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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1496

  • Bienheureuse Françoise d’Amboise

    (Dans mon diocèse)

    Fille de Louis d’Amboise, prince de Talmont et vicomte de Thouars, elle fut promise à l’âge de quatre ans à un fils du duc de Bretagne, Pierre, et fut élevée à la cour de Bretagne jusqu’à son mariage. Pierre devint le duc Pierre II en 1450, et Françoise devint « la bonne duchesse » : elle était déjà connue pour sa bonté, son souci des pauvres et des malades. Le duc lui avait alloué mille livres pour ses aumônes, mais on lui rapporta qu’elle dépensait beaucoup plus. Il ordonna qu’on lui donnât tout ce dont elle avait besoin. Pierre II était surnommé « le Simple », et il reconnaissait l’intelligence supérieure de Françoise qui prit une part active dans le gouvernement du duché, s’occupant de nommer des personnes honnêtes aux différentes charges, notamment ecclésiastiques. Elle est vraisemblablement à l’origine de la loi qui organisa l’assistance judiciaire (conformément à l’Ancienne Coutume), en 1451 (exactement 400 ans avant la loi française).

    A la mort de Pierre II en 1457, elle n’avait que 30 ans. Elle voulait devenir religieuse, mais sa famille voulait qu’elle se remarie. Louis XI aussi, qui lui avait trouvé un beau parti. Alors que le roi de France était à Nantes et que Françoise était censée aller lui rendre hommage, ses oncles avaient décidé d’organiser son enlèvement. Quelqu’un, qui avait eu vent du projet, s’écria : « On enlève la duchesse ! » Aussitôt, des milliers de Nantais descendirent dans la rue. Il fallut que Françoise paraisse en personne pour calmer l’émeute. Et elle ne fut pas enlevée.

    Sous l’influence du bienheureux Jean Soreth, prieur général des Carmes, elle fonda le premier couvent de carmélites en Bretagne, à Vannes, dont elle devint la prieure, puis trois autres. (Il n’y avait pas encore de carmélites en France. Jean Soreth avait fait venir des religieuses de Liège.) Elle mourut en 1477, au couvent de Nantes, en soignant une religieuse atteinte de la peste. « Adieu mes filles, dit-elle, je vais expérimenter à présent ce que c'est que d'aimer Dieu ; je me rends à lui ! »

  • Sauver la chapelle de la Bucaille

    Je relaie volontiers l’appel d’un lecteur pour sauver une chapelle de Cherbourg :

    Je viens vous demander de l'aide. Pourriez vous je vous prie passer un encart pour inviter les âmes de bonne volonté à se regrouper, je propose de les rassembler, pour sauver cette église magnifique du centre ville située rue de la Bucaille à Cherbourg. Particulièrement bien préservée, cette église de l'ancien couvent des religieuses des sœurs du Sacré Cœur, dispose de stalles intactes, de vitraux d'une rare qualité dont le bleu rappelle ceux de la Cathédrale de Chartres, d'un Maître Autel particulièrement majestueux. J'ai rencontré la supérieure des religieuses qui ont décidé de quitter Cherbourg et la maison de retraite qu'elle dirigeait. Elles vendent non seulement le bâtiment où elles logeaient mais aussi la cure et son église. Cet ensemble serait cependant parfait pour une congrégation religieuse. Elles n'ont consulté hélas que des promoteurs immobiliers. J'ai demandé à la supérieure de renoncer à son projet de vente à un promoteur immobilier et de privilégier une vente par lot de l’église séparément pour qu'une association de fidèles puisse la racheter et lui conserver son caractère religieux. Le projet mûri avec le promoteur immobilier consisterait à vider l'église pour la transformer en salle d'exposition d'« art contemporain »... Le projet des religieuses semble bien avancé car elles mettent déjà en vente l'orgue et le mobilier de l'église. Comme vous le voyez mon appel est urgent.

    Ce lecteur s’appelle Alain Perez et on peut le joindre par courriel : alain.perez@orange.fr

  • Un gouvernement de Cyrénaïque...

    Un « gouvernement autonome » de Cyrénaïque (Barqa, en arabe) a été constitué, et 24 ministres ont prêté serment à Ajdabiya. Le Premier ministre est Abd-Rabbo al Barassi, un ancien chef de l’armée de l’air libyenne.

