Les Ukrainiens ont bombardé Donetsk hier et aujourd’hui avec davantage de missiles que d’habitude. Les cibles étaient uniquement civiles, dont un grand centre commercial. Plusieurs bâtiments ont été endommagés, dont les locaux de l’église de la Nativité et une fois de plus la cathédrale de la Transfiguration.
On déplore surtout huit morts, dont une jeune femme député connue pour son dévouement humanitaire.
Commentaires
Monsieur Daoudal,
Sans vouloir polémiquer, je suis plutôt critique envers l'Ukraine et l'OTAN sans être dupe de Poutine, je voudrais comprendre comment on peut comme Yann Baly sur le blog de Bernard Antony ne voir que les restrictions et attaques russes contre le clergé gréco catholique à Donetsk, en ce mercredi en page d'accueil, et ne rien voir des attaques ukrainiennes contre le clergé proche des russes?
Y a-t-il un prisme acceptable quand on a été un responsable de la contestation du communisme et un autre qui ne peut l'être puisque anciennement communiste?
Ayant autrefois connu Bernard Antony, avec qui je vous avais rencontré dans une université d'été, je ne comprends pas ce tropisme.
Les gens dont vous parlez sont des fanatiques. Quelle est leur motivation ? La haine anti-russes ? Sans doute. Est-ce tout ? Loin de là. Derrière la rage contre le peuple et la culture russe, c'est la rage contre l'Orthodoxie qui les anime. Mais il y a davantage. L'Orthodoxie est un reproche muet lancé à ces catholiques qui se détestent et s'en veulent d'appartenir à une église qui a apostasié. Je les comprends sans les justifier. Comment vivre ainsi ? En retournant le dégout de soi sur celui qui peine contre son péché mais demeure dans la Sainte Orthodoxie. A partir de là, tout est possible, soutenir l'église uniate philonazie comme hurler avec les satanistes libéraux. Ces gens sont des morts vivants.
Pourrait-on parler des choses sans s'injurier? C'est fascinant de voir des gens qui découvrent aujourd'hui des évidences: il y a des gens qui pensent ceci, d'autres cela, et ce n'est pas parce que les uns sont fous, les autres vendus à ceci, les autres à cela, ceux-ci fascinés pas la force, ceux-là par la faiblesse, etc etc. Il y a des analyses divergentes car il y a des éléments du réel qui paraissent aux uns déterminants et prépondérants, et pas à d'autres... C'est ainsi dans TOUS les domaines de la vie.
Ca vous étonne?
Yves Daoudal et Bernard Antony ne sont pas d'accord, mais ils ne s'injurient pas d'un blog à l'autre, et c'est à leur honneur. On peut être amis et ne pas être d'accord sur tout, surtout en politique étrangère.
Vous êtes sûr que Bernard Antony ne vient pas se défouler sur ce blog sous quelque nom d'emprunt ?
Se défouler sur son blog en prenant son propre nom ce serait vicieux, non? Or, c'est ce qu'a fait Antony.
Oui, enfin je ne sais pas de quoi vous parlez exactement, mais on peut imaginer que son propre blog ne lui suffise pas. Je suis de votre avis sur le fait qu'il ne faut pas être dupe de Poutine, d'abord parce que j'ai beaucoup lu et entendu Pierre Hillard, ensuite parce que les deux dernières guerres mondiales n'ont en aucun cas été des guerres du Bien contre le Mal, enfin parce que Poutine, s'il représentait vraiment le Bien, aurait dû envoyer à tous les diables l'OMS et les champions du covidisme et leurs pseudo-vaccins...
Le pire de tous les choix est celui du pire contre le moins pire.
Pardon : du moins pire contre le pire. C'est comme quand la grosse poissonnière champagnisée Le Pen dit qu'il faut constitutionnaliser la loi Veil. Le bien, c'est le bien, et le bien ne triomphe pas en faisant des compromis avec le moindre mal. Les chrétiens du second siècle auraient pu faire ça ! Ils sont morts mais l'Eglise a triomphé. S'ils avaient sacrifié aux idoles, ils auraient obtenu des aménagements, et les héritiers des envahisseurs barbares auraient construit des basiliques au dieu Mithra. Les cathos auraient eu le droit de bâtir les leurs.
