Aujourd’hui le SBU a perquisitionné cinq monastères, trois cathédrales, deux églises, les bâtiments administratifs de deux diocèses, une école du dimanche, et une bibliothèque diocésaine, dans les régions de Tcherkassy, Volhynie et Kherson. (C’est en Volhynie que l’OUN de Bandera a massacré 100.000 Polonais et juifs en 1943.)
C’est le SBU lui-même qui donne chaque jour la liste des perquisitions, menées selon le refrain habituel « pour empêcher l’utilisation de communautés religieuses comme cellules du monde russe », et accompagne ses communiqués de nombreuses photographies célébrant ses victoires.
Le métropolite Antoine de Borispol et Brovary, chancelier de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, déclare sur son blog vidéo:
"La Constitution nous garantit le droit de pratiquer librement notre foi. Le barrage délirant d'accusations farfelues et fabriquées, la pression médiatique massive sur l'épiscopat et le clergé de notre Église et la volonté de les compromettre de quelque manière que ce soit sont indignes d'un pays démocratique et européen."
Les croyants de l'Église orthodoxe ukrainienne (UOC) ont le droit d'utiliser "tout l'arsenal législatif" de l'Ukraine et de l'Europe pour se défendre.
Le métropolite exhorte les croyants à ne pas avoir peur face aux "nouvelles persécutions" contre l'Église canonique, en gardant à l'esprit "qu'au-delà de l'horreur du Golgotha, la joie de la Résurrection nous attend sur le chemin."
Il souligne que pendant ces jours du carême de Noël ses églises sont, comme toujours, bondées, ce qui "témoigne de qui le peuple orthodoxe d'Ukraine suit".