    Ce gouvernement est soutenu par un important chef de milice, Ibrahim Jodhrane, qui s’est proclamé « président du Bureau politique » de la Cyrénaïquea cet été et a pris le contrôle des ports de Ras Lanouf et Es Sider. (Ancien commandant de la Force de protection des infrastructures pétrolières libyennes, il s’est mis à son compte et contrôle 60% de la production pétrolière de toute la Libye...)

    Le gouvernement de Tripoli (si tant est qu'il y en ait un) n’a pas réagi.

    Selon certaines sources, les milices qui tiennent Benghazi, la capitale de la Cyrénaïque, seraient opposées à un gouvernement autonome…

  • Au collège Louis Armand de Savigny-le-Temple

    Lu sur Afrik.com (via F.Desouche) :

    « Afrique subsaharienne, Maghreb… nos élèves sont originaires de toute l’Afrique, explique Frédéric Gay, principal du collège Louis-Armand, en Seine-et-Marne, cette immigration est d’ailleurs l’une des caractéristiques de l’établissement. » Difficile, dans ces conditions, d’oublier toute les saveurs du continent noir lors de la Semaine du Goût.

    La chose n’était pourtant pas gagnée d’avance. « Légumes anciens », « plats du Moyen-Age »… bien qu’intéressantes, les éditions précédentes de la Semaine du Goût se soldaient souvent par un échec, à Louis-Armand. « Je pense qu’on était complètement éloignés de la culture des jeunes », remarque Alexandra Molliard, assistante-gestionnaire du collège, qui en a beaucoup discuté avec les élèves.

    L’idée d’une semaine « à l’africaine » s’est donc mise en place. « Il s’agissait à la fois de parler aux élèves de leur propre culture, tout en leur faisant découvrir autre chose sur leur continent », raconte Alexandra Molliard. D’où l’idée d’un tour d’horizon de toute l’Afrique (…) ».

    On remarquera que le principal dit « nos élèves » (tous les élèves), que l’assistante parle de la culture de ces élèves qui est une culture africaine (dans un collège où ils seraient censés apprendre la culture française), et elle insiste sur le fait qu’il s’agit de leur parler « de leur propre culture »…

  • Saint Charles Borromée

    Le célèbre archevêque de Milan est un saint patron de la Suisse catholique, ce qui est peu connu. Voici le début du Message des évêques suisses pour le quatrième centenaire de sa canonisation.

    Charles Borromée, saint patron protecteur de la Suisse catholique, a été canonisé le 1er novembre 1610 (*2.10.1538 Arona, † 3.11.1584 Milan). Le 400e anniversaire de sa canonisation marque ainsi, pour la Conférence des évêques suisses (CES), l’occasion de mentionner, avec reconnaissance, l’impact de Borromée sur notre territoire confédéral. La CES invite les catholiques de Suisse à faire mémoire de ce réformateur de l’Eglise, qui a fidèlement promu les décisions du Concile de Trente. Nous vou­drions énumérer quelques aspects de cette œuvre.

      (1) Protector Helvetiae

    Alors archevêque de Milan et cardinal du titre de Sainte-Praxède à Rome, Charles Borromée est nommé Protector Helvetiae par le Pape Pie IV. On est en 1560 - encore sous le Concile - et cette nomination fait suite à la demande des cantons catholiques de la Confédération helvétique. Charles Borromée, particulièrement attentif aux événements suisses, se fit une image très personnelle des conditions de vie du clergé et de la population lors de visites pastorales et voyages diplomatiques dans les cantons catholiques de la Suisse centrale. Il prit des mesures disciplinaires fermes à l’encontre des prêtres qui menaient une vie dissolue plutôt que de faire paître, en bons pasteurs, leur troupeau (cf. Ez 34, 3ss.). Il réagit vivement devant la mauvaise constitution générale de l’Eglise, en réalisant avec perspicacité les décisions conciliaires concernant la formation du clergé et l’évangélisation. Il posa ainsi les fondements d’un renouveau spirituel durable. En 1579, Borromée créa à Milan le Collegium Helveticum destiné à la formation du clergé suisse et le dota de 50 bourses d’étude; en 1584, il soutint la fondation du Collegio Papio à Ascona. Toujours en 1579, il promut l’établissement d’une nonciature stable en Suisse (qui devint effective en 1586, après la mort du saint). Il soutint aussi l’ouverture d’un collège jésuite et d’un séminaire presbytéral. Les jésuites s’établirent à Lucerne en 1579, à Fribourg en 1580. Sur proposition de Borromée et grâce à l’appui du nonce apostolique en Suisse, Mgr Giovanni Francesco Bonhomini, les capucins ouvrirent leurs premières missions en Suisse alémanique : à Altdorf en 1581, à Stans en 1582, à Lucerne en 1583, à Schwyz en 1585. Ces nouveaux ordres religieux, axés sur l’éducation de la jeunesse et l’évangélisation, allaient façonner l’Eglise catholique en Suisse sur le long terme.

