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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1131

  • Profanation et sacrilège

    L’église Saint-Didier de Bruyères-le-Châtel (Essonne) a été vandalisée dans la nuit de samedi à dimanche. « C’est un vrai saccage. Un vitrail a été cassé. Le tabernacle a été retourné, le ciboire dérobé, la sacristie retournée », dit l’évêque, Mgr Dubost.

    Le ciboire a été volé avec ses hosties consacrées.

    Un précieux ostensoir n’a pas été volé.

    Selon Mgr Dubost, « c’est une vraie attaque contre l’Église catholique. C’est le symbole du sacré qui est touché. Il y a une volonté de nuire ».

    Ce n’est pas seulement le symbole qui est touché, quand on croit à l’eucharistie. Comme par exemple les auteurs de messes noires, qui sont tranquilles puisque personne n’en parle.

  • Le pape et la famille

    En mai 2015, lors de la Marche pour la Vie à Rome, le pape s’était contenté d’une brève allusion lors de l’Angélus. Samedi, pour la gigantesque manifestation contre la dénaturation du mariage, le pape n’a rien dit, lors de sa « toute première audience jubilaire ». Pas un mot non plus ce jour-là dans l’Osservatore Romano.

    Antonio Socci, qui souligne et commente ce fait, ajoute que selon ses informations toutes les messes du début de matinée ont été annulées ce samedi à Saint-Pierre de Rome, car il n’a pas été jugé opportun que des messes soient célébrées pour les participants à cette manifestation…

    On remarquera d’autre part que pour Radio Vatican, qui a quand même daigné en dire un mot, il y a eu « des dizaines de milliers de personnes » à cette manifestation : comme pour l’AFP et tous les médias qui veulent en minimiser l’importance.

    Alors que la police italienne (aux ordres du pouvoir qui veut faire voter la dénaturation du mariage) a annoncé 300.000 manifestants et que plusieurs médias donnent le chiffre d’un million, ou près d’un million.

  • Les “missionnaires de la miséricorde” ?

    Ils devaient être 800, ils seront 1.071, les prêtres que le pape enverra en mission, le mercredi des cendres, comme «confesseurs humbles et sages, capables de pardonner largement, pour ceux qui s’approchent de la confession». Il y a eu énormément de demandes, et il a fallu mettre une limite, « pour que cela garde la caractéristique de signe pour exprimer la dimension extraordinaire de cet événement », explique Mgr Fisichella.

    Ces prêtres ont donc été choisis pour « être des témoins privilégiés dans leur Église locale du caractère extraordinaire de l’événement jubilaire ». Ils pourront à ce titre absoudre les péchés réservés au Saint-Siège : la profanation des espèces consacrées, l’absolution de son complice, la consécration épiscopale sans mandat pontifical, la violation directe du secret de la confession et la violence contre la personne du Pape.

    Un prêtre réagit sur le Forum catholique :

    En plusieurs décennies de confessions, je n'ai jamais entendu de péchés de cette liste.

    Quand le pape avait annoncé cette initiative, on avait parlé de l’avortement. Mais ce péché est réservé à l’évêque, non au pape.

    Autrement dit les « missionnaires de la miséricorde », annoncés à grands coups de trompes, ne servent à rien.

    En revanche, souligne le prêtre déjà cité, l’expression « capables de pardonner largement » est très ambiguë.

    Le sens correct est : des confesseurs ayant les pouvoirs de pardonner les péchés auxquels sont attachées des "censures" (excommunications) réservées au Saint-Siège (ce qui est "réservé", ce n'est pas l'absolution du péché, c'est celle de la censure ecclésiastique). Comme les péchés de cette liste sont franchement rarissimes, tout le monde sera tenté de penser au sens incorrect.

    Le sens incorrect, c'est : face à un pécheur mal disposé (par exemple, concubinaire pas décidé à mettre fin à cette situation), le confesseur donnera l'absolution sans se poser de questions et sans exhorter le pénitent à sortir de son péché.

  • Saint Ignace

    Ne vous laissez pas séduire par les doctrines étrangères ni par ces vieilles fables qui sont sans utilité. Car si maintenant encore nous vivons selon la loi, nous avouons que nous n'avons pas reçu la grâce. Car les très divins prophètes ont vécu selon Jésus-Christ ; c'est pourquoi ils ont été persécutés. Ils étaient inspirés par sa grâce, pour que les incrédules fussent pleinement convaincus qu'il n'y a qu'un seul Dieu, manifesté par Jésus-Christ son Fils qui est son Verbe sorti du silence, qui en toutes choses s'est rendu agréable à celui qui l'avait envoyé.

