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Le blog d'Yves Daoudal - Page 285

  • La persécution ukrainienne

    Aujourd’hui le SBU a perquisitionné cinq monastères, trois cathédrales, deux églises, les bâtiments administratifs de deux diocèses, une école du dimanche, et une bibliothèque diocésaine, dans les régions de Tcherkassy, Volhynie et Kherson. (C’est en Volhynie que l’OUN de Bandera a massacré 100.000 Polonais et juifs en 1943.)

    C’est le SBU lui-même qui donne chaque jour la liste des perquisitions, menées selon le refrain habituel « pour empêcher l’utilisation de communautés religieuses comme cellules du monde russe », et accompagne ses communiqués de nombreuses photographies célébrant ses victoires.

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    Le métropolite Antoine de Borispol et Brovary, chancelier de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, déclare sur son blog vidéo:

    "La Constitution nous garantit le droit de pratiquer librement notre foi. Le barrage délirant d'accusations farfelues et fabriquées, la pression médiatique massive sur l'épiscopat et le clergé de notre Église et la volonté de les compromettre de quelque manière que ce soit sont indignes d'un pays démocratique et européen."

    Les croyants de l'Église orthodoxe ukrainienne (UOC) ont le droit d'utiliser "tout l'arsenal législatif" de l'Ukraine et de l'Europe pour se défendre.

    Le métropolite exhorte les croyants à ne pas avoir peur face aux "nouvelles persécutions" contre l'Église canonique, en gardant à l'esprit "qu'au-delà de l'horreur du Golgotha, la joie de la Résurrection nous attend sur le chemin."

    Il souligne que pendant ces jours du carême de Noël ses églises sont, comme toujours, bondées, ce qui "témoigne de qui le peuple orthodoxe d'Ukraine suit".

  • LA valeur européenne


    Ursule : « Fière des nouvelles règles que nous présentons aujourd'hui sur la reconnaissance de la parentalité dans l'UE. Nous voulons aider toutes les familles et tous les enfants en situation transfrontalière. Parce que si vous êtes parent dans un pays, vous êtes parent dans tous les pays. »

    Il s’agit d’imposer par la bande dans tous les pays de l’UE la reconnaissance de la soi-disant « homoparentalité » et de la parentalité par GPA. Car les invertis sont au-dessus des lois, et font la loi.

  • Saint Ambroise

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    Deuxième moitié du Xe siècle, musée diocésain de Milan.

    Commentaire de ce que dit l’ange à Zacharie à propos de son futur fils Jean :

    « Il sera rempli de l'Esprit saint dès le sein de sa mère. »

    II n'est pas douteux que cette promesse de l'ange soit véridique, puisque S. Jean, avant de naître, habitant encore le sein de sa mère, a manifesté le bienfait de l'Esprit qu'il avait reçu. En effet, tandis que ni son père ni sa mère n'avait accompli auparavant aucune merveille, en tressaillant au sein de sa mère il a annoncé la venue du Seigneur. C'est ce que vous lisez : quand la Mère du Seigneur vint à Elisabeth, celle-ci lui dit : « Voici qu'au moment même où votre salut atteignait mes oreilles, l'enfant a tressailli dans mon sein » ; il n'avait pas encore l'esprit de vie, mais l'Esprit de grâce. Aussi bien nous avons pu constater ailleurs la réalité de la vie précédée par la grâce qui sanctifie, puisque le Seigneur a dit : « Avant de te former dans les entrailles, je te connaissais et, avant que tu ne sortes du sein, je t'ai sanctifié et t'ai établi prophète parmi les peuples » (Jér., I, 5). Autre est l'esprit de cette vie, autre celui de la grâce : celui-là prend son principe à la naissance, expire à la mort ; celui-ci n'est pas limité par les temps ou les âges, ni éteint par le trépas, ni éclos du sein maternel. Aussi bien sainte Marie remplie du Saint-Esprit a prophétisé, Elisée a ranimé le cadavre d'un homme mort au contact de son corps (II Rois, XIII, 21), et Samuel déjà mort n'a pas, au témoignage de l'Écriture, gardé le silence sur l'avenir (I Sam., XXVIII, 16 sqq.). « Et il sera rempli de l'Esprit Saint » : à qui possède l'Esprit de grâce rien ne manque, et celui qui reçoit l'Esprit Saint a la plénitude des plus grandes vertus.