L'Evangile est un contrat que pour ma part je n'ai aucune envie d'honorer. J'aimerais beaucoup mieux que le diable et le Bon Dieu trouvent un compromis sympa : j'aimerais vivre peinard et aller au Ciel. Ah, tiens, j'ai un champion qui peut gagner la Coupe du monde : il s'appelle M'bappoutine !
Il y a probablement des martyrs de la médiocrité et de la connivence de leur clergé.
Parler d'apostasie, sous entendu généralisée, dans l'église catholique est un non sens.
J'entendais ces jours-ci en retraite monastique la lecture de table parlant des papes et fondateurs d'ordre. La situation était au moins aussi grave et les hérésies ont nombre de fois failli l'emporter, les idées fausses subjuguer et séduire le clergé, et le peuple chrétien suivre de mauvais maitres.
Le vrai drame, c'est de prétendre vouloir faire une place à l'erreur et aux pensées fausses, le clergé et l'épiscopat veulent ne pas s'opposer frontalement au monde.
Mais, nous, sommes nous toujours fidèles?
La Russie a vécu un véritable martyre avec le communisme suivi du libéralisme sauvage. Un chef d'état qui parait digne de ce nom a pris la place et son statut d'ancien kagébiste aurait pu en faire un pilleur de son pays, un mafieux, mais il semble avoir la stature et la volonté pour diriger la Russie.
On pouvait critiquer les faiblesses d'un Franco ou d'un Salazar, ils ont servi leur pays et l'ont aidé à se développer, personne ne peut le nier. Maintenant, c'est un corrompu, comme tous ceux qui dirigent ces pays, mais s'il fait le boulot on le préfèrera à un vertueux médiocre et veule.
J'espère une paix prochaine et acceptable pour les russophones d'Ukraine afin d'éviter qu'un conflit couve et reprenne feu dans dix ans avec la bénédiction américaine qui ne fait que de se comprter en charognard opportuniste partout ou ses intérêts le guident.
Si l'Ukraine gagne cela ne me posera aucun problème, sauf si c'est un nouveau sous marin américain en Europe aux portes d'un pays qui, quoiqu'en dise Bernard Antony, a un conflit potentiel avec la Chine qui peut survenir dans les décennies à venir et est considéré comme une proie et un ennemi par les dirigéants européens qui en sont restés à la guerre froide qui a rendu tant de services aux USA pour empêcher la naissance d'une Europe des nations.
Contraitement à vous, Michel, je ne vois nullement en Poutine le héros de l"orthodoxie. N'oubliez pas ce qu'a été l'orthodoxie russe sous le communisme, des fonctionnaires voire des agents du KGB pour leurs chefs.
Mais Poutine, à mon avis, veut sincèrement redresser son pays et n'est pas notre adversaire, encore moins notre ennemi.
L'Ukraine est un été failli et croupion de forces qui ne sont ni européennes ni chrétiennes.
Ceci dit, je ne partage la vision de Yves Daoudal si on s'en tient aux articles mis en ligne, sinon, lui seul le sait, comme une contre information pour rétablir un équilibre et une présentation des faits que je ne partage pas toujours, mais qui est son droit et a le mérite d'exister à côté de la presse de grand chemin, comme l'appelle Xavier Moreau qui, lui, est clairement poutinien sans complexe.
Ce que je regrette, c'est de ne voir que les qualités ou les défauts d'un côté, et de caricaturer le reste.
Ceci dit, c'est juste un point de vue. J'ai récemment assisté par hasard à une conférence sur l'Ukraine donnée par un général français travaillant à l'OTAN. Sa présentation historique ressemblait à celle qu'en fait Antony sur son blog, mais ensuite c'était une charge exclusivement contre Poutine et il éludait, comme Antony, les implications banderistes dans l'engagement ukrainien. Il s'est d'ailleurs fait contester par son auditoire et à du admettre "les erreurs de l'OTAN" depuis le Kosovo.
