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Le blog d'Yves Daoudal - Page 231

  • En Estonie

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    Cette photo revient sur les réseaux sociaux, avec éventuellement une fausse légende : "La présidente de l’Estonie avec son fils".

    Il s’agit bien de la présidente estonienne, Kersti Kaljulaid, mais avec un écrivain, Mikk Pärnits, recevant un prix du ministère de la Justice pour « prévention de la violence », le 18 août 2020.

    C’est au cours de son allocution que Mikk Pärnits avait prononcé cette phrase qui avait fait le tour du monde : « La famille traditionnelle est l’endroit le plus dangereux pour un enfant. »

  • La dictature

    L’office de protection du consommateur (TTJA) d’Estonie interdit l’accès à 53 sites internet par lesquels on pouvait regarder des chaînes de télévision russes (dont l’accès direct est déjà interdit depuis un an).

    Il y a plus de 25% de Russes en Estonie, et une majorité dans plusieurs villes. Eux aussi bénéficient de cette « protection »…

  • La persécution

    A Lvov, une cinquantaine de sbires du régime ont fait irruption dans la cathédrale Saint-Georges, menés par le vice-président du conseil régional, et accompagnés de policiers en uniforme qui ont chassé les fidèles. Puis ils ont fait leur parodie de vote de transfert à l’Eglise du régime. Puis ils sont partis. Le diocèse souligne que « le point important est qu’ils ont perturbé la Divine Liturgie », par une action « qui dépasse toute perception chrétienne et simplement morale ».

    *

    A Zadoubrovka, dans le diocèse de Tchernivtsi (Boucovine), des militants cagoulés de l’Eglise du régime ont fracturé une porte latérale de l’église Saint-Michel et ont fait irruption avec un drapeau noir et rouge de Bandera alors qu’un office funèbre était célébré pour un soldat mort sur le front. Des prêtres de l’Eglise du régime ont ensuite improvisé un office devant l’église. Appelée, la police n’est pas venue. On a appris ensuite que l’archiprêtre a dû été hospitalisé.

    *

    Hier, à Novy Korets, dans le diocèse de Rivne, des partisans de l’Eglise du régime ont brisé les serrures de l’église, en ont installé d’autres et sont entrés dans l’église pour procéder à la parodie de vote du transfert et d’élection du nouveau bureau de l’association paroissiale. Le diocèse a immédiatement porté plainte pour falsification de documents. Il y avait déjà eu une réunion pour le transfert, mais avec la participation des fidèles de la paroisse, qui avaient été majoritaires, et les autres avaient reconnu leur défaite…

    *

    N.B. Les photos et les vidéos de ces actions montrent toujours des dizaines d'hommes jeunes, qui ne sont donc pas au front, mais sont payés pour mener une autre guerre, celle de l'éradication de l'Eglise orthodoxe ukrainienne.

  • Mercredi Saint

    Ne avértas fáciem tuam a púero tuo, quóniam tríbulor : velóciter exáudi me. ℣. Salvum me fac, Deus, quóniam intravérunt aquæ usque ad ánimam meam : infíxus sum in limo profúndi, et non est substántia.

    Ne cachez pas votre face à votre serviteur, parce que je suis dans l’angoisse : vite, exaucez-moi. ℣. Sauvez-moi, mon Dieu, les eaux me montent à la gorge ; je suis enlisé dans la fange du gouffre, et rien de solide où poser le pied.

    Le texte du graduel de la messe de ce jour est pris du psaume 68 (versets 18 et 2-3), qui est l’un des grands psaumes prophétiques de la Passion.

    La mélodie est courante : c’est la même que celle de... 17 autres graduels, dont celui de Pâques… et de la messe des morts. Elle est donc quelque peu polyvalente… On remarque cependant qu’elle illustre remarquablement sur tribulor les méandres de la tribulation et sur exaudi me le cri de la demande. Puis le long mélisme sur Deus va bien à la majesté de Dieu.

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    Le trait.

    L’antienne de communion.

    • Le répons Dixerunt impii.

    La préface du missel ambrosien.

  • La persécution

    Le conseil municipal de Kamenets-Podolski a retiré 20 terrains à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Ce sont les parcelles où sont édifiés les églises, les chapelles, le monastère et l’administration de l’Eglise. Le document est intitulé « Il n’y a pas d’Eglise ennemie ». Sic. (L’Etat ukrainien n’ayant jamais restitué à l’Eglise ses biens volés par le régime soviétique, l’Eglise n’a que des autorisations – parfois des baux – d’occupation ou d’utilisation des lieux.)

