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Le blog d'Yves Daoudal - Page 232

  • Ridicule

    Une ministricule macronienne demande aux responsables des grandes entreprises, dont celles du CAC40 et du SBF120 adhérentes de l'Association française des entreprises privées (AFEP), d'inscrire dans leurs discussions de dialogue social l’impératif pour les salariés de ne pas conduire à plus de 110 km sur autoroute, afin « d'ancrer la sobriété dans le temps ».

    C’est presque tous les jours qu’on voit des stupidités de ce genre. Ça sert à quoi ? Seulement à faire parler de soi ?

  • En Finlande

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    La célébrissime Sanna Marin, star médiatique de la boboïtude mondiale et Premier ministre de Finlande, s’est pris les pieds dans le tapis des législatives. Son parti arrive troisième derrière le centre droit et l’extrêmdroate. On va donc vers une coalition entre le centre droit et l’extrêmdroate, d’autant que le chef du centre droit a immédiatement déclaré qu’il n’existe pas de parti d’extrêmdroate en Finlande.

    On notera cette extraordinaire phrase de l’AFP :

    « La dirigeante nationaliste de 45 ans s'est même offert le luxe de rallier le plus grand nombre de voix sur son nom, avec environ 38.000 contre 35.000 pour la populaire Sanna Marin. »

    La « populaire » Sanna Marin a obtenu nettement moins de voix dans sa circonscription que dans la sienne la « nationaliste » qui n’est pourtant pas du tout populaire…

  • Pacifistes

    Un attentat a fait un mort et une trentaine de blessés hier dans un bar de Saint-Pétersbourg. L’explosif se trouvait dans une statuette offerte au chroniqueur et commissaire militaire Vladlen Tatarsky (de son vrai nom Maxime Fomine) qui y organisait une causerie.

    La femme qui avait offert la statuette a été rapidement retrouvée. Elle s’appelle Daria Trepova et avait un billet d’avion pour l’Ouzbékistan. Elle avait été arrêtée deux fois lors de manifestations contre la guerre en Ukraine. Son mari, militant du parti libéral, est en fuite. L’appartement où elle se trouvait avait été loué par un ami de son mari, qui fait également l’objet de recherches.

    Selon Prigojine, qui avait vendu le bar à l’organisation patriotique « Front Z » et qui connaissait bien Tatarsky, le gouvernement de Kiev n’est pas mêlé à l’attentat. Ce n’est pas l’opinion de l’anti-terrorisme russe qui s’est saisi de l’affaire, et qui soupçonne également une implication de l’organisation de Navalny.

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    Ce qui est sûr est que Tatarsky-Fomine était sous le coup de sanctions ukrainiennes et que le Centre Myrotvorets a aussitôt apposé le tampon « LIQUIDÉ » sur sa photo et environné son nom de flammes – on constate que la nationalité indiquée est « ukrainienne » (il était du Donbass).

    (Dans la soirée, alors que le PMC Wagner venait de prendre la mairie de Bakhmout, Prigojine en personne est monté sur le toit pour y planter le drapeau russe avec l’inscription « A Tatarsky, mémoire éternelle ».)

    Addendum. Le pirate informatique "Joker de la RPD" affirme que la direction principale des renseignements du ministère de la défense ukrainien est impliquée, au niveau de son chef, le général Boudanov, et deux lieutenants-colonels du département : Ivan Kiselev et Vyatcheslav Jdanov. Le "Joker de la RPD" avait affirmé en novembre dernier qu'il avait piraté les plans de l'armée ukrainienne (programme DELTA) et les avait transmis "à qui de droit", et - ce qui était aisément vérifiable - il avait piraté le compte Instagram du commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valéry Zaloujni, remplaçant sa photo par celle de Poutine chevauchant un ours et mettant des liens renvoyant vers son propre compte Instagram.

    Addendum. Daria Trepova explique aux enquêteurs qu'elle a été recrutée par un journaliste ukrainien afin d'approcher Tatarsky. On lui avait dit qu'il y avait un enregistreur dans la statuette et qu'elle devait lui soutirer des propos compromettants afin de le faire chanter et le faire travailler pour l'Ukraine.

