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℟. Tria sunt múnera pretiósa, quæ obtulérunt Magi Dómino in die ista, et habent in se divína mystéria: * in auro, ut ostendátur Regis poténtia: in thure, Sacerdótem magnum consídera: et in myrrha, Domínicam sepultúram. ℣. Reges Tharsis et ínsulæ múnera ófferent, reges Arabum et Saba dona Dómino Deo addúcent. ℟. In auro, ut ostendátur Regis poténtia, in thure, Sacerdótem magnum consídera, et in myrrha, Domínicam sepultúram. ℣. Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. ℟. In auro, ut ostendátur Regis poténtia, in thure, Sacerdótem magnum consídera, et in myrrha, Domínicam sepultúram.
Ils sont trois, les précieux présents que les mages offrirent au Seigneur en ce jour, et ils ont en eux des mystères divins : dans l’or, afin de montrer la puissance royale, dans l’encens considère le Grand Prêtre, et dans la myrrhe la sépulture du Seigneur. Les rois de Tharsis et des îles offriront des présents, les rois d’Arabie et de Saba apporteront des dons.
Répons chanté par la Schola Cantorum Coloniensis. La photo est celle de la châsse des rois mages, dans la cathédrale de Cologne (fin XIIe début XIIIe siècle).
Hymne des vêpres et matines du « temps de l’Epiphanie », par la Schola Cantorum Coloniensis.
Hostis Heródes impie Christum veníre quid times ? Non éripit mortália, Qui regna dat cæléstia.
Hérode, ennemi impie, que crains-tu de l’arrivée du Christ qui vient régner ? Il ne ravit pas les sceptres mortels, lui qui donne les royaumes célestes.
Les Mages s’avançaient, suivant l’étoile qu’ils avaient vue et qui marchait devant eux : la lumière les conduit à la Lumière ; leurs présents proclament un Dieu.
Lavácra puri gúrgitis Cæléstis Agnus áttigit: Peccáta, quæ non détulit, Nos abluéndo sústulit.
Le céleste Agneau a touché l’onde du lavoir de pureté ; dans un bain mystique, il lave en nous des péchés qu’il n’a point commis.
Novum genus poténtiæ: Aquæ rubéscunt hýdriæ, Vinúmque jussa fúndere, Mutávit unda oríginem.
Nouveau prodige de puissance! L’eau rougit dans les vases du festin ; docile, et changeant sa nature, elle s’écoule en flots de vin.
Gloria tibi Domine Qui apparuisti hodie Cum Patre et Sancto Spíritu, In sempitérna sǽcula. Amen.
(Gloire à toi Seigneur, qui es apparu aujourd’hui, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles éternels. Amen.)
Dans la liturgie byzantine, l’Epiphanie, appelée Théophanie, est marquée par la grande bénédiction des eaux, Ὁ Μεγάλος Ἁγιασμός. C’est un office à lui tout seul, qui se célèbre après la divine liturgie du jour. La bénédiction proprement dite est une très longue et sublime prière attribuée à saint Sophrone de Jérusalem. L’office commence par une procession à la fontaine, qui représente le Jourdain. Pendant cette procession on chante des tropaires. Que voici magnifiquement interprétés par Mgr Sotìr Ferrara, éparque de Piana degli Albanesi, en Sicile, de 1989 à 2013.
Un grand merci à Arbereshe d’avoir publié cet enregistrement audio hier sur sa chaîne Youtube. Sur les images on voit le déroulement de la cérémonie, avec le fameux « vol de la colombe » qui fait partie intégrante du rite, du moins en Sicile.
La voix du Seigneur retentit sur les eaux: Venez, recevez tous du Christ qui vous est apparu l'Esprit de sagesse, l'Esprit d'intelligence, l'Esprit de crainte de Dieu.
Tu descends dans le fleuve, ô Christ notre Roi, et te hâtes de recevoir en ton humanité le baptême des serviteurs de la main du Précurseur à cause de nos péchés, Ami des hommes et Dieu de bonté.
A la voix criant dans le désert : Préparez les voies du Seigneur, tu vins, ô Christ, prenant l'aspect du serviteur, demander le baptême, toi le seul sans péché. Les eaux te virent et prirent peur ; le Précurseur, saisi d'effroi, s'écria : Est-ce au chandelier d'illuminer la Lumière ? Sanctifie-moi en même temps que les eaux, Sauveur qui du monde effaces le péché.
Grâces vous soient donc rendues, Enfant tout-puissant, « pour l’inénarrable don de la foi » (II Cor. IX, 15) qui nous transfère de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière ! Mais donnez-nous de comprendre toujours toute l’étendue d’un si magnifique présent, et la sainteté de ce grand jour où vous formez alliance avec la race humaine tout entière, pour arriver avec elle à ce mariage sublime dont parle votre éloquent Vicaire, Innocent III : « mariage, dit-il, qui fut promis au patriarche Abraham, juré au roi David, accompli en Marie devenue Mère, et aujourd’hui consommé, confirmé et déclaré : consommé dans l’adoration des Mages, confirmé dans le baptême du Jourdain, déclaré dans le miracle de l’eau changée en vin. » Dans cette fête nuptiale où l’Église votre Épouse, née à peine, reçoit déjà les honneurs de Reine, nous chanterons, ô Christ, dans tout l’enthousiasme de nos cœurs, cette sublime Antienne des Laudes, où les trois mystères se fondent si merveilleusement en un seul, celui de votre Alliance avec nous :
ANT. Hodie coelesti Sponso juncta est Ecclesia, quoniam in Jordane lavit Christus ejus crimina : currunt cum muneribus Magi ad regales nuptias, et ex aqua facto vino laetantur convivae. Alleluia.
