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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1486

  • Une nouvelle paroisse au Bangladesh…

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    Il y avait là le nonce apostolique Mgr George Kocherry, l’ordinaire du lieu Mgr Sebastian Tudu, le supérieur régional de l’Institut pontifical pour les missions étrangères, une quarantaine de prêtres, des religieux et des religieuses… C’était, le 16 novembre, la fondation d’une nouvelle paroisse au Bangladesh, avec la consécration de l’église de la Conversion de Saint-Paul de Kodbir, dans le diocèse de Dinajpur.

    Evénement, dans un pays qui compte 90% de musulmans et 9% d’hindous, le 1% restant étant à partager entre toutes les autres religions, notamment les bouddhistes, les animistes, et les chrétiens de toutes dénominations…

    Mais Kodbir se trouve au nord-ouest du Bangladesh, dans une région surtout peuplée de Santals, la population tribale la plus nombreuse du sous-continent indien (ils sont dix millions, essentiellement en Inde), et de religion traditionnellement non pas musulmane, mais animiste. Il est à noter que Mgr Sebastian Tudu, sacré l’an dernier, est le premier évêque de cette ethnie.

    La photo montre une danse de la cérémonie traditionnelle de bienvenue, qui comprend également le lavement des pieds et le don d’un collier de fleurs.

  • Saint Félix de Valois

    « Longtemps vénéré comme saint par l'Église catholique, il est aujourd'hui considéré comme fictif par la plupart des historiens », affirme Wikipedia. Et Paul VI n’avait pas attendu Wikipedia pour débarrasser le calendrier liturgique de ce faux saint, sur la foi de ses experts qui prime toute piété.

    Mais saint Félix de Valois ne veut pas disparaître. Il s’incruste. C’en est même étonnant.

    Félix de Valois et Jean de Matha avaient créé l’ordre de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs (qui libéra des millions de chrétiens captifs des musulmans) à la toute fin du XIIe siècle. Félix était ermite à Cerfroid, qui était alors semble-t-il dans le diocèse de Meaux et qui est aujourd’hui dans le diocèse de Soisson. Puis il avait créé à Cerfroid un couvent de trinitaires. Lequel couvent (et l’ordre lui-même, en France) fut supprimé à la Révolution.

    En 1944, des religieuses trinitaires viennent s’installer à Cerfroid.

    En 1973, trois ans après la suppression de Félix de Valois par le pape, des trinitaires canadiens viennent fonder une nouvelle maison de l’ordre à Paris. En 1986, des religieux trinitaires s’installent à Cerfroid. Sur leur site, ils expliquent : « L'Ordre de la Très Sainte Trinité et de la Rédemption des Captifs fut créé en 1198 par Jean de MATHA et Félix de VALOIS afin de racheter les chrétiens qui y étaient maintenus en esclavage en Pays musulmans. »

    Plus étonnant encore, en 1997 a été fondée une paroisse Saint Félix de Valois ! Une paroisse qui englobe 28 villages, dont Brumetz où se trouve Cerfroid.

    Parce que, figurez-vous, saint Félix de Valois n’a jamais existé, mais il y a peut-être eu à Cerfroid un ermite qui s’appelait Félix et qui était de Valois et qui aurait fondé avec Jean de Matha l’ordre trinitaire. (C’est comme les pièces de Shakespeare qui n’ont pas été écrites par Shakespeare mais par un autre écrivain qui peut-être s’appelait Shakespeare. Quand on n’a rien à faire il faut bien s’occuper…)

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  • A La Poste

    Je suis allé à La Poste. Et j’ai découvert deux choses. (Pardon à ceux qui les savent déjà : c’est que je vais rarement à la Poste…)

    Il y avait une publicité pour acheter un étui des trois pièces de 5 € en argent. Avec une lourde insistance sur le côté « français » de la chose, un achat quasiment patriotique. Côté pile, il y a « les valeurs de la République », et côté face la mention « 5€ » entourée en très gros caractères de « République française ». La pièce est faite par la Monnaie de Paris : « Ici on frappe la monnaie et les esprits ». Ainsi, pour séduire l’acheteur potentiel, on lui présente une monnaie bien française (et républicaine, bien sûr), frappée à Paris, etc., alors qu’il ne s’agit en rien d’une monnaie française. S’il faut mentir à ce point, c’est donc que la France n’a pas encore disparu…

    Et j’ai trouvé des timbres qui remplacent très avantageusement l’ignoble nouvelle Marianne-Femen. C’est une série de 12 timbres tous différents d’art gothique. (En fait c’est une deuxième série d’art gothique.) Et il s’agit de timbres pour des lettres au tarif normal (c’est-à-dire « urgent »). L’un d’eux a particulièrement attiré mon attention : c’est une clef de voûte de la sainte chapelle de Vincennes, qui fait penser à un tableau de Mathieu…

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  • C’est vraiment obligé ?

