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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1489

  • Encore Marx (le cardinal)

    Le cardinal Reinhardt Marx, archevêque de Munich, qui vient de s’opposer publiquement au préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, est aussi président de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE). Et à ce titre, il a prononcé le discours d’ouverture de l’assemblée plénière d’automne du machin épiscopal européen.

    Un discours où, si l’on enlève les phrases issues d’un générateur automatique de discours pour technocrates fatigués (ou plutôt pour apparatchiks cléricaux)*, il reste un hymne à la construction européenne et à l’UE telle qu’elle est et telle qu’elle se fait, sans nuance.

    Avec comme mot d’ordre : « Davantage d’Europe pour une meilleure Europe. »

    Alors que l’on entend désormais même des européistes, face au ras-le-bol des peuples, dire qu’il faut arrêter les transferts de souveraineté et rapatrier des compétences, les évêques de la COMECE, murés dans leur autisme, en restent aux slogans d’avant…

    Et pour qu’il puisse y avoir « davantage d’Europe », il faut combattre le « populisme » et le « nationalisme » de partis qui proposent un programme « souvent xénophobe ». (Mais ça aussi, ça vient du générateur automatique de discours.)

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    * Exemple (réel) : « Il faut avoir une pensée créative qui prenne en compte les principes éthiques qui doivent être au fondement d'une société libre, ouverte, démocratique et prospère. »

  • TJ Joseph enfin innocenté

    Accusé de blasphème en 2010, le professeur de collège du Kearala (Inde) TJ Joseph vient d’être acquitté. Entre temps des musulmans lui avaient coupé la main droite et il avait été chassé de l’enseignement…

    En mars 2010, ce professeur avait donné à ses élèves du collège Cardinal-Newman de Thodupuzha un exercice de malayalam consistant à rétablir la ponctuation dans un texte. Le texte était d’un auteur du Kerala. Il racontait l’histoire d’un poissonnier nommé Mohammad qui ne cesse de s’appauvrir alors qu’il travaille de plus en plus, et il devenait fou de désespoir et interpellait Allah.

    Le blasphème était que le poissonnier s’appelait Mohammad…

    Il y eut des manifestations organisées par les islamistes du « Front populaire de l’Inde » (sic), le professeur fut interpellé, et suspendu d’enseignement.

    Début juillet de la même année, alors qu’il revenait de l’église, il fut agressé par des musulmans qui, entre autres blessures, lui sectionnèrent la main droite.

    En septembre, il était licencié du collège, sans solde et sans pension.

    Toutefois, l’université Mahatma Gandhi, dont dépend le collège, révoqua la décision et le rétablit à son poste.

    Et aujourd’hui la justice lui rend enfin pleinement justice.

     

  • Saint Albert le Grand

    L'Eglise le proposa au culte des fidèles avec sa béatification, en 1622, et avec sa canonisation, en 1931, lorsque le pape Pie XI le proclama Docteur de l'Eglise. Il s'agissait d'une reconnaissance sans aucun doute appropriée, pour ce grand homme de Dieu et éminent savant non seulement dans le domaine des vérités de la foi, mais dans de très nombreux autres domaines du savoir. En effet, en regardant le titre de ses très nombreuses œuvres, on se rend compte que sa culture a quelque chose de prodigieux, et que ses intérêts encyclopédiques le conduisirent à s'occuper non seulement de philosophie et de théologie, comme d'autres contemporains, mais également de toute autre discipline alors connue, de la physique à la chimie, de l'astronomie à la minéralogie, de la botanique à la zoologie. C'est pour cette raison que le pape Pie XII le nomma patron de ceux qui aiment les sciences naturelles et qu'il est également appelé « Doctor universalis », précisément en raison de l'ampleur de ses intérêts et de son savoir.

    Les méthodes scientifiques utilisées par saint Albert le Grand ne sont assurément pas celles qui devaient s'affirmer au cours des siècles suivants. Sa méthode consistait simplement dans l'observation, dans la description et dans la classification des phénomènes étudiés.

