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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1125

  • Mardi de la première semaine de carême

    L’antienne d’introït de la messe de ce jour est le début du psaume 89. (Le verset de psaume suivant l'antienne est conforme à la Vulgate. L’antienne elle-même ne correspond ni à la Vulgate ni au « psautier romain » ; elle paraît combiner une ancienne version et la Vulgate, ou plutôt elle ajoute au premier verset du psautier romain un écho de la fin du deuxième verset…) Cette antienne, dit le bienheureux cardinal Schuster, « a tant de souplesse et d’élan qu’elle demande qu’on l’entende ». Mais je n'en ai trouvé aucun enregistrement sur internet.

    Dómine, refúgium factus es nobis a generatióne et progénie : a sǽculo et in sǽculum tu es.
    Priúsquam montes fíerent, aut formarétur terra et orbis : a sǽculo et usque in sǽculum tu es Deus.

    Seigneur, vous avez été pour nous un refuge de génération en génération ; de toute éternité et dans tous les siècles vous êtes.
    Avant que les montagnes eussent été faites, ou que la terre et le monde eussent été formés, vous êtes Dieu de toute éternité, et dans tous les siècles.

    La suite du psaume montre qu’il est particulièrement adapté au carême. En voici ma traduction.

    Seigneur, tu t’es fait notre refuge, de génération en génération.

    Avant que les montagnes fussent, ou que fût formée la terre et l’orbe, tu es, ô Dieu, depuis le siècle et jusqu’au siècle.

    Ne te détourne pas de l’homme dans son humiliation, et tu as dit : Convertissez-vous, fils des hommes.

    Car mille ans devant tes yeux sont comme la journée d’hier, qui est passée,

    Et une veille de la nuit ; ce qui est compté pour rien seront leurs années.

    Qu’il passe au matin comme l’herbe, qu’elle fleurisse le matin, et qu’elle passe ; qu’elle tombe le soir, se durcisse et se dessèche.

    Car nous avons défailli dans ta colère, et dans ta fureur nous avons été troublés.

    Tu as posé nos iniquités en ta présence, notre siècle dans la lumière de ton visage.

    Car tous nos jours ont défailli, et dans ta colère nous défaillons.

    Nos années méditeront comme l’araignée ; les jours de nos années, en elles-mêmes, soixante-dix ans.

    Or, si nous sommes dans les puissances, quatre-vingts ans, mais au-delà, peine et douleur.

    Car survient la mansuétude, et nous serons corrigés.

    Qui sait le pouvoir de ta colère, et dans sa peur calculer ta colère ?

    Fais ainsi connaître ta droite, et les instruits de cœur dans la sagesse.

    Reviens, Seigneur ; jusques à quand ? Et laisse-toi fléchir par tes esclaves.

    Nous avons été remplis de ta miséricorde le matin, et nous avons exulté, et nous nous sommes délectés tous nos jours.

    Nous nous sommes réjouis pour les jours où tu nous as humiliés : les années où nous avons vu les maux.

    Jette les yeux sur tes esclaves, et sur tes œuvres, et dirige leurs fils.

    Et que la splendeur du Seigneur notre Dieu soit sur nous ; et dirige les œuvres de nos mains sur nous, et dirige l’œuvre de nos mains.

    Sur l'évangile de ce jour (Jésus chasse les marchands du temple), voir ici et .

  • « Merveilles » ?

    Un autre exemple de « lissage » indu de la traduction de saint Luc et de flagrant délit d’harmonisation entre les évangiles : Luc 13,17 :

    TOB :

    Toute la foule se réjouissait de toutes les merveilles qu'il faisait.

    Pirot-Clamer :

    Toute la foule se réjouissait de toutes les merveilles qu'il opérait.

    Crampon :

    Toute la foule se réjouissait de toutes les choses merveilleuses accomplies par lui.

    Bible des peuples :

    Tout le public était en joie pour tant de merveilles qu’on lui voyait faire.

