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A Qaryatayn

La ville syrienne de Qaryatayn, en partie chrétienne, a été investie par l’Etat islamique en août dernier. Des photos d’une réunion de chrétiens contraints d’accepter le pacte de dhimmitude avaient été diffusées. Une vidéo de propagande de l’Etat islamique, diffusée ces jours derniers, en montre davantage. (Elle montre aussi des jihadistes enlevant une croix d’un clocher et la jeter à terre.)

La vidéo est intitulée « Combattez-les tant qu’ils ne paient pas la jizya après s’être humiliés » (Coran 9, 29). On y voit au moins cinquante chrétiens, uniquement des hommes (dont le P. Jacques Mourad), assis dans la salle alors que certains d’entre eux sont appelés à une table pour signer le « contrat » de la jizya.

Dans ce contrat, montré dans la vidéo, l’Etat islamique garantit aux chrétiens de ne pas saccager leurs biens, de ne pas les contraindre à changer de religion et « de ne nuire à aucun d’entre eux ». Les chrétiens, de leur côté, s’engagent à ne pas exposer de croix, pas même sur les églises, à ne pas utiliser d’amplificateurs, à ne pas sonner les cloches, à ne pas conspirer contre l’Etat islamique, à ne pas célébrer de cérémonies ou de liturgies dans des lieux publics et à payer la jizya, variable selon le niveau social, qui peut être versée en deux fois sur base annuelle. Le contrat se conclut en avertissant que les personnes violant les règles souscrites seront traitées par l’Etat islamique comme des ennemis de guerre.

jizya.jpg

Commentaires

  • Je préfère l'exil à cela. Le désert comme maison, car je ne suis que de passage ici bas. Vivre avec et pour le Christ ou mourir!

  • L'exil ou la mort pour le Christ, effectivement c'est un acte courageux digne d'un martyr.
    Mais j'imagine que le dilemme doit se poser de façon terrible à certains pères de famille : signer ce pacte ou être responsable de la mort, de la mise en esclavage, du viol, de l'exil, de la pauvreté de sa famille ?
    Choisir le martyre à titre individuel, oui, mais l'imposer aux siens ?

  • @grog: Oui je parlais uniquement de moi, seul ! Mais aussi, convaincu qu'avec sa providence je ne serai jamais abandonné. Moi (encore moi), je ne fais aucune concession, dans la religion, à ce qui n'est pas catholique (tradition) ; mais cela ne m'empêchera pas d'être charitable avec les ennemis de ma religion, francs-maçons, les mahométans, etc.

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