Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1182

  • Oui, avoir pitié

    Réaction d’un homosexuel converti, Joseph Sciambra, au compte rendu par le P. Rosica du deuxième jour du synode (traduction de Jeanne Smits) :

    Je suis déjà agacé.

    Le P. Rosica s’est particulièrement focalisé sur les “homosexuels ou les personnes gays”, en disant : “Nous n’avons pas pitié pour les personnes gays, nous les reconnaissons pour ce qu’ils sont – ils sont nos fils et nos filles, et nos frères, nos voisins, nos collègues.” MAIS SI ! Nous devons avoir pitié d’eux –parce que la vie “gay” est un enfer sur terre. La seule raison pour laquelle j’ai quitté ce cirque des horreurs, c’est parce que Jésus a eu PITIÉ de moi… Point à a ligne.

    Cela m’a permis de découvrir le blog fort intéressant de Joseph Sciambra, intitulé Comment notre Seigneur Jésus-Christ m’a sauvé de l’homosexualité, de la pornographie, et de l’occultisme.

    Dans le même sens, sur l’autre sujet obsessionnel du synode, on lira avec intérêt la réponse d’un prêtre né de divorcés remariés aux propos de l’évêque d’Oran.

  • Stupide

    François Hollande, qui dénonçait une fois de plus, hier, la citation par Nadine Morano d’un propos du général de Gaulle, a ajouté :

    J'ai demandé à la garde des Sceaux de préparer d'ici à la fin de l'année un texte réformant le code pénal pour faire de toute inspiration raciste ou antisémite une circonstance aggravante pour une infraction, quelle qu'elle soit, quel qu'en soit l'auteur.

    Il a donc déjà oublié que cela figure dans le « plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme » présenté par Manuel Valls au mois d’avril : le racisme et l’antisémitisme deviendront une « circonstance aggravante » pour tous les crimes et délits.

    Il est vrai que le mot inspiration ne figure pas dans le plan Valls. Mais ce mot ne figurera pas non plus dans l’éventuel texte superfétatoire de Mme Taubira, sous peine d’être rejeté par le Conseil constitutionnel. La justice ne juge pas des « inspirations ». Du moins pas ouvertement...

  • Inquiet

    Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dénoncé hier une « escalade inquiétante des activités militaires russes » en Syrie.

    L’OTAN s’inquiète que les Russes dézinguent des terroristes jihadistes, et le fassent avec plus d’efficacité en une semaine que les Américains en un an.

    C’est cela qui est, vraiment, très inquiétant.

  • Hollande extrémiste

    Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque grec-catholique melkite d’Alep, était hier l’invité de la Radio-Télévision Suisse (RTS) :

    — Monseigneur, bonsoir. Vous êtes Jean-Clément Jeanbart, l’archevêque d’Alep, la voix des chrétiens de Syrie, qui ont tellement souffert ces dernières années, l’intervention russe, elle redonne des espoirs aux chrétiens ?

    — Oui, effectivement. Je l’ai constaté auprès de mes confrères évêques et prêtres, mais aussi auprès des laïcs, et j’ai vu des signes clairs de reprise de confiance et d’espoir chez beaucoup.

    — Vladimir Poutine défend des intérêts propres, des intérêts puissants, stratégiques, est-ce qu’en même temps selon vous il sert les chrétiens ?

    — Oui, il sert les chrétiens. Est-ce qu’il le veut ou ne veut pas, je ne sais pas. Il a ses intérêts, nous ne sommes pas dupes, mais aussi il faut reconnaître qu’il est en train d’aider à nous sortir d’une situation inextricable.

    — La lutte contre le groupe Etat islamique, selon vous c’est la priorité absolue ?

    — C’est la priorité absolue parce qu’on ne peut pas avoir la liberté de s’exprimer, de dialoguer, de se rencontrer, quand il y a des gens qui excluent les autres.

    — Qu’est-ce que vous répondez à ceux – notamment les Français aujourd’hui – le gouvernement français qui dit : Assad a commis tant d’atrocités qu’on ne peut pas le préférer à tout autre force en Syrie aujourd’hui ?

    — Le gouvernement français est libre de dire ce qu’il veut et moi je ne suis pas un dictateur pour l’obliger à dire autre chose, mais je ne vois pas pourquoi il a une position aussi extrémiste.

    — Le régime d’Assad a commis des atrocités. Est-ce qu’en dépit de cela vous considérez qu’il était mieux que la situation actuelle ?

    — Qu’il ait commis des atrocités je crois que c’est évident, et peut-être la guerre l’a obligé à le faire encore davantage, qu’il ait été très dur avec les rebelles, aussi, il s’agissait de vivre – c’est ou vivre ou mourir – ou bien il fait la guerre ou bien il ne la fait pas.

