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Le blog d'Yves Daoudal - Page 230

  • Samedi Saint

    Les antiennes et les psaumes du premier nocturne des matines du Samedi Saint chantent le repos du Seigneur au tombeau, dans la paix et dans l’espérance, même si les répons sont toujours centrés sur la douloureuse Passion. Mais la liturgie manifeste bientôt son impatience de vivre la Résurrection. Le deuxième nocturne proclame d’emblée : « Elevez-vous, portes éternelles et le Roi de gloire entrera… Seigneur, tu as tiré mon âme de l’enfer. »

    Le Samedi du repos du corps du Christ dans le tombeau est aussi le jour de la descente aux enfers, dont il brise les portes et les verrous pour libérer Adam et Eve et les saints de l’Ancien Testament, et c’est le thème de l’icône byzantine de la Résurrection. On en trouve un écho dans le premier répons du deuxième nocturne.Capture d’écran 2023-04-07 à 13.54.10.jpg

    Antiphonaire franciscain espagnol, XVIe siècle.

    ℟. Recéssit pastor noster, fons aquæ vivæ, ad cujus tránsitum sol obscurátus est :* Nam et ille captus est, qui captívum tenébat primum hóminem : hódie portas mortis et seras páriter Salvátor noster disrúpit.
    . Destrúxit quidem claustra inférni, et subvértit poténtias diáboli.
    ℟. Nam et ille captus est, qui captívum tenébat primum hóminem: hódie portas mortis et seras páriter Salvátor noster disrúpit.

    Il s'est retiré, notre Pasteur, source d'eau vive ; à son trépas, le soleil s'est obscurci : car celui-là a été capturé, qui tenait captif le premier homme : aujourd'hui, les portes de la mort et ses serrures, notre Sauveur les a pareillement brisées.
    Il a détruit les clôtures de l'enfer et a renversé les puissances du diable.
    Car celui-là a été capturé, qui tenait captif le premier homme : aujourd'hui, les portes de la mort et ses serrures, notre Sauveur les a pareillement brisées.

     

    Solesmes, dom Jean Claire, 1996.

  • Vendredi Saint

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    Christ de La Trinité de Belpuig, XIIe siècle.

    Crucem tuam adorámus, Dómine : et sanctam resurrectiónem tuam laudámus et glorificámus : ecce enim, propter lignum venit gaudium in univérso mundo.
    . Deus misereátur nostri et benedícat nobis : illúminet vultum suum super nos et misereátur nostri.

    Nous adorons votre Croix, Seigneur ; nous célébrons et glorifions votre sainte résurrection, car c’est par la croix que la joie a reparu dans le monde entier.
    . Que Dieu ait pitié de nous et nous bénisse : qu’il nous manifeste sa bienveillance et nous fasse miséricorde.

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    podcast

    Extrait d’un coffret de huit disques "La Semaine Sainte à Montserrat", enregistrés en direct pendant la Semaine Sainte de 1964 (production allemande Ariola-Eurodisc).

  • Hollande confirme

    Les humoristes russes Vovan et Lexus, qui piègent les hautes personnalités par téléphone, ont réussi à se faire passer pour Petro Porochenko auprès de « son ami » François Hollande. L’ancien président français confirme avec force à son ancien homologue présumé ce qu’il avait déjà dit à un journal ukrainien sur le fait que les accords de Minsk avaient pour but de tromper Poutine et permettre à l’Ukraine de s’armer pour lui faire la guerre :

    « Porochenko » - Quand nous avons signé les accords de Minsk nous savions que la guerre était inévitable (Hollande hoche la tête) mais nous avons eu besoin de nous préparer pendant toues ces années (Hollande hoche la tête), de renforcer notre armée afin d’être prêts à cette guerre. Et les accords de Minsk nous ont donné du temps pour équiper l’armée, et Angela Merkel l’a déclaré récemment.

