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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1498

  • 54 acquittements en Orissa

    Les 54 extrémistes hindous accusés d’être responsables des violences antichrétiennes en Orissa (Inde) à Noël 2007 ont tous été acquittés, malgré les preuves accablantes qui pesaient sur eux.

    Il y a un an, la Cour Suprême de l’Inde avait soulevé des doutes quant aux « absolutions faciles » pratiquées dans le cas des violences antichrétiennes en Orissa, décisions qui ont « endommagé la perception d’un procès équitable ». On voit que ça continue.

    En revanche, le 1er octobre, dans le même Etat, sept chrétiens ont été condamnés à perpétuité, par le même tribunal, pour le meurtre d’un chef hindou, meurtre dont on sait qu’ils sont innocents puisqu’il avait été revendiqué, à deux reprises, par les maoïstes.

  • In hymnis et confessionibus

    ℟. In hymnis et confessionibus benedicebant Dominum: * Qui magna fecit in Israël, et victoriam dedit illis Dominus omnipotens.
    ℣. Ornaverunt faciem templi coronis aureis, et dedicaverunt altare Domino.
    ℟. Qui magna fecit in Israël, et victoriam dedit illis Dominus omnipotens.

    Avec hymnes et acclamations ils bénissaient le Seigneur, qui a fait de grandes choses pour Israël ; et il nous a donné la victoire sur nos ennemis, le Seigneur tout-puissant. Ils ornèrent la façade du temple de couronnes d'or et dédicacèrent l'autel au Seigneur, qui a fait de grandes choses pour Israël ; et il nous a donné la victoire sur nos ennemis, le Seigneur tout-puissant.

    Répons des matines, inspiré de II Maccabées 10, 39 et I Maccabées 4, 56-57.

    La partition dans l’Antiphonaire de Hartker (début XIe siècle, Saint-Gall) :

    Répons.jpg

  • C’est triste à dire…

    Mais, une fois de plus, on voit que la violence paye.

    On s’est extasié sur les manifestants « bien élevés » de la Manif pour tous.

    Mais quelques paysans et quelques transporteurs mènent une brève jacquerie sur une route, et le gouvernement recule de façon spectaculaire sur une loi à la fois fiscale et soi-disant écolo (autrement dit sacro-sainte).

    Peut-être bien que si les centaines et centaines de milliers de manifestants « bien élevés » avaient été moins « bien élevés », la loi de dénaturation du mariage aurait été « suspendue », comme ils disent…

  • Comme par hasard…

    Ce qui s’est passé hier place Tiananmen à Pékin n’était évidemment pas un « accident ». Une voiture qui fonce dans la foule, sous le portrait de Mao, à quelques mètres du bâtiment où résident plusieurs dirigeants chinois, et qui explose, ce n’est pas un incident mécanique…

    La police chinoise est aujourd’hui à la recherche de deux hommes dont les noms sont clairement des noms de Ouïghours, et de quatre véhicules immatriculés au Xinjiang, la province des Ouïghours.

    Autrement dit des musulmans chinois.

  • Selon le grand mufti de Syrie…

    Le grand mufti de Syrie, Ahmad Hassoun Badreddin, a rencontré hier à Moscou les responsables de la Société Impériale orthodoxe de Palestine. Selon sa vice-présidente Elena Agapova, le mufti a déclaré que les deux évêques orthodoxes kidnappés en avril étaient vivants et se trouvaient en Turquie. Selon lui, il y a derrière cet enlèvement « la main des Tchétchènes et des services turcs ». L’enlèvement pourrait être lié aux demandes d’Ankara que le siège du patriarcat d’Antioche soit transféré de Syrie en Turquie.

    Le propos est pour le moins curieux. De fait les patriarches d’Antioche ont leur siège à Damas depuis très longtemps. C’est la première fois que je vois que les Turcs voudraient voir les patriarches d’Antioche résider à Antioche. (A ce propos, on rappellera que c’est à cause de la France qu’Antioche se trouve en Turquie et non en Syrie. (Après la Première Guerre mondiale, la région était sous mandat français ; la Société des nations voulait très logiquement intégrer Antioche à la Syrie, mais à la veille du référendum Daladier laissa les Turcs envahir le territoire…)

    Et l’on ne voit pas vraiment le rapport, dans cette affaire, entre les Tchétchènes et les Turcs…

    D’autre part, le grand mufti de Syrie s’est également rendu à l’université islamique de Moscou, où il s’est plaint que, selon lui, plus de 2.000 “Russes”, c’est-à-dire tchétchènes et des autres républiques musulmanes du Caucase, se battent en Syrie dans les rangs des rebelles.

