Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1248

  • Dans la vallée du Khabour

    Selon les sources de Fides, la coalition dirigée par les Etats-Unis a intensifié ces quatre derniers jours ses opérations aériennes sur la rive occidentale du Khabour (près de Hassaké en Syrie), et plusieurs villages assyriens auraient pu être repris à l'Etat islamique.

    Mais on n’a aucune nouvelle fiable des quelque 230 assyriens pris en otages en février.

  • Le préfet qui veut imposer une mosquée

    La République est laïque, ce qui veut dire, depuis la définition de 1905, qu’elle est anticatholique. La laïcité, cela peut donc conduire à favoriser la construction de mosquées, comme l'avait confirmé Jean Glavany, et comme on le voit d’ailleurs partout en France. Dans les Yvelines, on passe à la vitesse supérieure. Jusqu’ici ce sont les maires qui subventionnaient les mosquées. A Mantes-la-Ville, c’est le préfet, le représentant de l’Etat, qui veut imposer la mosquée, contre l’avis de la municipalité, et des citoyens qui ont élu cette municipalité notamment parce qu’elle promettait qu’il n’y aurait pas de mosquée.

    A Mantes-la-Ville, en 2013, une convention avait été signée, selon laquelle la Communauté d’agglomération de Mantes-en-Yvelines (CAMY) devait vendre les locaux de l’ancienne trésorerie municipale à la ville de Mantes-la-Ville, qui devait ensuite les céder à une association musulmane.

    La nouvelle municipalité FN a gelé le processus.

    Pour contourner le problème, le préfet, dans un courrier à la CAMY, a invité les élus à « envisager la possibilité d’une vente directe à l’association ».

    Bref, le préfet décide d’imposer une mosquée à Mantes-la-Ville, en passant par dessus les prérogatives de la municipalité, et contre l’avis de la population.

    Ce préfet s’appelle Erard Corbin de Mangoux, ma chère.

    Je ne sais pas si ses ancêtres ont fait les croisades, auquel cas ils doivent se retourner dans leur tombe, mais avant d’être préfet il était directeur de la DGSE (par la grâce de son ami Sarkozy), et c’est sous sa responsabilité que Mohammed Mehra aurait pu pénétrer en Israël, en septembre 2010, avec pour contrepartie de livrer des renseignements aux services français (juste avant d'aller se former chez les talibans en Afghanistan, toujours en liaison avec la DGSE).

  • En Egypte

    On apprend que l’armée égyptienne est discrètement intervenue en Libye spécifiquement pour libérer 27 chrétiens éthiopiens faits prisonniers par des jihadistes.

    Ces Ethiopiens ont été ramenés au Caire, le 7 mai, et le président Sissi les a accueillis en personne à l’aéroport.

    Le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, a téléphoné au chef de l’Etat égyptien, pour lui exprimer sa reconnaissance.

    D’autre part, hier soir, à la télévision, le président Sissi a réitéré sa demande d’une révision de l’islam. Il a déclaré que les efforts faits jusqu’à présent pour « renouveler le discours religieux » en Egypte et ainsi « tarir les sources » de l’extrémisme et du terrorisme « ne sont pas encore suffisants ». Et il a de nouveau sollicité l’Université islamique al-Azhar et les autres institutions religieuses nationales afin qu’elles montrent plus d’engagement dans ce domaine, ce qui pourrait avoir un fort impact en Egypte et dans d’autres pays de la région.

  • En Inde

    Une centaine d’hindous ont attaqué les chrétiens (évangéliques, et d’origine tribale) d’un village de l’Assam. C’était la sixième fois depuis décembre dernier. Cette fois l’attaque a été particulièrement violente, à coups d’épées, de bâtons et de pierres. Tous les chrétiens ont fui. Il y a eu plusieurs blessés dont une fillette grièvement atteinte au thorax et à la tête. Toutes les habitations des chrétiens ont été détruites.

  • Effrayant

    Alessandro Gnocchi, dans un texte où il aborde diverses questions, attire notamment l’attention sur la réponse du pape à un enfant, lors de la fameuse réception de la « Fabrique de la paix » au Vatican, avec Emma Bonino (car ce pape ne sait pas que « le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître », comme le soulignait la bienheureuse Mère Teresa en recevant son prix Nobel).