  • La persécution

    La cathédrale de l’Eglise orthodoxe ukrainienne de Khmelnytskyi a été prise par des militants de l’Eglise du régime. D’abord un homme a été envoyé en habit militaire hier matin pendant la divine liturgie, hurlant contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Il s’est fait virer, et a été arrêté par la police. L’incident a été exploité à l'envers comme une provocation de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, par les militants de l’Eglise du régime et par le maire de la ville, Oleksandr Simchyshyn, du parti nazi Svoboda. Les militants ont donc été envoyés en masse avec l’aval du maire, et ont « voté à l’unanimité » le transfert de la cathédrale.

    Le maire a dit que le « passage à tabac d’un militaire » dans la cathédrale (les vidéos montrent qu’il a seulement été chassé à coups de pieds, et il a dit lui-même qu’il n’était pas militaire) « devrait devenir un argument concret pour que le Parlement vote une loi interdisant une fois pour toutes cette « agence du FSB de Moscou ». Il a convoqué une session extraordinaire du conseil municipal qui interdira à l’Eglise orthodoxe ukrainienne d’utiliser la moindre parcelle de terre de la commune et qu’il demandera aux autres autorités de la province de faire de même. Et il a limogé le policier qui avait arrêté le provocateur.

    Auparavant il avait proclamé :

    « Pour ma part, je voudrais vous rappeler que nous vivons dans un pays européen civilisé où règne l'État de droit. Nous ne sommes pas des Moscovites et nous n'imiterons pas leurs manières de résoudre les situations conflictuelles, comme il sied aux gens civilisés, nous résoudrons tous les conflits de manière légale. »

    *

    Vasyl Fentsura, directeur de la Réserve historique et architecturale nationale de Kamianets, a déclaré que l'Église orthodoxe ukrainienne doit évacuer deux églises qui sont situées sur le territoire de la réserve. Ces églises étaient à libre disposition de l’Eglise orthodoxe ukrainienne depuis 1991, mais, selon lui, l’accord de prolongation a expiré en octobre dernier. Les deux églises sont déjà réenregistrées au nom de l’Eglise du régime…

    *

    Quelques images des sbires de Zelensky envoyés insulter les moines de la laure des Grottes de Kiev.

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    Non, ce n'est pas Photoshop:


    *

    Un groupe de 40 députés ont déposé un projet de résolution sur un « appel du Parlement au conseil des ministres concernant la résiliation du contrat de location de la laure de la Dormition de Potchaïev avec l’Eglise orthodoxe ukrainienne ». Ceci fait suite à a résolution votée le 22 mars par le conseil régional de Ternopil et à la création le 29 mars par l’Eglise du régime d’une organisation appelée « Laure de la Domition de Potchaïev du diocèse de Ternopil de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine ».

  • Lundi Saint

    Dans la liturgie byzantine, les matines des trois premiers jours de la « Sainte et Grande Semaine » sont populairement appelées « Office de l’Epoux », parce que le premier tropaire évoque l’Epoux qui vient au milieu de la nuit et doit trouver son serviteur vigilant.

    Voici ce tropaire chanté par les moines de Vatopedi, le deuxième dans la hiérarchie des monastères de l’Athos. Version « lente » et version « courte ».

    Ἰδοὺ ὁ Νυμφίος ἔρχεται ἐν τῷ μέσῳ τῆς νυκτός, καὶ μακάριος ὁ δοῦλος, ὃν εὑρήσει γρηγοροῦντα, ἀνάξιος δὲ πάλιν, ὃν εὑρήσει ῥαθυμοῦντα. Βλέπε οὖν ψυχή μου, μὴ τῷ ὕπνῳ κατενεχθής, ἵνα μῄ τῷ θανάτῳ παραδοθῇς, καὶ τῆς βασιλείας ἔξω κλεισθῇς, ἀλλὰ ἀνάνηψον κράζουσα· Ἅγιος, Ἅγιος, Ἅγιος εἶ ὁ Θεός ἡμῶν, διὰ τῆς Θεοτόκου ἐλέησον ἡμᾶς.