    Cette spoliation fait suite à la prise de la cathédrale orthodoxe ukrainienne, dimanche dernier, par des militants de l’Eglise du régime appuyés par la municipalité dominée par le parti nazi Svoboda.

    Le conseil municipal a également adopté trois appels. Au président Zelensky, au Parlement, et à l’administration régionale, pour une interdiction pure et simple du « patriarcat de Moscou » (l’Eglise orthodoxe ukrainienne) ; au président et au gouvernement, pour une résiliation de tous les accords de location ou d’utilisation d’installations appartenant à l’Etat ; au métropolite de Kamenets-Podolski (qui n'a plus rien) pour qu’il retire son diocèse « de l’Eglise orthodoxe russe ».

    Le conseil municipal de Khmelnitski a pris les mêmes mesures.

    Et le conseil régional de Khmelnitski a adopté un texte « Sur la garantie du renforcement de la sécurité nationale dans le domaine de la liberté de conscience et des activités des organisations religieuses sur le territoire de la région de Khmelnitski», qui… interdit les activités de l'Église orthodoxe ukrainienne dans la région, par un inventaire des terrains utilisés et la résiliation du droit d'utilisation

    En ouvrant la séance, la présidente du conseil régional, Violetta Labazyouk, avait appelé les conseillers à prendre des décisions qui « contribueront à garantir la liberté des opinions religieuses, et non la propagande des mercenaires de Moscou ».

    Et le conseil régional appelle Zelzensky à faire voter ce même texte de façon urgente par le Parlement afin de l’appliquer à tout le pays.

  • Dans le métro de New York

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    « Fatigué de vivre de l'aide sociale ? Rejoins la Légion Internationale pour la Défense de l'Ukraine.
    Statut de volontaire international.
    Assurance médicale.
    Paiement mensuel.
    [numéro de téléphone à New York]
    Rejoins les braves ! »

    Le ministère des Affaires étrangères d’Ukraine recrute des SDF américains pour servir de chair à canon dans la guerre américaine contre la Russie. Je ne trouve pas sur internet ce qu’est le « statut de volontaire international ». Je sais seulement qu’en France être mercenaire à la solde d’un pays étranger est un délit. Et le fait de saluer comme « volontaires » ceux qui reviennent dans un cercueil n’y change rien. Il est vrai que lorsqu’on va sur le site de la « Légion internationale » (qui proclame : « Sauvez le monde, soutenez l’Ukraine »), on voit que la France ne fait pas partie des… huit pays représentés – et les Etats-Unis non plus !

  • La persécution

    Le métropolite Onuphre a rendu visite ce matin aux moines de la laure des Grottes de Kiev et aux fidèles qui les soutiennent.

    « Je suis venu pour soutenir les frères et pour remercier les fidèles qui viennent défendre le monastère. Je suis venu prier à l’endroit où sont nos saints des Grottes, qui sont l’ornement non seulement de l’Ukraine mais aussi de tout le monde orthodoxe. »

    Comme on lui demandait quelques mots à propos de ceux qui viennent provoquer et se moquer des moines et des fidèles en chantant et en dansant, il a dit :

    « Ceux qui dansent, qui chantent dans ce lieu arrosé de larmes, de sang, de la sueur de nos ascètes, je souhaite qu'ils ne se comportent pas comme ils le font. Qu'ils se souviennent qu'eux aussi se présenteront devant Dieu et répondront de leur vie, de leurs actes. Et ne blasphémez pas et ne souillez pas le lieu saint par votre comportement indigne. Que le Seigneur les aide. Qu'ils se repentent tous et qu'ils soient sauvés". »

    *

    Sergueï Narychkine, directeur du Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie, a longuement rencontré le président biélorusse Alexandre Loukachenko. Parmi les sujets qu’il a abordés, la question religieuse en Ukraine :

    « Le régime actuel de Kiev et ses maîtres dans les capitales occidentales cherchent non seulement à interdire, mais aussi à éliminer physiquement l'orthodoxie canonique sur le territoire ukrainien. Les capitales occidentales réalisent et comprennent qu'au milieu de la chute des idéologies et de la lutte pour un nouvel ordre mondial, l'orthodoxie canonique russe est un noyau, une force spirituelle qui continue à agir comme une base d'unité pour les peuples orthodoxes. Nous comprenons que les capitales occidentales et les autorités de Kiev n'ont pratiquement pas de limites en ce qui concerne l'escalade des conflits religieux. La situation en Ukraine a acquis les caractéristiques d'une guerre de religion. »