    Donc un enfant lui a demandé pourquoi les enfants souffrent-ils.

    Réponse :

    Cette question est une des plus difficiles auxquelles répondre. Il n’y a pas de réponse ! Il y a eu un grand écrivain russe, Dostoïevski, qui a posé la même question : pourquoi les enfants souffrent-ils ? On peut seulement lever les yeux vers le ciel et attendre des réponses qui n’existent pas. Il n’y a pas de réponse à cela, Rafael.

    C’est évidemment effroyable de répondre cela. Et de le répondre à un enfant. En fait, François a déjà dit cela. Car il se répète beaucoup. On n’est pas obligé de suivre ses vaticinations jour après jour, d’autant que moins on l’entend et mieux on se porte. Mais je découvre qu’il a déjà dit cela, en substance, aux Philippines. Selon la légende bergoglienne (telle qu’elle est fabriquée et colportée par exemple par Zenit), une petite fille, Glyzelle, lui a posé cette question en éclatant en sanglots. Ensuite, lors de sa rencontre avec les jeunes, François, toujours bouleversé, a laissé de côté le texte écrit de son intervention pour évoquer cet épisode, et il aurait dit :

    Attention ! Elle a posé aujourd’hui la seule question qui n’a pas de réponse. Et elle a dû le dire par des larmes. Cette question, c’est celle de la souffrance des enfants : pourquoi faut-il que les enfants pleurent ? Elle nous a enseigné à pleurer. (…) Apprenons à pleurer… Si vous n'apprenez pas à pleurer vous ne serez pas de bons chrétiens, c'est un défi.

    En réalité, comme en fait foi le site du Vatican, François a dit

    Faites attention : elle a posé aujourd’hui la seule question qui n’a pas de réponse. Et les mots ne lui sont pas venus, elle a du la dire avec des larmes.

    Or cela n’a pas été relevé par la presse, pour deux raisons. La première est que le pape n’a pas dit quelle était la question, ni de qui elle émanait. La seconde est que c’est au milieu d’une tirade contre le « machisme » (qui elle a été abondamment reprise).

     Voici le paragraphe :

    Un peu… sur la faible représentation des femmes. Trop faible ! Les femmes ont beaucoup à nous dire dans la société d’aujourd’hui. Parfois nous sommes trop machistes, et nous ne laissons pas de place à la femme. Mais la femme sait voir les choses avec un regard différent de celui des hommes. La femme sait poser des questions que nous les hommes nous n’arrivons pas à comprendre. Faites attention : elle a posé aujourd’hui la seule question qui n’a pas de réponse. Et les mots ne lui sont pas venus, elle a du la dire avec des larmes. Ainsi, quand le prochain pape viendra à Manille, qu’il y ait davantage de femmes !

    Ensuite le pape parle d’un autre témoignage, puis il revient, sans le dire, à Glyzelle :

    La grande question pour tous : pourquoi les enfants souffrent ? Pourquoi les enfants souffrent ? C’est vraiment quand le cœur réussit à se poser la question et à pleurer, que nous pouvons comprendre quelque chose.

    Il reviendra sur la question lors de sa conférence de presse dans l’avion, et en citant, déjà, Dostoïevski :

    Nous chrétiens devons demander la grâce de pleurer, surtout les chrétiens nantis, et pleurer sur les injustices et pleurer sur les péchés. Parce que le fait de pleurer nous permet de comprendre de nouvelles réalités ou de nouvelles dimensions de la réalité. C’est ce qu’a dit la fillette, et c’est aussi ce que je lui ai dit. Elle a été la seule à poser cette question à laquelle on ne peut répondre : « Pourquoi les enfants souffrent-ils ? ». Le grand Dostoïevski se la posait, et il n’est pas parvenu à répondre : pourquoi les enfants souffrent-ils ? Elle, avec ses larmes, une femme qui pleurait. (Sic, et c’est la fin de la conférence de presse.)

    Sans doute le frère Bergoglio a-t-il lu dans un de ses manuels d’apprenti jésuite cette référence à Dostoïevski. Mais d’abord si Dostoïevski est un immense écrivain ce n’est pas un père de l’Eglise, et l’on n’attend pas que le pape réponde par Dostoïevski quand on lui pose une question.