    Voici, l'Epoux arrive au milieu de la nuit, et bienheureux le serviteur qu'il trouvera veillant. Mais indigne celui qu'il trouvera nonchalant. Veille donc, mon âme, à ne pas sombrer dans le sommeil, afin de n'être pas livrée à la mort et enfermée hors du Royaume. Mais reviens à toi et chante : Tu es Saint, Saint, Saint, notre Dieu, par la Mère de Dieu aie pitié de nous.

  • 2e dimanche de la Passion, dimanche des Rameaux

    Deux extraits du troisième sermon du bienheureux Guerric d’Igny pour le dimanche des Rameaux.

    Si donc, ainsi que j'avais commencé à le dire, on considère à la fois la marche et la passion de Jésus-Christ, on le voit d'un côté, glorieux et élevé, de l'autre humble et couvert de chagrins. Dans la procession, on le voit entouré d'honneur comme un roi, dans la passion, puni comme un malfaiteur. Là, le triomphe et la pompe l'entourent, ici il n'y a ni éclat ni beauté. Joie des hommes et objet de l'enthousiasme populaire, il est d'un autre côté l'opprobre des humains et le rebut de la populace. Ici on l’acclame : « Hosanna au Fils de David, béni soit celui qui vient, roi d'Israël (Matth. XXI, 9), » là, on hurle : « Il est digne de mort (Joan. XIX, 7), » et on lui reproche d'avoir voulu se faire passer pour roi d'Israël. Ici, on marche à sa rencontre en tenant des rameaux à la main, là, on lui donne des coups de poing à la figure et on frappe sa tête d'un roseau. Entouré d'hommages d'une part, il est rassasié d'opprobres d'une autre. Ici, à l'envi, on couvre son chemin des vêtements d'autrui, là il est dépouillé même des siens. Ici, il est accueilli à Jérusalem comme un roi juste, comme un libérateur, là il est chassé comme un criminel et un séducteur convaincu. D'un côté, il est assis sur un âne, entouré d'hommages, d'un autre, il est suspendu au bois de la croix, battu de verges, tout percé de plaies et abandonné des siens.

    Il y a ici mieux que Job, (Job. V,) puisque Dieu a soudainement et grandement changé pour lui tout en mal. « Vous avez entendu parler de la patience de Job, » dit l'apôtre saint Jacques (Jac. V, 11), « vous avez vu la fin du Seigneur. » C'est comme si cet apôtre disait : la patience de Job dura jusqu'à ce que les richesses qu'il avait perdues lui fussent rendues, les souffrances du Seigneur sont allées jusqu'à la fin de sa vie. Job souffrit patiemment d'être privé de ses biens, mais bientôt il en reçut le double dans son pays : Jésus-Christ quitta ce monde rempli de misères et abreuvé d'amertumes. C'est pourquoi il y a ici mieux que Job, précipité une fois et soudain d'une félicité qui paraissait souveraine, atteignit au terme de son extrême et terrible infortune. « Et j'ai souffert tous ces maux, » dit-il « sans que mes mains aient commis l'iniquité, lorsque j'adressais de pieuses prières au Seigneur (Job. XVI, 18) », même pour mes ennemis, afin qu’il leur pardonnent.

    (…)

    5. Aussi, mes frères, afin de suivre sans nous blesser notre chef, soit dans la bonne soit dans la mauvaise fortune, considérons-le dans ce cortège entouré d'honneurs, et, dans sa passion, soumis aux souffrances et aux opprobres, sans changer jamais au fond dans un si grand changement de choses, bien qu'il ait changé son visage devant Abimélech, c'est-à-dire le royaume des Juifs. L'Écriture dit de cette immobilité d'âme : « L'homme saint demeure dans la sagesse comme le soleil, car le sot change comme la lune (Eccl. XXVII, 12). » Un autre passage dit du changement de son visage : « La sagesse de l'homme luit sur sa face, et le fort changera ses traits (Eccl. VIII, 1). »

