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Le blog d'Yves Daoudal - Page 194

  • A Vienne, Autriche

    ON EN A ASSEZ !

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  • Le Tuche au Vatican

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    François a nommé samedi Mgr Victor Manuel Fernández, Tucho pour les intimes, préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, qui devient donc ipso facto le dicastère contre la doctrine de la foi, selon le titre hélas justifié de l’éditorial de Stefano Fontana dans la Nuova Bussola Quotidiana.

    Je ne vais pas m’étendre sur le sujet. On trouvera tous les éléments et toutes les analyses dans les articles traduits sur le site Benoît et moi. C’est un dossier complet et un acte d’accusation implacable.

    Une phrase d’Aldo Maria Valli suffit à le définir :

    Proche collaborateur et ami de Bergoglio, son nègre et inspirateur, Fernández est la négation même de la doctrine catholique.

    C’est aussi Aldo Maria Valli qui, rappelant que le Tuche de Bergoglio s’est fait connaître par son livre « Guéris-moi avec ta bouche – L’art du baiser », ajoute que dans une série télévisée un jeune prêtre et une religieuse ont une histoire d’amour après avoir lu un autre livre du même : « Théologie spirituelle incarnée ». Mais c’est surtout lui qui a introduit les pires divagations des documents officiels de François.

    Le Tuche de Bergoglio sera aussi président de la Commission biblique pontificale et de la Commission théologique internationale. Il va faire la paire avec Vincenzo Paglia, grand-chancelier de l'Institut pontifical Jean-Paul II et président de l'académie pontificale contre la vie. A eux deux ils vont pouvoir accélérer la destruction de l’Eglise selon les vœux de Bergoglio, et les synodes sur la synodalité vont leur donner tous les prétextes possibles.

    Le pire dans cette affaire est la lettre de Bergoglio à son Tuche (écrite selon certains par le Tuche lui-même), où on lit :

    « Le dicastère que tu présideras est allé jusqu’à utiliser à certaines époques des méthodes immorales. Il y a eu des moments où, au lieu de promouvoir la connaissance théologique, on a poursuivi d’éventuelles erreurs doctrinales. Ce que j’attends de toi est assurément quelque chose de très différent. »

    C’est une première historique qu’un pape dénonce l’immoralité d’un dicastère romain, mais surtout tout le monde comprend que c’est une dénonciation du Panzerkardinal Joseph Ratzinger, et que ce temps est révolu où le dicastère pour la doctrine de la foi avait pour mission de protéger la foi catholique et osait condamner « d’éventuelles erreurs doctrinales » qui ne peuvent pas exister (sauf chez les tradis, naturellement). Le Tuche est du reste ouvertement hérétique, lui qui affirme, et fait affirmer à son complice François, qu’un prêtre doit toujours donner l’absolution et ne peut pas refuser la communion.

    Sur le plan liturgique, le Tuche archevêque de La Plata a interdit toute messe traditionnelle et imposé que toutes les messes soient en espagnol face au peuple.

  • Saint Irénée

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    Le Fils a uni l'homme à Dieu, et de cette façon l'homme a reçu la communion avec Dieu. Le Fils s'est fait homme, et le monde entier l'a vu. En effet, nous ne pouvions pas participer à la vie avec Dieu pour toujours, sauf si cette vie venait parmi nous.

    Comme la vie qui ne finit pas était invisible, elle n'était d'aucun secours pour nous. C'est pourquoi elle est devenue visible. Il le fallait pour que, à tous points de vue, nous participions à la vie avec Dieu. Dans le premier homme, Adam, nous avons tous été enchaînés à la mort à cause de la désobéissance. Il a donc fallu que, par l'obéissance de celui qui se ferait homme pour nous, nous soyons libérés de la mort pour toujours. La mort a régné sur les humains. Il fallait donc qu'elle soit détruite par un homme, et que les êtres humains soient ainsi libérés de son pouvoir.

    La Parole du Père s'est donc faite homme pour détruire, par sa vie d'homme, les mauvais désirs humains qui avaient dominé sur l'humanité. De cette façon, le péché n'a plus été en nous. Et c'est pourquoi le Seigneur a reçu un corps d'homme pour combattre pour ses ancêtres et vaincre en Adam celui qui nous avait vaincus en Adam.

