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Le blog d'Yves Daoudal - Page 23

  • Saint Jean Gualbert

    La mission de Jean Gualbert fut surtout dirigée contre la simonie en Toscane, et l’épisode le plus caractéristique de cette mission fut de démontrer que l’évêque Pierre de Florence avait acheté l’épiscopat ; dans ce but, il ordonna à son disciple, nommé Pierre lui aussi, de soutenir l’épreuve du feu. L’appel au jugement de Dieu fut accepté ; Pierre revêtit les ornements sacrés, célébra la messe et, ayant obtenu la bénédiction de son abbé, pénétra courageusement dans l’étroit et long chemin bordé et couvert par deux haies de fagots en feu. Il l’avait déjà traversé presque jusqu’au fond quand il s’aperçut qu’il avait perdu sa mappula que, selon l’ancien usage, il tenait à la main, au lieu de la porter attachée à son bras. Sans se troubler, Pierre retourna dans la fournaise, ramassa son manipule et, sorti sain et sauf par l’autre côté du bûcher, fut salué du nom d’Igné par le peuple joyeux. Cette scène est décrite par l’abbé du Mont-Cassin Didier (qui devint Victor III) dans son troisième livre des Miracles ; à cette époque Pierre était encore en vie et siégeait même sur le trône épiscopal d’Albano.

    Saint Jean Gualbert mourut en 1073 et fut canonisé par Célestin III en 1193. Rome chrétienne lui a élevé un insigne oratoire dans le titulus Praxedis, depuis de nombreux siècles déjà confié aux soins des moines de Vallombreuse.

    La messe est du commun des abbés. Seule la lecture évangélique (Matth., V, 43-48) est propre, et elle contient une allusion au pieux événement survenu dans la basilique de San Miniato à Florence, et qui décida de la conversion de saint Jean Gualbert.

    En ces temps de cruelles luttes civiles, un de ses proches parents avait été tué, et un jour Jean, entouré d’une bonne escorte de compagnons armés, rencontra l’homicide. Celui-ci se vit perdu, il tomba à genoux à ses pieds, et, étendant les bras en croix, demanda son pardon par la vertu de ce signe de leur commun salut. Jean, attendri, lui fit grâce de la vie et l’embrassa ; entré ensuite dans l’église de San Miniato, il vit l’image du Crucifix qui, en signe d’agrément, inclina par trois fois la tête vers lui. Cette vision touchante acheva le travail de la grâce commencé dans son cœur puisqu’il avait pardonné à son ennemi. Jean ne voulut plus s’éloigner de cet asile de miséricorde et de paix. Ayant donc enlevé son épée de chevalier, il se coupa lui-même les cheveux et revêtit le froc monastique.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • La dictature "Me too"

    On n’arrête pas le progrès… Jean Tubéry, chef de l’ensemble vocal et instrumental La Fenice, a été condamné à six mois de prison avec sursis pour « propos à connotation sexuelle imposés de manière répétée ».

    Le chef nie ces accusations et fait appel.

    Mais la Fevis, Fédération des Ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés, a décidé d’exclure La Fenice : « Le Conseil d’Administration de la Fevis a souhaité maintenir sa position de fermeté à l’égard de toutes formes de violences et harcèlements sexuels et sexistes. »

    Car on est désormais condamné en justice, et mis au ban de sa profession, pour des « propos à connotation sexuelle ». Mieux encore : c’est bel et bien tout l’ensemble vocal et instrumental qui est exclu : parce qu’il refuse de se désolidariser de son chef…

  • Salade russe

    On se souvient que lorsque Macron a reçu Xi dans les Pyrénées, il a fait enlever du menu, in extremis, le gâteau prévu, pourtant typiquement béarnais comme le reste du menu, mais qui s’appelle « le russe »…

    Les Russes quant à eux ont malicieusement fait manger du « poulet à la Kiev » à leurs invités lors du déjeuner de gala à l’occasion de leur présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. (Et l’on a bu un sauvignon américain de la Vallée de la Rivière russe, laquelle se trouve dans les « collines de Sébastopol », en Californie…)

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    Vladimir Rozanskij, l’homme qui publie plusieurs fois par semaine une tirade fanatiquement antirusse sur le site de l’Institut pontifical pour les missions étrangères, s’en prend aujourd’hui à « Novikov, le “censeur suprême” de Poutine pour la culture ».