    — Aujourd’hui vous êtes à Genève invité du Cercle international de la Fondation pour Genève : un nouvelle conférence pour la Syrie à Genève, elle a ses chances ?

    — Oui, certainement. Avec tout ce qui se passe maintenant, le progrès d’une certaine remise en ordre des choses, nous espérons beaucoup.

  • Saint Jean Léonardi

    Au cours de ces années, lors du passage culturel et social entre le XVIe et le XVIIe siècle, commencèrent à se dessiner les prémisses de la future culture contemporaine, caractérisée par une scission indue entre foi et raison, qui a produit parmi ses effets négatifs la marginalisation de Dieu, avec l'illusion d'une possible et totale autonomie de l'homme qui choisit de vivre "comme si Dieu n'existait pas". C'est la crise de la pensée moderne, que j'ai eu plusieurs fois l'occasion de souligner et qui débouche souvent sur des formes de relativisme. Jean Léonardi eut l'intuition du véritable remède pour ces maux spirituels et il la synthétisa dans l'expression: "le Christ avant tout", le Christ au centre du cœur, au centre de l'histoire et de l'univers. Et l'humanité a un besoin extrême du Christ - affirmait-il avec force - , car Il est notre "mesure". Il n'y a pas de milieu qui ne puisse être touché par sa force; il n'y a pas de maux qui ne trouvent en Lui un remède, il n'y a pas de problème qui ne se résolvent en Lui. "Ou le Christ ou rien"! Voilà sa recette pour chaque type de réforme spirituelle et sociale.

    Il existe un autre aspect de la spiritualité de saint Jean Léonardi qu'il me plaît de souligner. En diverses circonstances, il réaffirma que la rencontre vivante avec le Christ se réalise dans son Eglise, sainte mais fragile, enracinée dans l'histoire et dans son devenir parfois obscur, où le blé et l'ivraie croissent ensemble (cf. Mt 13, 30), mais toutefois toujours Sacrement de salut. Ayant clairement conscience du fait que l'Eglise est le champ de Dieu (cf. Mt 13, 24), il ne se scandalisa pas de ses faiblesses humaines. Pour faire obstacle à l'ivraie, il choisit d'être le bon grain:  c'est-à-dire qu'il décida d'aimer le Christ dans l'Eglise et de contribuer à la rendre toujours davantage un signe transparent de sa personne. Avec un grand réalisme, il vit l'Eglise, sa fragilité humaine, mais également sa manière d'être "champ de Dieu", instrument de Dieu pour le salut de l'humanité. Pas seulement. Par amour du Christ, il travailla avec zèle pour purifier l'Eglise, pour la rendre plus belle et sainte. Il comprit que toute réforme doit être faite dans l'Eglise et jamais contre l'Eglise. En cela, saint Jean Léonardi a vraiment été extraordinaire et son exemple reste toujours actuel. Chaque réforme concerne assurément les structures, mais elle doit tout d'abord toucher le cœur des croyants. Seuls les saints, les hommes et les femmes qui se laissent guider par l'Esprit divin, prêts à accomplir des choix radicaux et courageux à la lumière de l'Evangile, renouvellent l'Eglise et contribuent, de manière déterminante, à construire un monde meilleur.

    Chers frères et sœurs, l'existence de saint Jean Léonardi fut toujours illuminée par la splendeur de la "Sainte Face" de Jésus, conservée et vénérée dans la cathédrale de Lucques, devenue le symbole éloquent et la synthèse indiscutable de la foi qui l'animait. Conquis par le Christ comme l'apôtre Paul, il indiqua à ses disciples, et il continue de nous indiquer à tous, l'idéal christocentrique pour lequel "il faut se dépouiller de chaque intérêt personnel et ne voir que le service de Dieu", en ayant "devant les yeux de l'esprit uniquement l'honneur, le service et la gloire du Christ Jésus crucifié".

    Benoît XVI

     

    volto_santo.jpg

     

     

    Lucca Volto Santo 1.jpg

    La "Sainte Face" de la cathédrale Saint-Martin de Lucques, c'est-à-dire le "Crucifix de la Sainte Face", appelé ainsi parce que selon la légende il fut sculpté par Nicodème d'après le visage du Christ apparu sur le voile de Véronique (et il arriva sur un vaisseau fantôme).

     

  • Sainte Brigitte

    O Dame, enseignez-moi comment il faut aimer, car mon âme a été noircie par la dilection fausse, et a été séduite d’un venin si mortifère qu’elle ne sait prendre la vraie dilection.