  • Une victoire des tueurs d’enfants au Texas

    Les directeurs d’avortoirs avaient porté plainte contre la nouvelle loi du Texas sur l’avortement. Un juge fédéral vient de leur donner partiellement raison : il a invalidé la disposition de la loi qui exigeait d’un médecin avorteur d’être titulaire d’un « privilège d’admission » dans un hôpital situé à moins de 50 km. Selon les avorteurs, cette disposition devait conduire à la fermeture de 37 des 42 avortoirs de l’Etat. C’est pourquoi le juge a invalidé cet article, qui créait un « obstacle substantiel » et une « contrainte injustifiée ».

    Le gouverneur Rick Perry a promis de « continuer le combat » : « La décision d'aujourd'hui ne nous arrêtera pas dans nos efforts pour protéger la vie. »

  • « Le Roi du monde nous ressuscitera »

    Ce mardi on peut célébrer la messe du 23e dimanche après la Pentecôte, qui a été empêchée par la fête du Christ Roi. Cette messe est centrée sur la résurrection des corps, dont parlent tant l’évangile que l’épître. Ce n’est certes pas un hasard si la lecture des matines, en ces jours, jusqu’à la Toussaint, est le deuxième livre des Maccabées. Or c’est précisément aujourd’hui que l’on en arrive aux célèbres professions de foi en la résurrection, qui sont la raison essentielle de la présence de ce livre dans le canon catholique des Ecritures.

    Celle du deuxième des sept frères condamnés à mort : « Toi, ô le plus scélérat des hommes, tu nous perds pour la vie présente; mais le Roi du monde nous ressuscitera pour la vie éternelle, nous qui serons morts pour Ses lois. »

    Celle du troisième : « J'ai reçu ces membres du Ciel; mais je les méprise maintenant à cause des lois de Dieu, parce que j'espère qu'Il me les rendra un jour. »

    Celle du quatrième : « Il est avantageux que ceux qui sont livrés à la mort par les hommes puissent attendre de Dieu qu'Il les ressuscitera; car pour toi il n'y aura pas de résurrection pour la vie. »

    Celle de la mère : « Je ne sais comment vous êtes apparus dans mon sein; car ce n'est pas moi qui vous ai donné l'esprit, l'âme et la vie, et ce n'est pas moi qui ai joint les membres de chacun de vous; mais le Créateur du monde, qui a réglé la naissance de l'homme, et qui a déterminé l'origine de toutes choses, vous rendra de nouveau l'esprit et la vie dans Sa miséricorde, parce que vous vous méprisez maintenant vous-mêmes à cause de Ses lois. »

  • L’encens va être interdit. Et personne ne proteste

    Les ministères de l’Ecologie, de la Santé et du Logement on pondu un texte qui annonce de nouvelles interdictions, notamment celle de l’encens. Pour protéger notre santé, bien sûr.

    Parce que l’encens, c’est épouvantable. Un rapport de l’Ineris l’avait déjà souligné : « Les encens sont beaucoup plus émissifs que les bougies et leur utilisation semble présenter des risques même dans le cas d'un usage mensuel… L'utilisation d'encens pourrait présenter des risques aigus, chroniques et cancérogènes. »

    D’ailleurs on va aussi interdire certaines bougies, dont les bougies parfumées.

    Bref, les trois ministères ont décrété :

    « Les produits les plus polluants, par exemple les encens qui émettent plus de 2 microgrammes par m3 de benzène, seront interdits. »

    La première fois que j’ai lu cette phrase, je me suis dit que c’était évidemment une nouvelle attaque contre la religion mais qu’il suffirait après tout d’utiliser des encens qui émettent moins de 2 microgrammes…

    Sauf que c’est absurde. Car le moindre bâtonnet d’encens émet 220 microgrammes de benzène…

    L’encens va donc être purement et simplement interdit.

    On attend les réactions épiscopales. Si du moins il y a encore des évêques qui connaissent le symbolisme de l’encens…

  • Même dans la tempête, l’Angleterre est une île

    Comme un seul homme et d’une seule voix, les médias britanniques ont annoncé hier qu’allait déferler la « tempête Saint-Jude ».

    Comme si c’était son nom officiel.

    Mais puisqu’aucun document de l’office britannique de la météorologie n’indiquait ce nom, la BBC a demandé au « Met office » ce qu’il en était.