    Selon Rozanskij, Serguei Novikov est « un metteur en scène d’opéra peu connu, beaucoup plus connu comme directeur de l’Administration des projets sociaux à la présidence de la Fédération de Russie, dont la tâche est d’établir de nouvelles règles pour la culture russe ».

    La seule chose vraie ici est que Novikov est effectivement chef de la Direction présidentielle pour les projets sociaux, l’un des nombreux bureaux qui conseillent Poutine. Sa fonction n’est pas d’établir des règles, mais de faire des propositions visant à « renforcer les fondations spirituelles et morales de la société russe ».

    Le “censeur suprême”, selon Rozanskij (qui invente l’expression et la met entre guillemets) ne peut rien censurer du tout. Le comparer aux chefs de la censure stalinienne, comme il le fait goulûment, est proprement grotesque. D’ailleurs, quelles sont ses victimes ? Rozanskij ne donne aucun nom, ne cite aucune affaire qui mettrait en cause le “censeur suprême”. Néanmoins il termine son article en rebondissant sur le propos de Novikov disant qu’il reste dans le monde de sa profession artistique « mais de l’autre côté de la barrière » : « Celle qu'il a lui-même érigée, et derrière laquelle il débusque avec ses jumelles infaillibles toutes les "proies culturelles" de son incessante chasse aux sorcières. » Tel est le dernier mot, frappant. Mais on n’a vu passer aucune sorcière.

    En outre, Novikov est des deux côtés de la barrière. Car il a été nommé à son poste en 2017, mais depuis lors il a poursuivi son travail de metteur en scène, particulièrement pour des opéras de Tchaïkovski, mais aussi Barbe Bleue d’Offenbach ou Lakmé de Delibes. (Huit de ses productions sont sur scène cette année, dont une nouvelle production de l’Oprichnik de Tchaïkovski à Novossibirsk. Attention en cliquant sur le lien, c'est scandaleusement traditionnel.)

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    Les tabloïds anglais ont encore battu un record, avec l’affaire de l’hôpital pour enfants de Kiev : « Poutine bombarde les enfants cancéreux » (Mirror), « Raid de missiles génocidaire de Poutine contre un hôpital pour enfants » (Daily Express), « Une guerre contre la vie elle-même » (Guardian), « Ces atrocités montrent pourquoi la Grande-Bretagne et l’Otan DOIVENT dépenser davantage pour la défense » (Daily Mail).

    Après avoir rappelé qu’aucun enfant n’a été tué ni même blessé, et que les Russes ne bombardent jamais des bâtiments civils, on peut renvoyer à la vidéo réalisée par RT, qui montre notamment que le missile responsable de la destruction, filmé en vol, est un missile de défense aérienne AIM-120 du système norvégien NASAMS. La vidéo cite aussi les ordres donnés aux médias par le gouvernement ukrainien de ne parler que de cette frappe, et pourquoi.

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    La Lettone qui avait ainsi décoré ses fenêtres, Jelena Kreile, a été condamnée à trois ans de prison par le tribunal de Riga, pour « avoir publiquement loué et justifié les crimes contre la paix et les crimes de guerre de la Russie en Ukraine, ainsi que le génocide commis par l'URSS, les crimes contre l'humanité, les crimes contre la paix et la perpétration de crimes de guerre en Lettonie ».

    Trois ans de prison uniquement pour avoir mis des drapeaux à ses fenêtres, dont le drapeau russe, et le drapeau letton… et le drapeau français. Cela est conforme aux valeurs européennes. C’est la Russie qui est une dictature.

    Le Centre balte de journalisme d’investigation signale que Jelena Kreile s’est déjà fait défavorablement connaître « pendant la pandémie » lorsqu’elle a voulu entrer dans un magasin sans le « certificat de vaccination » obligatoire… Une véritable terroriste.

  • De la férie

    On fait mémoire du pape Pie Ier. Chez les bénédictins c’est la « Saint Benoît d’été ».