    Si donc ceux qui vivaient dans l'ancien ordre de choses sont venus à la nouvelle espérance, n'observant plus le sabbat, mais le jour du Seigneur, jour où notre vie s'est levée par lui et par sa mort, -quelques-uns le nient; mais c'est par ce mystère que nous avons reçu la foi, et c'est pour cela que nous tenons ferme, afin d'être trouvés de véritables disciples de Jésus-Christ, notre seul maître - comment pourrions-nous vivre sans lui, puisque les prophètes aussi, étant ses disciples par l'esprit, l'attendaient comme leur maître ? et c'est pourquoi celui qu'ils attendaient justement les a, par sa présence, ressuscités des morts.

    Ne soyons donc pas insensibles à sa bonté. Car s'il nous imite selon ce que nous faisons, nous n'existons plus. C'est pourquoi faisons-nous ses disciples et apprenons à vivre selon le christianisme. Car celui qui s'appelle d'un autre nom en dehors de celui-ci, n'est pas à Dieu. Rejetez donc le mauvais levain, vieilli et aigri, et transformez-vous en un levain nouveau, qui est Jésus-Christ. Qu'il soit le sel de votre vie, pour que personne parmi vous ne se corrompe, car c’est à l'odeur que vous serez jugés. Il est absurde de parler de Jésus-Christ et de judaïser. Car ce n'est pas le christianisme qui a cru au judaïsme, mais le judaïsme au christianisme, en qui s'est réunie toute langue qui croit en Dieu.

    Tout ceci, mes bien-aimés, ce n'est pas que j'aie appris que quelques-uns parmi vous soient mal disposés ; mais, bien qu'étant plus petit que vous, je veux que vous soyez en garde pour ne pas vous laisser prendre aux hameçons de la vanité. Au contraire, soyez pleinement convaincus de la naissance, et de la passion, et de la résurrection arrivée sous le gouvernement de Ponce Pilate. Toutes ces choses ont été véritablement et certainement accomplies par Jésus-Christ notre espérance ; puisse aucun de vous ne jamais se détourner d'elles.

    Puissé-je jouir de vous en toutes choses, si j'en suis digne. Car, bien qu'étant enchaîné, je ne suis comparable à aucun de vous qui êtes libres. Je sais que vous ne vous gonflez pas d'orgueil ; car vous avez Jésus-Christ en vous. Et davantage, quand je vous loue, je sais que vous en êtes confus, comme il est écrit.

    Ayez donc soin de vous affermir dans les enseignements du Seigneur et des Apôtres, afin qu'en tout ce que vous ferez vous réussissiez, de chair et d'esprit, dans la foi et la charité, dans le Fils et le Père et l'Esprit, dans le principe et dans la fin, avec votre si digne évêque, et la précieuse couronne spirituelle de votre presbytérium, et avec vos saints diacres. Soyez soumis à l'évêque et les uns aux autres, comme le Christ selon la chair fut soumis au Père, et les Apôtres au Christ et au Père et à l'Esprit, afin que l'union soit à la fois charnelle et spirituelle.

    Sachant que vous êtes pleins de Dieu, je vous ai exhortés brièvement. Souvenez-vous de moi dans vos prières afin que je trouve Dieu, et aussi de l'Église de Syrie - je ne suis pas digne d'en être appelé un membre, car j'ai besoin de votre prière et de votre charité tout unies en Dieu - pour que Dieu daigne, par votre Église, faire tomber sa rosée sur l'Église de Syrie.

    De Smyrne d'où je vous écris, les Éphésiens vous saluent. Ils y sont venus pour la gloire de Dieu ; comme vous, ils m'ont réconforté en toutes choses avec Polycarpe, l'évêque de Smyrne. Et les autres Églises vous saluent aussi en l'honneur de Jésus-Christ. Portez-vous bien dans la concorde de Dieu, possédant cet esprit inséparable qu'est Jésus-Christ.

    Fin de la lettre de saint Ignace évêque d’Antioche « dit aussi Théophore » aux Magnésiens

  • Sexagésime

    Dans l’office, la grande figure de ce jour et de toute la semaine est celle de Noé, qui va sauver l’humanité en faisant passer toutes les semences du vivant par le baptême du Déluge.