    Toujours et à grands traits, ô Seigneur Jésus, la sagesse éclate sur votre visage, quelque changé qu'il paraisse, soit glorieux, soit humilié : la lumière éternelle en fait jaillir ses lueurs. Plaise au ciel que la lumière de votre visage luise sur nous ! soit dans les événements heureux, soit dans les malheurs, que votre visage soit modeste, serein et tout épanoui de lumière intérieure qui vient du cœur : joyeux et agréable pour les justes, bon et clément pour les pénitents. Contemplez, mes frères, le visage de ce roi très calme. « La vie est dans l'hilarité du visage du roi, » s'écrie l'Écriture (Prov. XVI, 15), « et sa clémence est comme la pluie de l'arrière-saison. » Il regarde notre premier père qu'il venait de façonner, et, bientôt animé, Adam respire le souffle de vie (Gen. 1) : « Il regarda Pierre, et bientôt, Pierre, touché de componction, respire et reçoit son pardon (Luc. XXII, 61). » En effet, dès que le Seigneur eût jeté les yeux sur saint Pierre, Pierre reçut la pluie de l'arrière-saison, les larmes après le péché, larmes tombées de la clémence d'un visage très-bon.

    La lueur de votre visage, ô lumière éternelle, au témoignage de Job, ne tombe pas sur la terre (Job. XXIX, 24). Quel rapport y a-t-il, en effet, entre la lumière et les ténèbres (II Cor. VI, 14) ? Que bien plutôt les âmes des fidèles reçoivent ses rayons, et qu'ils réjouissent ceux dont la conscience est bonne et guérissent ceux qui l'ont blessée. Oui, le visage de Jésus triomphant, tel qu'il faut le considérer dans cette procession, est joie et allégresse : le visage de Jésus mourant, tel qu'il le faut considérer en sa passion, est remède et salut. « Ceux qui vous craignent me verront, dit-il, et se réjouiront (Psal. CXVIII, 74) : » ceux qui souffrent me verront et seront guéris, comme le furent ceux qui, après avoir été piqués des serpents, regardèrent le serpent attaché au bois. Pour vous, joie et salut de tous, monté sur un âne ou suspendu sur le bois, que les vœux de tous vous bénissent, afin que vous contemplant assis sur votre trône, ils vous louent aux siècles des siècles, vous, à qui soit la louange et l'honneur dans tous les siècles des siècles. Amen.

  • Pervers sans limites

    Aux Pays-Bas, des « transgenres » se dénudent à la télévision devant des enfants pour montrer de quoi il s’agit. Les enfants applaudissent l’entrée des créatures modifiées, et ensuite disent que c’est normal de faire ça.

    A voir chez Katya Kapylova avec un commentaire approprié.

  • La persécution (note actualisée six fois)

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    (Photo du SBU, fier de son action.)

    Ce matin à 7h30, un agent du SBU a remis au métropolite Paul de Vychgorod et Tchernobyl, « vicaire » de la laure des Grottes de Kiev (père abbé du monastère sous l’autorité du chef de l’Eglise) une convocation à comparaître sous deux chefs d’accusation : incitation à la haine religieuse (sic), et justification de l’agression russe (alors qu'il la dénonce dans toutes ses allocutions). L’audience était fixée à midi, ne laissant donc pas le temps aux avocats de construire une défense face à ces accusations délirantes. L’audience se déroulait à huis clos… Le métropolite ayant fait un malaise hypoglycémique, le procès a été renvoyé à lundi 9h. Pendant ce temps-là son domicile était perquisitionné. Et il est assigné à résidence, quoique l’accusation voulût qu’il soit emprisonné… Dans ses communiqués, le SBU qualifie le métropolite Paul d'« ancien » abbé de la laure.

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    Toujours aucune réaction occidentale. Zelensky peut continuer sa persécution.

    La dernière fois qu’un métropolite a été arrêté à la laure des Grottes de Kiev, c’était il y a un peu plus de 100 ans, le 7 février 1918. Il s’appelait Vladimir. Il fut le premier évêque martyr des bolcheviques. Il a été canonisé en 1998 comme "saint Vladimir de Kiev". (Auparavant il avait été métropolite de Moscou, puis de Saint-Pétersbourg.)