    *

    Possible candidat à la présidentielle américaine, Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA, ancien ministre des Affaires étrangères de Trump, est allé à Kiev, en compagnie d’hommes d’affaires américains, pour « soutenir l’Ukraine » et promettre à Zelensky qu’il ferait tout pour lui envoyer des F-16. Il a clairement pris position en faveur de la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne en posant fièrement avec le chef de l’Eglise du régime, et même avec le vieux Philarète, celui qui s’était autoproclamé patriarche de Kiev parce qu’il était ulcéré de ne pas avoir été élu patriarche de Moscou (c’est cela aussi, la patriotisme ukrainien…).

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    Quelques images, prises hier, de fidèles à la laure des Grottes de Kiev.

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  • Mardi Saint

    La lecture évangélique était, à l’origine, celle où saint Jean narre le lavement des pieds (XIII, 1-15) et qui fut, par la suite, réservée au jeudi saint. Comme aux thermes, celui qui sort du bain — Jésus aimait à se servir d’images tirées de la vie quotidienne de son temps afin de se faire mieux comprendre par les simples — n’a besoin que de se laver les pieds ; ainsi, celui qui veut célébrer dignement la Pâque éternelle avec Jésus, celui qui veut être avec lui, doit se purifier auparavant même des plus légères imperfections, dans le sang de l’Agneau et dans les ardeurs de son amour.

    Plus tard on introduisit dans la liturgie stationnale de ce jour, la lecture de la Passion du Seigneur selon saint Marc (XIV-XV). Comme l’observent les exégètes, ce jeune homme dont il est parlé, éveillé brusquement par le tumulte et par l’annonce de l’arrestation de Jésus, était probablement l’auteur même de l’évangile, Marc, qui, sans se nommer directement, met ainsi toutefois une sorte de signature à son écrit évangélique. Tous les traits s’accordent en faveur de Marc, et rendent le récit très naturel. Marc demeurait en effet avec sa mère à Jérusalem, peut-être un peu en dehors des quartiers habités, en sorte que les premiers fidèles firent de sa maison leur lieu de réunion. Quand Jésus passa devant son habitation, le jeune homme reposait déjà, et, selon l’usage palestinien, ayant déposé ses vêtements du jour, il s’était enveloppé dans un large drap, qui est indiqué dans le texte comme étant de la toile la plus fine, car il s’agissait en effet de personnes riches. Au bruit de la troupe, le dormeur s’éveille et, ayant appris que Jésus, capturé, passait, il s’élance comme il était, hors de la maison et commence à se compromettre avec les soldats, exprimant peut-être même quelque menace à leur égard. L’un de ces hommes qui, à Gethsémani, avait expérimenté que les disciples du Nazaréen savaient encore manier l’épée, veut s’emparer de l’audacieux, mais le jeune homme, agile, lui laisse en main le drap et s’enfuit.

    Comme l’observe saint Grégoire, celui qui veut échapper aux violences du démon doit d’abord procéder à un parfait dépouillement intérieur, comme font les athlètes dans l’arène ; il est nécessaire que le diable n’ait aucune prise sur nous et il faut donc lui abandonner de bon cœur les choses matérielles, afin d’arracher l’âme à ses griffes.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Le mandat d’arrêt

    Le 17 mars, le procureur général de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a lancé un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe Vladimir Poutine et de sa commissaire aux droits de l'enfant, Maria Llova-Belova. Ce mandat les accuse d'avoir procédé à la "déportation illégale" de milliers d’enfants ukrainiens vers un "réseau de camps" à travers la Fédération de Russie.

    Il appert que la décision de la CPI est fondée sur un rapport du Laboratoire de recherche humanitaire (LRH) de l'université de Yale. Les travaux ont été financés et guidés par le Bureau des opérations de conflit et de stabilisation du Département d'État, une entité créée par le gouvernement Biden en mai 2022 pour faire avancer les poursuites contre les responsables russes.