    Il a encore beaucoup à nous enseigner. Saint Albert montre surtout qu'entre la foi et la science il n'y a pas d'opposition, malgré certains épisodes d'incompréhension que l'on a enregistrés au cours de l'histoire. Un homme de foi et de prière comme saint Albert le Grand, peut cultiver sereinement l'étude des sciences naturelles et progresser dans la connaissance du micro et du macrocosme, découvrant les lois propres de la matière, car tout cela concourt à nourrir sa soif et son amour de Dieu. La Bible nous parle de la création comme du premier langage à travers lequel Dieu - qui est intelligence suprême, qui est Logos - nous révèle quelque chose de lui. Le Livre de la Sagesse, par exemple, affirme que les phénomènes de la nature, dotés de grandeur et de beauté, sont comme les œuvres d'un artiste, à travers lesquelles, par analogie, nous pouvons connaître l'Auteur de la création (cf. Sg 13, 5). Avec une comparaison classique au Moyen-âge et à la Renaissance, on peut comparer le monde naturel à un livre écrit par Dieu, que nous lisons selon les diverses approches de la science. En effet, combien de scientifiques, dans le sillage de saint Albert le Grand, ont mené leurs recherches inspirés par l'émerveillement et la gratitude face au monde qui, à leurs yeux de chercheurs et de croyants, apparaissait et apparaît comme l'œuvre bonne d'un Créateur sage et aimant ! L'étude scientifique se transforme alors en un hymne de louange. C'est ce qu'avait bien compris un grand astrophysicien de notre époque, Enrico Medi, dont la cause de béatification a été introduite, et qui écrivait : « Oh, vous mystérieuses galaxies..., je vous vois, je vous calcule, je vous entends, je vous étudie, je vous découvre, je vous pénètre et je vous recueille. De vous, je prends la lumière et j'en fais de la science, je prends le mouvement et j'en fais de la sagesse, je prends le miroitement des couleurs et j'en fais de la poésie ; je vous prends vous, étoiles, entre mes mains, et tremblant dans l'unité de mon être, je vous élève au-dessus de vous-mêmes, et en prière je vous présente au Créateur, que seulement à travers moi, vous étoiles, vous pouvez adorer » (Le opere. Inno alla creazione).

    Saint Albert le Grand nous rappelle qu'entre science et foi une amitié existe et que les hommes de science peuvent parcourir à travers leur vocation à l'étude de la nature, un authentique et fascinant parcours de sainteté.

    Benoît XVI

  • Dominique et Mohammed : le parquet va en cassation

    Le Français Dominique et le Marocain Mohammed ont procédé samedi dernier à leur parodie de mariage, puisque la cour d’appel avait confirmé, contre l’avis du parquet, le jugement de première instance permettant la cérémonie pourtant contraire à une convention franco-marocaine.

    Le parquet général vient de former un pourvoi en cassation. Le procureur général Jacques Dallest juge « utile » que la Cour de cassation puisse se prononcer sur ce « conflit de normes juridiques ».

  • Quand la Commission européenne parle de « souveraineté »

    On pensait que le mot de « souveraineté » était banni à la Commission européenne. De fait on ne peut qu’être surpris d’entendre un porte-parole, en l’occurrence Michele Cercone, porte-parole du commissaire aux Affaires intérieures, invoquer la « pleine souveraineté » des Etats membres.

    Il s’agit de l’affaire de Malte qui va vendre ses passeports aux étrangers 650.000 € pièce.

    « Les Etats membres ont pleine souveraineté pour décider à qui et comment octroyer leur nationalité », a dit le porte-parole, soulignant que cela a été plusieurs fois confirmé par la Cour de Justice européenne.

    Curieusement, le porte-parole ne fait aucune allusion au fait que si Malte vend sa nationalité, elle vend en même temps la citoyenneté européenne. Car depuis Maastricht, et c’est clairement indiqué sur les passeports, la nationalité d’un Etat de l’UE implique la citoyenneté de l’UE. Donc, pour une fois que la Commission parle de « pleine souveraineté », ce n’est même pas vrai.

    Mais elle laisse faire. Pour une raison qui m’échappe, sa frénésie de réglementation et de contrôle ne s’étend pas à la vente et à l’achat de la citoyenneté européenne…

    On découvre à cette occasion que d’autres pays vendent déjà, plus ou moins discrètement, leur nationalité. Mais c’est plus cher, voire beaucoup plus cher. Au Portugal, l’étranger qui investit plus d'1 million d’euros devient portugais au bout de cinq ans. En Autriche, l’étranger qui fait un don de 3 millions à une bonne œuvre ou fait un investissement de 10 millions obtient un passeport. A Chypre, on devient chypriote si on dépose plus de 17 millions d’euros à la banque. Mais depuis la faillite de l’Etat et le plan de renflouement, tout étranger qui a perdu plus de 3 millions dans l’affaire devient chypriote...

  • « No Euro Day »

    Dans une interview à La Stampa, Matteo Salvini, député européen et secrétaire de la Ligue du Nord, annonce que son parti va organiser le premier « No Euro Day » à Milan le 23 novembre.

