L'antienne de communion
Unam pétii a Dómino, hanc requíram : ut inhábitem in domo Dómini ómnibus diébus vitæ meæ.
Une chose j’ai demandée au Seigneur, et celle-là je la rechercherai : c’est d’habiter dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie.
Si nous voulons chanter ce texte selon son sens, nous mettrons l'accent sur le tout premier mot Unam, et plus encore sur hanc. Ensuite, lorsque nous parlerons du but vers lequel tend toute notre aspiration, nous insisterons particulièrement sur inhábitem et domo Dómini. La mélodie se développe exactement selon ces idées. Il semble tout à fait naturel que la pièce commence sur la dominante. A l'entrée, l'âme suppliante s'écrie avec toute son ardeur : « Seigneur, accorde-moi une seule chose ! » Puis la paix l'enveloppe, reflétée par des secondes qui progressent à la manière d'une séquence selon la formule courante.
La phrase suivante, commençant une quarte plus haut, introduit une nouvelle arsis basée sur la dominante. La thesis prend naissance avec ómnibus ; vitae meae forme une réponse reconnaissante à requíram. La mélodie sur Dómino est reprise note pour note dans l'introït du troisième dimanche de Carême sur le mot Dóminum. De même, la demi-phrase suivante dans les deux chants a le même mouvement ; dans notre sélection actuelle, cependant, la note la plus haute est particulièrement mise en valeur.
Même si nous sommes obligés de quitter l'église après le Sacrifice aujourd'hui, nous restons néanmoins en union avec notre Seigneur et avec l'Église. En effet, le maître de maison s'est uni à nous dans la sainte communion. Et son seul désir est qu'il habite dans nos cœurs par sa grâce et qu'il y demeure tous les jours de notre vie, jusqu'à ce qu'il nous offre un logement dans sa demeure céleste, où nous ne manquerons plus de rien, où tous nos désirs seront parfaitement satisfaits dans la contemplation et la possession de lui-même.