  • 24e dimanche après la Pentecôte

    [Les lectures et les oraisons sont celles du 4e dimanche après l’Epiphanie, qui a été omis cette année. Les chants sont ceux du 23e dimanche après la Pentecôte (qui a laissé la place au Christ Roi).]

    A la vérité, les deux dimanches, aussi bien le dimanche après l’Épiphanie que le dimanche après la Pentecôte, se rejoignent dans la pensée de Pâques, car chaque dimanche est une fête pascale. La scène de la tempête sur la mer est l’image du combat et de la victoire pascale du Christ. Chaque dimanche, nous célébrons la mort et la résurrection du Christ à Jérusalem, mais aussi la mort et la résurrection du Christ en nous-mêmes. Et, si, pendant toute la semaine, nous avons été agités par la tempête et par les vagues, à la messe du dimanche, le Seigneur monte dans la barque, il commande à la tempête et réalise la paix de la résurrection. Chaque dimanche nous procure une part de cette paix pascale de l’âme. Ainsi chaque dimanche est un anneau de la grande chaîne qui va du baptême au dernier combat et à la victoire.

    Les chants psalmodiques sont ceux du XXIIIe dimanche. Il importe de prêter grande attention à ces chants, car ils sont caractéristiques et nous indiquent l’esprit des dernières semaines de l’année liturgique. Aujourd’hui, en pénétrant dans le sanctuaire, nous sommes surpris de voir le Seigneur sur son trône avec le message de l’amitié : l’exil touche à sa fin ; il ne veut pas être un juge, mais un sauveur, un porteur de « paix ». Qu’ils sont charmants les accents du psaume 84 ! Le clergé, faisant son entrée en ornements de fête, est le symbole du retour des enfants de Dieu dans la patrie. Quel contraste entre l’Évangile de la tempête sur la mer et l’oraison s’accordant à cette pensée : ainsi en est-il de la vie de l’homme ; ainsi de l’Église sur terre, « menacée de toute part de si grands dangers ». Qu’il est saisissant le De profundis qui s’élève, à l’Alléluia et à l’Offertoire, de la barque engloutie par la tempête et les flots : « Du fond de l’abîme je crie vers toi ! » L’Église réussit vraiment aujourd’hui à mettre dans nos âmes le désir du ciel et à nous faire considérer la vie terrestre comme un exil, bien plus, comme l’abîme d’une mer démontée. Entre ces deux sentiments pénibles : la nostalgie de la patrie et la douleur de l’exil, se placent encore deux calmes leçons pour le temps présent : l’amour du prochain (Ép.) et la prière confiante (Comm.).

    Dom Pius Parsch

  • La démocratie eurocratique

    Des chambres de 11 parlements nationaux ont dit on au projet de parquet européen concocté par la Commission européenne.

    La procédure de consultation des parlements nationaux est une nouveauté du traité de Lisbonne, comme avancée démocratique et preuve d’un plus grand souci de « subsidiarité » de la part des maîtres de l’Europe.

    Les parlements, qui avaient jusqu’au 28 octobre pour se prononcer (ou non : leur silence valant approbation) ont donc envoyé un « carton jaune » à la Commission, selon le jargon bruxellois. Et c’est une grosse surprise, car tout le monde pensait que ça allait passer sans le moindre problème.