    « Sur le territoire de Sens, saint Sidroine martyr », nous dit aussi le martyrologe romain. En latin : Sidronius. Mais en Bourgogne il est devenu « Cydroine », pour faire plus chic. On voit une belle église romane sur le lieu de son martyre, avec un clocher octogonal. C’est l’église Saint-Cydroine de (Laroche-)Saint-Cydroine. Dans le chœur trône une peinture du martyre de ce citoyen de Sens, de la fin du XVIIe siècle, qui jure quelque peu avec le reste…

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    « Une petite fontaine surmontée d'une croix existe encore aujourd'hui, devenue lieu de pèlerinage des brodeuses ; les jeunes filles plongeaient des aiguilles dans l'eau ; si celles-ci surnageaient, elles savaient qu'elles auraient une chance de se marier dans l'année. » (Nominis)

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  • Ubukraine

    La dernière de Mykhaïlo Podoliak, principal conseiller de Zelensky :

    « Je constate que les Russes, sur le plan intellectuel, sont un peu, disons, sauvages. Il n'y a pas de grande littérature russe et les Russes ne savent tout simplement pas lire. Et ils ne connaissent même pas bien le russe. »



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    Blinken : "À l'heure où nous parlons, le processus de transfert des F-16 est en cours. Ils quittent le Danemark, ils arrivent des Pays-Bas... et ils seront dans le ciel de l'Ukraine cet été..."

    Ils arrivent à pied ?

  • La persécution

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    Le 4 juillet, la cour d'appel économique du Nord a confirmé le jugement qui prive l’Eglise orthodoxe ukrainienne du territoire du monastère de Yeletsky (Tchernigov). A Tchernigov, l’Eglise orthodoxe ukrainienne a déjà été expulsée de la cathédrale de la Transfiguration et du monastère de la Trinité.

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    La Cour suprême d’Ukraine a annulé hier la décision de première instance, confirmée en appel, d’expulsion d’un prêtre et de ses enfants à Rakov Les (Volynie), suite à la prise de l’église et du presbytère par les voyous de l’Eglise du pouvoir.

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    L’audience qui devait avoir lieu hier dans l’affaire du métropolite Théodose de Tcherkassy a été reportée, parce que l’évêque persécuté depuis des mois a été victime d'une crise cardiaque.

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    Une nouvelle audience a eu lieu hier dans le procès du métropolite Arsène, abbé du monastère de Sviatogorsk.

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    Le député Artem Dmytruk, qui a le courage de critiquer ouvertement, depuis le début, la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, est devenu sous-diacre de cette Eglise… (Il est à droite du métropolite Agathange d’Odessa.) « Être sous-diacre est un grand honneur et une grande responsabilité. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Sa Béatitude le métropolite Onuphre et à Mgr Agathange pour leur confiance. »

  • Diaconesses

    Curieux titre du Figaro :

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    En fait le document préparatoire dit qu’en effet on n’en parlera pas pendant cette session, mais « il est bon que la réflexion théologique se poursuive »…

    Et en présentant le document, le cardinal Grech, « secrétaire général de la Secrétairerie générale du Synode » et fervent partisan du diaconat féminin, a déclaré :

    « Le Saint-Père a demandé au Dicastère pour la doctrine de la foi d'étudier la question des ministères. Et en parlant de ministères, il y a aussi le thème du diaconat des femmes. Le Dicastère pour la Doctrine de la Foi étudiera ce thème - non seulement le thème du diaconat - mais aussi le thème des ministères. »

    Il y a déjà eu deux commissions nommées par le pape sur la question : en 2016 et en 2020. Les conclusions n’ont pas été rendues publiques.

    Tout le monde sait qu’il est impossible d’ordonner des femmes diacres, et quand François a une lueur de lucidité il le dit lui-même. Voilà pourquoi « le Vatican retarde l’idée »… mais la fait avancer en douce… Cela se fera de façon tordue, comme pour la communion aux divorcés "remariés" et la bénédiction des "couples de même sexe", mais on y arrivera... et ce sera une rupture de plus avec les orthodoxes.

  • Famille russe

    Plus de 200.000 personnes ont participé dans plus de 100 villes, lundi 8 juillet, à la « parade familiale panrusse » organisée dans le cadre de la « Journée de la famille, de l’amour et de la fidélité conjugale » instaurée par Vladimir Poutine en 2008, le jour de la fête des saints Pierre et Fevronia, fériée depuis 2022. Des festivités activement soutenues par les diocèses et les paroisses.