    Il dit aussi qu’il ne dit pas non à un groupe au Parlement européen avec Marine Le Pen, bien qu’elle ne soit pas sa « sœur politique » en raison de son étatisme, mais la Ligue du Nord est le « parti de l’indépendance ».

  • Ubu tacle l’Allemagne

    La Commission européenne a lancé une procédure contre l’Allemagne.

    Motif : « L'Allemagne affiche un excédent des comptes courants important qui justifie d'enquêter », dixit Barroso.

    En effet, l’Allemagne a depuis 2007 un excédent commercial supérieur à 6% du PIB.

    Et il est interdit, aussi, d’avoir un excédent commercial supérieur à 6% du PIB.

    (Non, ce n’est pas une blague.)

  • Nouvelle insulte de la CJE à la Grèce

    La Cour de Justice européenne vient de publier un arrêt ahurissant. Alors que la règle, en matière d’immigration irrégulière est que la personne interpellée dans un Etat de l’UE doit être renvoyée dans l’Etat par lequel il est entré dans l’UE, la Cour de Justice décrète que le premier Etat ne doit pas le faire si l’Etat d’entrée ne respecte pas les droits de l’homme.

    En l’occurrence, il s’agit d’un Iranien entré par la Grèce et interpellé en Allemagne.

    La Cour décrète que l’Allemagne n’a pas le droit de le renvoyer en Grèce « en raison d’un risque de violation de ses droits fondamentaux ».

    La Cour rappelle qu’elle avait déjà pris cette position en 2011, déjà à propos de demandeurs d’asile venus par la Grèce : « un Etat membre est tenu de ne pas transférer un demandeur d’asile vers l’Etat membre désigné comme responsable lorsque les défaillances systémiques de la procédure d’asile et des conditions d’accueil des demandeurs d’asile dans l’Etat membre initialement désigné constituent des motifs sérieux et avérés de croire que le demandeur courra un risque réel d’être soumis à des traitements inhumains ou dégradants ».

    Ainsi donc il y aurait de tels Etats dans l’Union européenne.

    Ou bien on doit croire la Cour de Justice, et alors on ne peut que l’accuser de manquer très gravement à son devoir en permettant que des Etats de l’UE continuent de se livrer à des traitements inhumains ou dégradants et bafouent les droits de l’homme sans prendre les mesures qui s’imposent.

    Ou bien la Cour de Justice prend ouvertement le parti des clandestins et le fait au point d’insulter gravement un Etat membre.

    Or on n’a pas entendu dire que la Cour européenne des droits de l’homme ait mis la Grèce au ban des nations.

  • Le flop de l’Obamacare

    Il fallait instituer une sécurité sociale pour les 30 millions d’Américains dépourvus de couverture maladie. Il était évident que les intéressés allaient se ruer en masse pour profiter de ce service.

    En un mois, à peine plus de 100.000 personnes ont souscrit une assurance. En incluant ceux qui n’ont pas encore payé… En incluant aussi ceux qui, à cause de la réforme, ont perdu leur couverture sociale et doivent en trouver une autre plus chère dans le nouveau dispositif…

    Ce chiffre est « le symbole de l'échec de la réforme santé du président. C'est une catastrophe ambulante qu'il faut jeter à la poubelle », a déclaré le président de la Chambre des représentants, John Boehner.

    On pourra ajouter que les évêques américains viennent de porter à la tête de la conférence épiscopale Mgr Joseph Kurtz, l'évêque le plus en pointe contre l'Obamacare.

  • La Cour suprême des Etats-Unis fidèle à la culture de mort

    Coup sur coup, la Cour suprême américaine a refusé de se prononcer sur deux lois adoptées en Oklahoma, rejetant ainsi tout ce qui pourrait conduire à freiner l’avortement sans remettre en cause ce « droit » de tuer qu’elle défend bec et ongles.

    Le 4 novembre elle a refusé de se prononcer sur le recours de l’Etat d’Oklahoma contre l’arrêt de la cour suprême de l’Etat invalidant la loi restreignant l’usage de la pilule abortive.

    Le 11 novembre elle a refusé de se prononcer sur le recours de l’Etat d’Oklahoma contre l’arrêt de la cour suprême de l’Etat invalidant la loi qui obligeait toute femme enceinte souhaitant avorter à faire une échographie.

    Dans les deux cas, la Cour suprême des Etats-Unis confirme donc « l’inconstitutionnalité » des deux lois, et fait savoir clairement qu’elle continuera de sabrer toute loi restreignant d’une façon ou d’une autre le massacre des enfants à naître.