    *

    Dans son sermon de ce matin, le métropolite Paul a déclaré :

    « Chaque jour je demande (à Dieu) de surmonter la peur, de ne pas tomber, de ne pas trahir, qu’il sauve l’Eglise – c’est la chose la plus importante. Epiphane partira, Philarète partira, et l’Eglise restera. Je n'ai reconnu ni Philarète ni ces personnes qui agissent contre l'Église et la sainte orthodoxie. Si je disais faussement qu'ils sont légitimes, je pécherais devant Dieu. Ces gens ne méritent pas que nous soyons en colère contre eux, nous devons prier comme le Christ est venu souffrir pour notre salut. Je ne trahirai pas mon Église. Je n'ai pas peur de me présenter devant Dieu. Nous portons la parole de Dieu. Je veux souffrir pour le Christ et je n'en ai pas peur, et j'irai au procès si le Seigneur m'accorde un tel honneur. Je dis à ceux qui détiennent le pouvoir que leur pouvoir passera et je leur suggère de penser à leurs enfants. Ce n'est ni une menace, ni une malédiction. »

    (Epiphane est le chef de l’Eglise du pouvoir, dite « Eglise orthodoxe d’Ukraine ». Philarète (94 ans) est l’ancien métropolite de Kiev qui, mécontent d’avoir perdu en 1990 face à Alexis II l’élection pour le patriarcat de Moscou, a fondé en 1992 un « patriarcat de Kiev ». En 2018 il participe à la création par Porochenko de l’« Eglise orthodoxe d’Ukraine » en compagnie de la petite « Eglise autocéphale ukrainienne ». Il croit en devenir le chef, mais c’est son vicaire Epiphane qui est élu…)

    *

    Addendum

    Le métropolite Paul a été sorti de l’hôpital et conduit au tribunal, parce que la justice a décidé de reprendre l’audience à 18h pour examiner la question de son placement en détention. Son avocat, l’archiprêtre Nikita Tchekman, dénonce l’anarchie judiciaire.

    Addendum. Le procureur a lu l'acte d'accusation et a demandé une assignation à résidence pendant 60 jours avec bracelet électronique et interdiction d'accès aux réseaux sociaux pour l'empêcher de s'adresser aux fidèles.

    Addendum. Le tribunal a condamné le métropolite Paul à assignation à résidence et port d'un bracelet électronique, mais il a rejeté la demande d'interdiction d'accès aux réseaux sociaux. Il a également rejeté la demande de la défense qu'il soit autorisé à assister aux offices. "L'enquête préliminaire se poursuit" contre ce dangereux terroriste.

    Addendum. Le métropolite Paul est assigné à résidence dans un village près de Kiev, dans une maison où il n'y a ni chauffage, ni électricité, ni moyens de communication, ni ustensiles de cuisine.

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    "Je vous suis reconnaissant, comme à Simon de Cyrène", a dit le métropolite au policier qui lui mettait le bracelet.

    *

    Communiqué du ministère russe des Affaires étrangères:

    Le jour des fous était autrefois célébré en Ukraine par une fête de l'humour à Odessa. Aujourd'hui, c'est l'arrestation du métropolite Paul, abbé de la laure des Grottes de Kiev, et la persécution des orthodoxes.

    Bonne fête professionnelle à Zelensky.

  • Je suis une femme

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    Avi Silverberg est depuis dix ans l’entraîneur de l’équipe nationale du Canada de powerlifting (une sorte d’haltérophilie appelée dynamophilie au Québec).

    Samedi 25 mars (ce n'est donc pas un poisson d'avril), il a participé au tournoi féminin de l’Alberta en se présentant comme femme, ce que permet le règlement, qui au nom de l’anti-discrimination permet à chacun et chacune de choisir son genre.

    Il a pulvérisé le record de « développé couché » en soulevant très facilement 167 kg, soit 45 kg de plus que le record précédent, détenu… par un homme qui contrairement à lui s’habille en femme.