J'aimerais un discours qui prenne en compte les différentes réalités sans caricaturer l'autre.
Probablement que je rêve un peu.
Ayez l'honnêteté de me prêter mes propos et pas ceux que vous imaginez. Maintenant, malgré ses péchés et ses malheurs, la Sainte Orthodoxie en Russie a perduré même lors des pires persécutions, ne vous en déplaise. En témoigne le nombre de néo-martyres.
Qu'aoi-je fait d'autre de me référer à des propos que vous avez signé, certes pour les critiquer?
Vous vous servez d'une orthodoxie idéalisée pour régler vos comptes avec l'Eglise catholique.
Ce n'est pas l'orthodoxie des catacombes, celle qui a donné tant de martyrs qui est au pouvoir avec Poutine, mais celle qui a obéi aveuglément aux dirigeants soviétiques puis maintenant à Poutine.
Poutine est entouré d'oligarques qui, comme lui, s'enrichissent effrontément et vous voulez y voir la démonstration de la victoire de l'orthodoxie. Il a mis aux pas les oligarques cosmopolites, mais ceux-ci ne demandent qu'à soutenir une ouverture libérale qui, on le devine, verra arriver les chers américains. Par contre, ceux entourant encore Poutine ne valent pas beaucoup mieux, mais ils lui obéissent. Pour l'instant.
Je pense que Poutine est actuellement le moins pire pouvant arriver à la Russie, mais n'oubliez pas que le système communiste a détruit durablement l'instinct de vie du peuple russe avec la complicité des autorités orthodoxes qui ont accepté de lui être inféodé, certes pour survivre.
Une religion soumise à l'état, ce n'est pas tellement traditionaliste, encore moins quand elle est schismatique et rejette le catholicisme. Et ne croyez pas qu'elle soit plus pure et vertueuse que lui.
@ Robert
"mais n'oubliez pas que le système communiste a détruit durablement l'instinct de vie du peuple russe..."
Quand on y connait rien à un sujet, on évite de donner son avis.
Assistez donc à une gay-pride, renseignez-vous sur le nombre d'avortement, marchez dans les rues de Paris... ou tapez "les rues de Philadelphie" sur you tube... Bref, ouvrez vos yeux sur la réalité, et vous verrez le formidable instinct de vie des occidentaux...
Documentez-vous sur le monde russe tel qu'il est, et pas comme la propagande nous l'a présenté. Intéressez vous au cinéma russe contemporain (sur YT: Mosfilm, Star média, Epic média), voyagez en Russie, plongez dans la Néva en décembre, et on en reparlera.
Vous avez lu ce que j'ai écrit?
Je ne crois pas.
L'union soviétique a dès 1918 llégalisé l'avortement en ouvrant des usines à avorter, dans un but révolutionnaire de contrôle de la poipulation. Quand l'avortement a été légalisé, la fondatrice de l'organisation française pour la contraception qui était favorable à l'avortement mais pas de façon révolutionnaire, est allée voir en URSS comme cela se passait. Elle est rentrée catastrophée de la perspective de l'avortement légal en France. En URSS, l'avortement est devenu un moyen ordinaire de contraception, ainsi que d'autres fléaux sociaux.
L'union soviétqiue avait même favorisé la débauche sexuelle chez les jeunes soumis par ailleurs à l'embrigadement, mais devant l'explosion des grossesses et des maladies sexuelles ainsi que tout ce qui découle de la débauche sexuelle, ils sont revenus dessus. Le peuple russe reste marqué par une habitude de se débarrasser de ses enfants et les milieux les plus éduqués ne sont pas favorables à une remise en cause de cette mentalité, influencés par les mentalités occidentales. Si l'homosexualité tapageuse et militante y sont réprimés, ne croyez pas qu'elle n'est pas présente plus qu'on ne le dit officiellement.
