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Mercredi saint

Domine, exaudi orationem meam, et clamor meus ad te veniat.
. Ne avertas faciem tuam a me: in quacumque die tribulor, inclina ad me aurem tuam.
. In quacumque die invocavero te, velociter exaudi me.
. Quia defecerunt sicut fumus dies mei: et ossa mea sicut in frixorio confrixa sunt.
. Percussus sum sicut faenum, et aruit cor meum: quia oblitus sum manducare panem meum.
. Tu exsurgens, Domine, misereberis Sion: quia venit tempus miserendi ejus.

Seigneur, écoutez ma prière et que mon cri parvienne jusqu’à vous.
. Ne me cachez pas votre face au jour de ma détresse ; inclinez vers moi votre oreille.
. Au jour où je vous invoque, vite, exaucez-moi.
. Car mes jours se consument en fumée ; mes os brûlent comme un brasier.

. Comme l’herbe mon cœur se dessèche, j’en oublie de manger mon pain.
. Dressez-toi, Seigneur, prenez en pitié Sion ; le temps est venu de lui faire grâce.

Le trait de cette messe est composé des versets 2 à 5 et 14 du psaume 101, dans la version de l’antique psautier romain, qui est ici presque identique au psautier gallican, à la seule notable exception de « sicut in frixorio confrixa sunt » : littéralement : mes os sont frits comme dans la poêle à frire, tandis que le psautier gallican dit : mes os se sont desséchés comme du petit bois (ossa mea sicut cremium aruerunt).

On constate que le psautier romain avait voulu garder exactement les allitérations du grec : phrygion synephrygèsan, d’où les os frits dans la poêle à frire, et que le psautier gallican n’a pas gardé d’allitération mais a traduit plus exactement un texte qui dit : mes os se sont complètement desséchés comme du bois sec - sans pouvoir semble-t-il garder la répétition de "sec" comme on peut le faire en grec comme en français (mais avec des mots très rares en grec).

Voici la moitié de ce trait, qui fait partie de la liturgie du vendredi saint dans la forme ordinaire (eh oui, seulement la moitié), le 22 avril 2011 à Saint-Pierre de Rome.


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Bienheureux cardinal Schuster :

Le [trait] a été détaché du psaume 101, et il décrit les sentiments de Jésus dans sa suprême agonie, sentiments de douleur et d’humiliation, mais de parfaite confiance en Dieu qui, au moment voulu, se lèvera à son aide et le ressuscitera : « Seigneur, écoutez ma prière, que mon cri arrive jusqu’à vous. Ne détournez pas de moi votre face ; écoutez-moi chaque fois que je suis dans la tribulation. Au jour où je nous invoque, hâtez-vous de m’exaucer, car mes jours s’évanouissent comme la fumée, et mes os sont brûlés comme par une grande flamme. J’ai été abattu comme l’herbe, mon cœur s’est desséché, en sorte que j’ai oublié de manger mon pain. Vous vous lèverez bien pourtant pour compatir à Sion, car il est temps d’en avoir pitié, le moment en est venu. » Avec quel tremblement et quel respect ne devons-nous pas méditer dans le Psautier ces sentiments de Jésus crucifié ! Ce livre sacré de la prière est le meilleur commentaire du saint Évangile, puisque alors que les évangélistes s’occupent de préférence à décrire la vie extérieure et l’enseignement du Sauveur, le psalmiste nous dépeint les sentiments intimes de son cœur.

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