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Le blog d'Yves Daoudal - Page 277

  • Octave de Noël

    ℟. Hic qui advenit, nemo scit nomen ejus, nisi ipse solus : vocatur Verbum Domini, habens vestum præclaram : Et omnis chorus Angelorum in albis sequuntur eum.
    ℣. Oculi ejus velut flamma ignis : et in capite ejus diademata multa. Et omnis chorus Angelorum in albis sequuntur eum.

    Celui qui est venu, personne ne connaît son nom, si ce n’est lui seul : on l’appelle le Verbe du Seigneur, lui qui a un vêtement éclatant. Et tout le chœur des anges le suit en vêtements blancs. Ses yeux sont comme une flamme de feu, et sur sa tête il y a beaucoup de diadèmes.

    Ce mystérieux répons des matines n’existe plus que dans le bréviaire monastique. Il était très répandu au moyen âge comme en atteste le fait que le site Cantus l’a trouvé jusqu’ici dans 129 manuscrits, affecté à divers offices des matines entre le jour de Noël et la veille de l’Epiphanie.

    Celui qui est venu, personne ne connaît son nom, on l’appelle le Verbe du Seigneur. Si on l’appelle ainsi, c’est que c’est son nom… Mais on le connaît et on ne le connaît pas en même temps, car on le connaît à la façon humaine, et seul lui le connaît de façon divine. « On l’appelle le Verbe du Seigneur », mais on l’appelle aussi Jésus. Et c’est le nom qu’on donne ce jour au Verbe du Seigneur, parce qu’il a pris chair pour devenir le Sauveur des hommes.

    Ce répons vient du chapitre 19 de l’Apocalypse, mais les allusions à la Passion ont été gommées. Celui qui est venu est d’ores et déjà le ressuscité qui règne dans la gloire céleste.

    Et vidi cælum apertum, et ecce equus albus, et qui sedebat super eum, vocabatur Fidelis, et Verax, et cum justitia judicat et pugnat. Oculi autem ejus sicut flamma ignis, et in capite ejus diademata multa, habens nomen scriptum, quod nemo novit nisi ipse. Et vestitus erat veste aspersa sanguine : et vocatur nomen ejus : Verbum Dei. Et exercitus qui sunt in cælo, sequebantur eum in equis albis, vestiti byssino albo et mundo. Et de ore ejus procedit gladius ex utraque parte acutus, ut in ipso percutiat gentes. Et ipse reget eas in virga ferrea : et ipse calcat torcular vini furoris iræ Dei omnipotentis. Et habet in vestimento et in femore suo scriptum : Rex regum et Dominus dominantium.

    Je vis ensuite le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; et celui qui le montait s’appelait le Fidèle et le Véritable, il juge et il combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu, et sur sa tête il y avait de nombreux diadèmes, et il portait écrit un nom que nul ne connaît, si ce n’est lui-même. Il était vêtu d’un vêtement teint de sang, et il s’appelle le Verbe de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues d’un lin blanc et pur. Et de sa bouche il sort une épée tranchante des deux côtés, pour en frapper les nations ; et il les gouverne avec une verge de fer, et c’est lui qui foule la cuve du vin de la fureur de la colère du Dieu tout-puissant. Et sur son vêtement et sur sa cuisse il porte ce nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs.

  • Promesse

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    Vasily Malyouk, le chef (par intérim) du SBU, les services secrets d’Ukraine, engagés notamment dans la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, promet de nettoyer le pays, l’année prochaine, de tous « ceux qui aiment le monde russe ».

  • Pas pour tout le monde

    Le ministre de la Défense de Slovaquie, Jaroslav Nad’, a déclaré que le pays a besoin de moyens de lutte antiaérienne, mais que c’est trop cher : une batterie du système Patriot coûte 1 milliard d’euros.

    Il n’y a guère que l’Ukraine (soutenue par la Slovaquie) qui puisse se le payer.