    Ensuite et surtout, si François avait lu Dostoïevski il aurait vu que l’auteur lui-même donne la réponse. Car à la tirade d’Ivan Karamazov (qui n’est pas le porte-parole de Dostoïevski) sur l’injuste souffrance des enfants innocents, Aliocha réplique en invoquant « celui qui a versé son sang innocent pour tous et pour tout ». Et Ivan lui-même s’exclame : « Ah ! oui, c’est le seul sans péché, le seul innocent ! Non, je ne l’ai pas oublié ; je m’étonne même que tu ne me l’aies pas objecté depuis longtemps (…) ».

    Car la réponse à la souffrance des enfants, à la souffrance des innocents, est dans le Crucifix. Il ne s’agit pas de « lever les yeux vers le ciel et attendre des réponses qui n’existent pas », comme ose le dire François (laissant entendre que le ciel serait vide, ou que Dieu est trop méprisant pour nous répondre), il s’agit de regarder le Dieu qui s’est fait homme pour prendre sur lui le péché, la chair du péché, et la clouer à la Croix, lui qui était le seul vraiment Innocent. La réponse à la souffrance des enfants, et à toute souffrance « injuste », est dans la contemplation de la souffrance de l’Enfant divin (c'est aussi l'enseignement de la fête des saints Innocents.) La souffrance est due au péché originel (qu’Ivan oublie dans sa tirade) : le péché originel affecte toute la création, donc aussi les enfants innocents. Personne n’est épargné. La souffrance des enfants innocents paraît être un scandale particulier, mais ce n’est qu’une conséquence inéluctable du péché originel. La révélation suprême du christianisme, de ce point de vue, est que Dieu lui-même est venu souffrir-avec-nous. Et cette compassion de Dieu nous vaut la rédemption et la vie éternelle. C'est là que se trouve la vérité ultime de la religion chrétienne, qu'on ne trouve ni de près ni de loin dans aucune autre religion, car aucune homme n'aurait pu imaginer une vérité aussi vertigineuse.

  • Vigile de l'Ascension

    L’évangile de ce jour est le début du chapitre 17 de saint Jean que l’on appelle à juste titre la « prière sacerdotale ». On pourrait aussi l’appeler la « prière liturgique ». Car elle est intemporelle comme l’est le Saint Sacrifice qui se déroule hic et nunc et qui pourtant nous met en présence de la Cène et du Calvaire, de la Résurrection et de la glorification du Christ.

    Jésus parle à son Père avant la Passion mais il suppose la rédemption accomplie : il parle au passé de son séjour sur la terre, et souligne qu’il n’est plus dans le monde alors qu’il est en compagnie de ses apôtres.

    En cette vigile de l’Ascension, les mots de Jésus se rapportent directement à ce mystère, et c’est bien du mystère de la glorification de Jésus dont nous parle l’Ascension : quand, en Jésus, la nature humaine s’élève au-dessus de toute la création, au-dessus des anges, pour s’asseoir auprès du Père.

    Alors tout est accompli, et Jésus retrouve la gloire qu’il avait avant que le monde fût et dont il s’était dépouillé en se faisant homme, gloire dont il revêt les hommes qui seront en lui, fils dans le Fils.

    « Avant que le monde fût », c’est-à-dire au Principe : la fin de l’évangile du Christ vivant parmi les hommes renvoie au début de l’évangile du Christ dans la Trinité du Principe, et l’on trouve le même mot qu’on a tant de mal à traduire : apud, en latin, traduisant le grec pros. La gloire que j’avais « apud te » ; le Verbe était « apud Deum ». Auprès de ? Ce n’est pas suffisant. Le mot grec veut d’abord dire vers, ce qui est intéressant mais n’est pas suffisant non plus. J’aime bien prendre simplement le sens le plus courant du latin « apud », à savoir « chez » : il est chez Dieu, il est chez lui. Et nous aussi si nous sommes sauvés nous sommes chez lui, chez Dieu.