    Euobserver a demandé à un responsable de la Commission ce qu’il en était. Réponse :

    « Formellement, le nombre de votes est atteint pour déclencher le carton jaune. »

    Mais il a ajouté :

    « C’est à la Commission de décider s’il y a carton jaune ou non, et ce que peuvent être les conséquences. »

    Sic.

    En réalité, seuls les parlements polonais et portugais, ainsi que le Bundestag, et le Sénat roumain, ont donné explicitement leur accord. Contre des chambres parlementaires de 11 pays qui ont exprimé leur désaccord. Mais ce sont ceux qui ne disent rien qui forment la majorité… (On remarquera en passant qu’il suffit d’une majorité pour faire passer une telle innovation.)

    Et la France, demanderez-vous ? Eh bien, lorsque l’affaire fut lancée, tant l’Assemblée nationale que le Sénat, peuplés d’européistes, ont exprimé tout leur enthousiasme devant cette nouvelle perte de souveraineté. L’Assemblée nationale en est restée là. Le Sénat, en revanche, a revu la question. Et a remarqué que la décision européenne ne correspondait pas à ce que le parlement français avait accepté : un parquet collégial. La Commission a fait un choix « beaucoup plus centralisateur et directif », qui « ne respecte pas, en l’état, le principe de subsidiarité ». Grâce au Sénat, la France fait donc partie des 11 qui ont décerné un « carton jaune » à la Commission… si celle-ci décide de respecter le traité…

  • Martine Aubry docteur honoris causa au Maroc

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    Martine Aubry était ces derniers jours au Maroc, à Oujda, ville jumelée avec Lille. L’université Mohammed Ier lui a décerné le titre de docteur honoris causa :

    « Ce titre constitue une consécration de cette personnalité exceptionnelle pour l’excellence de son niveau académique dans le domaine des sciences politiques et un couronnement de l’expérience, incontestablement très riche, qu’elle a cumulée durant les hautes fonctions qu’elle a exercées. C’est aussi une reconnaissance de notre université pour l’importante contribution de Mme Aubry dans le dialogue et la réconciliation entre les civilisations et les peuples, et également ses patentes positions sur les questions et les préoccupations de la communauté marocaine vivant en France, sans oublier le rôle de premier plan dans le jumelage de Lille avec Oujda et dans le renforcement de la coopération entre les Universités de Lille et notre université.»

  • Nouvelle accusation de blasphème au Pakistan

    Arif Masih et Tariq Masih ont (avaient) à Thatta Faqirullah (Wazirabad, Pendjab), une boutique où ils vendent (vendaient) des feux d’artifice. Le 27 octobre ils en ont vendu pour un mariage. Comme certaines fusées ne fonctionnaient pas, les invités les démontèrent, et découvrirent que la poudre était enveloppée dans des papiers contenant des versets du Coran. Les invités sont donc allés détruire la boutique des chrétiens puis sont allés les dénoncer à la police. Bientôt suivis par de nombreux habitants exigeant que les chrétiens soient mis en prison et sévèrement punis. Et ajoutant que si la police ne faisait rien ils s’en chargeraient.

    Sachant que ce ne sont pas des menaces en l’air, les deux chrétiens ont dû fuir leur village.

    « Nous ne fabriquons pas de feux d’artifice, explique Tariq à Asianews : nous les achetons à une fabrique près de Gujranwala, et nous ne savons pas quels matériaux ils utilisent. De plus, cette fabrique appartient à des musulmans et aucun chrétien n’y travaille.  Nous n’avons pas touché de pages du Coran. L’idée d’utiliser ces pages pour des feux d’artifice dépasse toute imagination : nous sommes bien conscient des conséquences. »

    (Asianews)

  • Vendredi ordinaire au Caire

    Un cortège de militants des Frères musulmans a attaqué hier l’église de la Vierge Marie de Zaytoun, au Caire, célèbre pour son apparition de la Sainte Vierge le 2 juin 1968. Criant des slogans hostiles au patriarche Tawadros, ils ont arraché une bannière et couvert la façade de graffiti insultant le patriarche, les chrétiens, et l’armée. Ils n’ont pas pu pénétrer dans l’église car elle désormais barricadée le vendredi : c’est en effet chaque vendredi que des musulmans, en sortant de la mosquée tout proche, viennent insulter les chrétiens.

    (Asianews)