    À Moscou, une grande procession s'est déroulée dans le « Parc VDNKh », le gigantesque parc des expositions panrusses, sous le slogan "La Russie est une famille de familles". Cela s’est terminé par un concert au cours duquel des familles nombreuses ont été récompensées pour leur contribution au renforcement des valeurs familiales. Les décorations étant remises par d’importantes personnalités politiques, ecclésiastiques, médiatiques, culturelles, sportives… Autour de la scène étaient aménagées des zones interactives de toutes sortes.

    Vladimir Poutine a reçu les familles finalistes du concours pendant une heure dix. Vu l’actualité internationale il était étonnant de voir à quel point il était détendu et souriant (cf. le 31 mai, déjà, pour la remise des décorations de l’Ordre de la gloire parentale). Il a commencé ainsi :

    « Il me semble que le concours que nous avons mis au point est une réussite, parce qu’il y a eu 600.000 candidats, je crois, et 102.000 chefs de famille. Se sont réunis beaucoup de prétendants aux premières places, au parc des expositions, je crois que ce sont 300 équipes qui sont réunies. Je me réjouis de voir que les participants sont de tous âges, le plus jeune a cinq ans, et le plus âgé 91 ans. Indépendamment du fait de qui va gagner, je crois que tous ceux qui sont ici ont gagné, parce que le travail commun unit toujours, et le concours familial donne la possibilité de travailler pour un objectif commun. Nous devrons réfléchir à l’avenir : comment transformer cette expérience pour qu’elle soit profitable au renforcement de la famille russe. Pour nous, pour l’Etat, rien n’est plus important que le renforcement de la famille. D’où le sens de l’Année de la Famille. »

    A 45’, il évoque un projet de loi d’exonération fiscale, sociale et globale en amont, plafonnant les prélèvements à 6% pour les familles nombreuses.

  • Les 7 frères martyrs

    Nuremberg_chronicles_-_Felicitas_with_her_Seven_Sons_(CXIIIIr).jpgFélicité, la mère des sept frères martyrs (sous Marc-Aurèle), était célébrée le 23 novembre, avant d’être supplantée par saint Clément. Elle est en fait très présente dans la messe des sept frères, messe propre très ancienne. Le bréviaire donne à lire le début de l’homélie de saint Grégoire pour la fête de sainte Félicité, le 23 novembre 590. Je l’ai cité notamment ici. Voici la suite. Pour la fin on se reportera au texte complet. (Illustration : Chronique de Nuremberg, 1493.)

    Quand l’épreuve de la persécution s’abattit sur elle, elle fortifia par ses exhortations le cœur de ses fils dans l’amour de la patrie céleste, et elle fit naître par l’esprit ceux qu’elle avait enfantés par la chair : par la parole, elle enfanta pour Dieu ceux que, par la chair, elle avait enfantés pour le monde. Considérez, frères très chers, ce cœur d’homme dans un corps de femme. Devant la mort, elle se tint debout sans effroi. Elle craignit de faire perdre la lumière de vérité à ses fils si elle les gardait vivants.

    Appellerai-je donc cette femme une martyre ? Mais elle est plus qu’une martyre. Le Seigneur a dit de même, en parlant de Jean : « Qu’êtes-vous allés voir dans le désert ? Un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète. » (Mt 11, 9). Et Jean lui-même, ayant été interrogé, a répondu : « Je ne suis pas un prophète. » (Jn 1, 21). Se sachant plus qu’un prophète, il niait en être un. Si le Seigneur dit que Jean est plus qu’un prophète, c’est que le rôle d’un prophète est seulement d’annoncer l’avenir, non de le faire voir. Jean est ainsi plus qu’un prophète, parce qu’il montre du doigt celui qu’il a annoncé par sa parole. Quant à cette femme, je ne l’appellerai donc pas une martyre, mais plus qu’une martyre, puisque morte sept fois avant sa propre mort, par chacun des sept gages d’amour qu’elle envoya la précéder dans le Royaume, elle vint la première au supplice, mais n’y parvint que la huitième. La mère vit la mort de ses fils avec une grande souffrance, mais sans effroi ; elle mêla la joie de l’espérance à la douleur de la nature. Elle craignit pour eux durant leur vie, elle se réjouit pour eux au moment de leur mort. Elle souhaita n’en laisser aucun après elle, de crainte qu’à se conserver l’un d’eux comme survivant, elle ne pût le conserver comme compagnon.