    C'est quand la terre était encore vierge que Dieu a pris de la boue de la terre et qu'il a modelé l'homme. Et cet homme devait être le point de départ de l'humanité. Le Seigneur a voulu récapituler en lui-même cet homme. C'est pourquoi il a reçu un corps formé d'une manière semblable à celui d'Adam, en naissant d'une Vierge par la volonté et la sagesse de Dieu. Ainsi le Seigneur a montré qu'il avait un corps formé d'une manière semblable à celle d'Adam. Il a montré qu'il est cet homme même que les Livres saints décrivent ainsi : depuis le commencement, il est à l'image et à la ressemblance de Dieu.

    Par la désobéissance d'une vierge, Ève, l'homme a fait une faute et il est mort. Pareillement, par l'obéissance de la Vierge Marie à la parole de Dieu, l'homme a vraiment retrouvé la vie. Car le Seigneur est venu chercher le mouton qui était perdu, et ce mouton, c'est l'homme. C'est pourquoi il n'y a pas un nouvel homme modelé par Dieu. Mais parce que le Seigneur est né de Marie qui descend d'Adam, il descend du premier homme, Adam, qui a été modelé à la ressemblance de Dieu. En effet, il fallait qu'Adam soit récapitulé dans le Christ. Alors ce qui était mort pourrait être rendu vivant par ce qui ne meurt pas. Il fallait aussi qu'Ève soit récapitulée en Marie. Alors Marie, en défendant Ève, pourrait détruire la désobéissance d'une vierge par l'obéissance d'une Vierge.

    Et la faute qui a été commise par le moyen du bois a été détruite par l'obéissance qui s'est accomplie aussi par le moyen du bois. Cette obéissance, c'est l'obéissance du Fils de l'homme à Dieu quand il a été cloué sur le bois de la croix. De cette façon, le Fils a détruit ce qui conduit à faire le mal. Et il a offert ce qui conduit à faire le bien. Car le mal, c'est de désobéir à Dieu, de même que le bien, c'est de lui obéir.

    Le prophète Isaïe a fait connaître à l'avance les choses à venir. C'est, en effet, le rôle des prophètes de faire connaître les choses à venir. C'est pourquoi la Parole de Dieu dit par l'intermédiaire du prophète Isaïe : Je ne désobéis pas et je ne discute pas. J'ai présenté mon dos aux fouets et mes joues aux coups et je n'ai pas détourné mon visage quand ils ont craché dessus. Donc l'obéissance a conduit le Fils jusqu'à la mort, cloué sur le bois de la croix. Ainsi il a détruit la vieille désobéissance qui avait été commise par le moyen du bois.

    Et le Fils est la Parole du Père tout-puissant. Cette Parole, par laquelle le Père a créé le monde, s'étend aussi loin que la création tout entière. Elle la soutient dans sa longueur et sa largeur et dans sa hauteur et sa profondeur (voir Éphésiens 3, 18). En effet, c'est la Parole du Père qui domine sur l'univers. C'est à cause de cela que le Fils de Dieu a été cloué sur le bois de la croix selon ces quatre dimensions. En effet, il se trouvait déjà comme imprimé en forme de croix dans l'univers. Car il fallait que le Fils de Dieu, en devenant visible, se montre au grand jour comme imprimé en forme de croix dans l'univers. De cette façon, par sa place visible d'homme cloué sur une croix, il a révélé son action sur le monde invisible.

    Voici ce qu'on peut comprendre. C'est lui qui illumine les hauteurs, c'est-à-dire les choses qui sont dans les cieux. C'est lui qui soutient les profondeurs, c'est-à-dire les choses qui sont sous la terre. C'est lui aussi qui étend la longueur depuis le levant jusqu'au couchant. C'est encore lui qui dirige comme un pilote la longueur du pôle au midi. C'est lui enfin qui appelle de partout ceux qui se perdent, pour leur faire connaître le Père.

    Exposé de la prédication des apôtres, 31-34

  • 5e dimanche après la Pentecôte

    L'antienne de communion

    Unam pétii a Dómino, hanc requíram : ut inhábitem in domo Dómini ómnibus diébus vitæ meæ.

    Une chose j’ai demandée au Seigneur, et celle-là je la rechercherai : c’est d’habiter dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie.