Ant. Aujourd’hui l’Église s’unit au céleste Époux : ses péchés sont lavés par le Christ dans le Jourdain; les Mages accourent aux Noces royales, apportant des présents ; l’eau est changée en vin, et les convives du festin sont dans la joie. Alléluia.
(Chœur basque de Saint-Sébastien.)
Tympan de l'église romane d'Ahedo de Butrón, province de Burgos.
Une plateforme alternative à Facebook a vu le jour en Hongrie, et elle cartonne. Elle s’appelle Hundub. Son fondateur souligne qu’elle ne censurera aucune opinion politique. Il affirme qu’il n’est soutenu « ni par Orban ni par Soros ».
Cela dit, Orban a créé sa page, pas Soros…
Quel que soit le niveau d’implication de gens proches du gouvernement, il va de soi que Hundub vise à contrer la propagande et la censure de Facebook dans la perspective des élections de 2022, où toutes les puissances de la décadence mondiale uniront leurs forces pour tenter de renverser le Fidesz.
Le saint synode de l’Eglise orthodoxe grecque a publié une longue déclaration par laquelle il rejette les nouvelles mesures de confinement (pour une semaine) prises par le gouvernement, et ordonne que toutes les églises soient ouvertes pour l’Epiphanie, comme cela avait été prévu dans un accord précédent.
Le gouvernement a réagi en « espérant que l’Eglise se rendra compte de l’état d’urgence auquel est confrontée la société » et que la mise en œuvre des mesures « constitue non seulement une obligation, mais également un acte de solidarité et de responsabilité pour nous tous »…
Dans le même temps, le Premier ministre a remanié son gouvernement, et a nommé pour la première fois un inverti notoire, Nicholas Yatromanolakis. Lequel devient « ministre adjoint à la culture contemporaine ». Sic…
Chaque année je me demande par quelle aberration fut supprimée, en 1955, la vigile de l’Epiphanie. Dans la liturgie byzantine, l’« avant-fête des Lumières » (proeortia ton Photon) commence dès le 2 janvier, et le 5 est la « paramonie », vigile solennelle avec jeûne rigoureux, comme les veilles de Noël et de la Dormition, et divine liturgie de saint Basile.
Voici le tropaire et le kondakion de l’avant-fête (on rappellera que l’Epiphanie byzantine célèbre uniquement le baptême du Christ), chantés dimanche par papàs Gjergji Caruso, curé de la paroisse grecque-catholique de Mezzojuso, en Sicile.
Prépare-toi, Zabulon, pare-toi, Nephtali ; fleuve du Jourdain, arrête-toi, accueille avec allégresse le Maître qui vient se faire baptiser. Exulte, Adam, avec la Première-Mère, ne vous cachez plus comme jadis au Paradis ; car, vous voyant nus, il s’est manifesté pour vous revêtir de l’habit originel. Le Christ s’est manifesté, voulant renouveler l’entière création.
Descendu aujourd’hui dans les flots du Jourdain, le Seigneur dit à Jean : Ne crains pas de me baptiser, car je suis venu sauver Adam le premier-façonné.
Toujours au Congrès des Etats-Unis. La nouvelle session a été ouverte hier – un dimanche, bien sûr… - par la prière prononcée par le député Emanuel Cleaver, qui a conclu : « Amen and Awomen ».
Pourtant pasteur méthodiste, Emanuel Cleaver croit semble-t-il que Amen est un mot anglais qui veut dire « Eh, les hommes ! » et que si l’on veut être inclusif et respecter les normes à venir à la Chambre des représentants il est nécessaire d’ajouter « Eh, les femmes ! »…
Cela non plus, ce n’est pas une blague. Ça s’est réellement passé au Congrès des Etats-Unis. A l’inauguration de la 117e session.
Addendum
Une fois de plus le Huffpost se couvre de ridicule, en titrant :
Le "amen" inclusif de cet élu démocrate n'a pas plu aux républicains
Et en précisant in fine :
Selon eux, Emanuel Cleaver a eu tort d’attribuer un genre à “amen”.
La pétroleuse Nancy Pelosi, plus que jamais présidente de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, a présenté le 1er janvier les nouvelles règles qui devront être appliquées lorsqu’elles auront été votées par les députés, ce qui ne fait aucun doute.
Ces nouvelles règles comprennent « des réformes éthiques radicales » qui feront « de cette Chambre des représentants la plus inclusive de l'histoire ».
Un « Bureau de la diversité et de l’inclusion » sera créé, qui commencera par « honorer toutes les identités de genre en changeant dans les règles de la Chambre les pronoms et les relations familiales pour qu’elles soient non genrées ». De ce fait tous les termes genrés seront supprimés. Le texte précise que seront supprimés les mots « père, mère, fils, fille, frère, sœur, oncle, tante, cousin germain, neveu, nièce, mari, femme, beau-père, belle-mère, gendre, belle-fille, belle-sœur, beau-frère, demi-frère, demi-sœur, petit-fils, petite-fille ». Les marins ne sont plus des « seamen » mais des « seafarers », et il n’y a plus de « chairman » mais « chair »… De même sont supprimés tous les « il ou elle », « lui-même ou elle-même », qui étaient jusqu’ici le summum de l’inclusion, pour les remplacer par d’autres expressions ou pronoms neutres.
Si vous ne me croyez pas, c’est ici. Et la présentation enthousiaste là.