    Je vous enseignerai, dit la Mère de Dieu, car il y a quatre cités dans lesquelles on trouve quatre charités, car on ne doit pas nommer proprement charité, si ce n’est là où Dieu et l’âme sont unis en la conjonction des vertus.

    La première donc est une cité de probation, qui est le monde, dans lequel l’homme est mis, afin qu’il soit prouvé s’il aime Dieu ou non ; afin qu’il expérimente son infirmité ; afin qu’il ait les vertus, par lesquelles il retourne à la gloire, et afin que, se purifiant sur la terre, il soit couronné plus glorieusement dans les cieux. En cette cité, on trouve une charité désordonnée, quand on aime plus la chair que l’âme ; quand on y désire avec plus de ferveur  le corps que l’esprit ; quand on y honore le vice et qu’on y méprise la vertu ; quand on se plaît plus en pèlerinage qu’à la patrie ; quand on y craint plus un petit homme mortel que Dieu, qui régnera éternellement.

    La deuxième cité est celle de la purification, en laquelle on lave les souillures de l’âme, car il a plu à Dieu d’ordonner de tels lieux, dans lesquels celui qui doit être couronné est purifié ; qui, négligeant sa liberté, était insolent, mais néanmoins avec crainte de Dieu. En cette cité, on trouve la dilection imparfaite, car Dieu est aimé sous l’espérance qu’il les affranchira ces captivités, mais non pas d’une ferveur d’affection, pour l’amertume et dégoût qu’ils ont de satisfaire à leurs fautes.

    La troisième cité est de douleur, où est l’enfer. En celle-là se trouve la dilection de toute sorte de malice, immondice, envie et endurcissement. En cette cité aussi règne Dieu, par la fureur de sa justice bien ordonnée, pas la mesure des supplices et par l’équité des mérites ; car comme les damnés ont péché les uns plus, les autres moins, de même, des bornes sont constituées à leurs peines et mérites ; car bien que tous les damnés soient plongés et abîmés dans les ténèbres, tous ne seront pas  pourtant d’une même manière, car les ténèbres diffèrent des ténèbres, l’horreur de l’horreur, et l’ardeur de l’ardeur. Dieu enfin dispose toutes choses par sa justice et sa miséricorde, voire même dans l’enfer, afin qu’autrement soient punis ceux qui ont péché par infirmité, autrement ceux qui n’ont que le péché originel, qui, bien que la punition de ce péché consiste en la privation de la vision divine et de l’éclat des élus, jouissent néanmoins du contentement de cette miséricorde, en ce qu’ils ne souffrent point l’horreur des supplices, puisqu’ils n’ont point commis de mauvaises œuvres actuellement. Autrement, si Dieu n’ordonnait et disposait toutes choses en poids et mesure, le diable n’aurait mesure en ses supplices et tourments.

    La quatrième cité est de gloire : en celle-là sont la délectation parfaite et la charité bien ordonnée ; on n’y désire autres choses que Dieu même et pour Dieu. Afin donc que vous arriviez à la perfection de cette cité, il faut que vous ayez quatre sortes de charités, savoir : bien ordonnée, pure, vraie et parfaite. La charité ordonnée est celle-là, quand la chair est seulement aimée pour le seul soutien ; le monde sans aucune superfluité ; le prochain pour l’amour de Dieu ; l’ami à raison de la pureté de sa vie ; l’ennemi pour la seule récompense. La pure charité est quand on n’aime point le vice avec la vertu ; quand on méprise les coutumes rompues ; quand on n’excuse point ses péchés. La charité vraie est quand on aime Dieu de tout son cœur, de toute son affection ; quand on considère l’honneur que nous devons à Dieu, et combien nous le devons craindre en toutes nos actions ; quand, appuyés sur nos bonnes œuvres, nous ne commettons pas le moindre péché ; quand quelqu’un se modère soi-même, qu’il ne défaille par trop de ferveur, et quand il ne se laisse emporter au péché par pusillanimité et ignorance des tentations. La charité parfaite est quand rien n’est si doux à l’homme que Dieu :
    elle commence par des renouvellements d’amour en cette vie, et elle est accomplie au ciel.

    Aimez donc cette parfaite et vraie charité, car tous ceux qui ne l’auront point seront purifiés avant d’entrer dans le ciel, si toutefois ils sont fidèles, fervents, humbles et baptisés, autrement ils iraient à la cité d’horreur. Car comme il y a un Dieu, de même il n’y a qu’une foi en l’Église de saint Pierre, un baptême, une gloire et une parfaite récompense. Partant, ceux qui désirent d’aller à Dieu, doivent avoir une même volonté et amour avec Dieu seul. Partant, misérables sont ceux-là qui parlent en ces termes : Il suffit que je sois au ciel le moindre ; je ne désire point être parfait. O folle pensée ! Comment y aura-t-il là quelque chose d’imparfait, où tous sont parfaits, les uns par l’innocence de leur vie, les autres par l’innocence d’enfant, les autres par purification, les autres de la foi et de bonne volonté ?