    Tout à l’heure, pendant au moins une demi-heure (et sans doute bien davantage), Xavier Raufer était le spécialiste convié à tout nous dire sur BFMTV à propos de l’homme au bonnet qui terrorise la capitale (ou du moins qui fait des journalistes de Libération des héros et tient en haleine en continu depuis hier les chaînes dites d’information).

    Xavier Raufer évoquait donc les différentes facettes possibles de la personnalité de l’individu, et il terminait en supposant qu’il pouvait être fou. Souffrant de telle ou telle pathologie. Et ses derniers mots furent : « C’est comme les gens qui regardent le soleil et qui croient y voir la Sainte Vierge. »

  • Quand la Commission donne des arguments aux Anglais pour quitter l’UE…

    Selon le Times, la Commission européenne a mis en garde le gouvernement britannique contre son projet de subventionner de nouvelles centrales à gaz visant à compléter la fourniture d’énergie en cas de pic de demande. Car, dit la Commission européenne, cela porterait atteinte au mouvement pour un marché unique de l’énergie. Au lieu d’avoir de nouvelles centrales, le Royaume Uni doit donc en cas de besoin acheter de l’énergie sur le continent…

  • Ben oui

    Je lis sur Le Salon Beige qu’à deux semaines du premier dimanche de l’Avent sont programmées « seulement 62 veillées de prière pour la vie naissante » en France, et que des régions entières sont vides de veillées.

    C’est que, quand ça les arrange, les clercs écoutent le pape. Or le pape a bien souligné que la défense de la vie n’était pas une priorité…

  • L’Université catholique du Soudan du Sud

    « Poser la première pierre de l’Université catholique du Soudan du Sud signifie inscrire dans la pierre une forte espérance pour l’avenir de l’institution et une vision du Soudan du Sud », a affirmé Mgr Eduardo Hiiboro Kussala, évêque de Tambura-Yambio et président de la Commission Education de la Conférence épiscopale soudanaise, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de l’Université catholique du Soudan du Sud, qui sera édifiée à Djouba.

    Mgr Paolino Lukudu Loro, archevêque de Djouba, qui a posé la pierre, a affirmé que, pour l’Eglise catholique, l’éducation est une composante de sa vocation à l’évangélisation et à la promotion humaine.

    Le vice-ministre de l’Education, Bol Makueng, a remercié l’Eglise pour avoir ouvert les premières écoles au Soudan du Sud, écoles qui ont constitué le fondement de la libération du pays, promettant l’aide du gouvernement à l’Université.

     

  • Le président libanais : écoutez Jean-Paul II et Benoît XVI

    Vendredi dernier était organisée une cérémonie au siège du patriarcat maronite à l’occasion de la publication d’un livre sur le voyage apostolique de Benoît XVI en septembre 2012.

    Il y avait là le président de la République libanaise, Michel Sleiman, qui a déclaré que les chrétiens feraient bien de choisir comme lignes directrices celles présentes dans les deux exhortations apostoliques qui leur ont été adressées par le bienheureux Pape Jean Paul II (1997) et par le Pape Benoît XVI (2012) : « En tant que chrétiens, il nous convient d’appliquer les exhortations apostoliques plutôt que de rechercher d’autres voies, d’autres mécanismes et d’autres projets… Ceci veut dire préserver l’enracinement des Libanais dans le monde arabe dans lequel ils se trouvent… » Il a également cité les quatre « non » qui doivent orienter les chrétiens désireux de demeurer au Moyen-Orient : non au repliement sur soi et à l’isolationnisme « qui ne sont pas des valeurs chrétiennes », non à l’assimilation « qui contredit la richesse particulière des chrétiens », non « au recours à la protection étrangère et aux régimes autocratiques » et non aux théories sur « l’alliance des minorités ».

    Le patriarche maronite S.B. Boutros Bechara Rai a rendu hommage à « l’élan prophétique » qui a marqué les journées libanaises de Benoît XVI, « le dernier de ses voyages apostoliques ». Benoît XVI qui reconnaissait avec lucidité que l’équilibre libanais proposé comme modèle « est très délicat et peut se rompre sous des pressions matérielles ou sectaires étrangères aux caractéristiques profondes du Liban ».

  • Le patriarche chaldéen au Parlement irakien

    Le patriarche chaldéen S.B. Louis Raphaël Ier Sako était invité… dimanche… à s’exprimer devant le Parlement irakien, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme… sur le thème « Les minorités en Irak : réalité et ambitions ».