    Enfin, est-il dit, « il ramènera de nombreux enfants d'Israël au Seigneur leur Dieu ». Que S. Jean ait converti bien des cœurs, les attestations n'en manquent pas. Sur ce point nous avons l'appui des Écritures, prophétiques et évangéliques ; car « une voix crie dans le désert : préparez le chemin au Seigneur, redressez ses sentiers » (Is., XL, 3), et la recherche du baptême par les foules montre qu'il se produisit un mouvement considérable de conversions dans le peuple. Or, en croyant à Jean, on croyait au Christ : car ce n'est pas lui-même, mais le Seigneur que prêchait le Précurseur du Christ.

    Aussi « il précédera la présence du Seigneur dans l'esprit et avec la vertu d'Élie ». Rapprochement heureux : car jamais il n'y a esprit sans vertu ni vertu sans esprit. Peut-être aussi « dans l'esprit et avec la vertu d'Élie » parce qu'Élie le saint a possédé une grande vertu et grâce : vertu pour détourner de l'impiété vers la foi l'âme des peuples, vertu d'abstinence et de patience, et esprit de prophétie. Élie était au désert, Jean au désert ; celui-là fut nourri par les corbeaux, celui-ci, dans les halliers, refoula tous les attraits du plaisir, préféra l'austérité et méprisa le luxe. L'un n'a pas cherché la faveur du roi Achab, l'autre a dédaigné celle d'Hérode. L'un a séparé les eaux du Jourdain, l'autre en a fait un bain sauveur. Celui-ci vit avec le Seigneur sur terre, celui-là apparaît avec le Seigneur dans la gloire. Celui-ci précède le premier avènement du Seigneur, celui-là le second. L'un a fait tomber la pluie sur la terre depuis trois ans desséchée, l'autre au bout de trois ans a baigné la terre de notre corps des eaux de la foi.

    Vous me demanderez : quels sont ces trois ans ? « Voici, est-il dit, trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier et je n'en trouve pas » (Lc, XIII, 7). Il fallait un nombre mystérieux pour donner le salut aux peuples : un an pour les patriarches — car enfin la récolte en hommes de cette année-là a été telle qu'il n'en fut jamais depuis sur terre — un autre pour Moïse et le reste des prophètes, le troisième à la venue du Seigneur et Sauveur : « Voici l'année favorable du Seigneur et le jour de la récompense » (Lc, IV, 19). De même le père de famille qui avait planté une vigne n'a pas envoyé qu'une fois recueillir les fruits, mais bien souvent : il a envoyé d'abord des serviteurs, une seconde fois d'autres serviteurs, en troisième lieu son Fils.

    Jean est donc venu dans l'esprit et avec la vertu d'Élie, car l'un ne peut aller sans l'autre, comme nous le verrons encore dans la suite, quand il sera dit :« L'Esprit Saint viendra sur vous et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre » (Lc, I, 35).

    Mais peut-être ce passage nous concerne-t-il et concerne-t-il les Apôtres. Car lorsqu'Élie partagea le courant (Il Rois, II, 14), le retour des eaux du fleuve vers leur source — selon le texte de l'Écriture : « Le Jourdain revint en arrière » (Ps. 113, 5) — signifiait les mystères à venir du bain sauveur, par lesquels les baptisés sont, comme des enfants, ramenés du mal à leur nature primordiale. Pourquoi encore le Seigneur lui-même a-t-il promis à ses Apôtres de leur accorder la vertu de l'Esprit ? « Vous recevrez, dit-il, la vertu par la venue en vous de l'Esprit Saint » (Act., 1,8), et, dans la suite « il se fit soudain un bruit venant du ciel, comme un souffle emporté avec grande puissance » (Act., II, 2) ; oui, grande puissance, car « c'est le souffle de ses lèvres qui a fait toute leur force » (Ps. 32, 6), et cette force est celle que les Apôtres ont reçue du Saint-Esprit.

    Il est également vrai que S. Jean marchera devant le Seigneur, précurseur par sa naissance et précurseur par sa mort. Et peut-être ce mystère s'accomplit-il aujourd'hui encore dans notre vie présente. Il y a comme une vertu de Jean qui vient d'abord en notre âme, quand nous sommes près de croire au Christ, pour préparer à la foi les chemins de notre âme et faire de la piste tortueuse de cette vie les voies droites de notre pèlerinage, de peur que nous ne tombions dans quelque ravin d'erreur : ainsi toutes les vallées de notre âme pourront être comblées par des fruits de vertu, et toute élévation des dignités de ce monde se prosternera devant le Seigneur dans une humble crainte, sachant que rien ne peut être élevé de ce qui est fragile.