    Jésus fait des merveilles, en latin mirabilia, en grec thaumata (comme thaumaturge). Jésus est Dieu et donc il accomplit les « mirabilia Dei » dont parle tant l’Ancien Testament. Mais ici saint Luc n’emploie pas ce mot. Il en emploie un autre. Il n’y a donc aucune raison de traduire par « merveilles », en supprimant ce qui fait l’originalité de ce verset.

    Saint Luc dit endoxois. De doxa, la gloire. Dans l’évangile puis dans la liturgie, spécifiquement la gloire divine. Jésus fait des choses glorieuses qui manifestent sa gloire divine. C’est une autre façon de parler des mirabilia, qui ajoute encore à l’expression de la divinité du Christ. La Vulgate dit : quæ gloriose fiebant ab eo : « ce qui se faisait glorieusement par lui » (le grec dit exactement : « (les choses) glorieuses se faisant par lui »).

    Osty et la Bible de Jérusalem n’ont pas « merveilles », mais refusent de parler de la gloire, et parlent de « choses magnifiques ». C’est une traduction possible, mais qui rejette à tort le fait que saint Luc a voulu parler de la gloire. Il s’agit de « choses glorieuses », d’« événements de gloire », d’« accomplissements glorieux ».

    Les Bibles protestantes hésitent entre « merveilles », « choses magnifiques » et « choses glorieuses ». On remarquera que la Bible Second disait correctement « choses glorieuses », et que la « Second 21 » (pour XXIe siècle, je suppose), qui se vante d’être « le fruit de 12 ans de travail », tombe dans les « merveilles »…

  • Au moins cinq fois par jour

    L’Eglise latine a bazardé le jeûne, pénitence d’un autre temps que notre temps ne saurait perpétuer, et en conséquence la néo-liturgie dite latine a gommé la notion et le mot de jeûne, n’en gardant que ce qu’en dit l’Evangile qu’on ne peut tout de même pas réécrire complètement.

    Je me suis demandé avec quelle fréquence la liturgie (latine traditionnelle) évoque le jeûne au temps du carême.

    J’ai compté. Et c’est au moins cinq fois par jour. Jusqu'à 12 fois.

    Dans l’office propre du carême le jeûne est évoqué dans les hymnes de matines et des vêpres, dans le capitule de tierce, dans l’antienne de sexte : quatre fois.

    A quoi s'ajoute, à la messe, la belle préface propre (qui souligne qu'on parle bien du jeûne corporel):

    Qui corporáli jejúnio vitia cómprimis, mentem élevas, virtútem largíris et prǽmia.

    Vous qui, par le jeûne corporel, réprimez les vices, élevez l’âme, accordez la force et les récompenses.

    En outre, la collecte de la messe évoque fréquemment le jeûne. Cette collecte étant dite également dans cinq offices de la journée, cela fait six fois de plus.

    Six et cinq: onze.

    Ceci sans compter les jours où un psaume évoque le jeûne (il y en a trois), ni les jours où une autre oraison de la messe évoque le jeûne. Ce qui fait que certains jours on arrive à 12 fois.

    On a curieusement considéré, à rebours de la tradition constante et unanime, qu’il n’y avait plus besoin du jeûne pour réprimer les vices, élever l’âme et obtenir la force et les récompenses… Mais le témoignage des 5 à 12 fois par jour de la liturgie traditionnelle continuera de témoigner de l’importance du jeûne, jusqu’à ce que l’Eglise latine redevienne latine.

  • A Alep

    « Nous subissons un bombardement continuel ces derniers jours à Alep, avec des victimes civiles, des blessés et des destructions. La nuit dernière, dans notre quartier (chrétien) il y a eu 4 morts et plus de 15 blessés, outre le fait que des maisons et des immeubles ont été endommagés. Ces bombardements viennent du front des soi-disant modérés, qui en tant que tels sont défendus, protégés et renforcés (par l’Occident). En réalité ils ne sont différents des autres jihadistes que par le nom. »

    Tel est le témoignage de Mgr Georges Abou Khazen, vicaire apostolique d’Alep des Latins.