    La réalité irakienne, a-t-il dit, est une source de préoccupations, car la situation s’est encore dégradée en terme de sécurité. Les divisions interreligieuses sont de plus en plus prononcées (entre sunnites et chiites, comme on le constate avec les attentats quotidiens meurtriers), et « les puissances régionales et internationales » nourrissent les fractures qui ne cessent de s’élargir.

    Le patriarche a souligné la croissance exponentielle « de l’extrémisme de nature religieuse » dont sont victimes les chrétiens, les yézidis et les sabis, et qui sont cause d’une émigration, favorisée par certaines ambassades, qui finit par « appauvrir la nation ».

    Il a dénoncé « la culture de la Majorité et de la Minorité » qui « échoue parce que c’est une expression politique qui comporte un aspect d’exclusion et de marginalisation par rapport à l’égalité des citoyens et particulièrement quant aux droits des minorités ».

    Le patriarche a réitéré son discours sur l’union, la culture du dialogue et de la paix, de la réconciliation et de la cohésion, tant au niveau religieux qu’au niveau de la gouvernance du pays…

    Le patriarche est aujourd’hui à Rome, où a lieu, jusqu’à vendredi, une réunion des patriarches et archevêques majeurs des Eglises catholiques orientales dans le cadre de l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour les Eglises orientales. Jeudi matin, le cardinal Sandri présidera à la basilique Saint-Pierre une messe pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte, Syrie, Irak et Egypte.

  • Sainte Elisabeth de Hongrie

    La relique du cœur de sainte Elisabeth, par Suzanne de La Messelière

    Le but de ma thèse de théologie fut de retrouver l'authenticité de la spiritualité de sainte Elisabeth de Hongrie et de la restituer dans toute sa pureté. J’ai tenté de la dégager des surcharges de la légende et des influences diverses qu'elle avait subies au cours du temps. J’avais renoncé à toute élaboration romanesque de sa vie, mon unique souci ayant été de rassembler et de traduire, si nécessaire, les documents historiques. Je n’avais retenu comme crédibles que les sources les plus anciennes, émanant de personnes ayant connu Elisabeth, et dont la fiabilité du témoignage ne peut être mise en doute. Afin de cerner au plus près la vérité historique, j’avais voulu me rendre personnellement dans les pays où vécut sainte Elisabeth et d'emboîter son pas. Ces voyages m’ont  permis de visualiser les lieux précis où elle vécut, d'exploiter la riche mine des traditions de la piété populaire et ainsi de constater l'exceptionnelle actualité de son culte toujours vivant et l'ampleur de la dévotion des fidèles qui défie le temps. J’avais entendu dire qu’un manuscrit ancien (ms 809) se trouvait à la cathédrale de Cambrai.

    Je téléphonais, la réponse fut courtoise, je pouvais venir le consulter. A ma grande surprise, mon interlocutrice me demanda ensuite si j’envisageais également d’aller voir le cœur de sainte Elisabeth conservé à la cathédrale de Cambrai. Je restais stupéfaite, jamais je n’avais entendu parler de cette relique, il n’y avait aucune trace d’elle dans aucune bibliographie ni dans aucune biographie ancienne ou récente. Quelle découverte !

    Je décidais d’aller immédiatement dans cette ville, accompagnée de ma famille et d’un ami photographe. Le Père Denis Lecompte, Archiprêtre de la cathédrale de Cambrai, nous reçut avec une grande gentillesse. Je lui expliquais alors que j’avais entendu dire que le cœur de sainte Elisabeth se trouvait dans la cathédrale. Etait-il au courant ? Il me sourit et me répondit que le cœur se trouvait sur son bureau. Quelques instants plus tard il revint avec la relique qu’il déposa dans ma main. Etait-ce l’émotion ? J’avais l’impression que le cœur d’Elisabeth, cette sainte que je vénérais tant, battait dans le creux de ma main ! Le Père Denis Lecompte m’expliqua alors qu’à l’époque où vivait sainte Elisabeth, Cambrai était une ville libre d’Empire comme l’étaient les principautés d’Allemagne et les contacts étaient fréquents. Déjà impressionnée par la dévotion mariale qu’elle partageait et qui se vivait à Cambrai, Elisabeth avait procédé à de grandes largesses tant pour les travaux d’achèvement de la Cathédrale Notre-Dame de Cambrai, qu’en faveur des plus nécessiteux et défavorisés de la ville. Selon les archives, l’évêque de Cambrai se trouvait à Marbourg au moment de la mort d’Elisabeth.

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