    La messe quant à elle, qui parle aussi de semence, est dominée par la figure de saint Paul. La station romaine est à la basilique Saint-Paul, parce que celle de dimanche prochain sera à Saint-Pierre, et celle du premier dimanche de carême à la basilique du Saint-Sauveur (saint Jean de Latran, la cathédrale du pape). Peut-être aussi, dit le cardinal Schuster, voit-on en ce dimanche l’écho d’une énigmatique « Translation de saint Paul » signalée dans le martyrologe hiéronymien au 25 janvier. Toujours est-il que la collecte, de façon insolite pour un dimanche, invoque l’apôtre des nations. La longueur de l’épître insiste sur la présence de saint Paul en ce jour. Non seulement sa longueur, mais son importance, puisqu’elle « supplée en partie aux lacunes des Actes et nous décrit au vif les peines incroyables soutenues par Paul dans son apostolat parmi les gentils » (card. Schuster) comme l’avait dit Jésus à Ananie : « Je lui montrerai combien il devra souffrir pour mon nom. » C’est aussi le passage où saint Paul fait des confidences sur ses révélations célestes.

    On peut également voir dans l’évangile du semeur une allusion à saint Paul, semeur de la Parole dans toutes les contrées du nord de la Méditerranée sur toutes sortes de chemins.

    La station étant à la basilique Saint-Paul, on ne s’étonne pas d’avoir un sermon de saint Grégoire le Grand prononcé en cette basilique un dimanche de la Sexagésime. Car il y avait au VIe siècle un dimanche de la Sexagésime et l’on y invoquait saint Paul et l’évangile était celui du Semeur qui sortit pour semer sa semence.

    Aux matines l’Eglise nous fait lire le début de ce sermon. En voici la fin, qui commente les derniers mots de la parabole, sur ceux qui « portent du fruit dans la patience ».

    Sous le portique qui mène à l’église du bienheureux Clément, se tenait un certain Servulus — que beaucoup d’entre vous ont connu comme moi — pauvre en biens, riche en mérites, et exténué par une longue maladie. Depuis son plus jeune âge jusqu’à la fin de sa vie, il resta couché, paralysé. Ce n’est rien de dire qu’il ne pouvait se tenir debout, puisqu’il était même incapable de se redresser sur son lit, ne fût-ce que pour s’asseoir. Jamais il ne put porter la main à sa bouche, jamais non plus se retourner sur l’autre côté. Il avait sa mère et son frère pour le servir, et par leurs mains, il distribuait aux pauvres tout ce qu’il pouvait recevoir comme aumônes. Il ne savait pas l’alphabet, mais il s’était acheté des manuscrits de l’Ecriture Sainte, et il se la faisait lire sans cesse par tous les gens pieux qu’il recevait chez lui. C’est ainsi qu’il apprit à connaître l’Ecriture Sainte aussi à fond qu’il le pouvait, alors que, comme je l’ai dit, il ignorait complètement l’alphabet. Dans ses souffrances, il s’efforçait de toujours rendre grâces et de vaquer nuit et jour aux hymnes et aux louanges de Dieu.

    Quand le temps fut venu où une si grande patience devait être récompensée, les souffrances des membres remontèrent aux organes vitaux. Se sentant sur le point de mourir, Servulus demanda aux étrangers à qui il donnait l’hospitalité de se lever et de chanter des psaumes avec lui dans l’attente de son départ. Comme le moribond lui-même psalmodiait avec eux, il fit soudain cesser la psalmodie par un grand cri de stupeur : «Silence! N’entendez-vous donc pas les louanges dont le Ciel retentit?» Et pendant qu’il tendait l’oreille de son cœur à ces louanges qu’il entendait au-dedans de lui, sa sainte âme se sépara de son corps. Mais à son départ, un parfum si exquis se répandit que toute l’assistance fut remplie d’une douceur inexprimable; et tous en conclurent sans hésitation possible que par ces louanges, c’est le Ciel qui venait d’accueillir cette âme. Il se trouvait là un de nos moines, qui est encore en vie. Il a coutume d’attester, en pleurant beaucoup, que jusqu’à la mise au tombeau, on ne cessa de sentir l’odeur du parfum. Voilà comment quitta cette vie celui qui, en cette vie, avait supporté les tourments avec sérénité. Ainsi, selon la parole du Seigneur, la bonne terre a rendu son fruit par la patience, et labourée par le soc de l’effort, elle est parvenue à la moisson de la récompense.

