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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1180

  • Deux généraux russes en Irak

    Le président de la commission de Défense du Parlement irakien, Hakim al Zamili, fait savoir que l’armée irakienne a commencé à bombarder des positions de l’Etat islamique grâce à des informations collectées par le nouveau centre de renseignement établi à Bagdad conjointement avec la Russie, l'Iran et la Syrie, où travaillent depuis une semaine six experts de chaque pays, dont deux généraux russes. « Les renseignements des Russes nous sont très utiles, même s'ils ne mènent pas de raids aériens » en Irak, dit Hakim al Zamili.

    C'est grâce à ces informations que l'aviation irakienne a bombardé dimanche un convoi de l'EI dans lequel… ne se trouvait pas, finalement, le « calife » Abou Bakr al-Baghdadi.

  • Intéressant

    Dans le journal britannique Independent, John Hilary raconte une entrevue avec Cecilia Malström, commissaire européen au Commerce.

    John Hilary l’a rencontrée parce qu’il est le directeur de « War on Want », guerre à la misère, une organisation qui se bat notamment contre le fameux TTIP (ou TAFTA, en français PTCI : Partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement).

    John Hilary est un militant d’extrême gauche, mais peu importe ici. Rencontrant Cecilia Malmström à la suite des dernières manifestations contre le TTIP, dont la manifestation géante de Berlin samedi dernier, il lui a demandé comment elle pouvait continuer à défendre ce traité malgré l’opposition qui se fait jour dans tous les peuples de toute l’Europe. Et Cecilia Malmström de lui répondre « de façon glaciale » :

    « Je ne tiens pas mon mandat du peuple européen. »

  • Surréaliste

    Pour goûter le délire de ce qui va suivre, il convient sans doute d’abord de se souvenir que 320.000 personnes ont clandestinement traversé la Hongrie ces derniers mois.

    Or la Hongrie a durci ses lois contre l’immigration illégale.

    Et la Commission européenne vient d’écrire au gouvernement hongrois, dressant une longue liste de tout ce qui pose problème dans cette nouvelle législation et son application, exigeant une prompte « clarification ».

    « Les demandes de protection internationale présentées à la frontière dans une procédure frontalière sont systématiquement déclarées irrecevables sur la base du fait que les demandeurs ont transité par la Serbie », pointe la Commission. Or les Hongrois devraient systématiquement faire une enquête approfondie sur chaque demande. On constate qu’ils n’enregistrent qu’une centaine de demandes sur les milliers qui passent chaque jour, et qu’ils répondent de façon expéditive. La Commission est « préoccupée » que l’on n’écoute pas ce que les demandeurs d’asile ont à dire, et qu’ils… n’aient pas les moyens de contester le concept de la Serbie comme « pays sûr ». Sic.

    Les Hongrois font ce qu’ils doivent faire : renvoyer les clandestins dans le pays d’où ils viennent, ce qu’ils peuvent faire si ce pays est « sûr ». Or il est bien évident que la Serbie est un pays « sûr », selon les critères européens du droit d’asile. Mais pour la Commission européenne, alors que des colonnes de clandestins se pressent aux frontières, il faudrait donner l’occasion à chacun d’eux d’expliquer en quoi selon lui la Serbie n’est pas un pays « sûr »...

    Et la Commission insiste lourdement. Elle exprime de « sérieuses préoccupations » sur la façon dont les demandeurs d'asile peuvent exercer pleinement leur droit de contester le rejet de leur demande, elle exige d’avoir des chiffres sur le nombre de demandes rejetées, combien ont fait appel, etc.

    Elle se dit même préoccupée par l'utilisation de militaires dans la gestion des frontières…

    L’UE est incapable de protéger ses frontières, alors elle s’en prend à ceux qui essaient de le faire…

  • Saint Edouard le Confesseur

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    (Vies des saints, ou abrégé de l'histoire des pères, édité par J.-J. Blaise, Paris, 1825)

  • "Inclure la nouvelle minorité"

    Ce titre est celui d’un billet du cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York. Cette nouvelle minorité qui se sent exclue, même dans l’Eglise, je vous laisse le soin de la découvrir. Si, au synode, le thème de l’inclusion est « rafraîchissant », comme dit le cardinal, il ne l’est pas autant que son billet…

    Un thème récurrent et très rafraîchissant du synode est l’inclusion. L’Eglise, notre famille spirituelle, accueille tout le monde, spécialement ceux qui peuvent se sentir exclus. Parmi ceux-là, selon les pères du synode et les observateurs que j’ai entendus, sont les célibataires, les personnes qui ont une attirance homosexuelle, les personnes divorcées, veuves, ou récemment arrivées dans un nouveau pays, les personnes handicapées, les personnes âgées, les personnes qui doivent garder la chambre, les minorités raciales et ethniques. Dans la famille de l’Eglise, nous les aimons, nous les accueillons, et nous avons besoin d’elles.

    Puis-je suggérer aussi qu’il y a maintenant une nouvelle minorité dans le monde et même dans l’Eglise ? Je pense à ceux qui, comptant sur la grâce et la miséricorde de Dieu, font tout leur possible pour garder la vertu et la fidélité : les couples qui - compte tenu du fait que, du moins en Amérique du Nord, seulement la moitié de nos gens entrent dans le sacrement de mariage – viennent à l’Eglise pour le sacrement ; les couples qui, inspirés par l’enseignement de l’Eglise que le mariage c’est pour toujours, persévèrent à travers les difficultés ; les couples qui accueillent le don de Dieu de nombreux bébés ; un jeune homme et une jeune femme qui ont choisi de ne pas vivre ensemble avant le mariage ; un homosexuel ou une homosexuelle qui veut être chaste ; un couple qui a décidé que la femme sacrifierait une carrière professionnelle prometteuse pour rester à la maison et élever ses enfants – ces gens merveilleux, aujourd’hui, ont souvent le sentiment d’être une minorité, dans notre culture, certainement, mais même, parfois dans l’Eglise ! Je crois qu’ils sont beaucoup plus nombreux que nous ne le pensons, mais, en raison des pressions d’aujourd’hui, ils se sentent souvent exclus.