  • Saint Alexandre Nevski

    Le 6 décembre est en Russie le jour de la fête de saint Alexandre Nevski, canonisé à la cathédrale de Moscou en 1547.

    En 1725, après la création de l'Ordre de Saint-Alexandre Nevski - la troisième plus ancienne distinction de l'empire russe, le grand-duc de Vladimir a commencé à être considéré comme le patron de la diplomatie russe.

    Le 12 septembre dernier a été inauguré un monument "au saint noble prince Alexandre Nevski" au ministère russe des Affaires étrangères.

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  • A Donetsk

    Les Ukrainiens ont bombardé Donetsk hier et aujourd’hui avec davantage de missiles que d’habitude. Les cibles étaient uniquement civiles, dont un grand centre commercial. Plusieurs bâtiments ont été endommagés, dont les locaux de l’église de la Nativité et une fois de plus la cathédrale de la Transfiguration.

    On déplore surtout huit morts, dont une jeune femme député connue pour son dévouement humanitaire.

  • L’Eglise orthodoxe ukrainienne

    Un des projets de loi de persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne a été transmis au Parlement ce jour. Il vise à faciliter le transfert d’une paroisse de l’Eglise orthodoxe ukrainienne à l’Eglise de Porochenko. Jusqu’ici, il fallait que les deux tiers des fidèles de la paroisse (ou des moines d’un monastère) votent le transfert et signent leur demande. Désormais il suffira de l’acceptation des deux tiers des membres présents, et il n’y aura plus besoin de signatures.

    Le projet de loi stipule également que le gouvernement reconnaît le droit des organisations religieuses d’être responsables devant des centres à l’étranger, à l’exception de centres en Russie.

    Enfin il envisage l’interdiction de la libre utilisation ou location de biens publics par des organisations religieuses qui font partie d’une organisation contrôlée depuis la Russie. Cette disposition permettrait d’expulser les moines de la Laure des Grottes de Kiev, ainsi que ceux de Potchaïev et de tous les autres lieux qui appartiennent à l’Etat ou aux communes.

    A ce propos, le patriarcat de Moscou a partiellement démenti l’information circulant vendredi selon laquelle la Laure des Grottes de Kiev avait été réengistrée au nom de l’Eglise de Porochenko et de son chef Philarète.

    Ce qui a été enregistré, c’est un monastère « parallèle » à celui de l’Eglise orthodoxe, ce qui est l’aboutissement d’une vieille revendication. Ils pourront alors revendiquer une des « églises supérieures » de la Laure officiellement gérée par la réserve culturelle historique des Grottes, et des locaux pour une activité monastique. Dans le contexte actuel on peut s’attendre à ce que cela soit rapidement décidé, et que ce soit ensuite étendu à toute la Laure, comme c’est manifestement l’intention de Zelensky. Mais l'archiprêtre Nikolaï Balachov, conseiller du patriarche russe, qui donne ces informations, se demande avec qui l’Eglise de Porochenko va repeupler le grand monastère, car il y a très peu de moines dans l’Eglise du pouvoir. « Ils pourraient être amenés à faire de la Laure un musée, comme ce fut le cas sous Khrouchtchev en 1961 »…

  • Liberté d’expression…

    La chaîne de télévision russe indépendante Dojd s’était exilée en Lettonie après le début de l’opération militaire russe en Ukraine, afin de pouvoir fournir une information indépendante et, explicitement, contrer la propagande du Kremlin.

    La chaîne avait pu commencer à émettre depuis la Lettonie à la mi-juillet.

    Mais le Conseil national des médias électroniques letton a annoncé aujourd’hui la révocation de la licence de Dojd, avec effet le 8 décembre.

    De façon surréaliste, la Lettonie reproche à Dojd d’avoir diffusé une image de la Crimée faisant partie de la Russie, et de manifester son soutien à l’armée russe…

    Des Russes à l’humour caustique font remarquer que Dojd a émis pendant 12 ans dans la dictature russe, et… 4 mois et demi dans l’Europe de la liberté.