    Alors que les Turcs bombardent des positions kurdes non loin d’Alep, que des avions saoudiens sont arrivés en Turquie, et que les deux pays se sont mis d’accord pour envoyer des troupes au sol soi-disant contre l’Etat islamique, Mgr Abou Khazen pense que cette escalade masque le désir de faire dérailler les négociations : « Derrière cette stratégie, n’y a-t-il pas le désir d’empêcher l’armée régulière d’avancer et de libérer la région du terrorisme et du jihadisme ? »

    Mgr Abou Khazen, qui a récemment dénoncé le rôle primordial des jihadistes étrangers dans le conflit, appelle à la cessation des bombardements, et encourage les Syriens des deux bords à « s’asseoir à la table de négociation pour que les problèmes soient résolus entre eux par le dialogue ».

  • Vous avez vu ?

    Un bon commentaire de la déclaration commune de François et Cyrille :

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    Poutine : « Vous avez vu ? En un clin d’œil je l’ai fait devenir catholique, le pape. Ou je le casse en deux ! »

    (« Io ti spiezzo in due » - avec le i ajouté dans le verbe, censé donner l’accent russe, est ce que dit, dans la version italienne de Rocky IV, le boxeur soviétique Ivan Drago à Rocky Balboa au début du match.)

  • Lundi de la première semaine de carême

    Voici la lecture des matines (commentant l’évangile du jour), extraite du livre de saint Augustin sur la foi et les œuvres. On se demande comment Luther a pu avoir le culot de prétendre que sa doctrine en la matière venait de saint Augustin…

    Si l’on peut, sans garder les commandements, parvenir à la vie, par la seule foi qui « sans les œuvres est morte », comment alors le Seigneur dira-t-il avec vérité à ceux qu’il placera à sa gauche : « Allez-vous-en dans le feu éternel préparé pour Satan et ses anges » ? Il ne leur reproche pas de n’avoir pas cru en lui mais de n’avoir pas accompli de bonnes œuvres. Car de peur que l’on se promette la vie éternelle par la foi qui sans les œuvres est morte, il a dit qu’il séparerait toutes les nations qui paissent mêlées dans les mêmes pâturages. De la sorte, il sera manifeste que ceux qui alors lui diront : « Seigneur quand est-ce que nous t’avons vu souffrir en tel ou tel cas et que nous ne t’avons pas servi ? » seront ceux-là mêmes qui, tout en croyant en lui, ne se sont guère souciés d’accomplir des bonnes œuvres, comme si l’on pouvait, par une foi morte, parvenir à la vie éternelle !

    Dirons-nous de ceux qui n’ont pas pratiqué les œuvres de miséricorde qu’ils iront au feu éternel, tandis que là n’iraient pas ceux qui ont volé le bien d’autrui, ou bien ceux qui ont profané en eux le temple de Dieu et ont été ainsi sans miséricorde envers eux-mêmes ? Comme si les œuvres de miséricorde pouvaient avoir quelque utilité sans l’amour ! L’Apôtre le dit : « Quand je distribuerais tous mes biens pour nourrir les pauvres, si je n’ai pas la charité, je n’y gagne rien. » Ou bien pourrait-il aimer son prochain comme lui-même, celui qui ne s’aime pas lui-même ! Oui, « qui aime l’iniquité déteste son âme ».

