étant des récipients préparés pour recevoir les fruits nouveaux et la chaleur du moût qui fermente. Et ce nombre huit est destiné à percevoir les fruits évangéliques, une fois réformés les récipients éphémères de nos corps, selon l’ogdoade évangélique. La teneur même des paroles de ce même psaume huit l’atteste. La puissance (uirtus) de cette ogdoade est aussi comme contenue dans la puissance (uirtus) du psaume 6 et de son chiffre, où l’on prie pour l’octave. C’est la signification du nombre qui a fait qu’au psaume 6 se trouvait une prière pour l’octave, et qu’au psaume 8 fut ajouté le titre pour les pressoirs. Mais cette suscription des pressoirs se trouve par trois fois reprise. En effet, les psaumes huitième, quatre-vingtième et quatre-vingt-troisième ont ce titre pour que l’ordonnance (ordo) de cette parfaite béatitude se fondât sur des nombres parfaits ; il fallait cependant que le mystère de la Triade - qui pour nous se nomme Trinité -, fût enclos dans l’ogdoade simple et la décade de l’ogdoade.

    Qui plus est, nous pouvons encore reconnaître cette perfection de l’ogdoade dans le psaume cent dix-huitième. En effet, chaque lettre de l’alphabet hébreu est répétée huit fois, en tête de huit versets. Mais la puissance (uirtus) même du psaume montre le sens relatif au mystère (sacramentum) de l’ogdoade. Or, dans ce psaume, il y a vingt-deux ogdoades. De fait, à chaque groupe de huit versets est assignée en tête une des lettres (hébraïques) ; la raison en est la suivante : comme le psaume conduit l’homme parfait à son achèvement, selon la doctrine évangélique, il fallait que nous fussions formés en suivant les vingt-deux lettres de l’alphabet hébreu, sous le signe sacré de l’ogdoade.

    (…)

    D’autre part, il est normal qu’à la suite de ce nombre multiple de huit, produit de vingt-deux ogdoades (celles du Ps 118), on considère le nombre qui le suit dans les quinze cantiques des Psaumes des degrés (Ps 119-133). Il fallait que ce « Cantique des degrés » constitue un ensemble de quinze psaumes obtenu à partir de deux nombres parfaits, à savoir l’hebdomade et l’ogdoade, c’est-à-dire les nombres sept et huit. Car, par l’observance de la Loi qui est fondée sur la septaine, et le progrès évangélique qui se trouve accompli dans le culte présent et dans l’attente espérée de l’ogdoade, on s’élève par ce Cantique des degrés aux choses célestes et éternelles. En effet, dans le Temple aussi, les princes des prêtres montaient dans le « Saint des saints » par ce nombre de degrés, de sorte que celui qui aurait parfaitement cru à la perfection et à la vérité de ce nombre de l’hebdomade et de l’ogdoade présent dans le Cantique des degrés, se verrait placé dans la perfection et la béatitude du « Saint des saints », puisque ni l’hebdomade de la Loi sans l’ogdoade des évangiles, ni l’ogdoade des évangiles sans l’hebdomade de la Loi, ne peuvent conduire l’homme à sa perfection.

  • Trump censuré : la réaction du Premier ministre polonais

    Voici une traduction (d'après la version anglaise officielle) du texte qu’a publié hier le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki sur sa page Facebook.

    Je suis né et j’ai été élevé parmi des gens pour qui la liberté était la valeur la plus précieuse. Si nous sommes si attachés à la liberté en Pologne, c'est parce que nous savons ce que ça fait quand quelqu'un essaie de la restreindre.

    Pendant près de 50 ans, nous avons vécu dans un pays où il y avait la censure ; un pays où Big Brother nous disait comment nous étions censés vivre, ce que nous étions censés ressentir - et ce qu’il nous était interdit de penser, dire et écrire. C’est pourquoi nous regardons toutes les tentatives de limiter la liberté avec une telle anxiété.

    L’un des synonymes de liberté, pour nous les Polonais, a toujours été l'internet, le média le plus démocratique de l'histoire, un forum où tout le monde peut s’exprimer. Un outil qui permet à chaque personne d'avoir un impact, à un degré inconnu jusque-là.

    La liberté due à l'absence de régulation d’internet a de nombreux effets positifs. Mais il y a aussi des conséquences négatives : au fil du temps il a été peu à peu dominé par de gigantesques sociétés supranationales, plus riches et plus puissantes que beaucoup de nations. Ces sociétés traitent notre activité en ligne comme une source de profit et pour accroître leur domination mondiale. Elles ont aussi introduit leurs propres critères politiquement corrects, et elles combattent ceux qui s'y opposent.

    Nous sommes de plus en plus confrontés à des pratiques dont nous pensions qu’elles appartenaient au passé. La censure de la liberté d'expression, qui fut du domaine des régimes totalitaires et autoritaires, revient aujourd'hui, mais sous une forme nouvelle, dirigée par des sociétés commerciales pour réduire au silence ceux qui pensent autrement.

    La discussion consiste en un échange d’idées, ce n’est pas faire taire les gens. Nous ne sommes pas obligés d’être d'accord avec ce que nos adversaires écrivent, mais nous ne pouvons pas interdire à quiconque d'exprimer des idées qui n’enfreignent pas la loi.

    Ce qui n'est pas interdit est permis. Aussi sur internet. Il n'y a pas de tolérance pour la censure, et il ne peut y en avoir. Aucune tolérance pour la censure d’Etat, telle que celle à laquelle fut confrontée la Pologne sous le communisme, ni pour la censure privée, telle que nous la voyons aujourd’hui. La liberté d’expression est la pierre angulaire de la démocratie – et c’est pourquoi nous devons la défendre. Ce n’est pas à des algorithmes ou aux propriétaires de gigantesques sociétés de décider quelles opinions sont correctes et lesquelles ne le sont pas.

    La Pologne se fera toujours protectrice des valeurs démocratiques, y compris la liberté d’expression. Les propriétaires de réseaux sociaux ne peuvent pas se mettre au-dessus de la loi. C’est pourquoi nous ferons tout pour définir le cadre des opérations de Facebook, Twitter, Instagram et autres plateformes similaires. En Pologne, nous allons régler cela par une législation nationale appropriée (1). Nous proposerons également que des règlements similaires soient votées dans toute l'Union européenne.

    Les médias sociaux doivent nous servir, et non les intérêts de leurs puissants propriétaires. Tout le monde a le droit à la liberté d'expression. La Pologne défendra ce droit.

    (1) NDT : le gouvernement polonais prépare deux projets de loi en ce sens.