    Hollande - Oui, elle a eu raison de le dire. Parce qu’il y avait l’idée que c’était Poutine qui avait voulu gagner du temps. Non, c’est nous qui voulions gagner du temps pour permettre à l’Ukraine de se rétablir, de renforcer ses moyens militaires, et c’est pourquoi il faut défendre la négociation de Minsk, dans laquelle tu as joué un rôle très important. Il faut la défendre parce que c’est précisément pendant ces sept ans qu’il y a eu pour l’Ukraine des moyens de se renforcer, et c’est là que Poutine s’est trompé, il a sous-estimé la capacité des Ukrainiens et leur résistance.

    L’entretien se termine par un éloge dithyrambique de Porochenko et le souvenir grandiose de la révolution de Maïdan. On notera aussi cet échange vers le début de la conversation à propos des appels de certains à une négociation :

    « Porochenko » - Mais nous devons nous battre jusqu’au dernier Ukrainien ?

    Hollande - Il n’y a pas de négociations, et il ne faut pas que des leaders européens évoquent le mot négociations tant que vous êtes dans cet état d’esprit et tant que vous avez la capacité de vous battre jusqu’au dernier.

    André Bercoff a passé l'intégralité de l'entretien sur Sud-Radio.

  • Macron condamne les Etats-Unis ?

    Macron (en Chine), visant évidemment la Russie et la Biélorussie :

    « En aucun cas, il ne peut y avoir déploiement d'armes nucléaires en dehors des territoires des Etats dotés, en particulier en Europe. »

    Réaction immédiate de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangère :

    « Ai-je raison de supposer que cette sévère exigence de Paris s'adresse à Washington ? »

    Et de montrer la carte d’Europe où l’on voit que les Américains ont déployé des armes nucléaires en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, et sur deux sites en Italie (et aussi en Turquie)…

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  • La persécution

    A Lvov, la petite église Saint Vladimir de l’Eglise orthodoxe ukrainienne a été démolie sous la protection de la police, après une « bénédiction » d’un prêtre de l’Eglise du régime. - Le bail d’un étage d’un ancien atelier, loué depuis 20 ans et servant d’église, a été résilié par la propriétaire en raison de l’hostilité contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne… - Hier, la cathédrale a été de fait saisie par l’Eglise du régime : les paroissiens ont été chassés en pleine Liturgie et les militants de l’Eglise du régime ont « voté » le transfert. Il ne reste plus de lieu de culte de l’Eglise orthodoxe ukrainienne à Lvov.

    Addendum. Le maire de Lvov Andriy Sadovy annonce officiellement la disparition de l’Eglise orthodoxe ukrainienne dans la ville et remercie ceux qui ont contribué à cette éviction.

    « Merci à tous ceux qui, sans provocation, ont contribué à mettre fin à l'histoire du Patriarcat de Moscou dans notre ville au cours de ces deux jours. Pour le respect de la loi, la retenue et la tolérance. »

    Pour qui sait ce qui s’est passé, cette seule phrase révèle le degré d’imposture et d’ignominie des "patriotes" ukrainiens. (Andriy Sadovy est le chef d'un parti, influent en 2014, devenu groupuscule, qui "met en avant des valeurs de moralité chrétienne", dit Wikipedia...)

    *

    La « réserve nationale Laure des Grottes de Kiev » a informé le monastère de la conclusion d’un accord avec la police de Kiev, mettant l’ensemble du territoire de la laure sous la protection de la police, dans le cadre de la résiliation de l’acte qui mettait formellement la laure à la disposition de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. La protection de la police, cela veut dire qu’elle peut intervenir à tout moment pour chasser les moines. Et cela au nom de la protection de bâtiments qui étaient en ruines et que les moines ont entièrement restaurés et entretenus…

    *

    Sur la place principale de Varach (région de Rivne), un « conseil populaire » a été réuni par le maire afin de voter le transfert de l’église de l’Eglise orthodoxe ukrainienne à l’Eglise du régime. Il y a eu 1.012 votes pour et 3 abstentions. (C’est une ville de 42.000 habitants.) – Le conseil régional de Rivne a décidé hier de tenir une réunion extraordinaire afin d’annuler la décision de 1991 qui enregistrait certaines églises au nom de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, et de demander « une fois de plus » au Parlement d’interdire l’Eglise orthodoxe ukrainienne sur tout le territoire ukrainien.