Oui, j'assume de dire que la mentalité contraceptive et abortive, qui sont directement liés, ont durablement détruit l'instinct vital chez les russes, comme chez nous. Mais nous, cela a commencé massivement avec la contraception, eux avec la révolution.
Je tiens mes informations des mùilieux pour le respect de la vie qui ont justement dénoncé la mentalité contraceptive/abortive en prenant l'exemple soviétique, le premier au monde.
Maintenant, je ne critique pas la Russie et les russes, mais cette mentalité est très difficile à remettree en cause, surtout avec l'influence du confort, de la facilité et de l'hédonisme, présents là-bas comme ailleurs et qui ne demandent qu'à se développer exponentiellement avec la bénédiction occidentale et mondialiste.
https://www.lejournalinternational.fr/Russie-l-avortement-un-moyen-de-contraception-comme-les-autres_a1945.html
vous fatiguez pas, j'ai lu et relu Bagatelles pour un Massacre, et j'y ai même appris que les principaux promoteurs du bolchévisme étaient de la même communauté que notre Simone du Panthéon à une jambe.
Quel rapport entre le post documenté de Robert, après une réponse plutôt agressive de votre part, et Bagatelles pour un massacre, dans lequel il n'est nullement question d'avortement, mais plutôt de danseuses - au début - et d'hôpitaux dévastés -à la fin- ?
L'argument qui tue et fait taire tout le monde, ou presque, et permet donc d'éluder la confrontation des points de vue.
Lénine disait, pour justifier qu'une femme ministre organise les usines à avorter en russie bolchevique était
"une femme qui accepte de tuer son enfant pour la révolution ne pourra faire de plus grand sacrifice."
Autrement dit, si des enfants lui naissent, l'état pourra les embrigader jusqu'à dénoncer sa propre famille, et l'état pourra tout lui demander pour la gloire du parti.
On ne se relève pas facilement de la mentalité abortive, nous commençons seulement à le réaliser chez nous. De ce point de vue-là, l'Ukraine a probablement le même problème.
Staline a fait interdire l'avortement à partir de 1936. Il n'a été de nouveau autorisé qu'après sa mort en 1953.
Pour ce qui est de la "mentalité" abortive dans nos contrées, vous pouvez regardez ceci que vous connaissez peut-être déjà :
https://www.youtube.com/watch?v=io0Bv78pgKI
Le point commun avec la fameuse Shoah : tout débat, toute objection, toute réflexion sont interdits, en tout cas en France. C'est un point Godwin : la Shoah est une abomination sans nom qui a horriblement massacré six millions de ces merveilles de l'humanité que sont les juifs ; l'avortement est une petite intervention médicale sans importance qui n'a jamais fait de mal à personne pourvu qu'elle soit légalement pratiquée. Ça va de pair, tous les gens bien éduqués à ne jamais penser en sont d'accord.
Notez que dans les deux cas il y a un problème d'identité, d'individualité, problème que vous, Robert, ni moi non plus, ne nous posons. Nous avons une identité, et d'ailleurs une identité multiple, en ce sens que nous nous reconnaissons ou non par l'appartenance à une multitude de groupes, de corps, plus ou moins vitaux, essentiels, plus ou moins hiérarchisés, ordonnés : Français, blanc, catholique ou athée, fumeur de pipe, de cigarette ou non fumeur, joueur d'échecs ou de bridge, cueilleur de champignons ou amoureux des chats. Aucune de ces appartenances n'acquiert la dimension hystérique d'une haine envers tout le reste du genre humain considéré comme hostile a priori ; aucune d'entre elles ne nous mettait, du moins jusqu'à récemment, dans la situation d'être considéré comme un vulgaire déchet de l'humanité.
Comme le disait Groucho Marx, et cela s'applique aux juifs : "Je ne voudrais pas faire partie d'un club qui m'accepterait pour membre." On pourrait dire des innocentes victimes de l'avortement : "Vous n'aspirez qu'à entrer dans un club qui n'a que faire de vous accepter pour membre."