A l’époque carolingienne le pape saint Marcel Ier avait une messe propre, qui fut transformée dans le missel de saint Pie V, puis supprimée par Pie XII (qui a toutefois conservé la belle collecte).
La préface de saint Marcel soulignait que le pape était honoré en tant que confesseur. Alors qu’ensuite il sera honoré comme martyr. Elle chantait :
… Qui glorificaris in tuorum confessione sanctorum, et non solum excellentioribus praemiis martyrum tuorum merita gloriosa prosequeris, sed etiam sacra Mysteria competentibus servitiis exsequentes, gaudium Domini sui tribuis benignus intrare. Per Christum…
Toi qui es glorifié dans la confession de tes saints, et non seulement honores les glorieux mérites de tes martyrs de plus excellentes récompenses, mais aussi accordes, dans ta bonté, d’entrer dans la joie de leur Maître à ceux qui ont accompli les sacrés mystères par leurs services appropriés.
Entrer dans la joie de leur maître faisait écho à l’évangile de la fête, qui était celui du commun des confesseurs (« Un homme, partant pour un long voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens… »).
Et l’antienne de communion reprenait la phrase de l’évangile citée par la préface :
Dómine, quinque talénta tradidísti mihi, ecce, ália quinque superlucrátus sum. Euge, serve bone et fidélis, quia in pauca fuísti fidélis, supra multa te constítuam, intra in gáudium Dómini tui.
Seigneur, tu m’as remis cinq talents ; voici que j’en ai gagné cinq autres. C’est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.
Par le chœur Saint-Joseph de Helmond (Pays-Bas) :