  • Mon Benoît XVI

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    C’est d’abord et avant tout le motu proprio Summorum Pontificum, qui proclama que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite et que donc tout prêtre pouvait la célébrer. Motu Proprio hélas annulé par l’infame Bergoglio. Je regrette seulement que Benoît XVI n’ait jamais célébré cette messe publiquement, ce qui aurait eu un grand poids. (Je parle du pape Benoît XVI, et non du cardinal Ratzinger, qui célébra en public, notamment la messe de Pâques de 1990 au séminaire de la FSSP à Wigratzbad - photo.) Mais sans doute cela aurait-il été considéré comme un acte de guerre par les progressistes, qui se sont cependant débarrassés de lui un peu plus tard. Et l’on ne sait pas si l’on saura un jour ce qu’il y eut précisément sous cette « renonciation » manifestement pas libre ni même valide.

    Benoît XVI, c’est aussi les encycliques Deus Caritas est et Spe Salvi, le discours des Bernardins, un grand nombre de catéchèses du mercredi, et aussi les ordinariats pour les anglicans voulant rejoindre l’unité catholique.

    Benoît XVI, c’était Joseph Ratzinger, une des plus hautes figures intellectuelles et spirituelles de l’Eglise de son temps, sans doute la plus haute. Il avait quelque chose d’un père de l’Eglise, comme on le voit par exemple dans sa trilogie sur Jésus de Nazareth, et sa dénonciation des délires de la critique historique.

    Et Joseph Ratzinger, ce fut le grand préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. L’homme qui sous la protection de Jean-Paul II condamna vertement en France même la (destruction de la) catéchèse française, mit le doigt sur les dérives de l’Eglise dans l’Entretien sur la foi et les dérives de la liturgie dans L’esprit de la liturgie, dénonça la soi-disant théologie de la libération et publia les documents fondamentaux (les dernières digues ?) Donum vitae et Dominus Jesus, et participa aux encycliques du pape régnant, notamment Veritatis splendor.

    Pianiste et mélomane, il a montré à plusieurs reprises qu’il aurait pu être un grand critique musical.

    Joseph Ratzinger avait un penchant bénédictin, d’où le nom de pape qu’il avait choisi, et il était un ami du Barroux. C’est ainsi que je le vois aujourd’hui, avec dom Gérard (dont il avait revêtu la chasuble à sa messe des Invalides en 2008), plus accessible au paradis qu’il ne pouvait l’être au Vatican.

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    • Les deux seules réactions qui évoquent la défense des valeurs traditionnelles chrétiennes :

    Vladimir Poutine : « Benoît XVI était une personnalité religieuse et d'Etat éminente, un défenseur convaincu des valeurs traditionnelles chrétiennes. Je garderai pour toujours des souvenirs radieux de lui. »

    Patriarche Cyrille : « L’autorité incontestable de Benoît XVI en tant que théologien éminent lui a permis d'apporter une contribution significative au développement de la coopération interchrétienne, au témoignage du Christ face à un monde sécularisé et à la défense des valeurs morales traditionnelles. »

    (Vu sur RT France, média interdit dans l'UE au nom des valeurs européennes.)

  • 7e jour dans l’octave de Noël

    Cathisme de la liturgie byzantine, aux matines de Noël après le polyéléos (repris le 27 et le 30 décembre, et le 31 où l’on reprend tout l’office du 25), en l’ancienne cathédrale Sainte-Sophie de Thessalonique, le 25 décembre 1989, par l’arkhon protopsalte de l’archidiocèse de Constantinople Kharilaos Taliadoros (1926-2021).

    Ὁ ἀχώρητος παντί, πῶς ἐχωρήθη ἐν γαστρὶ; ὁ ἐν κόλποις τοῦ Πατρός, πῶς ἐν ἀγκάλαις τῆς Μητρός; πάντως ὡς οἶδεν, ὡς ἠθέλησε καὶ ὡς ηὐδόκησεν· ἄσαρκος γάρ ὢν, ἐσαρκώθη ἑκών· καὶ γέγονεν ὁ Ὤν, ὃ οὐκ ἦν δι' ἡμᾶς· καὶ μὴ ἐκστὰς τῆς φύσεως, μετέσχε τοῦ ἡμετέρου φυράματος. Διπλοῦς ἐτέχθη, Χριστὸς τὸν ἄνω, κόσμον θέλων ἀναπληρῶσαι.