    *

    A Loutsk (Volhynie, plus de 200.000 habitants), les conseillers municipaux du parti nazi Svoboda ont demandé une session extraordinaire pour mettre fin au droit de l’Eglise orthodoxe ukrainienne d’utiliser des terrains sur la commune.

    *

    Etc.

    On voit que ça s’accélère de jour en jour, avec l’accord tacite (ou explicite, d’ailleurs) de tout l’Occident politico-médiatique. Dans quelques semaines il n’y aura plus aucune église de l’Eglise orthodoxe ukrainienne dans l’ouest de l’Ukraine, et cela pourra ensuite s’étendre au-delà, et très rapidement si le Parlement aux ordres et sans opposition vote l’interdiction de l’Eglise sur tout le territoire. Une persécution comme on n’en a jamais vu depuis Staline.

    Et c’est un argument de plus pour l’offensive russe.

  • Jeudi Saint

    Homélie de Benoît XVI le Jeudi Saint 2009 en la basilique Saint Jean de Latran (photo prise lors de cette messe).

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    Qui, pridie quam pro nostra omniumque salute pateretur, hoc est hodie, accepit panem : ainsi dirons-nous aujourd’hui dans le Canon de la Messe. « Hoc est hodie » - la Liturgie du Jeudi Saint insère dans le texte de la prière le mot « aujourd’hui », soulignant ainsi la dignité particulière de cette journée. C’est aujourd’hui qu’Il l’a fait : pour toujours, il s’est donné lui-même à nous dans le Sacrement de son Corps et de son Sang. Cet « aujourd’hui » est avant toute chose le mémorial de la Pâques d’alors. Mais il est davantage encore. Avec le Canon, nous entrons dans cet « aujourd'hui ». Notre aujourd'hui rejoint son aujourd'hui. Il fait cela maintenant. Par le mot « aujourd'hui », la Liturgie de l’Église veut nous amener à porter une grande attention intérieure au mystère de ce jour, aux mots dans lesquels il est exprimé. Cherchons donc à écouter de façon neuve le récit de l’institution comme l’Église l’a formulé sur la base de l’Écriture, tout en contemplant le Seigneur.

    En premier lieu, il est frappant que le récit de l’institution ne soit pas une phrase autonome, mais qu’il débute par un pronom relatif : qui pridie. Ce « qui » rattache le récit entier aux paroles précédentes de la prière, « … qu’elle devienne pour nous le corps et le sang de ton Fils bien-aimé, Jésus Christ, notre Seigneur ». De cette façon, le récit est lié à la prière précédente, à l’ensemble du Canon, et il devient lui-même une prière. Ce n’est pas simplement un récit qui est ici inséré, et il ne s’agit pas davantage de paroles d’autorité indépendantes, qui viendraient interrompre la prière. C’est une prière. C’est seulement dans la prière que s’accomplit l’acte sacerdotal de la consécration qui devient transformation, transsubstantiation de nos dons du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ. En priant, en cet instant capital, l’Église est en accord total avec l’événement du Cénacle, puisque l’agir de Jésus est décrit par ces mots : « gratias agens benedixit – il rendit grâce par la prière de bénédiction ». Par cette expression, la Liturgie romaine a énoncé en deux mots ce qui dans l’hébreu berakha n’est qu’un seul mot et qui dans le grec apparaît en revanche à travers les deux termes eucharistie et eulogie. Le Seigneur rend grâce. En rendant grâce, nous reconnaissons que telle chose est un don que nous recevons d’un autre. Le Seigneur rend grâce et par là il rend à Dieu le pain, fruit de la terre et du travail des hommes, pour le recevoir à nouveau de Lui. Rendre grâce devient bénir. Ce qui a été remis entre les mains de Dieu, nous est retourné par Lui béni et transformé. La Liturgie romaine a raison, donc, en interprétant notre prière en ce moment sacré par les paroles : « offrons », « supplions », « prions d’accepter », « de bénir ces offrandes ». Tout cela est contenu dans le terme « eucharistie ».

