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Mon Benoît XVI

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C’est d’abord et avant tout le motu proprio Summorum Pontificum, qui proclama que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite et que donc tout prêtre pouvait la célébrer. Motu Proprio hélas annulé par l’infame Bergoglio. Je regrette seulement que Benoît XVI n’ait jamais célébré cette messe publiquement, ce qui aurait eu un grand poids. (Je parle du pape Benoît XVI, et non du cardinal Ratzinger, qui célébra en public, notamment la messe de Pâques de 1990 au séminaire de la FSSP à Wigratzbad - photo.) Mais sans doute cela aurait-il été considéré comme un acte de guerre par les progressistes, qui se sont cependant débarrassés de lui un peu plus tard. Et l’on ne sait pas si l’on saura un jour ce qu’il y eut précisément sous cette « renonciation » manifestement pas libre ni même valide.

Benoît XVI, c’est aussi les encycliques Deus Caritas est et Spe Salvi, le discours des Bernardins, un grand nombre de catéchèses du mercredi, et aussi les ordinariats pour les anglicans voulant rejoindre l’unité catholique.

Benoît XVI, c’était Joseph Ratzinger, une des plus hautes figures intellectuelles et spirituelles de l’Eglise de son temps, sans doute la plus haute. Il avait quelque chose d’un père de l’Eglise, comme on le voit par exemple dans sa trilogie sur Jésus de Nazareth, et sa dénonciation des délires de la critique historique.

Et Joseph Ratzinger, ce fut le grand préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. L’homme qui sous la protection de Jean-Paul II condamna vertement en France même la (destruction de la) catéchèse française, mit le doigt sur les dérives de l’Eglise dans l’Entretien sur la foi et les dérives de la liturgie dans L’esprit de la liturgie, dénonça la soi-disant théologie de la libération et publia les documents fondamentaux (les dernières digues ?) Donum vitae et Dominus Jesus, et participa aux encycliques du pape régnant, notamment Veritatis splendor.

Pianiste et mélomane, il a montré à plusieurs reprises qu’il aurait pu être un grand critique musical.

Joseph Ratzinger avait un penchant bénédictin, d’où le nom de pape qu’il avait choisi, et il était un ami du Barroux. C’est ainsi que je le vois aujourd’hui, avec dom Gérard (dont il avait revêtu la chasuble à sa messe des Invalides en 2008), plus accessible au paradis qu’il ne pouvait l’être au Vatican.

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Apres-les-peres-demandez-les-soeurs.jpg

• Les deux seules réactions qui évoquent la défense des valeurs traditionnelles chrétiennes :

Vladimir Poutine : « Benoît XVI était une personnalité religieuse et d'Etat éminente, un défenseur convaincu des valeurs traditionnelles chrétiennes. Je garderai pour toujours des souvenirs radieux de lui. »

Patriarche Cyrille : « L’autorité incontestable de Benoît XVI en tant que théologien éminent lui a permis d'apporter une contribution significative au développement de la coopération interchrétienne, au témoignage du Christ face à un monde sécularisé et à la défense des valeurs morales traditionnelles. »

(Vu sur RT France, média interdit dans l'UE au nom des valeurs européennes.)

Commentaires

  • On peut aussi mentionner dans son oeuvre ses deux excellents ouvrages de vulgarisation sur la liturgie : L'esprit de la liturgie (2000) ainsi qu'Un chant nouveau pour le Seigneur, (2005) compilation de plusieurs conférences sur la liturgie et la musique liturgique., ainsi que sa participation aux journées liturgiques de Fontgombault en 2001 qui préparèrent dans l'ombre le motu proprio summorum Pontificum..
    Resquiescat in pace.

  • Là-dessus je vous rejoins. Il fallait ce grand événement pour que je revienne faire un tour sur cette page. Je ne serais étonné qu'on soit surpris un peu partout que l'attachement des fidèles au defunt pape se manifeste davantage qu'on ne l'aurait soupçonné, sana atteindre évidemment l'ampleur du deuil populaire à la mort de Jean-Paul II.

  • Magnifique hommage !

    Merci cher Yves !

  • Bonjour cher monsieur,

    Pourriez-vous préciser votre pensée et votre argumentation sur la renonciation de Benoît XVI qui n'aurait pas été valide ?
    Les conséquences en seraient incalculables.

    Merci et tous mes voeux pour vous et votre blog.

  • La suspension de la banque du Vatican du système Swift (i.e. son incapacité à ne rien encaisser via CB notamment, alors même que les entrées aux musées du Vatican sont l'une de ses principales sources de revenus) entre le 1er janvier et le 12 février 2013 (le lendemain de la renonciation), par exemple. Mais il ne s'agit là que du comment, pas du pourquoi.