    Celui que rien ne peut contenir, comment peut-il être contenu dans un ventre ? Et celui qui est dans le sein du Père, comment est-il dans les bras de la Mère ? Lui seul le sait, il l'a voulu, tel a été son bon plaisir. Lui qui est l'Incorporel, il s'est incarné librement ; et il est devenu Celui-qui-est, celui qui pour nous ne l’était pas ; sans sortir de sa nature, il a partagé notre constitution (littéralement « notre pâte »). Né en deux natures, le Christ a voulu compléter le monde d’en-haut.

  • A Nijni Novgorod

    Le 25 décembre, les habitants de Nijni Novgorod ont entouré la cathédrale Saint Alexandre Nevski d’un long ruban de saint Georges, pour la protection des valeurs traditionnelles et en soutien à l’opération spéciale en Ukraine.

    (Dans le calendrier julien, ce dimanche était celui « des ancêtres du Seigneur », deuxième dimanche avant Noël. Il célèbre non seulement les saints ancêtres de Jésus selon la chair, mais aussi tous les personnages de l’Ancien Testament qui ont préfiguré ou prédit le Christ, et ont donc annoncé les valeurs chrétiennes.)

     

  • Les valeurs de l’UE

    Zelensky a signé hier la loi sur les médias, censée mettre le pays en conformité avec les desiderata de Bruxelles dans le cadre de la future adhésion de l’Ukraine à l’UE.

    Cette loi permet au Conseil national de l’audiovisuel d’interdire tout média (audiovisuel, papier, internet) sans jugement.

    Le Conseil national de l’audiovisuel dépend entièrement du pouvoir : ses membres sont nommés par le Président et par le Parlement, où les partis d’opposition sont interdits.

    En septembre, l’union nationale des journalistes d’Ukraine avait dit que cette loi était « la plus grande menace sur la liberté d’expression de l’histoire » de l’Ukraine indépendante, et que son adoption donnerait « l’ombre d’un dictateur » à Zelensky. Mais ça c’était en septembre. Depuis, les journalistes ukrainiens ont changé d’opinion, ce qui est bien la preuve de leur liberté.

    N.B. Mercredi, Zelensky a fait un discours devant son Parlement. Les médias soulignent que les députés se sont levés 22 fois pour l'applaudir.

    N.B. 2 Et pendant ce temps-là le SBU continue ses descentes dans les monastères et églises de l'Eglise orthodoxe ukrainienne.

  • La posture. Le con. Le néant.

    C’est à savoir qui sera le plus dithyrambique pour saluer la mémoire d’un footballeur brésilien (trois jours de deuil national dans son pays…). C’est sans doute Macron, sans surprise, qui remporte la palme, en allant jusqu’au soupçon de blasphème.

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  • Hollande aussi

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    Ils sont fiers d’avoir menti, parce que leur mensonge a permis à l’Ukraine de devenir une colonie militaire euro-américaine pouvant tenir tête à la Russie.

    Après Angela Merkel, c’est François Hollande, l’autre signataire occidental des accords de Minsk, qui proclame que ces accords n’avaient en fait pas du tout pour but de résoudre le conflit au Donbass, mais de donner un répit au gouvernement ukrainien pour qu’il puisse s’armer et faire la guerre à la Russie pour le compte de l'Occident.

    Il l’a confié au journal ukrainien Kyiv Independent : « Oui, Angela Merkel a raison sur ce point. Les accords de Minsk stoppèrent momentanément l’offensive russe. Ce qui était très important, c’était de savoir comment l’Occident utiliserait ce répit pour empêcher toute nouvelle tentative russe. (…) Depuis 2014, l’Ukraine a renforcé sa posture militaire. En effet, l’armée ukrainienne était complètement différente de celle de 2014. Elle était mieux entraînée et équipée. C’est le mérite des accords de Minsk d’avoir donné cette chance à l’armée ukrainienne. »

  • Le 6e jour dans l’octave de Noël

    Splendor patris et figura
    Se conformans homini
    Potestate, non natura,
    Partum dedit virgini.

    Celui qui est la splendeur du Père et sa forme incréée, a pris la forme de l'homme. Sa puissance, et non la nature, a rendu féconde une vierge.