    Révélations, III, 28

  • Reconquête N° 321

    REC-321-1.jpg

    REC-321-Sommaire.jpg

    Reconquête

  • Passé à tabac parce que chrétien

    Il y a trois mois, Saddique Azam a été nommé directeur d’une école primaire à Pernawa, un village du district de Kasur, au Pendjab (Pakistan). Mais Azam est chrétien, et les instituteurs musulmans ne supportent pas que le directeur soit chrétien, d’autant qu’il est ipso facto directeur de trois autres écoles qui dépendent de celle-là. Ils ont protesté en vain auprès des autorités. Et ils ont harcelé Azam pour qu’il démissionne. Mais il tient bon. Alors, le 5 octobre, trois d’entre eux se sont installés dans son bureau avant qu’il arrive. Et quand il est arrivé ils ont commencé à l’insulter, à lui demander comment il pouvait se dire leur supérieur alors qu’il est d’une tribu d’intouchables, puis ils lui ont proposé un marché : il pouvait rester directeur à condition qu’il leur obéisse, et qu’il ne signale pas leurs absences à la hiérarchie. Comme il refusait, ils l’ont passé à tabac. Des employés de l’école et des villageois sont intervenus et ont enfermé les agresseurs dans une salle avant d’appeler la police. Les policiers ont arrêté les agresseurs mais ont refusé d’enregistrer la plainte du directeur. Lequel est à l’hôpital, souffrant de divers traumatismes et d’une sérieuse blessure à l’œil gauche.

  • Un acte courageux de la Cour suprême du Pakistan

    La Cour suprême du Pakistan a confirmé la peine de mort à l’encontre de Mumtaz Qadri, assassin du gouverneur du Pendjab Salman Taseer qui venait d’apporter son soutien à Asia Bibi et demandait une modification des lois anti-blasphème.

    Mumtaz Qadri, qui est un héros pour une bonne partie de l’opinion publique pakistanaise, avait été condamné à mort par un tribunal anti-terroriste pour meurtre et terrorisme. Il avait fait appel devant la « Haute Cour » d’Islamabad, qui avait annulé sa condamnation pour terrorisme, ce qui empêchait qu’il soit exécuté (seuls les « terroristes » sont exécutés). La Cour suprême juge que cette annulation était nulle et non avenue. Mumtaz Qadri devient donc de nouveau exécutable…

    Il est à noter que face à Mumtaz Qadri qui justifiait son action en disant qu’il avait voulu réagir au « blasphème » de Salman Taseer, la Cour suprême déclare que critiquer les lois anti-blasphème ce n’est pas commettre un blasphème. La Cour suprême souligne également qu’on ne peut pas accepter l’argument de l’avocat de Mumtaz Qadri selon qui « punir un blasphémateur est un devoir religieux qui doit être accompli par quiconque ».

  • A Qaryatayn

    La ville syrienne de Qaryatayn, en partie chrétienne, a été investie par l’Etat islamique en août dernier. Des photos d’une réunion de chrétiens contraints d’accepter le pacte de dhimmitude avaient été diffusées. Une vidéo de propagande de l’Etat islamique, diffusée ces jours derniers, en montre davantage. (Elle montre aussi des jihadistes enlevant une croix d’un clocher et la jeter à terre.)

    La vidéo est intitulée « Combattez-les tant qu’ils ne paient pas la jizya après s’être humiliés » (Coran 9, 29). On y voit au moins cinquante chrétiens, uniquement des hommes (dont le P. Jacques Mourad), assis dans la salle alors que certains d’entre eux sont appelés à une table pour signer le « contrat » de la jizya.

    Dans ce contrat, montré dans la vidéo, l’Etat islamique garantit aux chrétiens de ne pas saccager leurs biens, de ne pas les contraindre à changer de religion et « de ne nuire à aucun d’entre eux ». Les chrétiens, de leur côté, s’engagent à ne pas exposer de croix, pas même sur les églises, à ne pas utiliser d’amplificateurs, à ne pas sonner les cloches, à ne pas conspirer contre l’Etat islamique, à ne pas célébrer de cérémonies ou de liturgies dans des lieux publics et à payer la jizya, variable selon le niveau social, qui peut être versée en deux fois sur base annuelle. Le contrat se conclut en avertissant que les personnes violant les règles souscrites seront traitées par l’Etat islamique comme des ennemis de guerre.

    jizya.jpg