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    Si nous voulons chanter ce texte selon son sens, nous mettrons l'accent sur le tout premier mot Unam, et plus encore sur hanc. Ensuite, lorsque nous parlerons du but vers lequel tend toute notre aspiration, nous insisterons particulièrement sur inhábitem et domo Dómini. La mélodie se développe exactement selon ces idées. Il semble tout à fait naturel que la pièce commence sur la dominante. A l'entrée, l'âme suppliante s'écrie avec toute son ardeur : « Seigneur, accorde-moi une seule chose ! » Puis la paix l'enveloppe, reflétée par des secondes qui progressent à la manière d'une séquence selon la formule courante.

    La phrase suivante, commençant une quarte plus haut, introduit une nouvelle arsis basée sur la dominante. La thesis prend naissance avec ómnibus ; vitae meae forme une réponse reconnaissante à requíram. La mélodie sur Dómino est reprise note pour note dans l'introït du troisième dimanche de Carême sur le mot Dóminum. De même, la demi-phrase suivante dans les deux chants a le même mouvement ; dans notre sélection actuelle, cependant, la note la plus haute est particulièrement mise en valeur.

    Même si nous sommes obligés de quitter l'église après le Sacrifice aujourd'hui, nous restons néanmoins en union avec notre Seigneur et avec l'Église. En effet, le maître de maison s'est uni à nous dans la sainte communion. Et son seul désir est qu'il habite dans nos cœurs par sa grâce et qu'il y demeure tous les jours de notre vie, jusqu'à ce qu'il nous offre un logement dans sa demeure céleste, où nous ne manquerons plus de rien, où tous nos désirs seront parfaitement satisfaits dans la contemplation et la possession de lui-même.

    Dom Dominic Johner

  • La persécution

    Le ministère ukrainien de la Culture, via la « Réserve », exige que les moines évacuent cinq bâtiments de la laure des Grottes de Kiev et lui remettent les clefs d’ici le 4 juillet. Faute de quoi les serrures seront changées.

    Réaction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne : « Aucune décision n'a encore été prise par le tribunal sur cette question. En conséquence, la Réserve n'a aucune base légale pour de telles actions, et la demande de libérer les bâtiments et de remettre les clés est illégale et doit être considérée comme arbitraire. »

    *

    Dans un entretien à Dialog.Tut, Nikolaï Mitrokhine, chercheur au Centre d'études de l'Europe de l'Est de l'université de Brême déclare que la campagne contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne « est menée par des personnes issues du milieu des athées soviétiques, avec les mêmes méthodes : des jeunes fous pour enlever les églises, prétendument sur la base de demandes des travailleurs ». « Je ne vois aucune logique à cela, si ce n'est qu'il est nécessaire de contraindre l'Église, par une forte pression, à adopter une certaine position politique et à faire partie de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. »

    Nikolaï Mitrokhine souligne que les représentants de l’Eglise orthodoxe ukrainienne se voient reprocher « quelque chose qui n'est pas interdit en principe ». Il y a « une violation évidente des droits de l'homme en Ukraine, une violation massive, que l'on tente de justifier par des questions de sécurité de l'État ». Au point que les services de sécurité ukrainiens tentent de poursuivre des personnes pour des paroles prononcées il y a plusieurs années ou pour de la littérature distribuée librement depuis des décennies.

    *

    Le 29 juin 2023, dans un stade de Tcherkassy, les partisans de l’Eglise du pouvoir, avec le soutien des autorités locales, ont organisé une réunion au cours de laquelle ils ont voté la cession à l'Église du pouvoir du site de la paroisse Stretensky de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. C'est ce qu'a annoncé dans un message vidéo un archiprêtre, appelant cela « une réunion de la communauté religieuse de la paroisse de l’Eglise orthodoxe ukrainienne », alors que les fidèles avaient réitéré la veille leur fidélité à leur Eglise.

    Le père Eugène, recteur de la paroisse, s'est adressé au maire de Tcherkassy, Anatoly Bondarenko, qui a participé à la réunion au stade : « Vous avez souvent dîné avec nous à la même table, participé à nos projets communs, demandé la prière et la bénédiction pour les élections. Nous comprenons que les circonstances politiques vous obligent à vous opposer à notre Église canonique, mais Dieu attend chaque âme. »

    *

    Le 29 juin, le conseil municipal de Rozhyshchenskyï (région de Volyn) a voté contre l’attribution permanente d’un terrain à la communauté religieuse de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Il s’agit du terrain sur lequel est construite l’église de Malynivka. Le bâtiment a été construit de façon illégale, dit le conseil municipal. Personne n’avait évidemment vu de problème jusqu’ici.