    L’office météorologique a répondu qu’il ne savait pas du tout d’où venait ce nom : « Nous ne donnons pas de nom aux tempêtes au Royaume Uni. Les Américains donnent des noms aux cyclones, et les Européens donnent parfois des noms aux tempêtes, mais nous ne le faisons pas. »

    On remarquera, et même on goûtera : les Européens donnent parfois des noms aux tempêtes, mais pas nous…

    En réalité, c’est l’office météorologique de Berlin qui donne des noms aux tempêtes. Depuis longtemps. Et depuis quelque temps nous suivons ce que dit Berlin, comme si c’était quelque chose d’officiel… chez les Européens, alors qu’il n’en est rien.

    Ainsi, chez nous, c’est, selon les médias, la tempête « Christian ». Tout simplement parce qu’un certain Christian Widera a payé quelque chose comme 200 euros à l’institut météorologique de Berlin pour qu’une tempête porte son prénom lorsqu’arrive la lettre C une année (sur deux) où elle porte un nom masculin…

    Eh bien s’il faut choisir entre Berlin et Londres, on choisira sans hésiter cette Angleterre où, spontanément, et sans se préoccuper de Berlin, on a donné à la tempête le nom du saint du jour, parce qu’il est le saint patron des causes désespérées…

  • Saint Simon et saint Jude

    En dehors du fait qu’on ne parle jamais d’elle (à la notable exception de Benoît XVI le 11 octobre 2006), l’épître de saint Jude a comme étonnante particularité de citer deux textes apocryphes (des "pseudépigraphes", pour être précis)… et donc de les authentifier, du moins d’authentifier les citations qu’elle en fait. De nombreux auteurs ont tenté d’interpréter autrement ce qui à leurs yeux était impossible, impie, ou même de nier le fait, mais l’évidence est là. Et il n’est nul besoin de se livrer à des contorsions exégétiques pour que l’épître catholique de Jude soit catholique. Il suffit de prendre en compte que l’apôtre, pour se faire comprendre rapidement (son texte est très court), utilise des références qui « parlent » à ses contemporains. Il n’authentifie pas, il se sert comme d’images de citations connues de ses lecteurs.

    La première fois, c’est justement pour couper court à un développement sur la façon de traiter les impies : « Cependant l'Archange Michel, lorsqu'il discutait avec le diable, lui disputant le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux ; mais dit : Que le Seigneur te commande ! »

    Cette phrase est extraite d’un livre intitulé L’Assomption de Moïse, au témoignage de nombreux pères, mais ce livre n’est ni l’un ni l’autre des deux apocryphes existants qui portent ce titre. Cette idée d’une assomption de Moïse, disputée chez les plus anciens pères, vient de la fin très étrange du Deutéronome, où il est dit que Moïse, à 120 ans, voyait clair, que ses dents ne bougeaient pas, mais qu’il mourut sur l’ordre du Seigneur (qui l’avait condamné à ne pas voir la terre promise). Le texte dit : « Et il l’ensevelit dans la vallée », sans que l’on sache qui est ce « il ». Beaucoup disent que c’est Dieu lui-même. Selon les textes que nous avons de « l’assomption de Moïse », ce sont les anges, conformément au texte grec qui met le verbe au pluriel, ce qui ne change rien puisque dans l’Ancien Testament on parle souvent des anges pour parler de Dieu. Mais voilà qui donne le cadre pour une dispute entre saint Michel et le diable. Saint Jude ne continue pas l’histoire, car ce n’est pas son propos. Mais on est conduit à penser que saint Michel arrache au diable le corps de Moïse… pour l’enterrer, ou plutôt pour le porter au ciel (ce qui expliquerait que « personne n’a jamais connu sa tombe »)… ou les deux, selon des traditions qui affirment que son corps grossier fut enterré et son corps spirituel porté au paradis… où se trouve déjà Hénoch.

    Et voici la deuxième citation :

    « C'est d'eux qu'a prophétisé Hénoch, le septième patriarche depuis Adam, lorsqu'il a dit : Voici, le Seigneur est venu avec Ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies de toutes les œuvres d'impiété qu'ils ont commises, et de toutes les dures paroles que ces pécheurs impies ont proférées contre Lui. »

    Ceci se trouve effectivement dans le Livre d’Hénoch. « Septième patriarche depuis Adam », c’est dans le chapitre 60. Et la citation qui lui est attribuée est le chapitre 2.

    Si le Livre d’Hénoch est un apocryphe, l’assomption d’Hénoch figure bien quant à elle dans la Genèse. Mais pas l’assomption de Moïse, qui paraît avoir été inventée pour donner un sens clair aux mystérieux derniers versets du Deutéronome, et valorisant pour le grand guide du peuple hébreu.