  • Le turc en Europe

    La « session d’hiver » de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe s’est déroulée du 25 au 29 janvier. On y a baratiné de choses et d’autres, notamment de la Pologne qui file un mauvais coton ces temps-ci… Mais l’information principale est que le turc est devenu « langue de travail » de l’Assemblée.

    Cela découle du fait que le 22 mai 2015 l’Assemblée avait voté en faveur de l’augmentation du nombre de sièges attribués à la Turquie, le portant de 12 à 18 « pour tenir compte de l’augmentation de la population de ce pays ». La Turquie devenait ainsi l’un des pays les plus représentés, à égalité avec la France, le Royaume Uni, l’Allemagne, l’Italie et la Russie, et le turc devait donc devenir une langue officielle de l’Assemblée à l’instar des langues des autres pays dotés de 18 représentants, « à condition toutefois que l’Assemblée reçoive une dotation supplémentaire pour couvrir les frais que cela implique ». Naturellement on a trouvé la dotation sans problème…

    Ainsi le 27 janvier a été tenu le premier discours en turc à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, par le député Utku Cakirozer, du parti d’Atatürk membre associé du parti socialiste européen.

    De même, la Cour européenne des droits de l’homme, qui dépend du Conseil de l’Europe, a adopté le turc comme langue de travail, et ses arrêts sont désormais disponibles en turc comme en anglais, en français et en russe.

  • Wisigothique

    Sur le toujours très intéressant blog New Liturgical Movement, Matthew Alderman nous fait découvrir une église wisigothique d’Espagne qu’il a visitée près de Burgos, Santa Maria de Lara, à Quintallina de las Viñas, ou du moins ce qu’il en reste, à savoir le chevet et le transept.

    Ce que je trouve stupéfiant est ce qu’il dit des sculptures figuratives que l’on y voit, dont « ce qui pourrait être l’image la plus ancienne du Christ dans l’art espagnol, un morceau de sculpture bizarre, troublant, et presque méconnaissable ». Et c’est pourquoi, dit-il, il a voulu le partager sur le blog : « Quelque chose paraissait complètement autre dans ces images froides et d’un autre monde, et même troublantes. Effrayant, non, étrange, oui. » Et il continue ainsi, disant que c’est un sentiment qu’il n’a que rarement ressenti et qu’il ne peut expliquer, dû peut-être aux « goûts barbares » des Wisigoths… dont il se dit pourtant un lointain descendant…

    Donc voici l’image du Christ en question :

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    Or, quant à moi, je suis complètement chez moi quand je vois cela. D’autant plus chez moi que ça ressemble à des dessins celtiques, aux gravures et enluminures irlandaises, et aux églises romanes irlandaises… dont les porches paraissent parfois hispaniques.

    Le plus étonnant est que, comme l’a établi Ludovic Grondijs, les frises et les personnages viennent tout droit… d’Arménie. Certes, on sait qu’au moyen âge circulaient des modèles de décoration d’un peu partout, et qu’à la cathédrale du Puy on peut voir des motifs tunisiens et égyptiens, avec même des inscriptions coraniques devenues illisibles parce que l’artiste n’y voyait que des… arabesques. Mais ici nous sommes au VIIe siècle, et les églises arméniennes en question sont du… VIIe siècle. Ludovic Grondijs nous apprend qu’un prince arménien s’était réfugié chez le roi wisigoth, dans les années 640, qui lui avait donné sa fille ou sa nièce en mariage, et que le fils de ce couple avait ensuite renversé le roi pour prendre sa place…

    Frise arménienne du VIIe siècle:

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    Frise de la chapelle wisigothique:

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    Et comparer les vêtements du bas relief du Christ et des anges avec ceux de ce bas relief arménien :

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    En revanche, je suis beaucoup plus dubitatif sur la thèse principale de Grondijs, qui est que la chapelle de Quintanilla serait un sanctuaire manichéen déguisé en église, sous prétexte que de chaque côté de l’arc il y a une représentation de la lune et du soleil.

    On trouvera de nombreuses photos de cette église et de ses sculptures sur le site Chapiteaux.

  • Sainte Martine

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    A la sainte vierge et martyre Martine, Urbain VIII souverain pontife.