    Et qu’ici nul ne dise, comme le font quelques-uns qui s’illusionnent eux-mêmes, que si le feu est dit éternel, le châtiment, lui, ne l’est pas ! Voici leur pensée : ceux auxquels ils promettent le salut comme à travers le feu, passeront certes par ce feu éternel en châtiment de leur foi morte. Mais tout éternel que soit ce feu, leur brûlure à eux, c’est-à-dire l’action du feu, ne sera pas éternelle pour eux. Le Seigneur, en tant qu’il est Seigneur, prévoyait cette objection même aussi donne-t-il à sa sentence ces mots comme conclusion : « Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. » Elle sera donc éternelle, comme le feu, la brûlure et là s’en iront, dit la Vérité, tous ceux dont elle a montré clairement que leur manquaient, non la foi, mais les bonnes œuvres.

  • Premier dimanche de carême

    Tous les chants propres de la messe de ce dimanche sont tirés du psaume 90, et le trait le chante presque entièrement. C’est LE psaume du carême.

    Les antiennes d’offertoire et de communion sont les deux mêmes versets (que l'on trouvera dans l'office tous les jours du carême) :

    Scápulis suis obumbrábit tibi Dóminus, et sub pennis eius sperábis : scuto circúmdabit te véritas eius.

    Le Seigneur te mettra à l’ombre de ses épaules et sous ses ailes tu seras plein d’espoir. Sa vérité t’environnera comme un bouclier.

    Voici ces deux antiennes chantées par le Coro Magnificat, que dirige Giovanni Lee Dae Sung. Je ne sais rien de ce chœur, ni de son directeur, mais je trouve cela très beau.

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  • Ne vous météorisez pas !

    Luc 12,29.

    Bible de Jérusalem :

    « Vous non plus, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez; ne vous tourmentez pas. »

    TOB :

    « Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ni ce que vous boirez, et ne vous tourmentez pas. »

    Osty :

    « Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez, et ne vous tourmentez pas. »

    On voit que les trois sont bien d’accord : « Ne vous tourmentez pas. » Le problème est que le verbe grec ne veut pas dire « se tourmenter », et que si saint Luc, ou le Seigneur, avait voulu dire « se tourmenter », il aurait utilisé l’un des verbes qui veulent dire « se tourmenter »…

    Ni la Bible de Jérusalem ni la TOB ne justifie sa « traduction », comme si elle allait de soi… Osty, quant à lui, en profite pour se livrer à son petit jeu favori : ironiser sur la Vulgate : « Au v. 29, “ne vous tourmentez pas”, contresens célèbre de la Vulgate, qui a traîné dans bien des livres et entretiens de spiritualité : nolite in sublime tolli. »

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  • Samedi après les Cendres

    Dans un texte que j’ai déjà reproduit (voir ici), dom Guéranger résume admirablement la signification de l’évangile de ce jour en ce temps liturgique. La barque sur la mer, c’est l’Eglise avec ses fidèles qui vont peiner pendant les 40 jours que dure la traversée. Quarante jours qui « pèseraient à notre lâcheté, si le Sauveur lui-même ne venait les passer avec nous ». Il prie avec nous, il jeûne avec nous, et nous pouvons avoir confiance : il est déjà passé par là, il a jeûné 40 jours et vaincu le démon.

    On peut ajouter qu’en marchant sur la mer Jésus s’affirme comme Dieu. Car Job (9,8) avait dit de Dieu : « C’est lui seul qui a tendu les cieux et qui marche sur la mer comme sur le sol » (Septante) ; « qui seul a tendu les cieux, et marche sur les flots de la mer » (Vulgate).

    D’autre part Marc note de façon aussi originale que mystérieuse : « Et il voulait les dépasser ». Tel est le texte, travesti par Osty, la Bible de Jérusalem et la TOB, qui disent : « Il allait les dépasser. » Il voulait les dépasser, parce qu’il est Dieu et que l’on voit Dieu de dos comme Moïse l’a appris (c’est à dire en le suivant), et parce que ce « passage » de Jésus sur la mer renvoie au passage de la mer Rouge, donc à la Pâque, à la fête qui sera le terme de la traversée.