    Avi Silverberg, qui a refusé de s’exprimer, est très critiqué pour avoir osé ridiculiser la politique anti-discrimination de la fédération canadienne de powerlifting. Mais c’est manifestement ce qu’il voulait faire…

  • Samedi de la Passion

    Dans les temps anciens il n’y avait pas de messe ce samedi. Le cardinal Schuster et dom Parsch en donnent deux raisons différentes mais vraies toutes les deux. Plus tard on reprit les chants de la messe de la veille, avec des collectes et des leçons propres.

    Le long évangile pris dans saint Jean est une sorte de programme de la semaine qui vient. Il y a les Rameaux (avec le rappel de la résurrection de Lazare) et l’annonce de la Passion glorieuse.

    Dans la liturgie byzantine c’est le « samedi de Lazare ». C’est-à-dire le samedi où l’on célèbre la résurrection de Lazare. Cet épisode est en fait présent dans la liturgie depuis le lundi précédent :

    Voici, le Christ arrive dans la cité de Bethphagé. Réjouis toi, patrie de Lazare, Béthanie, car en toi il fera une grande merveille, en ressuscitant Lazare des morts.

    La porte est ouverte, du retour de Lazare à la vie, car le Christ vient relever du sommeil celui qui était mort. Il vaincra la mort par la vie. Grande est ta gloire, Béthanie, car tu as conduit le Créateur et tu fus digne de dire : Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.

    Aujourd'hui la maladie de Lazare est annoncée au Christ qui marche de l'autre côté du Jourdain. Et dans sa prescience Il dit : cette maladie n'est pas mortelle. Prépare-toi, Béthanie, divinement, orne tes portes, élargis tes place, car le Maître vient avec les apôtres, rendre la vie à ton enfant.

    Aujourd’hui : voilà pourquoi la liturgie évoque Lazare en ce jour. Et il est remarquable que cette évocation vient en parallèle de l’évocation du « pauvre Lazare » (et du mauvais riche), qui était très présente jusque-là et va continuer à alterner avec l’autre Lazare.

    Le mardi, on chante notamment :

    Hier et aujourd'hui Lazare était malade, et ses parents l'annoncent au Christ. Béthanie, prépare toi dans la joie à conduire le Maître et le Roi et dis avec nous : Seigneur, gloire à Toi.

    Le mercredi :

    Aujourd'hui Lazare mort est enseveli et ses parents chantent leur plainte. Mais en Dieu qui sait d'avance toute chose tu avais annoncé aux disciples : Lazare dort. Mais maintenant Je viens ressusciter celui que J'ai créé. Nous t'appelons, Gloire au pouvoir de ta force.

    La mort de Lazare aujourd'hui n'a pas échappé au regard de Jésus qui voit tout. Et Il le dit aux disciples : Lazare que J'aime s'est endormi. Je vais le ressusciter.

    Le jeudi :

    Lazare est mort depuis deux jours et ses sœurs Marie et Marthe regardant la pierre du sépulcre versent sur lui des larmes de deuil. Mais le Créateur avec ses disciples vient dépouiller la mort et donner la vie. Nous lui disons : Seigneur, gloire à Toi.

    Le vendredi :

    De Jérusalem de nombreux juifs sont venus à Béthanie pleurer aujourd'hui avec les proches de Lazare. Mais quand demain ils l'auront vu sortir du tombeau, ils iront au meurtre du Christ.

    Le Christ est aux portes, Béthanie, ne pleure plus. Car Il changera ton deuil en joie, en relevant du tombeau ton enfant, Lazare qui le célèbre.

    Le thème de Lazare se conjugue avec celui des Rameaux, qui est souligné tous les jours jusque dans leur appellation : lundi avant les Rameaux, mardi avant les Rameaux... Dès les vêpres du dimanche :

    Commençant la sixième semaine du saint jeûne, fidèles, chantons avant la fête l'hymne des rameaux au Seigneur qui vient dans la gloire et la puissance de la Divinité faire mourir la mort dans Jérusalem. Préparons pieusement les signes de la victoire, les rameaux des vertus, pour dire : Hosanna au Créateur de l'univers.