  • Je m'avance beaucoup et imprudemment. C'est pour souligner qu'il y a un problème. L'histoire en décidera.

    Parmi les faits troublants, il y a d'abord la faute de grammaire du texte latin de la renonciation, texte écrit par Benoît XVI, latiniste chevronné, et lu par Benoît XVI en pleine possession de ses moyens, faute qui rend la phrase, la phrase centrale, incompréhensible, intraduisible. La faute a été corrigée dans le texte publié, mais ce qui compte est ce qu'a dit le pape. Il y a toutes les pressions qui se sont accumulées sur le pape, les fuites orchestrées, etc., l'affaire de la paralysie du système bancaire qui s'est miraculeusement rétabli, et divers indices donnés par le pape, avec un sourire en coin, comme lorsqu'il a répondu qu'il avait gardé la soutane blanche parce qu'on n'en avait pas trouvé de noire à sa taille...

  • S'il y a eu chantage, Benoît XVI aurait dû faire une bonne blague en déposant en plusieurs endroits surs le récit et les raisons de sa démission surprise avec une étiquette "à publier après ma mort".

  • Et qui, pour publier ? Avec quelle audience ? Combien de "fact-checkeurs" pour un entrefilet "complotiste" ?
    Quand bien même eût-il fait ses confidences à Gänswein, à Sarah, à Vigano ! Eût-il écrit à tous les médias de grand chemin !
    Dauphin croirait-il encore au "scoop" ?

  • La seule chose qu'il aurait pu faire, qu'il aurait dû faire, quelles qu'aient pu en être les conséquences, c'était de ne pas renoncer. Et ce sont là les comptes qui lui sont demandés aujourd'hui.
    Saint Pierre n'a pas renoncé.

  • Célestin a été canonisé après avoir abdiqué. Ce peut être un bon choix. Nous en jugerons quand nous serons Là-Haut.

  • Si Bergoglio avait choisi de s'appeler Boniface X, canonisé Louis XVI et formellement interdit à la chrétienté, sous peine d'excommunication, de se faire injecter le poison oligarchique improprement appelé vaccin, ça aurait tout arrangé.

  • A ces textes, on peut ajouter le discours de Ratisbonne qui fit grand bruit et provoqua une sorte de controverse de la part des « modernes ». Jugé trop traditionaliste, ces mêmes « modernes » et leurs sbires ont dû conspirer pour pousser le pape Benoît vers la sortie. Il est et restera comme vous le soulignez une figure intellectuelle et spirituelle d’une envergure exceptionnelle et mériterait d’être, un jour, proclamé docteur de l’Église.

  • pourquoi n'y a-t-il plus de flammes ni tourment en enfer à compter du 1er janvier 2023 ? Parce que le réformateur Ratzi y est descendu le 31 décembre 2022 et a convaincu les diables de faire une "mise à jour" des lieux, pour bâtir un enfer "plus juste, plus fraternel et plus humain".

  • Vous êtes un odieux personnage.
    Ce pape a fait ce qu'il a pu pour l'Eglise avec les moyens qu'on lui a laissés. Juger ce pape alors que l'on ne connait pas ni les circonstances, ni les menaces qu'il a subies est scandaleux.

  • Il est intéressant de lire les réactions de Vladimir Poutine et du Patriarche de Moscou.
    Les seuls qui font référence à la défense des "valeurs traditionnelles" par le Pontife défunt.
    Même la Conférence des évêques de France s'est gardé d'une telle évocation...
    De Constantinople, on disait qu'elle était "la Nouvelle Rome"... de Moscou, on dira peut-être un jour qu'elle est "la nouvelle Rome et la nouvelle Constantinople"...

  • On peut ajouter sa lutte très ferme contre la pédophilie dans l'Eglise.

  • Bonté, humilité et intelligence.
    Un alliage rare.
    Le dernier pape.
    Rome n'est plus.

  • Bonté, humilité et intelligence.

    Merci. C'est exactement ce que j'ai ressenti l'unique fois où je l'ai rencontré.

  • J'ai croisé deux fois son regard. Une fois, cardinal, à côté du château Saint Ange, j'allais retrouver un groupe de pèlerins que je guidait, je le croisait et nous nous sommes salués sans se connaitre. Une immense gentillesse. La seconde fois, Pentecôte 2005, allée centrale de St Pierre, il me bénit et me regarda. Son regard dura deux seconde, il dure encore.

  • Vous en avez de la chance. Moi, je trouve que le Bon Dieu a créé une humanité de merde. Les seules choses qui m'aient marqué sont la connerie et la haine.
    Je confesse qu'à confesse on a parfois autre chose. Et aussi quand on voyage. M'enfin, cette idée de créer un truc comme l'humanité, ce ramassis de crétins soumis : ça me dépasse !
    Ça l'amusait, le Bon Dieu, que trois milliards de couillons aillent se faire "vacciner" ? Il n'aurait pas pu inventer une humanité moins grégaire ?