  • Tres vidit

    Dans l’histoire d’Abraham, que l’Eglise nous donne à lire depuis la Quinquagésime, il y a la mystérieuse apparition de Mambré, quand Abraham voit trois hommes qui viennent à sa rencontre et qu’il l’adore, au singulier.

    La Bible de Jérusalem, dans son édition de 2001, « augmentée de clefs de lecture », disait exactement ce qu’il faut dire. Dans la note en fin de chapitre : « Ce n’est pas une “adoration”, un acte de culte, mais une simple marque d’hommage. Abraham ne reconnaît d’abord dans les visiteurs que des hôtes humains, et leur témoigne une magnifique hospitalité. Leur caractère divin ne se révélera que progressivement, vv. 2, 9, 13, 14. » Et dans la note en marge (la « clef de lecture ») : « 18, 3 : Il dit Monseigneur : Abraham adore et prie un seul Seigneur, alors même qu’il s’adresse à trois personnes. Il annonce ainsi la révélation du mystère de la Trinité divine. »

    Mais c’était trop beau. Dans l’édition de 2005, les « clefs de lecture » ont été supprimées, et la note de fin de chapitre, devenue note de bas de page, est un long exposé où l’on tente de nous expliquer (je résume) qu’il a pu y avoir un texte avec le seul « Yahvé » et un texte avec trois hommes ou avec trois anges et que l’auteur du texte final a tout mélangé… On ajoute toutefois : « Dans ces trois hommes auxquels Abraham s’adresse au singulier, beaucoup de pères ont vu l’annonce du mystère de la Trinité, dont la révélation est réservée au NT. » Vu ce qui précède, et ce qui suit immédiatement sur la « vieille légende de la destruction de Sodome », on suggère manifestement au lecteur de laisser aux pères la responsabilité de leurs propos…

    Osty, lui, va plus loin, en maniant l’ironie dont il est coutumier dès qu’il évoque la tradition : « Un courant de tradition patristique chrétienne [pour la distinguer de la patristique bouddhiste, sans doute…] s’est plu (sic) à reconnaître dans ce texte une annonce du mystère de la Trinité. » N'en croyez rien...

    Mais ce n’est pas un hasard si la TOB décroche le pompon : « Le récit est tantôt au singulier tantôt au pluriel puisqu’il se réfère parfois à Dieu seul et parfois aux trois hommes [rien de plus simple, donc] ; mais l’auteur reste discret sur la manière dont se manifeste la présence divine. On imagine souvent qu’il s’agit du SEIGNEUR, accompagné de deux anges. L’iconographie orthodoxe y voit fréquemment trois anges, figure de la Sainte Trinité. »

    L’intérêt d’une traduction œcuménique, c’est qu’il y a eu un orthodoxe pour montrer l’icône de la Trinité d’Andrei Roublev. Alors, pour lui faire plaisir, on l’a ajouté à la note. Mais même l’orthodoxe de service ne voulait pas savoir que de nombreux pères grecs voient dans l’apparition de Mambré une figuration de la Trinité (sinon il n’y aurait pas l’icône). Et les catholiques n’en ont pas dit un mot non plus, et n’ont pas signalé la tradition patristique latine qui s’est cristallisée dans le mot de saint Ambroise plusieurs fois repris par saint Augustin : « Tres vidit et unum adoravit » : Abraham vit trois (personnes) et adora un seul.

    On remarque enfin, comme d’habitude, dans les trois Bibles, le refus absolu de toute référence à la liturgie. En l’occurrence au répons de la Quinquagésime, qui a malheureusement été supprimé de l’office du dimanche en 1960, mais qui était (de nouveau) chanté aux matines d’hier :

    ℟. Dum staret Abraham ad ilicem Mambre, vidit tres viros ascendentes per viam:
    * Tres vidit, et unum adoravit.
    ℣. Ecce Sara uxor tua pariet tibi filium, et vocabis nomen ejus Isaac.
    ℟. Tres vidit, et unum adoravit.