    D’où reçoivent-ils soutien et encouragement ? De la télé ? Des magazines ou des journaux ? Des films ? De Broadway ? De leurs pairs ? Laissez tomber !

    Ils regardent vers l’Eglise, vers nous, pour trouver soutien et encouragement, un sentiment chaleureux d’inclusion. Nous ne pouvons pas les laisser tomber !

  • “Britain stronger in Europe”

    La campagne pour le maintien du Royaume-Uni dans l’UE, « La Grande-Bretagne plus forte dans l’Europe », a été lancée aujourd’hui. Elle peut évidemment se vanter d’aligner des grands noms : pas moins de trois anciens Premiers ministres (John Major, Tony Blair, Gordon Brown), et bien d’autres figures de premier plan comme Peter Mandelson ou Peter Wall (l’ancien commandant en chef de l’armée).

    Le président de “Britain stronger in Europe” est Lord Stuart Rose, l’ancien patron de Marks and Spencer, membre éminent du parti conservateur. Dans son discours, il a affirmé que la campagne était soutenue par « le meilleur de la Grande-Bretagne » et que les partisans du Brexit étaient des « lâcheurs ». Et il a développé le discours sans surprise de ceux pour qui l’alternative est entre l’UE et l’apocalypse : « Ceux qui veulent que nous quittions l’Europe mettraient en danger notre prospérité, menaceraient notre sécurité (sic), et diminueraient notre influence dans le monde. Nous savons que notre économie en prendrait un coup, nous ne savons simplement pas à quel point ce serait grave. »

  • A côté de la plaque

    Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont adopté une déclaration par laquelle ils exigent que la Russie cesse immédiatement ses frappes en Syrie, parce que « cette escalade militaire risque de prolonger le conflit, de saper le processus politique, d'aggraver la situation humanitaire et d'augmenter la radicalisation ». Sic.

    En fait, les ministres de l’UE ne font que dire ce que l’OTAN leur dit de dire. Ce matin même, le chef de l’OTAN (qui dit ce que les Américains lui disent de dire) a accusé la Russie de ne pas se concentrer sur l’Etat islamique et de soutenir le régime d’Assad, ce qui « ne fait que prolonger la guerre ».

    Or la tactique russe est évidemment la bonne et donne déjà des résultats remarquables. Grâce aux frappes russes l’armée syrienne est en train de reconquérir le territoire, à partir de ce qu’elle contrôlait encore.

    Cela sert évidemment le régime d’Assad mais ce n’est pas le problème actuel. Même les Anglais viennent de dire qu’ils seront « souples » sur les « modalités de son remplacement ». Et tout le monde saint qu’aucune personnalité n’a émergé jusqu’ici pour le remplacer.

    Quant à prétendre que les Russes frappent « l'opposition modérée », c'est grotesque. A moins de considérer qu'al-Qaida est modérée, bien sûr.

  • Le FPÖ à plus de 30%

    Aux élections régionales et municipales de Vienne, le FPÖ de Heinz-Christian Strache a progressé de 5 points, obtenant 32,3% des voix, ce qui est son record historique.

    La gauche reste néanmoins en place pour le moment, mais elle a perdu… 5 points, à 39,4%.

    (Ensuite viennent les Verts à 11,1%, les conservateurs à 8,7, les libéraux de NEOS à 6.)

  • Réfugiés

    Les policiers italiens ont arrêté à l’aéroport de Milan un jeune homme qui exhibait une carte d’identité italienne mais ne parlait pas un mot d’italien. Il s’agit d’un "Syrien" qui, arrivant à Milan, a appris qu’à la gare de la ville on pouvait obtenir facilement une carte d’identité italienne : il suffit d’aller voir « l’Egyptien », ça coûte 400 euros. Et avec une carte d’identité italienne, il est facile d’acheter un billet d’avion pour la destination de son choix dans l’UE…

  • Nous y voilà…

    Sandro Magister vient de révéler le contenu d’une lettre adressée au pape par le cardinal Pell et signée par 12 autres cardinaux éminentissimes, dont Müller et Sarah…

    Quand on sait quelle est la déférence traditionnelle des cardinaux (et particulièrement des cardinaux de curie) vis-à-vis du pape, et quand on sait qu’il faut un cataclysme pour que ces hommes si pondérés sortent d’un discours lénifiant quand il s’agit de la hiérarchie ecclésiastique, on mesure la virulence de ce qu’ils osent écrire. Toute la lettre est à lire, mais deux expressions sont particulièrement saillantes : ces cardinaux disent au pape leur « crainte que les nouvelles procédures ne soient pas fidèles à l’esprit traditionnel et à l’objectif d’un synode », et ils précisent : « Un certain nombre de pères pense que la nouvelle procédure semble conçue pour faciliter l’obtention de résultats prédéterminés à propos de questions importantes et controversées. »

    Le pape a rejeté les demandes formulées dans cette lettre. Et depuis lors la situation a empiré. Car la lettre est du premier jour du synode, le 5 octobre. Et maintenant, non seulement on sait qu’il n’y aura pas de propositions finales votées par les membres du synode, mais il se dit qu’il n’y aura pas du tout de document final…

    Addendum