    *

    Le maire de Krasilov, dans la région de Khmelnytskyï, Nyla Ostrovska, a admis à la télévision que les autorités municipales avaient interdit illégalement l’Eglise orthodoxe ukrainienne :

    « Pour que vous compreniez bien, nous avons dans une certaine mesure outrepassé notre autorité. Au niveau de l'État, cette Église n'est pas interdite. Mais nous l'avons fait sous la pression de la communauté. 20 conseillers sur 26 ont adopté cette décision. »

    Interrogée sur la manière dont cette décision pourrait être mise en œuvre, elle n'a pas pu répondre. « Il n'y a malheureusement pas de conclusion logique à cette décision. C'est notre position sur ce qui se passe dans le pays. »

    Elle a admis aussi que les paroissiens des églises de l’Eglise orthodoxe ukrainienne ne veulent pas passer à l’Eglise du pouvoir.

  • Géorgiens

    Zelensky a pris aujourd’hui de nouvelles sanctions, pour dix ans (sic), contre 192 personnes et 291 entités.

    Parmi elles, la compagnie aérienne Georgian Airways, qui a osé reprendre les liaisons aériennes entre Tbilissi et Moscou.

    Le fondateur et président de Georgian Airways, Tamaz Gaiashvili, a réagi :

    « Peu m’importe que quelqu'un m'impose des sanctions. Je ne ferai aucun commentaire à ce sujet. »

    Tamaz Gaiashvili est trop occupé à faire fonctionner son entreprise malgré les sanctions occidentales. Depuis le 15 juin il a rétabli les liaisons entre Moscou, Milan, Paris, Vienne, Larnaca, Thessalonique, via Tbilissi. Au grand dam de Washington et de Bruxelles qui avaient décrété l’interdiction des vols entre la Russie et leurs territoires.

  • Un Polonais

    Intéressante déclaration du député européen polonais Witold Jan Waszczykowski. D’autant plus intéressante qu’il est du parti au pouvoir, le PiS, fanatiquement pro-ukrainien. Et que ce n’est pas un député lambda : il a été ministre des Affaires étrangères de 2015 à 2018 :

    « La plupart des nations européennes, comme l'Allemagne et la France, n'ont pas besoin de l'Ukraine. Elles ont besoin que la Russie revienne dans l'économie mondiale. Elles ont besoin du gaz et du pétrole russes. »

    Il a ajouté que Kiev a « trois ou quatre mois » pour montrer des progrès dans sa contre-offensive contre la Russie. Si elle n'y parvient pas, « l'Europe vous poussera à geler le conflit et à entamer des négociations avec la Russie, comme cela s'est produit en 2015 ». Non sans préciser que de son point de vue c’est un scénario « pessimiste ».

  • Avorteurs woke

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    Ceci est la nouvelle affiche du Planning familial américain :

    « La virginité est une construction sociale. »

    Le Planning familial la présente dans un tweet qui précise :

    « L'idée de virginité est issue de modes de pensée dépassés - soyons réalistes, patriarcaux - qui blessent tout le monde. »

    Deux types de réaction sur les réseaux sociaux :

    — C’est une affirmation digne de pédophiles.

    — De fait les filles doivent perdre leur virginité pour pouvoir se faire avorter par le Planning familial.

  • Encore la Cour suprême

    La Cour suprême des Etats-Unis a décidé que Lorie Smith, créatrice de sites internet, avait été condamnée à tort pour avoir refusé de créer un site pour un « mariage entre personnes de même sexe ».

    Lorie Smith avait été évidemment condamnée pour « discrimination », puisque le « mariage entre personnes de même sexe » est légal sur le plan fédéral depuis 2015.

    Mais la Cour suprême déclare que le premier amendement (qui garantit la liberté d’expression) protège Lorie Smith et interdit à l’Etat d’obliger un créateur à créer des messages avec lesquels il est en désaccord.

    Ce jugement (qu’on doit une fois de plus à Donald Trump) permet de penser que vont désormais gagner tous ceux (photographes, pâtissiers) qui ont été condamnés pour avoir refusé de louer leurs services à des invertis.