    Que nul d’entre vous, frères très chers, n’aille se figurer qu’à la mort de ses fils, le cœur de cette mère n’ait pas vibré de tendresse naturelle. Ses fils, qu’elle savait être sa propre chair, elle ne pouvait sans douleur les voir mourir, mais elle avait au-dedans d’elle un amour assez fort pour surmonter la douleur de la chair. Dans le même sens, le Seigneur dit à Pierre, qui aurait un jour à souffrir : « Lorsque tu seras vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et il te conduira où tu ne voudras pas. » (Jn 21, 18). Si Pierre s’était entièrement refusé à le vouloir, il n’aurait pas pu souffrir pour le Christ ; mais le martyre, que par faiblesse de la chair il ne voulait pas, il l’aima par la force de l’esprit. Tout en éprouvant en sa chair une vive crainte de marcher au supplice, il exulta en son esprit d’avancer vers la gloire, et il arriva ainsi que le tourment du martyre, qu’il ne voulait pas, il le voulut quand même. Nous aussi, lorsque nous cherchons à retrouver la joie d’une bonne santé, nous prenons une potion médicinale très amère. Dans cette potion, l’amertume nous déplaît, bien sûr, mais la santé que nous rend cette amertume nous plaît. Félicité aima donc ses fils comme le veut la nature, mais pour l’amour de la patrie céleste, elle voulut que ceux qu’elle aimait mourussent, et même en sa présence. C’est elle qui ressentit leurs blessures, mais c’est elle aussi qui se grandit en la personne des fils qui la précédaient au Royaume. Oui, cette femme mérite que je dise qu’elle est plus qu’une martyre, car dans son ardeur, elle est morte en chacun de ses fils, et obtenant ainsi de multiplier son martyre, elle a emporté une palme qui dépasse celle des martyrs.

    A ce qu’on raconte, il était d’usage chez les anciens que les consuls exercent la charge de leur fonction pendant un temps déterminé. Mais si l’un d’eux était reconduit à l’honneur du consulat, devenu consul, non plus pour la première fois, mais pour la deuxième ou même la troisième fois, il surpassait en louange et en dignité ceux qui ne l’avaient été qu’une fois. Ainsi, la bienheureuse Félicité a dépassé les martyrs, puisqu’elle a donné et redonné sa vie pour le Christ par tant de fils morts avant elle. Se contenter de mourir elle-même était loin de suffire à son amour.

  • Encore Linz

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    L’autre jour on voyait ce qu’il y a à l’intérieur de la cathédrale de Linz. Voici ce qu’il y avait à l’extérieur, samedi dernier, à l’occasion d’un défilé d’invertis.

    Il se trouve que le premier week-end de juillet a lieu depuis longtemps à Linz une « fête des chevaliers » organisée par l’Union des familles, et donc que de nombreuses familles y participent avec leurs enfants…

    Face aux protestations de fidèles, les autorités de la cathédrale se sont dit surprises… et ont retiré le drapeau.

    L'évêque de Linz est le "théologien" Manfred Scheuer, dont Paix liturgique disait récemment:

    En Autriche, le syndic de faillite le plus marquant, moins exposé médiatiquement que ses collègues schismatiques hétérodoxes allemands, est Mgr Manfred Scheuer, évêque d'Innsbruck en 2003 puis promu à la tête du second diocèse d'Autriche, Linz, en 2015. Il a joué un rôle important pour introduire les dérives pro-LGBT et protestantisantes allemandes dans l'Église autrichienne, enfonçant au passage les diocèses qu'il gérait, cependant que, de son côté, il montait.

    L'article montre dans les détails comment Mgr Scheuer est un militant LGBT et que le diocèse soutient l'affichage des couleurs LGBT sur les églises et dans les églises.

    En juillet 2020 le diocèse de Linz soutint un prêtre mis en cause pour avoir déployé le drapeau LGBT sur son église, à Uhrfahr. (...) Un court article annonçant la levée du drapeau a été publié sur le site Internet du diocèse : "Le drapeau arc-en-ciel est un signe de percée, de changement et de paix, il est considéré comme un symbole de tolérance et d'acceptation, de diversité des formes de vie, d'espoir et de désir. Il prône la reconnaissance et l’égalité des droits des personnes d’orientation homosexuelle et d’identités de genre diverses."