  • Selon les paroles mêmes de l'imposteur Bergoglio, le Christ n'a donc plus de Vicaire et le mystère d'iniquité s'épaissit encore un peu plus. Gageons que 2023 sera l'année décisive.
    Au fait, je me demande si Dauphin connaît Graham Hancock. C'est un sociologue, journaliste et écrivain qui soutient la thèse d'un Déluge qui se serait produit très brutalement au Dryas récent, il y a environ 12800 ans. Il est le protagoniste-enquêteur d'une série télévisée sur Netflix, A l'aube de notre histoire, qui mérite d'être vue, même si avec recul, car elle accrédite certaines théories gnostiques qui doivent enchanter Schwab, Gates, Bourla et tous les salopards qui considèrent que l'intelligence est proportionnelle au compte en banque et que leur fric leur donne tous les droits.

  • Si Benoît XVI servait de paratonnerre, l'imposteur Bergoglio risque de se prendre le feu du ciel en 2023.
    Hancock? Oui, avec beaucoup de recul. La seule civilisation perdue c'est celle du paradis terrestre, mais les bénéficiaires pour un temps n'étaient que deux. Il y a bien l'humanité avant le Déluge, mais ce n'était pas une civilisation, mais un lupanar d'idolâtres.
    Nos contemporains sont friands d'hypothèses sur notre passé et c'est sur que les inepties évolutionnistes finissent par lasser, mais ce n'est pas une raison pour se jeter sur les conclusions de Hancock. Le bobard évolutionniste dure depuis 150 ans et a contaminé les cervelles occidentales. Il est la source des bobards et mensonges ultérieurs: avortement, féminisme, hystérie réchauffiste, théorie du gender, transhumanisme, crétinisme informatique, médecine technocratique et matérialiste etc, etc, etc.

  • Les textes liturgiques du jour, 31 décembre, écrits par St Jean sont sublimes.

  • Merci à vous, Mr Daoudal, pour l'hommage rendu à notre cher Benoit XVI. Je pense que beaucoup de fidèles traditionnels éprouvent beaucoup de reconnaissance pour toute la paix qu'il a tenté d'apporter dans la chrétienté en déclarant que la messe de toujours n'avait jamais été interdite. Cela a apaisé de nombreuses communautés de fidèles.
    Après tant de souffrances morales et spirituelles, nous ne pouvons que remercier Notre Père du Ciel d'avoir rappelé ce bon serviteur. Pourtant sa présence nous rassurait, maintenant que va t-il arriver, va t-on encore être persécutés par ceux qui devraient prendre soin de nos âmes ?

  • Allez, je me lance et je fais une prophécie : Bergoglio ne survivra pas longtemps à Benoît XVI.
    Il aura rejoint son maître Lucifer avant la fin de cette année.

  • Cher Oléandre,
    On vous pardonne ce réveillon trop arroZé. Je ne suis pas un inconditionnel des prophéties, ni de Cassendi, mais là il y va quand même très fort et j'aime bien :
    https://pierrecassen.com/2023/01/01/meilleurs-voeux-2023-macron-raus/

  • Francois aurait l'intention d'interdire à un pape renoncant à sa charge de conserver les signes extérieurs de son état: vêtement blanc, anneau... et pourquoi pas l'exiler hors du Vatican.
    Qu'importe, puisque certains jugent que Benoit XVI ess le dernier Pape.

  • "François aurait l'intention d'interdire à un pape renonçant à sa charge de conserver les signes extérieurs de son état."
    Je voudrais bien voir ça ! Au fait, vous voterez Poher ou Pompidou aux prochaines présidentielles ?

  • Bergoglio serait très stupide (mais il l'est déjà) s'il pondait un règlement interdisant à son ou ses successeurs de porter l'habit papal et autres symboles de la papauté en cas de renonciation.

    Aucun pape ne peut légiférer ni obliger car son successeur peut, très légitimement, annuler purement et simplement ses oukazes. Les papes ne sont tenus que par les dogmes et la Tradition.

  • Poutine est germanophone, ce qui a pu faciliter son intérêt (intellectuel qui sait) pour Benoît XVI. Car le langage n'est rien d'autre que le symbole d'une cosmogonie propre à une culture.

  • L'église viens de perdre un grand homme, un chrétien hors pair, fidèle dans ses actions et pensées. Il restera pour ceux de ma génération celui qui aura respecter la ligne de Saint-Pierre, d'aucun diront que Jean-Paul II était aussi de ceux-là.. Hé bien non. Pour moi, Joseph Ratzinger est et restera cette lumière spirituelle, que les cieux ont choisis dans être éclairé.

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