    Adam vetus
    Tandem lætus
    Novum promat canticum;

    Que le vieil Adam se console enfin, qu'il chante un cantique nouveau.

    Fugitivus
    Et captivus
    Prodeat in publicum.

    Longtemps fugitif et captif, qu'il paraisse au grand jour.

    Eva luctum,
    Vitæ fructum
    Virgo gaudens edidit
    Nec sigillum
    Propter illum
    Castitatis perdidit.

    Eve enfanta le deuil ; une vierge, dans l'allégresse, enfante le fruit de vie. Et ce fruit n'a point lésé le sceau de sa virginité.

    Si crystallus sit humecta
    Atque soli sit obiecta,
    Scintillat igniculum;
    Nec crystallus rumpitur,
    Nec in partu solvitur
    Pudoris signaculum.

    Si le cristal humide est offert aux feux du soleil, le rayon scintille au travers ; Et le cristal  n'est point rompu : ainsi  n'est  point brisé le sceau de la pudeur dans l'enfantement de la Vierge.

    Super tali genitura
    Stupet usus et natura
    Deficitque ratio;
    Res est ineffabilis,
    Tam pia, tam humilis
    Christi generatio.

    A cette naissance, la nature est dans l'étonnement, la raison est confondue. C'est chose inénarrable, cette génération du Christ, si pleine d'amour et si humble.

    Frondem, florem, nucem sicca
    Virga profert et pudica
    Virgo Dei filium;
    Fert cælestem vellus rorem,
    Creatura creatorem,
    Creaturæ pretium.

    D'une branche aride sont sorties la feuille, la fleur et la noix ; et de la Vierge pudique, le Fils de Dieu. La toison a porté la rosée céleste, la créature le Créateur, rédempteur de la créature.

    Frondis, floris, nucis, roris
    Pietati salvatoris
    Congruunt mysteria:
    Frons est Christus protegendo,
    Flos dulcore, nux pascendo,
    Ros cælesti gratia.

    La feuille, la fleur, la noix, la rosée : emblèmes mystérieux de l'amour du Sauveur. Le Christ est la feuille qui protège, la fleur qui embaume, la noix qui nourrit, la rosée de céleste grâce.

    Cur, quod virgo peperit,
    Est Iudæas scandalum?
    Cum virga produxerit
    Sicca sic amygdalum.

    Pourquoi l'enfantement de la Vierge est-il un scandale au Juif, quand il a vu l'amandier fleurir sur une verge desséchée?

    Contemplemur adhuc nucem;
    Nam prolata nux in lucem
    Lucis est mysterium;
    Trinam gerens unionem
    Tria confert: unctionem,
    Lumen et edulium.

    Contemplons encore la noix; car la noix, mise en lumière, offre un mystère de lumière. En elle trois choses sont réunies ; elle nous présente trois bienfaits : onction, lumière, aliment.

    Nux est Christus: cortex nucis
    Circa carnem pœna crucis,
    Testa corpus osseum;
    Carne tecta deitas
    Et Christi suavitas
    Signatur per nucleum.

    La noix est le Christ ; l'écorce amère de la noix est la croix dure à la chair; l'enveloppe marque le corps. La divinité, revêtue de chair, la suavité du Christ, c'est le fruit caché dans la noix.

    Lux est cæcis et unguentum
    Christus ægris et fomentum
    Piis animalibus.
    O quam dulce sacramentum
    Fœnum carnis in frumentum
    Convertit fidelibus.

    Le Christ, c'est la lumière des aveugles, l'onction des infirmes, le baume des coeurs pieux. Oh ! qu'il est suave, ce mystère qui change la chair, cette herbe fragile, en divin froment pour les fidèles !

    Quos sub umbra sacramenti,
    Iesu, pascis in præsenti,
    Tuo vultu satia;
    Splendor patri coæterne,
    Nos hinc transfer ad paternæ
    Claritatis gaudia.

    Ceux que, dans cette vie, tu nourris, ô Jésus ! sous les voiles de ton Sacrement, rassasie-les un jour de l'éclat de ta face. Coéternelle splendeur du Père, enlève-nous de ce séjour jusqu'aux joies des clartés paternelles. (Amen.)

    Adam de Saint-Victor (†1146), traduction dom Guéranger.