  • La honte de la France

    Il y a longtemps que j’ai honte d’être français, et depuis deux ans d’être catholique. Mais il y a des jours où l’on plus honte que d’autres…

  • En Allemagne

    Les élections de la ville-Etat de Brême, dimanche, ont été remportées comme toujours par les sociaux-démocrates, mais ils sont descendus de 38,5% à 32,9%. Les Verts ont également chuté. Au profit de la gauche radicale. Mais on note aussi que le parti anti-euro AfD fait son entrée, pour la cinquième fois dans le parlement d’un Land : ayant obtenu 5,7% des voix, il devrait avoir 5 députés.

  • En Pologne

    Comme au Royaume Uni, les instituts de sondage se sont complètement plantés en Pologne. Comme par hasard, dans les deux cas ils annonçaient la défaite des affreux « conservateurs »…

    « Pas de grand suspense », disait donc Radio France : c’était le président libéral sortant Bronislaw Komorowski qui allait l’emporter, peut-être au premier tour.

    Et vlan. Il n’a eu que 33,77% des voix et est arrivé deuxième, un point derrière Andrzej Duda, le candidat du « parti de la droite réactionnaire et antieuropéenne Droit et Justice », comme le vomit La Croix. (Mais « antieuropéenne » est hélas très exagéré).

    Autre surprise, le candidat indépendant « anti-système », le rocker et acteur Pawel Kukiz, qui devait faire un score marginal, est arrivé troisième avec 20,8% des voix, très loin devant les huit autres candidats qui sont tous en dessous de 4%.

    Pawel Kukiz ne pouvant pas être étiqueté de gauche (il a participé aux deux premières marches nationalistes de 2010 et 2011), on notera que l’unique candidate de gauche, et de la gauche unie, Magdalena Ogórek, a glorieusement remporté 2,38% des suffrages. Il est vrai que malgré son visage avenant et sa notoriété télévisuelle, s’appeler Madeleine Cornichon n’aide pas vraiment…

    (On signalera que le trublion précédent, Janusz Palikot, dont le parti avait obtenu 40 députés en 2011, s’est effondré à 1,42%.)

  • Les évêques suisses s’expriment

    Ils demandent de voter non le 14 juin prochain à un amendement constitutionnel visant à permettre le diagnostic préimplantatoire :

    Les Suisses s’exprimeront le 14 juin prochain sur une modification de la Constitution fédérale qui est destinée à ouvrir la porte au diagnostic préimplantatoire (DPI). Les évêques suisses refusent fermement cette modification de la Constitution.

    La situation de départ est tragique : c’est la souffrance d’un couple qui est susceptible de transmettre une maladie génétique grave. La méthode du DPI est présentée comme solution à ce problème. Or, cette méthode pose plusieurs problèmes graves : par le DPI on ne soigne pas une maladie, mais on l’évite en supprimant le porteur de la maladie, ce qui est injustifiable !

    En outre, le DPI nécessite la production volontaire d’embryons afin de faire une sélection, ce que l’on appelle de l’ « eugénisme libéral ».

    De plus, le DPI est une technique de sélection où l’on s’octroie le droit de décider qui mérite de vivre, et qui ne le mérite pas.

    La protection maximale de l’embryon humain qui doit être considéré comme une personne, est assurée au mieux par la Constitution fédérale actuelle qui précise que « ne peuvent être développés hors du corps de la femme jusqu’au stade d’embryon que le nombre d’ovules humains pouvant être immédiatement implantés » (Art. 119). Si cet article de la Constitution est modifié selon ce que propose le Parlement, la congélation d’embryons sera implicitement autorisée. Cette cryoconservation pose de graves problèmes éthiques, car il atteint directement la dignité humaine.

    Voter NON à la modification de la Constitution et donc au DPI qui suivra signifie donc attester que la dignité humaine de tout être humain doit être respectée et sauvegardée au maximum dans notre pays.

    C’est globalement un bon texte de circonstance (qui peut servir notamment contre le Téléthon), mais qui a néanmoins une phrase très malheureuse. Au lieu de dire que « la protection maximale de l’embryon humain (…) est assurée au mieux » par le texte actuel de la Constitution, ils devraient rappeler que ce texte est déjà gravement contraire à la loi naturelle en légitimant la fécondation in vitro. Car jusqu’à preuve du contraire François n’a pas encore modifié la doctrine explicitée par le cardinal Ratzinger sous Jean-Paul II.