    Lors d'une interview sur CNN, le directeur exécutif du LRH de Yale, Nathaniel Raymond, a affirmé que son rapport apportait la preuve que "des milliers d'enfants sont pris en otage". Evoquant l'Holocauste, M. Raymond a affirmé : "Nous avons affaire au plus grand réseau de camps d'enfants jamais vu au XXIe siècle", ce qui peut constituer « une preuve de génocide ». « Ils essaient d’en faire des Russes, des milliers d’enfants sont en situation d’otages », ils ont été arrachés à leurs parents et ils subissent un entraînement militaire forcé. « Ça rend malade, vraiment malade », commentait le journaliste de CNN.

    Pourtant, lors d'un entretien avec Jeremy Loffredo, le co-auteur de ce rapport, et dans son propre article pour LRH Yale, Raymond a contredit bon nombre des affirmations grandiloquentes qu'il avait faites aux médias au sujet des enfants otages. Lors d'une conversation téléphonique avec Loffredo, Raymond a reconnu qu'une "grande partie" des camps sur lesquels son équipe a enquêté étaient "principalement destinés à l'éducation culturelle – de façon, je dirais, bisounours".

    Le rapport de Yale reconnaît également que la plupart des camps qu'il a étudiés offraient des programmes récréatifs gratuits à des jeunes défavorisés dont les parents cherchaient à "protéger leurs enfants des combats incessants" et à "s'assurer qu'ils disposaient d'une nourriture nutritive du type de celle qui n'est pas disponible là où ils vivent". Selon le document, la quasi-totalité des enfants des camps sont rentrés chez eux en temps voulu après avoir participé au camp avec l'accord de leurs parents. Le rapport concède en outre qu'il n'a trouvé "aucune trace de mauvais traitements infligés aux enfants".

    Yale a entièrement fondé ses recherches sur les données satellitaires de Maxar et internet. Le LRH a admis qu'il n'avait effectué aucune recherche sur le terrain, déclarant qu'il "ne mène pas d'enquêtes sur le terrain et n'a donc pas demandé l'accès aux camps".

    Contrairement aux enquêteurs de Yale qui ont inspiré le mandat d'arrêt de la CPI, M. Loffredo a eu un accès illimité à un camp du gouvernement russe à Moscou qui accueille des jeunes de la région du Donbas déchirée par la guerre. Bien qu'il s'agisse précisément du type de centre que le LRH de Yale - et par extension la CPI - a dépeint comme un "camp de rééducation" pour les enfants ukrainiens pris en otage, il a trouvé un hôtel rempli de jeunes heureux recevant gratuitement des leçons de musique classique dans leur langue maternelle, le russe, de la part d'instructeurs de premier ordre.

    Au camp de musique Donbas Express, situé juste à l'extérieur de Moscou, les jeunes ont dit à M. Loffredo qu'ils étaient reconnaissants d'avoir trouvé un refuge contre la campagne de bombardement et d'assiégement de l'armée ukrainienne qui durait depuis des années. En fuyant la guerre au Donbas, ces enfants ont échappé à un conflit militaire cauchemardesque pour lequel Yale et la CPI n'ont manifesté que peu ou pas d'intérêt.

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    Ci-après le témoignage intégral de Jeremy Loffredo.

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  • Mise au point

    L'archimandrite Polycarpe, cérémoniaire de la laure des Grottes de Kiev, a souligné au micro de la chaîne 5 Kanal que le monastère et le terrain sur lequel les moines l'ont construit appartiennent à l'Église depuis le XIe siècle, mais que les autorités ukrainiennes, dans la tradition de l'URSS, continuent de considérer la Laure comme une propriété de l'État et les saintes reliques comme des "pièces de musée".

    « Cette montagne, sur laquelle se trouvent la grande église et le grand clocher, a été donnée à notre monastère par le prince Iziaslav, fils de Yaroslav le Sage. Mais notre État, malheureusement, vit encore selon les préceptes d'Ilitch (Lénine), qui a déclaré que tout appartient au peuple. Ce "peuple" qui dit que les reliques des saints sont des "objets d’exposition" ? »

    L'archimandrite souligne que pour le peuple ukrainien, la Laure est un sanctuaire et non un musée. « Ils (le ministère de la culture) veulent organiser des expositions ici. Qu'ils construisent donc quelque chose qui leur appartienne et qu'ils y exposent ce qu'ils veulent. Ce qui a toujours appartenu au monastère, personne ne nous l'a donné. C'est notre propriété, ils ne nous l'ont pas donné, même s’ils disent que ça appartient à l'État. »