    Pourtant Dojd milite pour les valeurs européennes. Voici son nouveau logo depuis qu’elle émettait de Lettonie :

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  • Chers Européens…

    Un conseil de nos amis russes : "Chers Européens, passez à des moyens de transport alternatifs, parce que bientôt l’essence sera trop chère."

     

  • Bonne laïcité

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    Jim DeSana est un nouveau député du parlement du Michigan. Sa première initiative (avant même sa prise de fonction en janvier) est d’organiser une procession du Saint Sacrement, demain 7 décembre, au « capitole » de l’Etat, à Lansing. Il explique :

    "Cette procession eucharistique particulière est d'abord et avant tout un acte de révérence visant à apporter le Saint-Sacrement sur le domaine du Capitole de l'État. Notre paroisse estime également qu'il s'agit de déclarer que Jésus est notre Roi souverain, et nos Pères fondateurs n'ont jamais eu l'intention de séparer complètement Dieu de tous les aspects de la société américaine. Pouvoir prier et vénérer Jésus sur le lieu même où nos lois sont adoptées est ce dont nous voulons témoigner au nom de tous les catholiques romains de l'État du Michigan.

    Mon objectif, finalement, est de reconstruire la communauté catholique du Michigan. Le Michigan était, à une époque, l'un des États les plus catholiques d'Amérique - avec le Massachusetts, la Pennsylvanie et l'Ohio. Nous devons ré-évangéliser le Michigan. Nous devons faire comprendre aux gens que la société athée que nous sommes devenus finira par décimer notre grand État."

    Il explique aussi :

    "J'ai décidé de me présenter aux élections après avoir été alarmé par la perte de liberté que nous avons subie en étant aux mains des tyrans gouvernementaux qui dirigent l'État du Michigan. Je n'arrivais pas à croire le nombre de mesures inconstitutionnelles et illégales qui nous étaient imposées."

    Jim DeSana est le père de quatre garçons et quatre filles, et grand-père de 14 petits-enfants. Lui et sa femme Stéphanie sont des militants de la section du Michigan de Droit à la Vie, militants et pratiquants de l’école à la maison, et paroissiens actifs de la paroisse Saint-Etienne de New Boston. C’est le curé de la paroisse qui portera le Saint Sacrement.

  • La collecte de saint Nicolas

    Deus, qui beátum Nicoláum Pontíficem innúmeris decorásti miráculis: tríbue, quǽsumus; ut ejus méritis et précibus a gehénnæ incéndiis liberémur.

    O Dieu, qui avez rendu illustre par d’innombrables miracles le bienheureux Pontife Nicolas, accordez-nous, s’il vous plaît, par ses mérites et ses prières, d’être préservés des feux de l’enfer.

    La collecte de saint Nicolas, qui remonte au moins au XIe siècle, a été supprimée par la « réforme liturgique ». Pour deux raisons : on ne doit plus parler des miracles, et l’évocation des feux de l’enfer est trop négative et ne convient pas aux hommes d’aujourd’hui.

    On a donc fabriqué une nouvelle collecte, comme les « réformateurs » se sont acharnés à les faire sous la houlette de dom Antoine Dumas, à savoir à la mode Frankenstein : on a pris le début d’une postcommunion du Missel Gothique, une expression de la collecte de la Quinquagésime (supprimée), et une expression tirée des Actes des apôtres.

    Misericórdiam tuam, Dómine, súpplices implorámus, et, beáti Nicolái episcopi interveniénte suffrágio, nos in ómnibus custódi perículis, ut via salútis nobis páteat expedíta.

    Nous implorons ta miséricorde, Seigneur, et nous te supplions : à la prière de l'évêque saint Nicolas, garde-nous de tout danger, pour que le chemin du salut s’ouvre sans obstacle devant nous.

    La fin de l’oraison signe son origine, le manque de goût des fabricants et leur absence de sens poétique : ce « pateat expedita » final est une horreur.

    De toute façon personne ne dit cette oraison, ni en latin évidemment, ni même en français (sauf peut-être dans les églises dédiées à saint Nicolas), puisque ce n’est qu’une « mémoire facultative ».

    Comme le remarque Matthew Hazel à qui j’emprunte ces réflexions, cette suppression de toute allusion aux innombrables miracles de celui que les byzantins appellent « le faiseur de miracles », et la rétrogradation de la fête à un rang qui en réalité la supprime, est un exemple de plus que l’incantation « œcuménique » n’est qu’une des prétentions vides de sens des réformes post-Vatican II.