    Lu sur Artetrome :

    Comme presque toutes les églises du centre historique de Rome, l’église de saint Luc et Martine a été édifiée sur les ruines de structures antiques, en effet l’église a été bâtie sur le Secretarium Senatus, un édifice destiné aux réunions secrètes du Sénat romain. C’est au XVIe siècle que l’église prend le nom de saint Luc et Martine, quand le pape Sixte V la cède à la fameuse Académie de saint Luc (l’académie de peinture fondée à la fin du XVIe siècle et dont saint Luc est le saint patron) car le siège se trouvait dans une rue avoisinante. L’Académie de saint Luc décide de bâtir une nouvelle  église car la précédente avait un aspect vétuste. Après quelques péripéties, on confie les travaux au peintre et architecte Pierre de Cortone, « prince de l’Académie de saint Luc », et c’est alors que l’on découvre dans l’église souterraine le corps de sainte Martine et d’autres martyrs chrétiens… La façade de l’église de saint Luc et Martine, avec sa forme légèrement convexe, est un des chefs d’œuvre les mieux réussis de l’architecte et peintre Pierre de Cortone. Par l’escalier à gauche du maître autel on descend au niveau de l’église souterraine, elle est richement décorée, et outre le tombeau de la sainte on y trouve aussi le tombeau de Pierre de Cortone.

    Lequel Pierre de Cortone voyait ainsi sainte Martine. O tempora, o mores...

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  • Toujours Anzy-le-Duc

    L’artiste qui devait défigurer l’église d’Anzy-le-Duc ne décolère pas que les « intégristes » de Terre et Famille (à savoir Stéphanie Bignon et quelques amis) aient fait échouer le projet. Le-Pays.fr publie un article instructif.

    A propos de l’évêque, Mgr Rivière :

    « Il m'a dit : "Pour un chrétien la lumière sur le monde vient de Jésus-Christ. Pas des étoiles ou des planètes. Un vitrail doit être traversé par l'image du Christ ressuscité". Ah bon… », ironise le peintre, qui se dit agnostique.

    Alors que lui voulait

    montrer la présence des hommes dans l'église. Ce sont eux qui donnent la lumière, qui réfléchissent. Je voulais évoquer le mystère et l'énigme qu'est la question de notre propre existence. Rappeler, sans provocation, que les hommes ont inventé les dieux.

    Et

    Tout le monde était d'accord. Sauf l'évêque et le curé qui n'ont pas été consultés.

    Quant aux « intégristes », ils sont littéralement terrifiants, avec leur énorme organisation Terre et Famille contre laquelle personne ne peut lutter :

    « Ils ont gagné. En Brionnais, ils sont tout puissants », souffle-t-il en direction de Terre et Famille. « Tout le monde en est arrivé à avoir peur de leurs arguments. Je ne me bats pas contre ces gens-là. »

  • L’impact du Brexit

    La banque Barclays a publié une nouvelle étude sur le Brexit, dont voici un résumé selon le Telegraph. Pour info.

    Un vote pour la sortie de l’UE « ouvrirait la boîte de Pandore » dans une Europe en crise. Les marchés financiers n’ont pas saisi l’importance d’un tel vote, qui serait « le risque mondial le plus significatif de l’année » et pourrait conduire à l’effondrement du projet européen (ils veulent dire européiste).

    Les investisseurs ont vendu des livres en anticipation du référendum, du coup la monnaie britannique a perdu 9% face à l’euro. Mais si les Britanniques votent la sortie de l’UE, les conséquences politiques et institutionnelles seraient beaucoup grandes que les retombées économiques. Car nombre de pays seraient pris en étau entre les extrémistes de droite et de gauche qui poussent à la sortie de l’UE. Or, « si la situation politique tournait mal dans l’UE, le Royaume Uni pourrait être vu comme un refuge contre ces risques, inversant l’appréciation du taux de change de l’euro ».

    « Dans cette configuration, les votants écossais pourraient être moins enclins à quitter la sécurité relative du Royaume Uni pour une UE de plus en plus incertaine. »

    Barclays se fait l’écho des analyses qui considèrent que le Brexit aurait de lourdes conséquences, non pour le Royaume Uni, mais pour l’UE. « Le référendum est généralement considéré comme une affaire britannique, alors qu’il devrait être vu comme une question européenne. »

    D’autant qu’est venue se greffer la question de l’immigration, qui joue comme un joker pour le Brexit. Et ce départ encouragerait les autres Etats qui luttent contre l’immigration et provoquerait, selon la banque, une nouvelle vague de turbulences. « Le Royaume Uni fournirait aux opposants à l’immigration un exemple politique puissant de la façon de traiter l’une des questions les plus épineuses et les plus émotionnelles auxquelles sont confrontés les électeurs européens », ce que Barcalys voit comme une « menace ».