  • Le Précieux Sang

    1. Trois images figuratives.
    - a) L’Église nous ramène au berceau de l’humanité. Caïn et Abel offrent chacun un sacrifice. Le sacrifice d’Abel est agréable à Dieu, mais pas celui de Caïn. Ce fut l’origine du péché de jalousie et finalement du fratricide. La terre altérée but le sang d’Abel. Mais le sang cria vengeance contre le meurtrier. C’est une figure du sang du Christ qui, sur le Calvaire, crie non pas vengeance mais rédemption.
    - b) Quelques millénaires plus tard. Le peuple d’Israël est opprimé par les Égyptiens. Dieu ordonne au peuple d’immoler un agneau pascal et d’enduire de son sang les montants des portes. L’ange de la mort passera devant ces maisons sans entrer. Mais, là où les portes ne seront pas marquées de sang, tous les premiers-nés masculins seront tués, depuis le premier-né du roi jusqu’à celui de la servante. Ce sang sur les montants des portes est une figure du sang du Christ. « Le sang d’un agneau peut-il sauver un homme ? Non ; mais il a de la puissance comme figure du sang rédempteur ». Quand le meurtrier voit le seuil de notre âme marqué du sang du Christ, il passe sans s’arrêter ; notre âme est sauvée.
    - c) Le Prophète Isaïe voit, dans sa vision, un homme qui écrase des raisins dans le pressoir (C’était la coutume en Orient de piétiner les raisins rouges dans le pressoir). Le Prophète interroge cet homme : « Pourquoi ton vêtement est-il si rouge ? » « J’ai dû fouler seul le pressoir, et parmi les peuples personne n’est avec moi ». Celui qui foule le pressoir est le Christ dont l’habit est rougi par le sang rédempteur.

    2. Images historiques. — L’Église nous montre les premières gouttes de sang qui brillèrent sur le couteau le jour de la circoncision de Jésus. Sur le mont des Oliviers, nous voyons, dans la nuit, au clair de lune, le visage divin couvert du sang de l’agonie. L’infortuné Judas, désespéré, jette dans le temple l’argent du sang ; « J’ai trahi le sang innocent ». L’Église nous conduit ensuite à la colonne de la flagellation et nous montre le Seigneur dans sa plus profonde humiliation. Sous les coups cruels, le sang divin jaillit de tous côtés sur le sol. Le Christ est conduit devant Pilate. Celui-ci montre à la foule le corps ensanglanté : Ecce homo. Nous marchons à travers les rues de Jérusalem et nous suivons les traces sanglantes qui nous conduisent jusqu’au Golgotha. Du bois de la Croix ruisselle le sang. Un soldat ouvre le côté du Seigneur, et il en coule du sang et de l’eau.

    3. Deux images symboliques.
    - a) Adam dort d’un sommeil extatique. Dieu ouvre son côté, prend une côte et en forme Ève, la mère des vivants. Nous considérons en esprit le second Adam, l’Adam divin, le Christ. Il dort du sommeil de la mort. De son côté ouvert coulent du sang et de l’eau. C’est le symbole du baptême et de l’Eucharistie, le symbole de la seconde Ève, la mère de tous les vivants. Par le sang et l’eau le Christ voulait sauver tous les nombreux enfants de Dieu et les mener à la fin éternelle.
    - b) Nous voyons une cérémonie du culte juif au jour de la Fête de l’Expiation. Le grand-prêtre pénètre une fois par an dans le Saint des Saints, et asperge l’arche d’alliance avec le sang des taureaux et des boucs en signe d’expiation pour les péchés du peuple. L’Église nous présente cette image en lui donnant une signification plus élevée : le grand-prêtre divin, le Christ, entre une fois pour toutes, le Vendredi Saint, dans le Saint des Saints du ciel, qui n’est pas fait de main d’homme ni aspergé avec le sang des taureaux et des boucs ; il procure au peuple avec son propre sang une éternelle rédemption. Cette image est mise sous nos yeux par l’Épître du jour

    Une image finale : L’Église nous conduit au dernier acte du sacrifice. Nous voyons un office célébré au ciel : au centre, sur l’autel, l’Agneau, immolé mais vivant, empourpré de son sang ; autour de lui, la foule innombrable des élus, en vêtements blancs, lavés dans le sang de l’Agneau. La foule des saints chante l’hymne de la Rédemption : « Vous nous avez rachetés par votre sang, nous qui venons de toute tribu, de tout peuple, de toute nation ! » — Maintenant, de la méditation passons aux actes. Nous sommes assez heureux pour posséder réellement parmi nous ce Divin Sang, pour l’offrir au Père céleste en faveur des âmes du monde entier ; oui, nous pouvons le faire fructifier.

    Dom Pius Parsch