    Il y a une autre particularité dans le récit de l’institution rapporté dans le Canon romain, que nous voulons méditer en ce moment. L’Église priante regarde les mains et les yeux du Seigneur. Elle veut comme l’observer, elle veut percevoir le geste de sa prière et de son agir en cette heure singulière, rencontrer la figure de Jésus, pour ainsi dire, même à travers ses sens. “Il prit le pain dans ses mains très saintes…”. Regardons ces mains avec lesquelles il a guéri les hommes ; les mains avec lesquelles il a béni les enfants ; les mains, qu’il a imposées aux hommes ; les mains qui ont été clouées à la Croix et qui pour toujours porteront les stigmates comme signes de son amour prêt à mourir. Maintenant nous sommes chargés de faire ce qu’Il a fait : prendre entre les mains le pain pour que, par la prière eucharistique, il soit transformé. Dans l’Ordination sacerdotale, nos mains ont reçu l’onction, afin qu’elles deviennent des mains de bénédiction. En cette heure, prions le Seigneur pour que nos mains servent toujours plus à porter le salut, à porter la bénédiction, à rendre présente sa bonté !

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  • Ukrofolies

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    Cette affiche ukrainienne dit :

    « En choisissant un nom, vous choisissez l'avenir de l'enfant. »

    Cela fait partie de la campagne permanente de russophobie ukrainienne : ne donnez pas un prénom « russe » à vos enfants. Et, si l’on en croit l’image, ne vous étonnez pas si votre enfant se fait harceler parce qu’il porte un affreux prénom russe, ce sera bien fait pour lui.

    Le pauvre gamin de l’image s’appelle Ivan. Un prénom tellement « russe » que c’est tout simplement Jean. Dans toutes les langues slaves, y compris en ukrainien. Du reste le nom du gamin est écrit en ukrainien, avec un i. Alors qu’en russe c’est Иван.

    S’il faut supprimer tous les prénoms « russes », il faut donc supprimer les noms de la plupart des saints du calendrier. Mais sans doute cela correspond-il aussi à la violente campagne antireligieuse que mène le gouvernement bandériste.

  • Et vlan !

    Le 30 mars dernier, la chaîne du dégueulis de la désinformation à gros bouillons LCI, par la voix de l’inévitable Pujadas, traitait le sujet suivant : « Russie : comment les “fils de” échappent à la guerre », et plus généralement sur « les enfants de l’élite russe… loin de la guerre ». Il y était question notamment (et même d'abord) de la fille du porte-parole de la Fédération de Russie Dmitri Peskov, qui « continue de loger dans son appartement luxueux du XVIe arrondissement de Paris »… et dont l’affaire russe est florissante uniquement parce qu’elle s’appelle Peskov…

    La demoiselle a répondu, dans un français parfait :

  • En ukrainien

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    Alors que le gouvernement ukrainien a fait détruire quelque 10 millions de livres pour le seul fait qu’ils étaient écrits en langue russe (c’est le plus grand autodafé de l’histoire mais personne ne l’a condamné, il y a même eu une émission pour le justifier sur France 24), le ministère russe de l’Education publie des livres de classe en ukrainien, destinés aux enfants de la minorité ukrainophone des « nouvelles régions », comme il en existe dans les langues des autres parties de la Fédération de Russie.

    Vladimir Poutine avait signé en 2018 une loi sur l’enseignement des langues maternelles à l’école, donnant aux parents la possibilité de choisir la langue de l’enseignement lors de l’inscription de l’enfant à la première puis à la cinquième année.